Déclarations à la presse du Président de la République et du Président des Etats-Unis à l'occasion de leur entretien au sommet d'Evian.

Déclarations à la presse de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. George W. BUSH, Président des Etats-Unis à l'occasion de leur entretien au sommet d'Evian.

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Evian, le lundi 2 juin 2003

M. BUSH - D'abord, je remercie Jacques CHIRAC pour son hospitalité chaleureuse. La réunion s'est très bien passée. Ce matin, nous avons parlé de nos souhaits communs pour la croissance de nos économies. J'ai trouvé que la réunion avait été fantastique, très intéressante. Aujourd'hui, je vais avoir une réunion avec Jacques, ici, dans peu de temps, et je vais lui demander son conseil sur le sujet du Moyen Orient. C'est un homme qui sait beaucoup de choses sur le Moyen Orient, son jugement est bon en ce qui concerne le Moyen Orient. Nous allons discuter de cela.

Je sais que beaucoup de gens, dans nos deux pays, se demandaient si on pouvait vraiment s'asseoir et avoir une conversation agréable. Et la réponse est tout à fait oui. Nous pouvons nous trouver en désaccord mais cela ne veut pas dire qu'il faille être désagréables les uns avec les autres. Alors, je suis très content d'être venu ici. Je dirai que cette réunion a été très utile et positive. Je remercie Jacques CHIRAC pour son hospitalité.

LE PRÉSIDENT - C'était évidemment pour nous, et pour moi, un plaisir que d'accueillir aujourd'hui, dans le cadre du G8, le Président George BUSH. Nous avons eu ce matin une réunion très positive qui a bien marqué notre conviction commune sur la capacité du monde de demain à assumer une croissance accrue.

C'était donc un message de confiance et j'ai observé que c'était exactement le même message qui émanait des Etats-Unis, des autres pays européens, du Japon ou de la Russie. Cela est encourageant.

Deuxièmement, nous avons évoqué effectivement un certain nombre de problèmes, nous allons le faire encore, avec le Président BUSH. Puisqu'il a évoqué le Proche Orient, je voudrais simplement exprimer un voeu très fort : c'est que l'importante réunion que le Président BUSH va tenir ce soir à Charm El Cheikh, en Egypte, soit un succès. Nous regretterons, naturellement, qu'il soit obligé de partir plus vite que prévu mais c'est pour une cause à laquelle nous sommes tous profondément attachés, celle de la paix au Proche Orient. Et, donc, je voudrais exprimer mes voeux très sincères de succès à la réunion que George BUSH va présider ce soir à Charm El Cheikh.

QUESTION - Qu'attendez-vous du sommet sur le Proche-Orient ?

M. BUSH - D'abord, permettez-moi de parler de mes attentes en ce qui concerne le G8. Elles sont satisfaites. J'espérais venir en Europe pour dire qu'une Europe unie qui travaille avec les Etats Unis peut faire beaucoup de bien dans les dossiers comme la lutte contre le terrorisme et en travaillant sur les questions comme la prolifération. On fait beaucoup de bien pour aider ceux qui souffrent dans le monde. Donc, les attentes, au moins mes attentes, sont satisfaites.

Mes attentes en ce qui concerne le Moyen Orient sont d'appeler toutes les parties à assumer leurs responsabilités pour construire la paix et de dire clairement que mon pays et moi-même, personnellement, allons consacrer le temps nécessaire pour atteindre la vision de deux Etats vivant côte à côte dans la paix. Je sais que le processus sera difficile. Je sais que nous devons travailler avec nos amis, comme la France, pour réussir. Je sais que nous ne pouvons pas faire de progrès si chacun n'assume pas ses responsabilités. Le premier message est que je vais consacrer le temps et l'énergie qu'il faut pour faire progresser le processus et je pense que nous allons faire des progrès En fait, je sais déjà qu'on fait des progrès.

LE PRÉSIDENT - Je n'ai pas besoin de dire notre soutien, celui de la France mais aussi de l'Union européenne et, on peut le dire également, de la Russie, puisque le Président POUTINE l'a clairement exprimé, à l'action engagée, poursuivie ce soir par le Président américain. Nous avons un soutien sans réserve à cette action.

QUESTION - Une question à vous deux, Messieurs les Présidents. Comment allez-vous travailler ensemble, pour l'avenir, sur l'Iraq ?

LE PRÉSIDENT - Nous avons une base solide qui s'appelle la résolution 1483.

M. BUSH - Oui, je tiens à remercier le Président CHIRAC pour son soutien concernant la dernière résolution aux Nations Unies.

Ecoutez, soyons francs ! On est passé par une période difficile. Je comprends sa position. Il me l'a dite très clairement dès le début. La position de Jacques CHIRAC était tout à fait claire et, moi-même, j'ai clairement dit quelle était ma position. C'est pour ça que je peux dire que nos relations sont bonnes car nous pouvons être très honnêtes l'un avec l'autre. Mais, s'agissant de se concentrer sur un Iraq libre, un Iraq sain et un Iraq prospère, nous sommes d'accord et nous avancerons ensemble pour assurer que le peuple iraqien ait la capacité de gérer son propre pays. Cela va prendre du temps pour y arriver. La situation en Iraq est difficile mais nous nous sommes engagés à atteindre la liberté en Iraq. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que cela arrive plus vite que s'il y avait encore des différences entre nous sur ce dossier.





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