Point de presse conjoint du Président de la République et du Président du gouvernement espagnol.

Point de presse conjoint de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. José Maria AZNAR, Président du gouvernement espagnol.

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Palais de l'Élysée, le mardi 26 septembre 2000

LE PRÉSIDENT - Mesdames, Messieurs, J'étais particulièrement heureux de recevoir à Paris le Premier ministre, José Maria AZNAR, pour un déjeuner de travail, en qualité de Président de l'Union européenne. Nous avons évoqué ensemble des problèmes qui feront l'objet des discussions jusqu'au Conseil européen de Nice, pour conclure que, sur la quasi-totalité des sujets qui sont à l'agenda, nous sommes très proches l'un de l'autre et que nous avons une vision commune de cette Europe qui s'enracine petit à petit, que nous construisons pour nos enfants, que nous voulons pacifique, naturellement, garante de la paix pour l'avenir, mais aussi garante du progrès et du développement.

La responsabilité de la France jusqu'au Sommet de Nice, pendant sa Présidence, est grande. La France et les autorités françaises sont déterminées à assumer cette responsabilité de la façon la plus positive et nous sommes heureux d'avoir comme partenaire privilégié une Espagne qui a la même vision que nous de l'Europe de nos enfants.

Nous avons également, pour terminer, évoqué naturellement nos problèmes bilatéraux, au premier rang desquels l'amélioration constante et nécessaire de notre coopération policière et judiciaire pour ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Et de ce point de vue, la France est déterminée, naturellement, et les autorités françaises décidées à améliorer sans cesse cette coopération jusqu'à l'éradication complète du terrorisme.

M. AZNAR - Je voudrais, tout d'abord, remercier infiniment le Président de la République française et de l'Union européenne, M. Jacques CHIRAC, de son accueil, de son hospitalité et d'avoir organisé ce déjeuner de travail qui nous a permis de tirer parti de tout le temps.

Tout d'abord, sur les trois commentaires que je voudrais faire, je veux remercier une fois encore le Président de la République pour la coopération dont nous jouissons de la part de la France dans notre lutte contre le terrorisme. Comme le Président de la République l'a rappelé il y a un instant, nous sommes tout à fait résolus à mener à bien cette coopération, à améliorer cette coopération lorsqu'il faut l'améliorer, quand cela est possible, dans cette lutte contre le terrorisme que nous mènerons jusqu'à son terme, c'est-à-dire jusqu'à l'éradication pleine et entière du terrorisme.

Et je voudrais remercier le Président de la République étant donné sa détermination et sa volonté, toujours pleines et entières.

En deuxième lieu, je voudrais dire que les relations entre la France et l'Espagne sont des relations d'une confiance très très profonde et je crois d'ailleurs qu'il serait difficile de trouver un moment où cette confiance a été plus grande.

Donc, nous nous trouvons dans un moment qui nous permet d'avoir beaucoup d'optimisme en ce qui concerne aussi bien les relations politiques que les relations du domaine économique et commercial.

En troisième lieu, je voudrais dire que l'Espagne est tout à fait déterminée à agir activement de telle sorte que le Conseil européen de Nice soit un plein succès. Je pense que la Présidence française fait tout ce qui est en son pouvoir, tout ce qui est positif pour aboutir. L'Espagne, quant à elle, veut participer positivement et activement à ce succès, comme le sait le Président Jacques CHIRAC, car ce succès est bon pour l'Union européenne tout entière. La vision, la façon de voir les choses de la France et de l'Espagne en ce qui concerne les problèmes qui seront traités à Nice est une façon de voir les choses très très proche et je suis tout à fait convaincu que nous arriverons à résoudre absolument tous les problèmes pour lesquels il faut encore trouver une solution. Je dois dire qu'à cet égard, comme je l'ai déjà indiqué il y a un instant, la réunion de travail pendant ce déjeuner a été particulièrement positive. De ce fait, il y a beaucoup d'éléments qui font que nous nous sentons optimistes. Et puis en plus il fait très beau à Paris, le déjeuner était formidable et le Palais de l'Élysée est très beau... Quant au Président, il est en pleine forme et je dois dire que nous avons résolu bien des choses, donc nous sommes vraiment contents.

QUESTION - Je voudrais demander si vous avez abordé ensemble la question des combustibles, c'est-à-dire la façon dont on voit ce problème tant en Espagne qu'en France et particulièrement : est-ce que vous avez abordé la solution qui consisterait à utiliser les réserves ?

M. AZNAR - J'ai soumis cette proposition au Président CHIRAC effectivement. Je lui ai dit que je pense qu'il serait bon, étant donné la situation du marché du pétrole et étant données les décisions qui ont été prises par les Américains, j'ai dit qu'il serait positif que l'Europe prenne elle-même des décisions. Des décisions en vue de réduire la tension sur les marchés pétroliers et en vue également de réduire le cours du pétrole. Naturellement le Président CHIRAC fera ce qu'il veut en ce qui concerne son pays, mais j'ai eu l'impression qu'il a accueilli assez favorablement cette proposition. Donc j'espère qu'avant le sommet de Biarritz, le Président CHIRAC, en tant que Président de l'Union européenne, aura pu établir une position européenne en ce qui concerne la volonté de l'Europe de prendre des décisions en la matière, comme dans d'autres.

LE PRÉSIDENT - Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire le Premier ministre d'Espagne.

Merci.





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