La Martinique, département français d’outre-mer, fait partie des régions ultrapériphériques de l’Union européenne.

Si son poids économique est relativement faible par rapport aux régions européennes, son PIB/h équivalant à environ 54% du PIB/h communautaire, elle figure parmi les pays de la zone caraïbe ayant le niveau de vie le plus élevé.

Bien que la Martinique ait connu une croissance économique soutenue entre 1970 et 1994, en moyenne 3,3%, avec comme moteur principal la consommation des ménages, le taux de chômage reste particulièrement élevé à plus de 27%.

Infrastructures et transports
Le port
Le port de Fort de France, d’intérêt national, puisque la quasi-totalité des marchandises importées et exportées y transitent, constitue un pôle de développement local et une plate-forme d’ouverture vers l’Europe et la Caraïbe.

L’aéroport
L’aéroport international de Fort de France – Le Lamentin, réaménagé en 1995, offre des équipements modernes dont la gestion est confiée à la CCIM.
En 1998, 1,57 millions de passagers ont fréquenté l’aéroport. Ce chiffre le place au 10ème rang des aéroports français. 65% du trafic est réalisé avec l’Europe et 23% les Antilles-Guyane.
Le trafic aérien de marchandises a représenté 15 800 tonnes et est en hausse de 15%.

Agriculture et pêche
L’agriculture
La superficie agricole utilisée occupe environ 30% du territoire. Les terres agricoles se partagent entre les surfaces toujours en herbe (12 000 ha) et les terres arables (18 000 ha), dont plus de la moitié concerne la banane.
Les productions animales représentent 13% de la production agricole finale et 1200 ha de la superficie agricole utilisée.

Le secteur de la banane, regroupant moins de 1000 planteurs, a connu de graves perturbations en 1998 fortement préjudiciables aux exportations. 245 000 tonnes de bananes ont pu être exportées, soit une baisse de 10% en volume. Ces exportations ont permis d’obtenir un total de 460 millions de francs au titre de l’aide compensatoire.

La filière canne-sucre-rhum, dont 355 planteurs exploitent 3200 ha, se caractérise par une meilleure récolte en 1998 : 4% de tonnes de cannes supplémentaires ont entraîné une campagne sucrière meilleure au niveau du tonnage et une production plus importante de rhum par les six
distilleries de l’Ile.

L’usine du Gallion a ainsi manipulé 90900 tonnes de cannes, produit 6500 tonnes de sucre roux et 2,2 millions de litres de rhum.

Au total les distilleries ont produit 10,3 millions de litres de rhum.

La pêche et l’aquaculture
La pêche est une activité traditionnellement artisanale en Martinique. Plus de 90% des pêcheurs pratiquent la petite pêche. Le nombre de pêcheurs inscrits est inférieur à 1000 et prés du tiers âgés de plus de 55 ans. Le nombre de navires immatriculés s’élève à 2160. La production locale ne suffit pas à satisfaire la demande.

L’aquaculture, dominée par la production d’écrevisses, connaît une baisse régulière depuis trois ans, malgré une stabilité de la surface d’exploitation. La production tourne autour des 30 tonnes.

Activités commerciales de services
Les entreprises
Au 1er janvier 1997, il y avait 23600 établissements en Martinique, regroupés en 21100 entreprises des secteurs de l’industrie, du commerce et des services.

Le commerce est de loin le secteur le plus fourni avec 30% du total des entreprises.

L’industrie est le secteur le plus dense avec 7% d’entreprises de plus de 10 salariés contre 4% en moyenne. A l’opposé, les micro-entreprises représentent 75% de l’ensemble transports-communication contre 57% en moyenne.

Après une hausse globale en 1995, les créations d’entreprises ont stagné en raison notamment d’une baisse dans les secteurs du commerce, de l’immobilier et des services.