La bataille de Verdun

La bataille de Verdun


Le 21 février 1916, à 4 heures du matin, éclate dans Verdun le premier obus du plus formidable tir d'artillerie depuis le début de la guerre. Le rideau se lève sur une tragédie qui durera trois cents jours et deviendra emblématique de la Première Guerre mondiale.


Au début de 1916, l'état-major allemand a décidé de porter un coup décisif en infligeant à l'armée française une saignée dont elle ne pourra se relever et qui détachera d'elle son allié britannique.

AlbumLa région de Verdun est retenue parce que, facile à ravitailler du côté allemand, contrairement au côté français, elle forme un saillant propice aux attaques convergentes et que ses forts ont été dégarnis de leur artillerie. Ce choix comporte aussi un enjeu symbolique: ville du traité qui partagea l'Europe en 843, Verdun est, selon le Kronprinz impérial, le "cœur de la France".
Après une préparation d'artillerie de 9 heures, d'une violence inouïe, qui écrase les défenses françaises, 60000 Allemands avancent sur 7 km de front pour conquérir un terrain où les Français auraient dû être anéantis. Pourtant, les troupes françaises résistent encore.


Alors que, dans le magma de la terre retournée et des arbres arrachés, toute vie semble avoir disparu, que retranchements et casemates sont détruits, que des bataillons entiers sont anéantis, on combat encore à Louvement, Beaumont, Bezonvaux, Haumont, au bois des Caures...
Le paysage est lunaire. Il n'y a plus de tranchées, seulement un labyrinthe de trous d'obus envahi par les gaz. Il n'y a plus de front.
L'ennemi est partout. La bataille est menée par des groupes d'hommes accrochés au terrain, sans communication avec leur bataillon, sans point de repère.

En quatre jours, l'ennemi avance de 6 km. Mais il échoue à créer la percée. Nommé le 26 février à la tête de la 2ème armée, le Général Pétain organise l'acheminement des renforts. Unique voie d'accès permettant d'amener hommes et matériels, la route de Bar-le-Duc à Verdun devient la Voie sacrée, entretenue par 10 000 territoriaux. Des mi11iers de camions effectuent chaque semaine le transport de 90 000 hommes.

Au milieu des cadavres, tourmentés par le froid, la faim, la soif, la dysenterie, la boue, les rats et les punaises, obsédés par les gaz, les lance-flammes, soumis aux pilonnages d'arti11erie, les Poilus tiennent en échec, au prix de pertes importantes, les violentes attaques de mars et d'avril.

Album - 2Le l" juin, les Al1emands lancent un nouvel assaut d'envergure. Ils prennent le fort de Vaux, le 8 juin, malgré l'héroïque défense du Commandant Raynal et de ses hommes, puis les vi11ages de Fleury et de Damloup, et, enfin, l'ouvrage de Thiaumont. Le 12 jui11et, un dernier coup de boutoir échoue devant le fort de Souvi11e, à 3 km de Verdun. Les Allemands n'iront pas plus loin.

Le 1er juillet, l'offensive franco-britannique sur la Somme soulage la pression ennemie sur Verdun. Les Français reprennent l'initiative. Le fort de Douaumont est reconquis le 24 octobre. Le 2 novembre, le fort de Vaux est à nouveau occupé par les troupes du Général Mangin. La ceinture fortifiée de Verdun est reconstituée.





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