Fort-de-france

Fort-de-france

Superficie : 5021 ha
Population en 1999 : 93 986 hab.
Habitants : les Foyalais
Origine du nom : du fort Royal, devenu fort Saint-Louis, qui se trouvait à cet endroit.

Histoire
Vers 1638, le gouverneur du Parquet fait élever des palissades et un fortin sur la presqu’île de Cul-de-Sac-Royal, dont il a perçu la valeur stratégique. Le projet de construire une ville est conçu en 1642, mais le travail est trop important pour une petite île.

En 1654, il cède des terres, à proximité, à des juifs et des protestants hollandais chassés du Brésil afin qu’ils construisent leurs habitations. Mais l’insalubrité des marécages et les attaques des Caraïbes les font fuir vers Saint-Pierre et la Guadeloupe.

La rade de Saint-Pierre n’offrant pas une sécurité suffisante aux navires français, le marquis de Baas, gouverneur, sollicite l’aide de Louis XIV, qui lui alloue une aide de 20 000 livres pour la création d’un fort, appelé fort Royal, à Cul-de-Sac-Royal.

En 1668, le plan d’alignement des voies de la future ville est réalisé et approuvé par Colbert le 4 novembre 1671. Les premiers travaux sont décidés en 1672 et la construction de la ville commence en 1673.

Sous l’impulsion du comte de Blenac, gouverneur à partir de 1677, la cité militaire se développe considérablement. L’église est édifiée, ainsi que le fort.

En 1692, le système de défense mis à mal lors de l’attaque des Hollandais en 1674, est complété et le Bassin du Carénage est transformé en une base navale militaire.

Dans le même temps, le Conseil souverain s’installe à Fort-Royal, qui devient la capitale administrative de l’île. Saint-Pierre demeure alors la capitale économique.

Au milieu du XVIIIè siècle, sous la pression des autorités centrales, la ville commence son extension. Fort-Royal compte 4000 habitants, soit quatre fois moins que Saint-Pierre.

Malgré plusieurs catastrophes naturelles, Fort-Royal survit.

De 1793 à 1794, nommée République-Ville ou Fort-de-la-République, la ville est prise dans la tourmente révolutionnaire.

Les planteurs opposés aux réformes demandent l’aide aux anglais.

De 1794 à 1802, redevenue Fort-Royal, la ville est occupée par ces derniers. La Paix d’Amiens le 25 mars 1802 la restitue à la France, mais les Anglais refusent d’exécuter le traité jusqu’en 1814.

En 1820, elle compte 9200 habitants, dont une grande partie exercent leur métier dans les administrations. Les secteurs dans lesquels travaillent la plupart des hommes libres de couleur sont le commerce et l’artisanat.

Le gouverneur Douzelot, conçoit en 1826, un plan d’aménagement de la ville, qui s’embellit.

Le premier maire de la ville, M. de Leyritz, nommé dans les années 1830, est confronté à de graves problèmes de construction après le tremblement de terre de 1839 qui abat de nombreuses maisons, alors reconstruites en bois afin d’être moins vulnérables.

Les affranchissements massifs de 1830 et de 1848 entraînent l’afflux d’habitants de condition modeste vers la ville, qui s’installent dans la zone
marécageuse des Terres-Sainville, appelée alors "quartier des Misérables".

A l’abolition de l’esclavage, les conseils municipaux sont dissous, puis des élections organisées le 21 octobre 1848. Placée sous la tutelle du Ministère des Colonies, la Martinique est gérée par des gouverneurs qui se succèdent.

La ville s’appelle définitivement Fort-de-France depuis 1848.

Les efforts d’aménagement de cette ville portuaire sont anéantis par l’incendie de 1890 et le cyclone de 1891. Les bâtiments en bois posent à leur tour problème.

En juillet 1890, un arrêté réglemente le mode de construction des bâtiments de Fort-de-France, qui devient mixte : la charpente en métal complète désormais le bois et la maçonnerie des maisons.

Malgré les fléaux qui touchent la ville à plusieurs reprises (maladies, tremblements de terre, inondations...), son nouveau statut de capitale économique entraîne l’érection de nouveaux bâtiments et son extension repousse les limites extérieures de la ville. Lors de l’anéantissement de Saint-Pierre par l’éruption volcanique du 8 mai 1902, Fort-de-France accueille 6000 sinistrés.

Le début du siècle à Fort-de-France est marqué par la personnalité de M. Victor Severe.

Victor Severe est élu de la liste républicaine en 1900. Devenu député en 1906, il est secondé à partir de 1907 par Antoine Siger.

Interrompu pendant la guerre, le mandat de Victor Severe est renouvelé à partir de 1924 et il assure le poste de maire jusqu’à l’arrivée de l’actuel maire, M. Aimé Cesaire qui entame son mandat de maire de la commune en 1945.

données de mars 2000





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