Point de presse conjoint du Président de la République et du Président d'Egypte à l'issue de leur entretien.

Point de presse conjoint de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. Hosni MOUBARAK, Président de la République arabe d'Egypte, à l'issue de leur entretien.

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Palais de l'Elysée, le vendredi 30 mars 2001

LE PRÉSIDENT - Mesdames, Messieurs, je veux dire naturellement la joie qui était la mienne d'accueillir le Président MOUBARAK à Paris. Le Président MOUBARAK est chez lui à Paris et nous sommes toujours très fiers d'avoir avec nous un ami de sa qualité.

Nous avons naturellement évoqué les relations entre l'Egypte et la France, mais elles sont excellentes. Cela a donc été court.

Nous avons surtout évoqué les problèmes du Moyen-Orient et notamment le problème israélo-palestinien. Nous sommes très inquiets de l'escalade de la violence et nous formons des voeux très forts pour engager un processus de désescalade qui permette de revenir à la table des négociations. Je me réjouis beaucoup que le Président MOUBARAK puisse demain partir en voyage pour rencontrer le Président BUSH aux Etats-Unis car il fera sans aucun doute entendre à Washington la voix de la compétence, de la sagesse et de la paix.

M. MOUBARAK - J'ai eu du plaisir à rencontrer un ami, un ami de plus de vingt ans en la personne du Président CHIRAC avec lequel j'entretiens de très bonnes relations.

Nous avons parlé des relations bilatérales et il n'y avait aucun problème à quelqu'égard que ce soit.

Nous avons bien entendu abordé la question du Moyen-Orient, qui est une question très importante pour la région et où la stabilité est menacée si l'escalade de la violence continue de la part de toutes les parties concernées. L'usage de la violence ne peut que susciter des réactions de violence, toujours plus de violence. Un cercle vicieux peut ainsi s'installer qui amènera toute la région à un très grave péril. Autant Israël que les autres pays de la région peuvent pâtir de ce péril.

J'aurais souhaité voir une désescalade qui puisse aboutir à une reprise des négociations. Aucune question au monde ne peut être résolue par la violence. Seules les négociations peuvent amener une solution.

QUESTION - Etes-vous tombés d'accord sur une action commune pour enrayer le cercle vicieux de la violence et pour amener une reprise des négociations ?

M. MOUBARAK - Tout d'abord, je fais escale à Paris en chemin pour les Etats-Unis et j'ai tenu à mettre le Président Chirac au courant de la situation. L'action doit commencer avec les Etats-Unis et elle ne peut commencer que par une action en vue d'une désescalade, l'arrêt de la violence, la reprise des négociations. Après, bien entendu, l'Europe peut nous aider dans ce sens, apporter sa contribution. Mais si la situation devait durer telle qu'elle est aujourd'hui, ce serait un cercle vicieux qui, à l'infini, nous amènerait au bord du gouffre. Il faut à tout prix arrêter ce cercle afin que nous puissions voir un espoir de solution.

LE PRÉSIDENT - Le Président MOUBARAK incarne la sagesse et la France appuie ses initiatives.

QUESTION - Est-ce que vous avez discuté pour aider à faire repartir le processus de paix ?

M. MOUBARAK - Bien entendu, avant toute reprise des négociations, il faut qu'il y ait un minimum de désescalade, un arrêt de l'effusion de sang, des pertes en vies humaines et de cette violence. Les parties doivent être inspirées par la sagesse qui implique qu'il faut quand même comprendre la nécessité des négociations pour arrêter également cette violence.





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