Allocution du Président de la République en l'honneur des joueurs du C.A. BRIVE.

Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, en l'honneur des joueurs du C.A. BRIVE.

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Palais de l'Elysée, le mardi 28 janvier 1997

Je salue notre Ministre, notre Président, le Président de la Fédération française de rugby.

Eh bien, Brive, vainqueur de la Coupe d'Europe, cela fait quelque chose ! C'est quelque chose qui nous a touché au plus profond de nous, de tous les Français parce que ce match a été superbe, un des plus beaux qu'on ait pu imaginer, et avec quel résultat, quelle aisance !

Alors, je voudrais d'abord dire : bravo les artistes ! Parce que c'était vraiment du grand art, personne ne peut ou ne l'a contesté. Finaliste du championnat en 1996, victoire contre Pau en finale du challenge du Manoir et puis maintenant la Coupe d'Europe et encore une ou deux marches, mais c'est bien parti pour les gravir avec votre élégance et votre courage.

C'était quelques instants avant la fin, on avait déjà tous plus ou moins commandé le champagne et la vérité : la bouteille de champagne est arrivée sous les traits de Sébastien Carrat qui a fait sauter le bouchon avec là-aussi une aisance et une élégance tout à fait étonnante. Vraiment c'est un match qui de ce point de vue marquera et c'est vraiment au champagne auquel on peut le comparer.

Un mot pour Alain Penaud, qui est à Toulouse en ce moment, pour se faire soigner. Je voudrais Patrick que tu lui dises tous mes voeux et d'abord toute mon admiration, toute l'estime que nous lui porterons tous et tous mes voeux surtout pour que le plus rapidement et le mieux possible sa blessure soit cicatrisée.

Naturellement il y a les champions, mais il y a aussi leur environnement, alors il faut que je salue aussi l'environnement. Notre Président, Pierre Dauzier, Jean-Jacques Madrias, Patrick Sébastien (je l'ai déjà salué). J'ai été séduit presque autant que par le match, par les images prises très fortes sur Patrick Sébastien au moment où cela allait bien et au moment où cela allait plus mal. On avait véritablement sur son visage l'image de la terreur, panique ou de la joie. Au fond comme tous les artistes il est très expressif, et cela passe très bien à la télévision, c'est pour cela qu'il y réussit finalement, probablement. Oui, c'est vrai, il exprime les choses avec une force et une sensibilité étonnante. Je voudrais saluer Laurent Seigne qui a fait un travail admirable, saluer l'encadrement technique naturellement, et en particulier Pierre Montlaur, Bernard Faure et tous les autres, cela va de soi.

Je voudrais saluer et remercier le maire de Brive, mon ami Bernard Murat. Le CAB qui a été fondé en 1912 (je dis cela pour tous les jeunes qui naturellement ne se souviennent peut-être pas des choses en 1912) est un Club auquel j'ai toujours été attaché, non pas directement, (je n'y ai jamais pratiqué) mais mon père a été un certain temps joueur dans la section de rugby des CAB à l'époque CA-Brivistes. Puis en 1994, notre Président, le président de notre Conseil général, Jean-Pierre Dupont, a été sollicité pour venir un peu renforcer et confirmer le nerf de la guerre. Il a un peu hésité parce qu'il fallait le faire. Accepter par ses vaillantes troupes, il a donné l'exemple. C'est devenu le CA Brive-Corrèze. J'imagine que le Conseil Général ne l'a pas regretté. Cela a été une heureuse initiative.

J'avais toujours été convaincu, tu t'en souviendras, Mon Cher Jean-Pierre, que le Conseil général et la Corrèze devait s'associer au CAB de façon à faire vraiment un Club de niveau national et maintenant international.

Tout le monde était présent là-bas à Cardiff. J'ai vu Monsieur le Préfet que je salue ici, rayonnant de satisfaction et les autres qu'on ne peut pas tous citer, naturellement, mais qu'on voyait sur les images de télévision, tout ce monde était tellement heureux !

Au fond cette année 1996-1997 pour le sport Français aura été une grande année, Monsieur le ministre des Sports : Brive atteint des sommets, mondiaux, après le PSG, après la moisson des médailles que nous avons récoltées aux jeux olympiques et aux jeux paralympiques d'Atlanta, après la victoire de nos tennismen de la Coupe Davis, c'est la Coupe d'Europe gagnée par Brive, cette coupe d'Europe superbe. C'est pour les Français, pour les jeunes en particulier, quelque chose de formidable et Brive a apporté sa contribution et continue de faire rêver les Français et ça, c'est fantastique et nous vous le devons. Alors, nous sommes très contents et nous vous adressons de tout coeur notre reconnaissance et notre gratitude.

Eh bien, je le disais encore, il y a quelques marches à gravir et je dois dire que je ne serais pas malheureux, Monsieur Sébastien, si je pouvais aller voir le Bouclier de Brennus à Brive, je n'en serai pas malheureux ! En tous les cas, on est toujours fier d'être Corrézien, mais il y a des jours où on l'est encore un peu plus que d'habitude. Et, ma foi, à l'occasion de ce match, dimanche on était vraiment, très, très fier d'être Corrézien, alors à tous nos artistes, à tous nos champions, un très, très grand merci, vous avez fait la chose avec tellement d'élégance, de qualité et d'intelligence, c'était un match de seigneur. On peut dire que vraiment, si cette coupe a été une fois méritée, c'est par vous. Bravo !





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