Point de presse à Lomé.(Extrait)

Point de presse de M. Jacques Chirac, Président de la République, à Lomé.(Extrait)

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Hôtel de la Paix, Lomé, Togo, le vendredi 23 juillet 1999

QUESTION - Monsieur le Président, vous avez fait, hier, au Palais des Congrès, un discours diplomatique mais, malheureusement dans Lomé, on a glosé sur votre discours, surtout une partie où vous demandiez à ce que l'on participe à tout prix, aux élections. C'est-à-dire, en filigrane, lorsque l'on sait que ces élections sont mal organisées, l'essentiel est de participer, et que le débat se trouve au Parlement. Monsieur le Président, je voudrais vous demander si lorsque les élections sont truquées d'avance, les résultats connus sur papier d'avance, il faudrait à tout prix que les peuples y participent ?

Ma seconde question, Monsieur le Président : il y a un peu plus de neuf ans, vous avez déclaré en Côte-d'Ivoire que la démocratie est un luxe pour les pays africains. Vous n'étiez pas Président à ce moment-là, mais aujourd'hui, cela fait un peu plus de quatre ans que vous êtes Président, avez-vous des éléments, aujourd'hui, pour infirmer ou pour confirmer, ce que vous avez déclaré en Côte-d'Ivoire ? Je vous remercie, Monsieur le Président.

LE PRÉSIDENT - Sur ce deuxième point, ma réponse sera brève. Je n'ai jamais dit que la démocratie était un luxe pour les pays africains, jamais.

Sur le premier point, je vous répondrai simplement que les élections doivent être respectées, c'est-à-dire que l'on doit y participer. Mais il faut qu'elles soient claires et transparentes. Et d'ailleurs, bien des organisations internationales, à commencer par l'Union européenne, envoient, à la demande des pays concernés, des observateurs pour porter un jugement sur la transparence des élections. Eh bien, ce que je souhaite, puisque nous parlons de l'avenir naturellement, c'est que les élections, en Afrique comme ailleurs, soient naturellement transparentes, et s‘il y a des doutes, qu'elles soient vérifiées. Et deuxièmement que tout le monde participe. Car lorsque l'on ne participe pas à une élection, alors, évidemment, on est mal fondé à critiquer ensuite.





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