Point de presse du Président de la République à l'issue de son entretien avec le Président de l'Autorité palestinienne.

Point de presse de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'issue de son entretien avec M. Yasser ARAFAT, Président de l'Autorité palestinienne.

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Palais de l'Élysée, le mercredi 25 novembre 1998

LE PRÉSIDENT - Juste un mot pour dire d'abord que la France est particulièrement sensible au fait que le premier voyage en avion fait par le Président Arafat à partir de l'aéroport palestinien de Gaza soit pour la France, et que d'ailleurs, demain, il reparte de Paris pour rejoindre Gaza. C'est un geste d'amitié auquel nous sommes sensibles.

Le Président Arafat a dit ce qu'il fallait dire sur les problèmes actuels. Moi j'ajouterais simplement une chose : la France regrette profondément que les accords d'Oslo n'aient pas été respectés mais, à partir du moment où la situation était ce qu'elle était, la France considère que le Président Arafat et la délégation palestinienne ont remarquablement négocié à Wye Plantation. Ils ont défendu le mieux possible, je dis bien le mieux possible, les intérêts qu'ils ont en charge. C'est une politique courageuse, crédible, intelligente et que la France approuve parfaitement.

J'ajoute que l'Union européenne dans son ensemble partage exactement le même jugement. Maintenant il faut naturellement que les engagements pris soient respectés dans la lettre et dans l'esprit. Il faut également trouver les moyens financiers nécessaires pour faire les investissements qu'appelle, aujourd'hui, le développement indispensable de l'Etat palestinien.

La France et l'Europe participeront naturellement, aussi généreusement que possible, à la mise en oeuvre de ces financements et de ces investissements.

QUESTION - Êtes-vous optimiste pour l'avenir ?

LE PRÉSIDENT - Vous savez depuis la nouvelle politique qu'avait lancée, avec tant de courage et de générosité, le Premier ministre, nous avons eu beaucoup d'espoir, beaucoup d'optimisme et puis malheureusement sont arrivés un certain nombre d'événements qui nous ont, si j'ose dire, déçus et qui ont refroidi cet optimisme. Alors j'espère qu'avec l'accord de Wye Plantation, avec cette très longue discussion qui a eu lieu entre Palestiniens, Américains et Israéliens, l'espoir va pouvoir renaître.

QUESTION - Quelle est la position de la France sur la question de l'Etat palestinien ?

LE PRÉSIDENT - Vous connaissez la position de la France. Elle est connue depuis longtemps. J'ai, moi-même, eu l'occasion de la rappeler lorsque je me suis rendu sur place à l'invitation du Président Arafat. Pour le reste il y a une stratégie européenne à monter, en accord naturellement avec les Palestiniens.





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