La Martinique a été découverte le 15 juin 1502 par Christophe Colomb. Elle est alors peuplée d’indiens caraïbes venus du continent américain. Négligée par les Espagnols, la Martinique ne sera effectivement occupée qu’un siècle plus tard, lorsque Belain d’Esnambuc, gentilhomme normand en prend possession au nom du Roi de France le 15 septembre 1635. La cohabitation des Français avec les Caraïbes dure peu, ces derniers sont en effet expulsés dès 1660.

D’abord prise en charge par la Compagnie des Iles d’Amérique (1635-1649), ensuite achetée par Jacques Dyel du Parquet puis confiée à la Compagnie des Indes Occidentales (1664), la Martinique est rattachée à la Couronne en 1674.

Les planteurs, après avoir éliminé les Caraïbes, vont s’attacher à mettre en valeur les terres, facteurs de richesse et sources de produits agricoles fort prisés en Europe, comme le café, le cacao et surtout la canne à sucre à la fin du XVIIème siècle.

La culture de cette plante va transformer non seulement le paysage et les structures foncières de la Martinique, mais va avoir de sérieuses répercussions sur le peuplement de l’île avec l’arrivée massive de la main d’oeuvre servile d’origine africaine.

L’esclavage, supprimé sous la Convention en 1794, grâce à l’action de la Société des Amis des Noirs et de l’abbé Grégoire, rétabli par Bonaparte en 1802, n’est définitivement aboli qu’en 1848 grâce à l’intervention d’hommes comme Lamartine, Tocqueville, Montalembert et surtout Victor Schoelcher dont une commune de Martinique prendra le nom pour lui rendre hommage.

Le début du XXème siècle est marqué par la terrible catastrophe du 8 mai 1902 où une violente éruption de la Montagne Pelée anéantit Saint-Pierre. Le chef-lieu de l’ïle est alors installé à Fort-de-France.

Le 19 mars 1946 est votée la loi dite d’assimilation qui érige la Martinique en département français.