Ce projet est l’histoire d’une rencontre à travers le temps. C’est aussi l’histoire d’une renaissance. En accueillant aujourd’hui l’IMEC, l’abbaye d’Ardenne retrouve un rôle intellectuel et culturel qui prolonge de façon singulière sa vocation primitive.
I – Ce qu’est l’Institut mémoires de l’édition contemporaine
L’IMEC a été créé en 1988 à l’initiative de chercheurs et de professionnels de l’édition pour assurer la conservation et la mise en valeur de la toute première collection privée d’archives contemporaines de France.

Reconnu "centre culturel de rencontre" depuis janvier 1998, l’IMEC est présidé de droit par le Préfet de Région Basse-Normandie et par le Président du Conseil régional. M. Christian BOURGOIS, Président-directeur général des éditions BOURGOIS en préside le conseil d’administration.
M. BOURGOIS participera à la visite de l’Abbaye avec notamment :
- M. Olivier CORPET, directeur de l’IMEC et écrivain,
- deux éditeurs membres du conseil d’administration de l’IMEC : M. Claude CHERKI, directeur des éditions du Seuil et M. Paul OTCHAKOWSKI-LAURENS, directeur des éditions Pol
- deux écrivains : M. Alain ROBBE GRILLET, auteur du "nouveau roman" et membre de l’IMEC, et M. Thien NGUYEN CHI, écrivain vietnamien emprisonné par le régime communiste pendant 27 ans qui a reçu plusieurs prix internationaux et dont le recueil de poèmes "the flower of hell" a été traduit et publié dans une dizaine de pays.
A Paris, l’IMEC dispose d’un lieu d’accueil, de consultation et de documentation. Dans la partie rénovée de l’abbaye d’Ardenne, il offre un programme annuel de rencontres et de séminaires. L’objectif est qu’en 2002, les principales activités de consultation et de recherche de l’IMEC se développent à l’abbaye.
D’importants travaux de fouilles, de reconstruction et de restauration ont donc été engagés. Au terme de la première phase de travaux, le montant des investissements s’élève à 75 MF (45 MF pour la région, 23 MF pour l’Etat et 10 MF pour l’Europe). Un nouveau contrat triennal couvrira la période 2001-2003.
Le projet ne vise pas à remettre à neuf le monument, déjà partiellement reconstruit, mais à préserver l’authenticité des parties anciennes restantes (la porte de Bayeux et la Porte Saint-Norbert, la ferme, la grange aux dîmes), à favoriser sa réutilisation et à assurer sa pérennité.

AVRIL 2001