Allocution prononcée par M. Jacques CHIRAC, Président de la République, lors du dîner d'état offert par M. Zine el Abidine BEN-ALI Président de la République tunisienne.

Allocution prononcée par M. Jacques CHIRAC, Président de la République, lors du dîner d'état offert par M. Zine el Abidine BEN-ALI Président de la République tunisienne au Palais de Carthage à Tunis

Imprimer

Palais de Carthage, Tunis (Tunisie), jeudi 5 octobre 1995

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Président du Parlement Tunisien,

Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale Française,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames, Messieurs, mes chers Amis,

Après , Monsieur le président, l'accueil si chaleureux que m'a prodigué ce matin le peuple de Tunis, les paroles amicales que vous venez de prononcer à l'égard de la France, de son peuple, et de ma personne me sont allées droit au coeur. Je sais qu'elles auront touché mes compatriotes qui connaissent et aiment la Tunisie et les Tunisiens.

Laissez-moi ce soir, simplement, Monsieur le président, vous dire ma très grande joie d'être à vos côtés, dans ce Palais de Carthage, l'hôte d'un ami cher et déjà ancien, mais aussi d'un homme d'Etat qui incarne la Tunisie nouvelle, à la fois moderne et fidèle à ses traditions et dont nous admirons beaucoup les succès.

Je sais que mon émotion est partagée par ma délégation. En premier lieu par un grand Français, un éminent ami de la Tunisie, Philippe Séguin, président de notre Assemblée nationale. J'ai souhaité, en effet, qu'il soit à mes côtés pour ce voyage dans son pays natal. J'ai pensé que c'était là aussi un signe et un symbole des relations qui existent entre nos deux pays. Vous aviez réservé à la France, Monsieur le président, votre première visite d'Etat dans un pays occidental au mois de septembre 1988 et ce geste nous avait honorés. Aujourd'hui, répondant à votre invitation, moins de cinq mois après mon élection, je viens vous apporter très franchement, très sincèrement, l'amitié et le soutien de la France.

Comment ne pas saluer d'abord la réussite de l'expérience tunisienne depuis votre accession, il y a maintenant près de 8 ans, à la magistrature suprême ?

Vous avez succédé à un homme d'Etat prestigieux, que Georges Pompidou recevait en 1972 à Paris pour sa première visite officielle depuis l'indépendance de votre pays avec ces mots, je le cite : "Nous accueillons en la personne du président Bourguiba, l'homme de pensée qui a su réaliser la synthèse de ses espérances, des alternatives de la fortune et des traditions de sa race pour en tirer une philosophie politique où se rejoignent et se complètent la culture arabe et la culture française, sous le signe commun de la civilisation méditerranéenne".

Sous la direction du président Bourguiba, votre pays avait déjà accompli d'immenses progrès, mais la conjoncture économique et sociale était devenue difficile au moment de votre arrivée au pouvoir. Vous avez alors choisi, Monsieur le président, de remettre la Tunisie sur la voie de la modernisation, de la démocratisation et de la paix sociale. D'importantes réformes ont été engagées pour rénover l'économie, faire avancer sa libéralisation, réaliser les privatisations nécessaires, améliorer la compétitivité de vos entreprises au moment où vous vous ouvrez davantage sur l'Europe, bref préparer dans les meilleures conditions la Tunisie à entrer dans le prochain siècle.

Ces efforts remarquables ont porté leurs fruits et j'ai pu ainsi évoquer, il y a quelques années, après déjà une visite auprès de vous, Monsieur le président, le "miracle tunisien" formule qui reste parfaitement d'actualité. La France, Monsieur le président, continuera de vous accompagner dans vos efforts. Nous sommes déterminés à rester le premier partenaire économique et financier de votre pays et c'est pourquoi je vous ai annoncé, tout à l'heure, en 1995 une coopération financière de plus d'un milliard de francs afin de mettre à niveau vos entreprises qui s'ouvrent davantage aux marchés extérieurs et de lutter contre les effets de la sécheresse en favorisant le développement rural.

Cette réussite économique de la Tunisie nouvelle nous impressionne beaucoup, Monsieur le président, car elle s'est faite, il faut le souligner, ce n'est pas toujours le cas, dans la paix sociale. Les orientations de votre "pacte national" ont été traduites en réformes permettant aux Tunisiens de s'exprimer davantage dans le cadre du pluralisme politique et aussi de retrouver les sources de leur foi religieuse.

Ainsi, les conditions de vie de vos compatriotes ont-elles pu s'améliorer de façon exceptionnelle grâce à une croissance économique qui n'a pas été contrariée par une démographie non maîtrisée. La politique mesurée de contrôle des naissances que vous avez suivie, le choix de poursuivre et d'accentuer la politique de promotion et d'émancipation de la femme, l'ouverture de votre Parlement aux représentants de divers courants d'opinion, font de la Tunisie une référence dans le monde arabe.

Votre préoccupation sociale ancienne, dont je puis témoigner car nos premiers entretiens ont porté sur ce sujet, est venue compléter vos réformes. Je sais, Monsieur le président, votre combat pour réduire le nombre des exclus dans votre pays, le rôle du "fonds de solidarité nationale" et votre attention aux difficultés quotidiennes de vos concitoyens des villes ou des campagnes.

Cette audace économique et sociale, qui répond aux aspirations de votre peuple, s'est appuyée sur la grande tradition de tolérance de la Tunisie et s'est inspirée des valeurs essentielles de l'Islam.

Cet exemple est pour nous porteur d'espérance, alors que trop souvent, à un moment où nos opinions publiques s'inquiètent des attentats et redoutent la montée des extrémismes ou des intégrismes religieux, des manipulateurs professionnels suscitent l'idée d'un amalgame entre Islam et extrémisme.

Or, nous savons, au contraire, que la religion musulmane est porteuse des valeurs de tolérance, de respect de l'autre et de diversité.

En visitant demain la mosquée de Kairouan, à votre invitation, ce haut lieu de l'Islam le plus traditionnel, et en admirant la pureté de son architecture, je penserai aux musulmans de Tunisie, de l'ensemble du monde islamique mais aussi aux musulmans de France. A toutes ces femmes et à tous ces hommes qui vivent leur foi au travers d'un Islam ouvert sur le monde, la France adresse un message d'amitié et de respect.

Pour éviter toute dérive vers le fanatisme, l'extrémisme et l'intégrisme, d'où qu'ils viennent, nous pensons que la réforme économique, la justice sociale et l'ouverture politique constituent les meilleures ripostes. En ce sens, l'expérience tunisienne a su indiscutablement apporter des réponses adaptées.

A un moment où certains essaient de faire de la Méditerranée un fossé, alors que cette mer doit, vous l'avez dit Monsieur le président, nous unir plus qu'elle ne nous sépare, où mieux qu'en Tunisie, puis-je rappeler toute l'ambition, qui est aussi la vôtre je le sais, du dialogue euro-méditerranéen qu'enfin nous allons construire pour une large part à votre initiative.

Tour à tour phénicienne, punique, romaine, au contact du monde chrétien pour avoir connu l'enseignement de Saint-Augustin et vu mourir Saint-Louis, la Tunisie arabe et islamique a gardé de son histoire le sens de la solidarité et l'esprit d'ouverture.

Nos deux pays furent naguère des animateurs particulièrement actifs du dialogue "5 + 5" en Méditerranée occidentale. Ils concourent aujourd'hui au forum méditerranéen, dont vous l'avez souligné tout à l'heure, Monsieur le président, Tabarka vient d'accueillir une réunion à niveau ministériel, réunion qui a été utile et prometteuse. Ils préparent activement le rendez-vous historique que sera, dans moins de deux mois, la conférence de Barcelone. A l'invitation des quinze pays membres de l'Union européenne, leurs partenaires du pourtour de la Méditerranée - et eux seuls - vont se rassembler pour construire une zone de paix, de stabilité, de développement, un partenariat nord-sud sans égal dans le monde, une ambition que vous avez exprimée depuis longtemps, Monsieur le président, et que la France partage avec vous.

Vous savez le rôle qu'a joué au Conseil européen de Cannes à l'occasion de la présidence française de l'Union pour convaincre, non sans difficulté, il faut le dire, nos partenaires de l'urgence de ce rapprochement et de la nécessité d'y consacrer des moyens financiers adéquats, c'est-à-dire d'affirmer une véritable solidarité. C'est avec pleine confiance que nous envisageons aujourd'hui la réunion de Barcelone, comme vous, Monsieur le président, et les suites ambitieuses qui devraient lui être données, par une réunion, le moment venu, qui ne serait plus au niveau des ministres des Affaires étrangères mais à celui des chefs d'Etat et de Gouvernement.

Permettez-moi, Monsieur le président, alors que j'évoque l'Europe, de rendre hommage à la vision - c'est le mot je crois qui convient - qui a été la vôtre en décidant que la Tunisie conclurait - premier pays à le faire dans cette région - un accord d'association de nouvelle génération, avec l'Union européenne. Laissez-moi vous dire ma fierté que ce premier accord ait pu être conclu et paraphé sous la présidence française de l'Union. J'y vois un symbole fort de ce partenariat que la France souhaite faire entrer dans les faits.

Ce choix lucide et courageux assure à votre pays, dans sa marche en avant, la pleine solidarité de notre Union. La France, Monsieur le président, n'ignore pas qu'il y a des inconvénients dans un processus de cette nature, même si elle est convaincue que c'est une nécessité pour que la Tunisie entre fièrement dans le XXIe siècle. En conséquence, la France vous apportera tout son concours directement et dans le cadre européen, dans ce partenariat moderne que nous avons ce soir même décidé de mettre en oeuvre et dont je redirai un mot tout à l'heure, afin que votre pari soit gagné avec l'élégance qui a toujours été marquée, les paris que vous avez tenus.

Nous serons d'autant plus actifs aux côtés de la Tunisie amie que nous mesurons bien l'importance historique de cette décision. Vous avez confirmé l'orientation séculaire de votre pays vers l'ouverture, vers les échanges, échanges de marchandises et de capitaux, mais également d'hommes et d'idées. Entre l'Europe et la Tunisie soufflera dans les années à venir, j'en suis sûr, un grand vent de coopération mutuelle, balayant nos préjugés, nos a priori, nos frilosités.

Dans cet esprit de solidarité, la France, comme la Tunisie, est aux côtés des Etats africains. Nous en avons longuement parlé. Elle les aide dans leurs efforts vers la paix et le développement. Mon pays, qui présidera, à compter du 1er janvier 1996, le groupe des pays les plus industrialisés, ceux du G7, mettra, je vous l'ai dit, l'accent sur la nécessaire, l'inéluctable augmentation de l'aide au développement mais aussi sur sa meilleure adéquation aux besoins de ceux qui la reçoivent. Je formulerai des propositions concrètes en ce sens, à New York, dans trois semaines, pour le 50e anniversaire des Nations Unies, cérémonie qui doit nous conduire à renforcer l'efficacité et accroître l'audience de cette institution, l'Organisation des Nations Unies, dont le monde a, plus que jamais, le plus grand besoin.

La France et la Tunisie sont, là encore, en harmonie de pensée.

En effet, si je me tourne vers les régions du monde où l'Organisation des Nations Unies a eu à intervenir, je constate que les soldats tunisiens ont été aux côtés de leurs homologues français pour faire prévaloir la paix et la justice dans des pays aussi divers que le Cambodge ou le Rwanda, que vous évoquiez tout à l'heure.

L'amitié franco-tunisienne, c'est une vision commune du monde, ce désir partagé de contribuer activement à la solution des crises qui le déchirent. En soulignant notre identité de vues sur le processus de paix au Proche-Orient, je voudrais rendre hommage à la générosité avec laquelle la Tunisie a longtemps accueilli Yasser Arafat et ses compagnons ; et le rôle de conseiller que vous avez joué personnellement, Monsieur le président, auprès du chef de l'Autorité palestinienne, rôle dont celui-ci m'a encore rappelé l'importance, la semaine dernière, alors que je le recevais à Paris, avant qu'il ne se rende à Washington pour signer un accord d'extension de l'autonomie palestinienne qui marque un nouveau progrès vers un règlement définitif.

Monsieur le président,

Cette relation exceptionnelle qu'entretiennent Tunisiens et Français ne se situe pas seulement dans le domaine de la politique internationale.

Elle ne date pas d'hier. Mais, pour parler vrai, lorsque nos marins, il y a deux siècles, s'élançaient de la Goulette et de Toulon à la rencontre les uns des autres, ce n'était pas vraiment au service de l'amitié des peuples. Plus récemment, nos deux histoires en vinrent à n'en faire qu'une pendant quelque soixante-quinze ans. Je souhaite ici rendre hommage à tous ces valeureux Tunisiens qui, en 1914-1918 puis en 1939-1945, ont participé, souvent au prix de leur vie, à la défense et à la victoire finale de la France. La France leur doit beaucoup. Elle vous doit beaucoup. Elle ne les a pas oubliés lors des commémorations du cinquantième anniversaire de sa libération où votre pays était représenté par votre ministre de la Défense, M. Ben Dhia. Elle ne les oubliera jamais.

Notre histoire commune, ce sont aussi les innombrables liens tissés au fil des décennies par les universitaires, les juristes, les médecins de nos deux pays. C'est notre partage de la langue et de la culture françaises, tout ce qui nous unit et nous unira davantage encore à l'avenir.

Nos relations culturelles se sont enrichies depuis 1989 d'un instrument remarquable avec la diffusion directe en Tunisie de la chaîne de télévision France 2. Je sais qu'elle répond au souhait de la population tunisienne de s'ouvrir sur le monde extérieur. Nous apprécions pour notre part, au moment où nous venons de renouveler notre accord sur la diffusion de cette chaîne, l'attachement de votre pays à la francophonie. C'est l'une des originalités fortes de la Tunisie et donc une richesse, et de cela aussi, Monsieur le président, je voudrais vous remercier.

Je me plais d'ailleurs à souligner l'importante contribution que l'un des vôtres, le maire de Tunis, n'a cessé d'apporter à l'Association internationale des maires des capitales et métropoles francophones, que j'ai créée à Québec en 1979 et dont il est le brillant secrétaire général.

Vous savez, Monsieur le président, combien je suis soucieux d'une meilleure connaissance dans mon pays de la culture et la civilisation arabe. Je tiens à dire, ce soir, mon souci de redonner à l'Institut du Monde arabe, dont nos deux pays sont co-fondateurs, tout le rôle qu'il doit jouer pour une meilleure compréhension entre nos civilisations dans le cadre d'un partenariat consensuel.

Je compte sur votre soutien pour que nous puissions ensemble refaire de cet institut, qui est un merveilleux instrument de connaissances réciproques et de solidarité, un véritable instrument de rayonnement.

Ce passé commun, Monsieur le président, renforçant notre proximité géographique, nous vaut d'avoir en France une communauté tunisienne de plus de 250 000 personnes. Active, pondérée, participant pleinement à l'économie nationale, elle constitue par son existence même un "pont" solide entre nos deux pays. Je tiens de Tunis ce soir à lui adresser un message de reconnaissance et de considération, et à saluer sa contribution à nos relations. Je puis vous assurer, Monsieur le Président, connaissant la grande attention que vous portez personnellement à vos compatriotes de l'étranger, que nous n'épargnerons aucun effort pour que cette communauté en France se sente chaque jour davantage chez elle dans notre pays, sans renier pour autant sa fidélité à sa culture et aux traditions de ses ancêtres.

Sachez, Monsieur le président, que nous sommes sensibles également à la nécessité de renforcer l'enseignement de la langue arabe pour les enfants de vos concitoyens qui résident dans notre pays, pour les jeunes Français aussi qui entendent s'impliquer dans le développement commun euro-méditerranéen. Et nous prendrons donc les mesures qui s'imposent pour faire face à cette nécessaire ambition.

Dans l'autre sens, l'évolution historique a fait que nos compatriotes sont aujourd'hui nettement moins nombreux qu'ils ne l'étaient il y a quarante ans. Pour ceux qui sont restés, nous vous demandons, et nous sommes certains être entendus de vous, qu'ils bénéficient auprès de l'administration tunisienne de compréhension et de soutien.

Tous ces Français, dont l'attachement à la Tunisie a été un choix de vie, doivent pouvoir compter sur la bienveillance de leur pays d'adoption dans le traitement de leurs requêtes.

Quant à ceux qui sont venus mettre leurs talents au service de notre coopération, experts, enseignants, industriels, je sais qu'ils partagent avec leurs collègues tunisiens la même ardeur à construire la Tunisie de demain.

Et je me félicite que la France, votre principal partenaire dans tant de domaines, participe à ce grand effort, par ses enseignants, ses experts, ses techniciens, dans le cadre d'échanges constants entre vous et nous. L'Institut national des Sciences appliquées et des Technologies, dont j'ai visité le chantier cet après-midi, m'apparaît comme une réalisation exemplaire car il formera, dès la rentrée de 1996, des cadres de maîtrise et des ingénieurs qui permettront à la Tunisie de relever ce défi, que nous évoquions tout à l'heure.

Le Planétarium, qui ouvrira votre future cité des sciences, illustrera pour le grand public notre coopération déjà très poussée dans le domaine scientifique. Et nos échanges dans les deux sens sont importants et fructueux. En matière culturelle, le nouvel "espace" que je viens d'inaugurer, et qui occupera une petite partie de l'ancien Lycée Carnot, cher à tant de Français et aussi de Tunisiens, permettra de développer nos échanges marqués cette année par l'extraordinaire réussite de la "saison tunisienne en France", saison que j'ai eu le plaisir d'inaugurer, début mai, aux côtés de mon prédécesseur et de votre Premier ministre, M. Karoui : saison tunisienne, qui a été la plus brillante réussite culturelle que nous ayons enregistrée en France et notamment à Paris depuis que nous faisons des manifestations de prestige de cette nature. Jamais autant de Français, d'étrangers ne se sont présentés pour visiter les traditions et voir les traditions culturelles de votre pays à l'histoire si riche et si ancienne. Paris en a tiré un grand profit.

Ainsi, Monsieur le président, dans tous les domaines, la voie est tracée pour une coopération rénovée, mais toujours plus intense, entre nos deux pays et c'est là mon voeu le plus cher.

Nous avons tout à l'heure Monsieur le président, décidé que vous viendriez à la date qui vous conviendra en visite d'Etat à Paris. Je m'en réjouis profondément, même si nous n'avons pas et c'est un problème culturel, une tradition d'accueil aussi chaleureuse et spectaculaire que celle que l'on trouve en Tunisie. Mais au-delà de ce geste, auquel je tiens beaucoup, nous avons décidé - peut-être est-ce là plus important encore ? - d'avoir tout naturellement une liaison facile et informelle nous permettant de nous voir régulièrement sans formalités protocolaires excessives et d'avoir un contact direct ou indirect permanent sur tous les sujets d'intérêt commun, intérêt commun pour nous englobant tous les grands problèmes du monde, et notamment les problèmes de l'Europe et de la Méditerranée.

Nous avons enfin décidé de promouvoir une forme moderne de partenariat et décidé de confier à un Français et à un Tunisien, compétents et responsables, le soin de nous faire rapidement des propositions pour la mise en oeuvre d'un partenariat moderne qui pourrait exprimer de façon plus efficace que nos processus traditionnels cette nécessaire solidarité entre nos deux pays dans le cadre plus large de notre ambition euro-méditerranéenne de paix, de stabilité et de développement.

Monsieur le président, je suis confiant dans l'avenir de votre peuple et dans celui de nos relations. Et je voulais, ce soir, surtout vous apporter ce message de confiance et d'amitié à un moment où nous devons être toujours plus unis et solidaires, afin de construire ensemble notre destin de demain.

C'est à vous d'abord, Monsieur le président, que moralement je lève mon verre, en l'honneur d'un chef d'Etat prestigieux mais aussi en l'honneur d'un ami de la France et, permettez-moi de le dire, d'un ami personnel.

Je bois aussi à la prospérité, au bonheur de la Tunisie, de son peuple, ainsi qu'à l'amitié entre la France et la Tunisie qui devrait ce soir connaître une nouvelle profonde et sincère impulsion.

Vive la France !

Vive la Tunisie !

Et vive l'amitié franco-tunisienne !





.
dépêches AFPD3 rss bottomD4 | Dernière version de cette page : 2007-01-17 | Ecrire au webmestre | Informations légales et éditoriales | Accessibilité