Point de presse conjoint de M. Jacques CHIRAC, Président de la République et de M. Heydard ALIREZAOGLOU ALIEV, Président de la République d'Azerbaidjan à l'issue de leur entretien.

Point de presse conjoint de M. Jacques CHIRAC, Président de la République et de M. Heydar Alirezaoglou ALIEV, Président de la République d'Azerbaïdjan à l'issue de leur entretien.


Palais de l'Elysée - Paris le mercredi 24 janvier 2001.


LE PRÉSIDENT - D'abord je voudrais dire toute ma joie de recevoir à Paris le Président ALIEV. Nous avons des relations plus qu'amicales depuis longtemps et j'ai beaucoup d'estime et d'amitié pour lui.

Je voulais d'abord féliciter le Président et son pays pour l'adhésion au Conseil de l'Europe. Et, comme j'ai eu l'occasion de le dire à l'occasion de cette adhésion, cela marque l'enracinement de la démocratie en Azerbaïdjan.

La visite du Président nous a permis également d'évoquer les relations bilatérales. Et en particulier nos relations économiques, qui sont excellentes. Vous savez que l'Azerbaïdjan a une excellente image dans les milieux d'affaires européens en général et français en particulier et nous avons évoqué le développement permanent de ces relations économiques.

Nous avons également évoqué le problème, naturellement, du Haut-Karabagh. Comme vous le savez la France est l'un des trois co-présidents du groupe de Minsk. La France souhaite apporter toute sa contribution à une solution pacifique mais naturellement elle est très attentive à ce que cette solution soit équilibrée. C'est-à-dire acceptable par les deux parties. Et la France soutient également les efforts faits dans les deux pays pour arriver à cette situation.

Nous allons nous revoir dans deux jours, c'est un grand plaisir pour moi, et je remercie encore le Président ALIEV de sa visite.

LE PRÉSIDENT ALIEV - Merci Monsieur le Président. Je voudrais tout d'abord remercier le Président de la France, Monsieur Jacques CHIRAC, pour m'avoir invité à venir en France en visite officielle.

C'est une visite de très grande importance pour l'Azerbaïdjan. Les relations les plus amicales se sont formées et continuent de se développer entre la France et l'Azerbaïdjan, dans tous les domaines. Et je suis ravi de constater qu'il y a également des relations d'amitié et des relations très sincères entre la Président CHIRAC et moi-même. Je suis heureux d'avoir un ami en la personne de M. Jacques CHIRAC. Et c'est dans cet état d'esprit que je suis venu en France et dans cet état d'esprit que ce sont déroulés, aujourd'hui, nos entretiens.

Comme le Président CHIRAC a pu le dire déjà, nous avons abordé toute une série de questions. Nous avons abordé le problème des relations bilatérales. Je suis également tout à fait satisfait de ces relations mais nous nous sommes entendus sur le fait qu'il faut les développer, les approfondir. L'Azerbaïdjan est très intéressée par les investissements des sociétés françaises dans le pays.

La France a également beaucoup d'importance pour nous en tant qu'un des trois co-présidents, à côté de la Russie et des États-Unis, du groupe de Minsk, qui est dédié à un règlement pacifique, un règlement négocié du conflit lié au Haut-Karabagh, du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Mais je dois dire que la France, et le Président CHIRAC personnellement, participent de manière très active à ce processus et ne ménagent pas leurs efforts pour que le règlement du conflit aboutisse.

Nous nous sommes beaucoup penchés sur cette question aujourd'hui. Je suis satisfait des résultats de notre entretien, la position de la France me satisfait, je suis confiant et pense que nous saurons arriver à régler ce conflit de manière pacifique grâce aux efforts du Président CHIRAC et des autres co-présidents du groupe de Minsk.

J'ai adressé au Président CHIRAC une invitation à se rendre en visite officielle en Azerbaïdjan...

LE PRÉSIDENT - Et j'ai accepté, naturellement, avec plaisir.

LE PRÉSIDENT ALIEV - Une telle visite était déjà prévue pour 1998 mais, pour un certain nombre de raisons, elle n'a pas pu avoir lieu. J'espère qu'elle pourra enfin avoir lieu cette fois-ci.

Nous allons encore poursuivre nos entretiens et je suis reconnaissant au Président CHIRAC de créer des conditions nécessaires pour que je puisse rencontrer ici à Paris le Président KOTCHARIAN.

Merci beaucoup, Monsieur le Président, pour votre hospitalité, merci pour votre attitude chaleureuse vis à vis de mon pays, merci pour l'amitié que vous me portez. Merci beaucoup.

QUESTION - (sur la loi sur le génocide des Arméniens...)

LE PRÉSIDENT - Le Président m'a fait part de son émotion à la suite du vote du Parlement français. Et il m'a fait part de la ferme critique du peuple d'Azerbaïdjan. J'ai parfaitement compris cette critique et j'en ai pris bonne note. Mais ce n'est quand même pas de nature à ébranler l'amitié entre l'Azerbaïdjan et la France.

QUESTION - (Sur le Haut-Karabagh).

LE PRÉSIDENT ALIEV - Nous avons discuté plusieurs variantes, plusieurs versions mais nous allons poursuivre les entretiens et nous espérons arriver à une conclusion.

QUESTION - (sur la promulgation de la loi).

LE PRÉSIDENT - Je n'ai pas de commentaire à faire sur ce point. Merci.





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