Propos du Président de la République devant la presse après la signature au Palais d'Akasaka au Japon du plan d'action Franco-Japonais " 20 actions pour l'an 2000 ".

Propos de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, devant la presse après la signature au Palais d'Akasaka au Japon du plan d'action Franco-Japonais " 20 actions pour l'an 2000 ".

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Tokyo, Japon, le lundi 18 novembre 1996

Nous voudrions demander à M. Hashimoto et à M. Chirac de prononcer quelques mots devant la presse.

M. HASHIMOTO - Je suis très heureux de pouvoir recevoir M. Chirac, Président de la République Française, comme invité d'Etat au Japon. Comme vous venez de le constater, mes amis, nous venons de signer un texte très important intitulé France-Japon "Vingt actions pour l'An 2000" un texte qui sera un texte de base d'orientation pour les coopérations nippo-françaises à l'avenir.

Le Président Chirac n'est pas seulement nippofile, mais il connaît bien le Japon tant au niveau historique qu'au niveau artistique. Il connaît bien les objets d'arts anciens japonais. Nous sommes très heureux de pouvoir le recevoir ainsi au Japon et avec lui nous avons fait un très bon départ pour continuer notre dialogue et notre coopération à l'avenir pour que les relations nippons françaises deviennent un des plus importants liens entre les pays asiatiques et les pays européens.

Nous sommes devenus amis, nous appelant : Ryutaro et Jacques entre nous. Nous avons eu une très bonne conversation, tant au niveau économique qu'au niveau de la coopération nippo-française sur la scène internationale. Le Japon et la France ont beaucoup travaillé jusqu'à présent, mais dans l'avenir également nous devrions nous efforcer d'avoir une bonne coordination très étroite pour avoir une meilleure relation d'amitié nippo-française.

Aujourd'hui, demain et après demain, sous diverses formes nous pourrions discuter entre nous, moi et M. le Président. Ces discussions, j'en suis convaincu, contribueront beaucoup à renforcer davantage les liens d'amitiés entre la France et le Japon.

LE PRÉSIDENT - Le Premier Ministre du Japon vient de dire l'essentiel. Je voudrais moi aussi me réjouir de l'accord que nous avons signé.

Nous sommes deux grandes puissances économiques, la deuxième et la quatrième du monde et pourtant nos échanges sont encore très insuffisants. Le Japon représente 2 % du marché français et la France 1,7 % du marché japonais et pourtant nos deux pays s'entendent bien et je dirais de mieux en mieux ; comme l'a montré récemment notre participation commune au G7 à Lyon où il est apparu que nous avions une approche commune de la plupart des grands problèmes du monde d'aujourd'hui.

L'aide au développement qui nous confère une vocation commune de leader dans le monde avec toutes les conséquences économiques et politiques que cela comporte. Les problèmes financiers et monétaires internationaux sur lesquels nous partageons les mêmes préoccupations.

Le Japon a engagé une politique de réforme et de déréglementation sous l'autorité de son gouvernement et de son Premier Ministre. La France a également engagé une politique de réforme pour mieux gérer ses affaires et tout ceci doit conduire la France et le Japon à augmenter très sensiblement leurs échanges en matière de produits et en matière d'investissements. Mais ces échanges doivent s'inscrire dans un contexte politique d'amitié, de coopération, de confiance et c'est ce contexte que nous avons défini avec notre plan d'action que nous avions signé à l'instant avec le Premier Ministre du Japon.

Et je remercie encore le gouvernement Japonais de son accueil si sympathique.

M. HASHIMOTO - Merci beaucoup.

LE PRÉSIDENT - Le Premier Ministre a eu la très grande gentillesse de sortir du Musée, avec l'autorisation du Ministre des Affaires Culturelles, un superbe paravent de la fin du XVIème siècle, de l'époque de Momoyama, qui est une pièce tout à fait exceptionnelle et peut-être les journalistes pourront être autorisés à le regarder de plus près ainsi, d'ailleurs, qu'un écritoire du tout début du XIXème, c'est une pièce exceptionnelle. Aussi, je très sensible à ce geste du Premier Ministre et du Ministre de la Culture Japonais.

M. HASHIMOTO - C'est la première fois que le Ministère de l'Education et l'Agence de la Culture ont bien coopérés pour sortir ces grands objets d'arts. Et c'est parce que j'ai bien voulu rendre hommage à M. Chirac qui a bien voulu faire les pressions auprès du Musée Guimet pour sortir les objets d'arts très anciens et très importants pour recevoir M. le Premier Ministre de l'époque, M. Murayama, que j'accompagnais l'année dernière pour le Sommet Nippon-Français.

Mais vous savez la grande différence entre M. Chirac et moi, c'est que moi, personnellement, je n'ai pas reconnu au premier abord de quelle époque il s'agit, mais par contre M. Chirac, au premier abord, il a tout de suite reconnu que ce paravent venait de l'époque Momoyama.

Donc, je demanderais à la Presse japonaise de laisser aux hommes politiques japonais un peu de temps pour bien étudier ces objets d'arts.





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