Discours du Président de la République au Parlement de Hongrie à Budapest.

Discours de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, au Parlement de Hongrie.

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Budapest, Hongrie, le jeudi 16 janvier 1997

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Les représentants des grandes activités économiques, politiques, culturelles, sociales,

Mesdames et Messieurs,

Mes Chers Amis,

Je suis très heureux, Monsieur le Président, de vous rencontrer et de m'adresser à vous, dès mon arrivée à Budapest, vous qui par vos hautes fonctions électives, vos écrits, vos travaux, votre réputation, incarnez la Hongrie d'aujourd'hui. La Hongrie libre, souveraine, démocratique, moderne, ouverte et pleinement engagée, comme le Président de l'Assemblée vient de l'évoquer, dans l'entreprise européenne.

Voici sept ans presque jour pour jour, mon prédécesseur, le Président François MITTERRAND, venait à Budapest. Il venait y saluer le réveil de la liberté et de la démocratie. Aujourd'hui, ma visite est la première visite officielle d'un chef d'Etat français depuis que la Hongrie a recouvré sa totale indépendance et la libre disposition de son destin. Et vous-même, Monsieur le Président, vous avez été, en septembre 1994, reçu officiellement en France.





Ces deux visites, comme les relations étroites de coopération qui se sont rapidement nouées entre nos deux nations, attestent l'excellence de nos rapports.

Notre profonde amitié est celle de deux nations qui se sont cherchées, comprises, aimées, mais que l'histoire a trop souvent séparées.

Nous avons été unis par des affinités instinctives, celles de la culture, celles de deux peuples passionnément attachés à leur identité nationale, dans une Europe où l'on a tenté si souvent de briser les identités par la force.

Au Moyen Age, il existait à la Sorbonne une " nation hongroise ", une forte communauté d'étudiants et de clercs venus de votre pays. Nous-mêmes nous avons envoyé nos artisans, nos maçons, nos verriers, nos architectes, mais aussi nos trouvères et nos vignerons.

Ensuite, nos destins se séparèrent, comme l'a dit le général de Gaulle en 1968 et je le cite, " non point par suite d'inimitiés ou d'oppositions directes entre la Hongrie et la France, mais en conséquence de querelles, de conflits et de bouleversements mondiaux où toutes deux furent impliquées ".

Et pourtant, jamais nos liens intellectuels, culturels, humains ne se sont distendus. La France, celle des rois, puis celle de la Révolution, de la liberté et de l'émancipation des peuples, a inspiré vos intellectuels, vos grands hommes et vos héros nationaux.

La France a vibré avec vous lorsque RAKOCZI au début du XVIIIe siècle, puis KOSSUTH en 1848 secouèrent le joug de l'oppresseur. La France a espéré avec vous lorsqu'en 1956, Imre NAGY anima la résistance à l'implacable logique qui, durant quarante-cinq ans, divisa et meurtrit notre continent, cette logique des blocs que la France, vous le savez, a toujours récusée.

Et je ne saurais omettre, Monsieur le Président de la République, de rappeler le rôle qui fut le vôtre lors de ces événements qui, voici quarante ans, ébranlèrent les premiers l'ordre de Yalta.





Mesdames, Messieurs,

L'espérance qui s'est incarnée ici, en 1956, n'a pas été vaine. En 1989, le vent de la liberté et de la démocratie a enfin triomphé sur cette partie de l'Europe qui en était privée depuis si longtemps. Et la Hongrie s'est trouvée aux avant-postes de ce grand mouvement.

Je voudrais vous faire part de l'admiration de la France pour l'immense effort engagé ici il y a sept ans et pour le caractère exemplaire des réalisations accomplies.

Tout ce qui a été entrepris et mené à bien en quelques années doit beaucoup au courage, à la détermination, à la lucidité des dirigeants hongrois. Je rends hommage à votre détermination, Monsieur le Président de la République, lors de cette étape majeure, ainsi qu'à l'action personnelle de Monsieur le Premier Ministre Gyula HORN qui, à l'été 1989, joua un rôle décisif dans l'ouverture du rideau de fer.

Permettez-moi également de saluer la mémoire d'un grand homme d'Etat hongrois, le Premier Ministre Jozsef ANTALL, prématurément disparu, que je connaissais bien et qui dirigea, en une période clé, le gouvernement du changement et des réformes.

Aujourd'hui, le bilan est impressionnant.

Votre pays a instauré une démocratie. Il a édifié un état de droit.

Depuis 1990, vos institutions politiques ont parfaitement fonctionné. Majorité et opposition y ont, tour à tour, joué leur rôle, dans une atmosphère loyale, empreinte d'une grande dignité, dans le respect de l'autre et de la souveraine volonté du peuple hongrois.

Vous avez aussi engagé la réforme et la modernisation de votre administration et de vos collectivités locales. Nos efforts se rejoignent puisque nous, Français, avons aussi la volonté de réformer l'Etat et de le rendre plus efficace et surtout proche des citoyens.

L'édification de votre démocratie s'est accompagnée de la mise en place d'une économie de marché.

Il est vrai que la Hongrie avait engagé sa rénovation dès les années quatre-vingts. Mais là encore, que de chemin parcouru en seulement sept ans ! Votre pays a déjà privatisé l'essentiel de son outil de production, qui est en pleine modernisation. Il a inspiré confiance aux opérateurs financiers et industriels. La Hongrie a attiré plus du tiers des investissements internationaux en Europe centrale et orientale. Elle a entamé la rénovation de ses infrastructures. Elle lutte avec succès pour maîtriser ses grands équilibres économiques. Elle libère ses échanges, elle harmonise sa législation avec celle des pays de l'Union européenne. Déjà vos relations commerciales avec l'Union représentent la moitié de votre commerce extérieur.

Tout cela ne se fait pas dans la facilité. Vous avez connu la rigueur et même l'austérité. Mais les résultats sont là et, j'en suis sûr, ils vont s'amplifier.





Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Liberté, démocratie, esprit de réforme, voilà les desseins qui vous animent et que l'on ressent profondément en ces lieux. Et ce formidable élan prend toute sa signification à la lumière de notre grand projet commun, la construction de l'Europe.

Le séisme de 1989 était peut-être trop intense et trop profond pour que tous mesurent immédiatement la chance qu'il offrait à l'Europe. Quelques années ont été nécessaires pour faire évoluer les esprits et pour dessiner l'Europe de demain, une Europe que nous construisons aujourd'hui ensemble. La Hongrie y a naturellement toute sa place, celle d'une Nation prête à jouer un rôle dynamique dès son entrée dans l'Union.

Oui, la Hongrie adhérera bientôt à l'Union européenne, une Union renforcée et élargie qui doit être le socle de la réconciliation de notre continent et de la paix pour l'avenir.

Oui, la Hongrie entrera bientôt dans l'Alliance atlantique, une Alliance rénovée et élargie, facteur essentiel de la nouvelle architecture européenne de sécurité et de paix.



L'année 1997 sera une année décisive pour l'élargissement de l'Union européenne.

Je fus, je crois, le premier dirigeant politique européen à plaider, dès 1989, pour l'entrée des pays de l'Europe centrale et orientale dans la Communauté. Cette idée était alors fort critiquée et je n'ai pas changé d'avis : la France soutient chaleureusement votre entrée dans l'Union.

Pour vous accueillir dignement, cette Union doit être approfondie, ambitieuse et modernisée dans ses structures. Tel est le sens de notre projet européen.

Notre monnaie, l'euro, verra le jour dans deux ans. EIle complétera la réalisation du marché unique et elle sera l'autre grande monnaie du monde, une monnaie stable, gage de croissance et d'emploi.

La réforme des institutions européennes est engagée. Elle sera conclue, nous le souhaitons, nous le voulons par un nouveau Traité lors du Conseil européen d'Amsterdam en juin prochain. Lutter ensemble plus efficacement contre la grande criminalité, le trafic de drogue, la toxicomanie, le terrorisme, la résurgence du racisme et de la xénophobie, tous les grands fléaux qui menacent nos sociétés ; disposer d'une véritable politique étrangère et de sécurité communes ; conférer à nos institutions plus d'efficacité et plus de démocratie : tels sont les enjeux de la Conférence intergouvernementale. Dans une démarche commune, l'Allemagne et la France ont fait connaître leurs propositions pour cette Conférence.

Mais chacun le sent bien, l'Europe ne peut se résumer à des projets monétaires ou institutionnels. Pour que nos peuples adhèrent au projet européen, ils doivent s'y reconnaître, ils doivent trouver en lui des réponses aux questions qu'ils se posent. La peur du chômage, ce drame de nos sociétés, les contraintes de la compétition internationale, l'avenir de nos enfants, la sécurité dans les rues, voilà quelques unes de nos préoccupations quotidiennes, à Budapest comme à Paris. Voilà pourquoi la France propose que soit affirmé le modèle social européen qui seul permettra de tirer parti de la mondialisation des technologies et des échanges, tout en préservant l'identité de chacun et en assurant le progrès social.

Telle est l'Union européenne que nous voulons. Tel est l'acquis que nous voulons partager avec vous. Et je le dis ici comme je l'ai dit à Varsovie : je souhaite que votre pays adhère à l'Union européenne dès l'an 2000. La France fera tout pour que cette date soit respectée.

Certains disent : " C'est trop court, nous n'y arriverons pas ". C'est oublier toutes ces années durant lesquelles vous n'avez, nous n'avons que trop attendu.

C'est oublier aussi qu'un calendrier est avant tout affaire de volonté politique. Le processus d'élargissement s'ouvrira six mois après la conclusion de la Conférence intergouvernementale, c'est-à-dire, nous l'espérons, et je le répète, nous le voulons, dès la fin de cette année. Nous examinerons alors les avis de la Commission européenne. La Hongrie sera dans le groupe des pays avec lesquels les premières négociations s'engageront, elle qui avait anticipé, avant même 1989, le mouvement des réformes.

Si chacun fait les efforts nécessaires, et à condition de prévoir les étapes et les transitions, ces négociations aboutiront très vite, nous en avons l'expérience.

Des rythmes différents s'imposeront dans les négociations mais nous veillerons à ne laisser aucun pays au bord du chemin. La France propose qu'une Conférence européenne réunisse les quinze membres de l'Union européenne et les onze pays candidats régulièrement. Non pour se substituer aux négociations d'adhésion mais pour offrir à tous ces pays un forum d'échanges permanents sur tous les sujets économiques, sociaux, politiques, culturels, internationaux.



N'oublions jamais l'objectif essentiel qui anima les fondateurs de l'Europe : la paix sur notre vieux continent, endeuillé, des siècles durant, par tant de guerres et tant de malheurs.

Cet objectif, la paix, est, plus que jamais, d'actualité. Le mur de Berlin était à peine tombé que les canons tonnaient à nouveau dans l'ancienne Yougoslavie, tandis que se réveillaient à vos portes d'autres foyers de tension.

L'autre grand chantier de 1997 est donc bien la définition de l'architecture de sécurité du continent européen ! Saisissons la chance historique qui nous est offerte de réunir ensemble toute la famille européenne. L'élargissement de l'Alliance atlantique y contribuera. La France soutient sans réserve la candidature de la Hongrie à l'entrée dans l'OTAN. Elle souhaite que le Sommet de l'Alliance atlantique qui se tiendra à Madrid au mois de juillet prochain décide d'engager les négociations d'adhésion avec votre pays.

Ce Sommet doit permettre d'adopter la première grande réforme de l'Alliance atlantique depuis sa création, en préservant la force du lien transatlantique tout en développant, au sein de l'Alliance, une véritable identité européenne de défense en liaison avec l'Union de l'Europe occidentale et en stimulant la coopération entre nos industries d'armement. Il doit permettre également de fonder une relation stable et pacifique entre l'Alliance rénovée et la Russie démocratique, pour éviter de créer une nouvelle fracture, un nouveau Yalta sur notre continent.

C'est dans cet esprit que le rôle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe doit être affirmé et développé. C'est ici même, au Sommet de Budapest de décembre 1994, que l'ancienne CSCE était transformée en organisation de plein exercice. Et je rends hommage à l'action de la présidence hongroise, qui s'est exercée en 1995 en concertation étroite avec la présidence française de l'Union européenne. Notre coopération a permis notamment de progresser sur le délicat dossier de la Tchétchénie où l'établissement d'une mission de l'OSCE a contribué à l'apaisement des tensions.

Aujourd'hui, l'OSCE demeure la seule instance paneuropéenne de sécurité. Sa fonction est utile, comme viennent de le montrer les résultats constructifs du Sommet de Lisbonne en décembre dernier et la mission récente de Felipe GONZALEZ en Serbie.

La sécurité européenne, c'est aussi le règlement des contentieux que nous a légués l'histoire et qui constituaient autant de risques d'affrontements. Je pense notamment aux problèmes de frontières et aux problèmes de minorités nationales. Tel fut l'objet de la Conférence sur la stabilité. Je me félicite qu'à Paris, lors de la session finale en mars 1995, la Hongrie et la Slovaquie aient scellé leur réconciliation. Les contacts alors noués ont été ensuite utiles dans la négociation, puis la signature, en septembre 1996, du traité si important hungaro-roumain.

Je rends hommage à M. Gyula HORN pour son engagement personnel courageux dans la conclusion puis la ratification de ces Traités fondamentaux. Le choix majeur ainsi accompli est celui de l'Europe de la paix. Ces traités, l'amitié et la dynamique nouvelle qu'ils ont entraînées, sont une chance formidable pour l'avenir.

Des Etats consolidés dans leur intégrité et dans leur cohésion, des communautés assurées de la préservation et de l'épanouissement de leur identité : cela signifie la possibilité de vivre en paix, d'entreprendre librement, de participer pleinement et de faire grandir la démocratie.

Notre sécurité repose enfin sur notre attachement à des valeurs communes, celle des Droits de l'homme, celle de l'Etat de droit. En 1990, la Hongrie fut le premier pays de l'ancien bloc de l'Est à adhérer au Conseil de l'Europe, dont le rôle est de veiller au respect de ces valeurs. La France, qui présidera cette organisation de mai à novembre 1997, vous invite, ainsi que tous les membres du Conseil, à un sommet en octobre prochain à Strasbourg, pour donner un nouvel élan à cette institution.





Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

L'Europe est une oeuvre de longue haleine. D'importantes échéances nous attendent. Pour les préparer en commun, développons nos relations actuelles pour en faire un véritable partenariat entre la Hongrie et la France, un partenariat au service de l'Europe, de son développement, de la paix.

Partenariat politique d'abord. L'accueil que vous me réservez aujourd'hui, et je vous en remercie, en est une illustration. Notre Traité d'entente et d'amitié de 1991 en constitue le socle. Oui, nous devons développer davantage notre concertation sur les grandes questions politiques internationales. Nos ministres doivent se voir plus souvent. Nos élus doivent approfondir leur dialogue et leur concertation. Je vous remercie, Monsieur le Président, d'avoir associé à ma visite une centaine d'élus et de responsables locaux hongrois qui ont eu l'occasion de se rendre en France grâce à l'association " Initiatives France-Hongrie ". Il faut amplifier encore cette coopération exemplaire. Je demande aux présidents des groupes d'amitié parlementaires que j'ai tenu à associer à ma visite d'y veiller personnellement avec leurs homologues hongrois.

Partenariat politique mais aussi partenariat économique : la France croit en l'avenir de la Hongrie, comme le prouvent la présence et l'activité de nos investisseurs. Investir, c'est exprimer sa confiance forte dans un pays, dans ses hommes, et dans ses femmes, dans ses structures, dans son savoir-faire. Nous sommes chez vous le troisième investisseur et nos entreprises sont prêtes à accroître leur participation au développement de la Hongrie, si vous voulez bien de votre côté maintenir un climat favorable à leur épanouissement et à leur succès.

Mais il faut aller plus loin. Nos échanges économiques ne sont pas encore à la mesure de nos possibilités. Demain, je rencontrerai des représentants des milieux d'affaires français et hongrois. J'inciterai les premiers à être plus présents en Hongrie où leurs produits n'occupent encore qu'une place très modeste, avec 4 % du marché. J'inviterai les seconds à s'intéresser au marché français où ils sont les bienvenus. Que nos entreprises se préparent ensemble à coopérer au sein de notre marché européen.

Et nous devons tirer un meilleur parti d'un de nos atouts communs : l'importance et la vitalité de notre agriculture. Lorsque vous serez dans l'Union, nous défendrons ensemble la vocation exportatrice de l'agriculture européenne et la préservation de nos sociétés rurales, richesse de notre tissu national.

Partenariat politique, partenariat économique, mais partenariat culturel, scientifique et technique aussi. Déjà la France participe à l'effort que vous avez engagé pour la formation des hommes. Elle conduit avec vous de nombreuses opérations de coopération. Elle doit être encore plus présente dans les actions européennes, telles que le programme phare. Je l'ai dit au Président de la Commission, M. Santer.

Des dizaines de milliers de jeunes Hongrois apprennent déjà le français, langue de culture mais aussi l'une des deux premières langues de travail de l'Union Européenne. Nombreux sont ceux qui fréquentent l'Institut français de Budapest, l'un des plus beaux instituts culturels et l'un des plus actifs que nous ayons dans le monde.

Vous aussi avez su assurer le rayonnement de votre culture dans notre pays : votre Institut culturel à Paris contribue largement à la réussite de cette entreprise. De même, l'enseignement du hongrois répond à une tradition universitaire bien enracinée en France. Le Centre inter-universitaire d'études hongroises de l'Université Paris III, l'INALCO, de nombreuses universités françaises (Bordeaux, Strasbourg, Lille, Lyon et bien d'autres), le lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, participent au développement du Hongrois en France.

Cette belle culture hongroise sera bientôt à l'honneur dans mon pays : avec le rendez-vous important que constituera en 2001 la saison culturelle hongroise en France que nous avons décidé et c'est sous le signe de la coopération culturelle franco-hongroise que débutera pour nous le XXIe siècle.

Et je ne saurais omettre l'apport irremplaçable de la communauté hongroise ou d'origine hongroise en France, dont M. FEJTÖ est un illustre exemple d'aujourd'hui. Par leur présence dans vos domaines d'excellence : les sciences, les lettres, la musique ou le cinéma, ces femmes et ces hommes sont avec les Français de Hongrie, les acteurs vivants de notre partenariat culturel. Et vous me permettrez de saluer ici la présence de Madame Raymond BARRE, épouse de l'ancien Premier Ministre français, née à Budapest.





Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

Confiance sans faille dans l'âme hongroise, dans la Hongrie moderne et démocratique. Soutien résolu à l'immense rénovation engagée ici il y a sept ans. Espoir que vous nous rejoindrez très bientôt dans l'Union europeenne et l'Alliance atlantique : tels sont les messages simples que je souhaitais vous adresser aujourd'hui, et que je transmettrai tout à l'heure aux jeunes, collégiens et lycéens francophones que j'aurai le très grand plaisir de rencontrer.

C'est en pensant à ces jeunes, à notre jeunesse, que j'achèverai mon propos. Ensemble, construisons leur avenir en bâtissant une Europe à jamais réconciliée et unie, une Europe de paix, de croissance économique et de progrès, de progrès social. Ensemble, protégeons nos jeunes contre les grands risques de notre temps. Ensemble, apprenons-leur le respect de l'autre, apprenons-leur à dialoguer, apprenons-leur à mieux se connaître. L'avenir de l'Europe est entre leurs mains.

Recevant en 1848 une délégation de Hongrois à Paris, Lamartine exaltait " la fraternité de nos deux libertés et de nos deux peuples ". Aujourd'hui, à Budapest, c'est ce sentiment de fraternité que la France éprouve envers une Hongrie libre, indépendante ! Une Hongrie debout !

Vive la Hongrie !

Vive la France !

Vive l'amitié hungaro-française !





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