Les grandes figures de Cahors

Les grandes figures de Cahors

Jacques DUEZE
Le Pape Jean XXII de Cahors

Issu d’une famille de caorsins, originaire de Castelnau-Montratier, Jacques Duèze, évêque d’Avignon puis de Porto, devient le second Pape d’Avignon, sous le nom de Jean XXII, de 1316 à 1334. Constructeur du premier Palais des Papes d’Avignon, il contribue également à l’enrichissement de la ville. Le Pape installe les Chartreux à Cahors en 1329. Le couvent reçoit de multiples donations dont la fontaine proche du Pont Valentré, Fontaine des Chartreux. L’acte notable de Jean XXII est la fondation de l’Université à Cahors, en 1332, rapidement rivale de celle de Toulouse. Le Pape fait venir des vignerons cadurciens à Château-Neuf et toute la cour d’Avignon savoure le précieux breuvage...

Clément MAROT (Cahors 1495, Turin 1544)
L’inventeur des sonnets

Fils du poète normand Jean Marot, Clément Marot commence sa carrière littéraire au service du roi François 1er qui lui accordera sa protection, et de Marguerite d’Angoulème. Suspecté de sympathie vis-à-vis de la Réforme, il sera emprisonné en 1527 (Epitre au Roi pour le délivrer de prison) puis devra s’exiler en Italie où il écrira l’Enfer, qui constitue son oeuvre majeure. Il est considéré comme l’inventeur du sonnet dans la poésie française.

Léon GAMBETTA (Cahors 1838, Avray 1882)
Le père de la République

Léon Gambetta passe son enfance à Cahors, place Chapou, dans la maison où ses parents tiennent une épicerie, « Au Bazar Genois » (enseigne aujourd’hui visible). Après l’obtention de son diplôme de bachelier, obtenu au lycée de Cahors (qui porte aujourd’hui son nom), il s’inscrit à la Faculté de Droit de Paris. Devenu avocat, il se rend célèbre par ses plaidoiries ferventes en faveur des Républicains contre l’Empereur Napoléon III. En 1869, il rédige la charte du Parti Radical et proclame la République de 1870. Lors du siège de Paris par les Prussiens, son évasion en ballon et la résistance qu’il organise en province le rendent célèbre. Président de la Chambre en 1879 et Président du Conseil en 1881, Gambetta incarne désormais la gauche modérée et la laïcité. A Cahors, une statue lui est consacrée sur les allées Fénelon.

Henri MARTIN (Toulouse 1860, Labastide du Vert 1943)
Le peintre des édifices publics

Il fait l’Ecole des Beaux Arts de Toulouse puis l’Ecole des Beaux Arts de Paris auprès de Jean-Paul Laurens. Influencé par l’impressionnisme, il est l’un des peintres les plus choyés de son époque. Il emploiera prudemment le pointillisme de Seurat pour le réduire en touches colorées juxtaposées. Dès 1985, il reçoit des commandes pour de vastes décorations qui vont faire de lui, en 1900 et dans les années 30, le peintre de décor des édifices publics le plus reconnu (Conseil d’Etat, Mairie de Toulouse, Préfecture du Lot ...). L’artiste a choisi dès 1900 de vivre dans le Lot, achetant à Labastide du Vert la propriété de Marquayrol située à quelques kilomètres de Cahors. Le Lot devient alors sa terre d’élection, dont la lumière a inspiré ses oeuvres les plus remarquables. La collection Henri Martin a la particularité d’être constituée par un ensemble d’oeuvres choisies par le peintre lui-même pour être réunies en un même lieu : le musée de Cahors.

FEVRIER 2001





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