Allocution du Président de la République lors de son accueil par le Lord maire de Westminster.

Allocution prononcée par M. Jacques CHIRAC, Président de la République, lors de son accueil par le Lord maire de Westminster.

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Saint-James Palace, Royaume-Uni, le mardi 14 mai 1996

Monsieur le Lord Maire,

Les paroles de bienvenue que vous venez de prononcer nous sont allées, à mon épouse et moi-même, droit au coeur. Elles ont beaucoup touché l'ancien Maire de Paris comme le Président de la République française. Nous tenions, à notre tour, à vous témoigner, ainsi qu'aux conseillers qui vous entourent, notre profonde gratitude pour l'accueil chaleureux que Westminster nous a réservé.

Permettez-moi de vous dire aussi l'émotion que j'éprouve à être reçu dans ce palais de Saint-James, ancienne résidence des souverains britanniques, située au coeur de la vénérable cité de Westminster dont CHATEAUBRIAND disait qu'elle était "avec la Tour de Londres, l'une des deux bornes entre lesquelles l'histoire entière de la Grande-Bretagne se vient placer".

La France et la Grande-Bretagne incarnent deux cultures et deux tempéraments bien différents et qui souvent, dans l'Histoire, s'opposèrent. Elles ont pourtant montré, dans ce siècle de fer et de feu, quand l'essentiel était en jeu, leur capacité à conjuguer leurs énergies et à accomplir ensemble les plus grandes choses.

Ce qui était vrai hier l'est encore aujourd'hui. Ainsi, un accord est-il intervenu dans l'ancienne Yougoslavie, en grande partie parce que nos deux pays, leurs diplomaties et leurs forces armées, s'y sont engagés conjointement pour que l'emporte la paix. Notre effort commun doit maintenant se poursuivre et permettre à ces régions dévastées de se reconstruire.

En perçant le tunnel sous la Manche, menant à bien l'un des chantiers les plus ambitieux de ce siècle, nos ingénieurs et nos ouvriers ont démontré que l'union de nos savoir-faire, de nos technologies et de nos énergies, pouvaient relever les plus grands défis.

Notre amitié doit être aujourd'hui l'un des pivots de cette nouvelle Europe, plus solidaire et plus unie, plus sûre et plus humaine, élargie enfin, que la France appelle de ses voeux.

La Grande-Bretagne et tout particulièrement la population de Londres, par leur accueil, témoignent de la pérennité de l'amitié franco-britannique. Je puis, en tant que Président de la République française, vous assurer des sentiments réciproques qui animent mes concitoyens.

Je vous adresse, Monsieur le Lord Maire, ainsi qu'à tous les habitants de la Capitale, mes voeux chaleureux de bonheur et de prospérité. J'y ajoute mes voeux de grandeur et de rayonnement pour votre ville.

Je vous remercie.





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