Interventions du Président de la République et du Président des États-Unis d'Amérique sur le terrorisme.

Interventions de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. William Jefferson CLINTON, Président des États-Unis d'Amérique sur le terrorisme.

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Lyon, Rhône le jeudi 27 juin 1996

LE PRÉSIDENT - Un point de presse improvisé par un changement de programme.

Nous avons été unanimes, d'abord, à condamner l'attentat terroriste barbare et épouvantable dont les troupes américaines en Arabie Saoudite ont été victimes et nous avons tous, naturellement, dit au Président Clinton, au peuple américain, aux familles des victimes ou aux blessés, notre très profonde sympathie.

Mais cela nous a également conduit à changer notre ordre du jour et à mettre en premier point ce soir, à l'occasion du dîner, une résolution qui fait l'objet d'un communiqué, pour renforcer encore la lutte contre le terrorisme.

Dans quelques minutes ce communiqué va vous être donné. Il a naturellement été adopté à l'unanimité, montrant la priorité que nous voulons donner à ce problème. Nous avons décidé de réunir dans 3 semaines, environ, une conférence ministérielle des 8 pays qui se retrouvent aujourd'hui et demain à Lyon, au niveau des ministres des Affaires Etrangères et de la Sécurité, pour prendre les mesures concrètes permettant de renforcer la lutte contre le terrorisme.

M. CLINTON -

Je tiens à remercier, tout d'abord, le Président Chirac et tous mes collègues du G7, pour cette déclaration très puissante et pour leurs expressions de condoléances envers les victimes et les familles.

A nouveau nous nous trouvons unis contre le terrorisme, car une attaque contre un pays est une attaque contre nous tous. Et aucun pays ne demeure invulnérable à ces attaques, que ce soit un attentat dans le métro de Paris, à Manchester, dans le métro de Tokyo, au Wall trade Center de New york ou dans un bâtiment public de l'Oklahoma. Et, ce nouvel acte scandaleux nous rappelle tous le grand pardon que nous donne le monde moderne.

En effet, alors que nos sociétés deviennent plus ouvertes, alors que nous arrivons à faire circuler les renseignements, les habitants et les fonds plus rapidement, cela nous rend également plus vulnérable au terrorisme. Et partout, des groupes sont prêts à tuer pour des raisons politiques, ethniques, religieuses ou autres.

Je suis convaincu que les autres dirigeants du G7 comme moi-même sont déterminés maintenant, à agir encore plus fortement. Au cours des deux journées qui vont suivre, nous allons parler de 40 mesures précises que nous pourrions prendre pour protéger nos frontières, pour mettre fin au blanchiment des fonds, pour protéger les témoins qui nous soutiennent dans nos activités de lutte contre le terrorisme.

Le Président Chirac vient de suggérer une réunion ministérielle afin que nous puissions identifier d'autres mesures encore, pour rallier d'autres personnes à notre cause. Je dois dire que cela a été une journée triste pour les Etats-Unis et j'ai été très ému par les expressions de condoléances de la France et du Président. Mais j'ai été encore plus ému par sa détermination de travailler en commun pour trouver de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme, mais ensemble nous pourrons réussir.

QUESTION - Monsieur le Président, y-a-t-il quoi que ce soit dont vous avez parlé ce soir qui pourrait aider à lutter contre le type d'attentat qui a eu lieu en Arabie Saoudite ?

M. CLINTON - Parmi les choses que nous allons étudier, en ce qui concerne la déclaration à venir et la réunion ministérielle, je pense qu'une des choses à faire serait d'examiner de quelle manière nous pourrions nous aider d'avantage afin de mieux protéger nos concitoyens contre ces explosifs toujours plus puissants et voir ce que nous pourrions faire pour mieux détecter ces explosifs. Vous vous souvenez des terribles attentats qui ont eu lieu en ISRAEL quelques semaines avant les élections. J'avais à l'époque envoyé au peuple israélien un matériel de détection de pointe pour les aider dans la recherche d'explosifs qu'ils soient portés par des personnes ou placés dans des voitures. Nous allons voir ce que nous pouvons faire pour empêcher ce type d'attentat, car l'explosif est devenu l'arme de choix du terroriste.

QUESTION - Avez-vous parlé pendant le dîner de la loi Helms-Berton ?

M. CLINTON -

Nous n'avons pas abordé cette question.





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