Déclaration à la presse du Président de la République à propos de la situation au Proche-Orient.

Déclaration à la presse de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à propos de la situation au Proche-Orient.

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Palais de l'Élysée, le lundi 8 avril 2002

Devant l'exceptionnelle gravité de la situation au Proche-Orient, j'ai reçu l'Ambassadeur d'Israël en France pour lui faire part de la très grande préoccupation de notre pays à l'égard de ces événements et pour lui dire combien les exigences formulées à plusieurs reprises et à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU devaient être respectées. C'est-à-dire le retrait des forces israéliennes, le respect du droit international humanitaire et la protection des populations civiles et des ressortissants étrangers dans cette région.

De la même manière, j'ai demandé à la Déléguée générale de la Palestine à Paris, qui se trouve actuellement à Gaza et que j'ai eue au téléphone, de transmettre un message au Président de l'Autorité palestinienne, pour lui dire combien il nous apparaissait essentiel de faire les gestes nécessaires pour le cessez-le-feu et d'autre part pour arrêter définitivement les attentats terroristes qui sont aujourd'hui conduits régulièrement à l'encontre des populations et du peuple israélien.

J'ai dit également à mes interlocuteurs l'émotion qui était la nôtre à l'égard de ce qui se passe actuellement autour de la Basilique de la Nativité à Bethléem et combien nous attachions, bien sûr, d'importance au respect de tous les lieux de culte, qu'ils soient chrétiens, juifs ou musulmans.

À chacun, j'ai exprimé ma conviction qu'il n'y avait pas d'autre voie que la paix. Qu'Israël, je l'ai déjà dit, ne trouverait pas sa sécurité par la force, pas plus que les Palestiniens ne trouveront la garantie de leurs droits par le terrorisme. Que le peuple israélien et le peuple palestinien, par leur histoire, par leur géographie, ne trouveraient la solution à ce problème que dans la paix, étaient condamnés non pas à la guerre mais à la paix.

Je le dis très fortement : il faut cesser cette violence. Ce n'est pas une solution politique. Seul le retour à la négociation, à la discussion, est susceptible d'apporter une solution au problème dramatique qui se déroule dans cette région. Seule la paix permettra de cicatriser les blessures, les blessures du corps, les blessures du coeur, les blessures tout simplement de la mémoire avec toutes les conséquences qu'elles comportent.

C'est donc très solennellement qu'au nom de la France, j'ai appelé l'attention de nos partenaires israéliens et palestiniens sur la nécessité de trouver la voie raisonnable de la paix.





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