Forum pour le partenariat avec l'Afrique ( page 11/16 )

01.06.2003 : Extrait de la conférence de presse du Président de la République à l'issue de la réunion de dialogue élargi lors du sommet d'Evian

Paris - lundi 10 novembre 2003

(...) Ce soir, nous avons le dîner qui, lui, est un dîner G8-NEPAD auquel naturellement n'assistent pas les autres. C'est un dîner de travail sur le NEPAD. Vous vous souviendrez que la novation importante, très importante à mes yeux, du sommet du G8 de Gênes qui était, en raison des événements, passée un peu inaperçue mais qui était tout à fait essentielle, avait été de remettre sur la table le problème de l'aide publique au développement et le problème de l'Afrique, avec l'idée de substituer à une politique d'assistance une politique de partenariat. Ce qu'on a appelé le NEPAD, ce que les Africains ont mis au point sous le nom de NEPAD et ont approuvé à l'unanimité de l'Union africaine. A Kananaskis, l'année dernière, sous l'impulsion du Premier ministre canadien, un pas important a été fait dans la bonne direction. La bonne direction, cela veut dire l'effort fait par les Africains pour se concerter et générer en eux-mêmes une capacité de meilleure gouvernance. Et, pour les autres, les pays développés, d'avoir une politique d'aide et d'assistance, plus exactement de partenariat , pour le développement de ces pays avec une priorité particulière à l'un des problèmes essentiels auxquels nous sommes confrontés, qui est celui de l'eau, également des grandes pandémies. Et ce soir, nous avons donc ce dîner G8-NEPAD en présence des cinq, en réalité des quatre, parce que le Président MOUBARAK a dû repartir tout à l'heure, des quatre leaders de la politique du NEPAD, c'est-à-dire les Présidents d'Afrique du Sud, du Nigéria, d'Algérie et du Sénégal.
(...) est-ce que dans le domaine du NEPAD nous allons poursuivre ? Il y a eu, si j'ose dire, le lancement, à l'initiative de la France et grâce à la collaboration de l'Italie, à Gênes, il y a eu grâce à la passion de Jean CHRETIEN, Premier ministre du Canada, un pas important qui a été fait à Kananaskis. Nous poursuivons cette année mais un tel changement de conception dans les relations internationales pour passer, je le disais tout à l'heure, d'une politique d'assistance à une politique de partenariat, un tel changement suppose la continuité. Sinon cela s'interrompra tout seul.
Alors, nous avons, pour progresser, trouvé la bonne mécanique. La bonne mécanique, c'était ce qu'on a appelé les représentants personnels pour l'Afrique. Pour la France, c'est le gouverneur CAMDESSUS. Il y en a un par pays.
Ces représentants personnels, beaucoup sous l'impulsion du gouverneur CAMDESSUS, ont fait un travail considérable, non seulement technique mais politique, c'est-à-dire non seulement pour proposer mais également pour convaincre, et notamment convaincre les différents pays concernés, aussi bien au Sud qu'au Nord, et associer également la société civile, ce qui n'est pas facile, ce qui a été aussi l'un des objectifs de nos représentants personnels. Ma conviction, également partagée, je dois le dire, par le Premier ministre britannique, que je cite compte tenu de son intérêt pour l'Afrique mais aussi par le fait qu'il n'est pas le prochain mais le suivant à présider le G8, ma conviction, c'est que ce système, peut être amendé, peu importe, doit subsister. C'est le moteur qui permet à la machine d'avancer. Et, si on coupe le moteur pour une raison ou pour une autre, il y a de fortes chances que la machine cesse d'avancer. Donc, je souhaite beaucoup pour ma part, et c'est un des points que j'évoquerai demain également avec le Président des Etats-Unis, je souhaite beaucoup que la continuité soit bien clairement affirmée et qu'à ce titre, selon des modalités que l'on peut naturellement discuter, les représentants personnels puissent être toujours le moteur de cette action du NEPAD et que nous puissions la poursuivre dans les G8 suivants. Autrement dit que l'Afrique, qui est sans aucun doute la partie du monde la plus confrontée aux plus grands problèmes, qui est un peu à la dérive, que cette Afrique soit soutenue dans son développement de façon constante, c'est-à-dire sans qu'il y ait des à-coups.





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