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La pêche en Polynésie française.
Longtemps restée au stade artisanal, la pêche polynésienne s'est profondément transformée depuis le début des années 1990. Le gouvernement de la Polynésie française a décidé de
faire de la pêche hauturière la 3e ressource économique du territoire, après le tourisme et la perliculture.
Les objectifs sont de :
- Professionnaliser la filière pêche. La mutation en cours actuellement correspond à l'évolution du modèle artisanal, tourné vers la consommation locale, vers un modèle
semi-industriel.
- Développer la production. De 2 000 tonnes en 1990, elle est passée aujourd'hui à environ 10 000 tonnes, et le Territoire envisage une production de 30 000 tonnes à
l'horizon 2006. Cette quantité a été définie pour ne pas porter atteinte à la ressource.
- Développer les exportations. Elles sont aujourd'hui de 3 400 tonnes, ce qui constitue déjà un doublement par rapport à 1999. A terme, elles pourraient représenter 16
000 à 23 000 tonnes.
Pour relever ce défi, le Territoire a prévu :
- A terme, 150 bateaux de pêche hauturière. Ce chiffre est à comparer à la cinquantaine de thoniers qui reçoivent une licence actuellement, et aux cinq existant en
1990.
- Les aménagements portuaires correspondants, que ce soit dans le port de Papeete, ou ultérieurement à Faratea. Les investissements représentent, s'agissant seulement
du port de Papeete, 1,5 milliards de FCFP (200 millions d'euros).
- Des équipements à terre, dont l'adaptation ou le développement sont lancés. Ce sont notamment la construction d'une seconde unité de production de glace, la réhabilitation
de la tour à glace et la construction d'un nouveau bâtiment pour les mareyeurs.
- Un accent mis sur la formation des hommes, dans le cadre de l'Institut de formation maritime, pour les capitaines, et dans celui du Fare Tautai pour les marins.
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