Allocution de M. Jacques CHIRAC Président de la République à la réception de la communauté française et les personnalités de São Paulo.

Allocution de M. Jacques CHIRAC Président de la République à la réception de la communauté française et les personnalités de Sao Paulo au club Paulistano à São Paulo.

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São Paulo (Brésil) - Jeudi 13 Mars 1997

Mesdames, Messieurs,

Mes Chers Amis,

Mes chers amis brésiliens, je voudrais d'abord saluer, de tout coeur, les représentants de nos compatriotes de la communauté française ici, les membres du club Paulistano et je tiens à remercier tout particulièrement et chaleureusement les dirigeants du club pour ce qu'ils font et aussi pour leur accueil aujourd'hui.

Je suis heureux de me retrouver parmi vous avec nos ministres, avec nos parlementaires qui sont les représentants des groupes d'amitié entre la France et le Brésil à l'Assemblée nationale et au Sénat, avec notre Ambassadeur, avec notre Consul général à São Paulo, et je voudrais le remercier pour le travail actif et dynamique qu'il fait et de la peine qu'il a prise pour organiser mon passage.

Je voudrais dire à chacune et à chacun d'entre vous ma joie d'avoir cette occasion de vous rencontrer et de vous dire mon estime et mes sentiments d'encouragement.

Nous avons après une période où nos liens s'étaient un peu distendus, parce que chacun d'entre nous, ici en Amérique latine ou en Europe, et en France en particulier, nous étions pris par nos propres préoccupations. Ici, reconquérir et implanter la démocratie. En Europe, organiser notre construction commune destinée à permettre de chasser la guerre et de faciliter le développement.

Ceci ne nous a pas permis d'avoir, les uns à l'égard des autres, de chaque côté de l'Atlantique, les relations que nous aurions dû normalement avoir. Aujourd'hui, les principaux problèmes sont réglés.

L'Amérique latine et, notamment, la prestigieuse nation brésilienne, le grand peuple brésilien, ont stabilisé leur situation, enraciné la démocratie, maîtrisé leur économie, et peuvent voir l'avenir avec optimisme. Quant à l'Europe, elle s'est, pas à pas, organisée et elle aussi, a maintenant des perspectives qui sont des perspectives de stabilité. Et à partir de là, tout naturellement, spontanément, nos origines communes, nos origines latines, nous ont permis de nous retrouver.

Depuis mon élection, j'avais pensé à ce voyage dans les pays du MERCOSUL, à ce voyage d'abord dans le grand Brésil pour engager à nouveau une action dynamique et naturelle entre les peuples qui partagent, non seulement des racines, mais aussi des intérêts, pour aujourd'hui et pour demain.

C'est pourquoi, j'ai été heureux tout à l'heure, à São Paulo, en m'adressant aux chefs d'entreprise, brésiliens ou français, de leur dire que le moment était venu de donner une grande impulsion nouvelle à nos relations dans le domaine économique et commercial.

C'est pourquoi, j'ai été heureux de constater que le Président CARDOSO était tout à fait sur la même ligne que moi sur la nécessité de donner une grande impulsion à nos relations politiques.

Et c'est pourquoi, j'ai été heureux de constater, hier encore à Rio, et également à Paris, que nos relations culturelles avaient aujourd'hui une intensité que, peut-être, elles n'avaient jamais connue depuis cinquante ans.

Voilà pourquoi, j'ai été heureux de m'adresser à vous, ici à São Paulo, qui est en quelque sorte la locomotive du Brésil moderne avec ses difficultés mais avec sa modernité, avec sa force, avec sa puissance. Un Brésil qui, demain, sera pour la France et l'Europe, un partenaire essentiel, non seulement pour les affaires bien entendu, mais également pour la gestion des problèmes du monde et, aussi, pour l'approche culturelle qui nous est commune pour ce qui concerne l'humanité.

Alors, j'ai été heureux de vous le dire ici, et vous, Brésiliens qui aimaient la France ou Français qui sont installés et qui aimaient le Brésil, vous êtes aux avant-postes de ces progrès, vous êtes en quelque sorte les voltigeurs de pointe de ce grand combat pour la fraternité de nos deux peuples.

A vous toutes et à vous tous, je voudrais vous dire que la France compte sur vous pour que demain ces liens forts, qui existent entre nos deux grandes nations, soient encore plus resserrés pour l'intérêt de nos deux pays. Je sais que je peux compter sur vous.

Je vous en remercie.





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