Point de presse conjoint du Président de la République et du Président de Pologne.

Point de presse conjoint de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, et de M. Aleksander KWASNIEWSKI, Président de Pologne.

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Palais de l'Élysée, le lundi 15 mai 2000

LE PRÉSIDENT - Mesdames, Messieurs, je voudrais d'abord saluer naturellement particulièrement les représentants de la presse polonaise, les autres aussi bien entendu, et dire ma joie d'accueillir aujourd'hui en visite d'Etat le Président polonais, qui est pour moi un ami depuis longtemps déjà ? et je dirais ? un vrai ami. Je garde dans mon coeur un souvenir très chaleureux de l'accueil qui m'avait été réservé pour ma visite d'Etat en Pologne.

Les relations entre nos deux pays sont très denses et elles ont une importance particulière alors que la France va prendre la présidence de l'Union européenne et que la Pologne fait un effort extrêmement important pour assumer les réformes nécessaires à l'entrée prochaine dans l'Union européenne. C'est donc le premier problème que nous avons évoqué et j'ai confirmé au Président Kwasniewski la détermination de la France, d'une part à réussir la réforme institutionnelle dont elle la charge pour sa Présidence, et d'autre part à apporter un soutien sans réserve à la Pologne dans ses objectifs d'entrée dans l'Union européenne. Je dis clairement aux Polonais qu'ils peuvent compter sur leurs amis français pour les soutenir.

Alors, nous avons naturellement évoqué aussi les grands problèmes internationaux et en particulier les problèmes relatifs au reste de l'Europe, y compris les problèmes de la défense européenne, et nous avons une fois de plus constaté que la Pologne et la France sont tout à fait sur la même longueur d'onde et ont la même approche de ces problèmes.

Enfin, nous avons évoqué les problèmes bilatéraux et nous nous sommes réjouis de voir que les relations politiques étaient au pus haut niveau, que nos relations économiques ne cessaient de croître, que la France était maintenant le troisième investisseur en Pologne, et que nos relations culturelles étaient excellentes, ce que naturellement tout le monde comprend. Je conclus par où j'ai commencé, et qui pour moi est très important, c'est ma joie d'avoir ici, en France le Président de la Pologne, qui est un de mes excellents amis.

M. KWASNIEVSKI - Après ce que vient de dire Monsieur le Président Chirac en fait je n'ai rien à ajouter. Mesdames et Messieurs, je voudrais surtout, en m'adressant aux journalistes français, exprimer ma grande joie pour cette visite d'Etat en France et dans mon coeur naturellement je garderai la bienveillance, la cordialité et l'amitié de Monsieur le Président Chirac, mais aussi je garderai le souvenir de ces drapeaux polonais aux Champs-Elysées. Ce que j'ai vu cela m'a touché énormément au coeur et j'ai été très ému par ce fait. Les Polonais sont un peu sentimentaux, mais cette image a été tellement particulière que je me suis permis de vous en parler.

Les relations bilatérales entre la Pologne et la France sont excellentes, aussi bien en ce qui concerne les relations culturelles, qu'économiques et commerciales comme vient de le dire Monsieur le Président. La France est le troisième investisseur en Pologne, la coopération est très bonne, la coopération culturelle, entre les régions, entre les villes, tout cela nous réjouit beaucoup mais je pense que toutes les chances n'ont pas encore été exploitées. D'autres voies, d'autres possibilités s'ouvrent à nous, il existe encore des possibilités de coopération dans le domaine de l'industrie des armements, dans le domaine militaire et nous avons aussi parlé des domaines comme les télécommunications, l'hôtellerie, beaucoup d'autres domaines qui concernent les relations polonaises françaises.

Je tiens à dire aussi avec une grande satisfaction que ce que le Président Chirac venait de me dire en me parlant des tâches, des objectifs qui attendent la France lors de sa présidence de l'Union européenne permet d'espérer que l'Union européenne sera préparée effectivement afin de pouvoir affronter son élargissement. Ayant entendu parler Monsieur le Président Chirac, je suis d'autant plus persuadé que les préparatifs de cette réforme institutionnelle de l'Union européenne qui aura lieu sont parallèles aux efforts effectués par la Pologne afin de pouvoir être préparée aussi à l'adhésion européenne. Ils iront de pair et pourront être effectués en l'an 2003. Ce ne sont pas des objectifs faciles naturellement mais je pense qu'aussi bien les efforts effectués par la France que par la Pologne, aussi bien la bonne coopération entre la France et la Pologne pourront concourir, pourront être une contribution afin que nous puissions les atteindre. Il faut réaliser aussi bien cette réforme de l'Union que son élargissement et l'adhésion de la Pologne.

Ma visite ne vient que d'être entamée, ne vient que de commencer, mais déjà grâce à mon ami le Président Chirac, face à cette bienveillance, à cette cordialité avec laquelle je viens d'être reçu, grâce aussi à ce soleil qui vient de m'accueillir en France, je pense qu'elle sera réussie.

Je vous remercie beaucoup de votre attention, Mesdames et Messieurs.

QUESTION - Est-ce que la Présidence française sera à la hauteur des grandes espérances des Polonais en ce qui concerne l'adhésion à l'Union européenne ?

LE PRÉSIDENT - Nous ferons le maximum pour cela.

QUESTION - (Sur la date de 2003)

LE PRÉSIDENT - C'est une date parfaitement possible si l'Union européenne fait ce qu'elle doit faire - et la France fera tout pour qu'elle le fasse - et si la Pologne, qui détient aussi la clé du processus, fait les réformes nécessaires avant cette date, ce que j'espère et ce que je pense.

QUESTION - Monsieur le Président, pensez-vous que lors de la Présidence française, on réussira à clore la conférence intergouvernementale ?

LE PRÉSIDENT - Naturellement, je l'espère, on fera tout pour cela, je l'ai déjà dit. Merci.





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