Dossier : La Roumanie

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Dossier réalisé à l'occasion du XIeme Sommet de la Francophonie, à Bucarest, Roumanie les jeudi 28 et vendredi 29 septenmbre 2006.

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Sommaire

  1. Données géographiques et humaines.
  2. Données Économiques.
  3. Relations avec la France.
  4. Politique intérieure.
  5. Politique extérieure .
  6. Relations bilatérales.
  7. Traian BASESCU , Président de la Roumanie.
  8. Palais du parlement.
  9. Palais de Cotroceni, Siège de la Présidence de la Roumanie.
  10. Bucarest.

Carte Roumanie

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Données géographiques et humaines :

Superficie en km²: 38 391
Population 21 794 793 (au 1er juillet 2002, date du dernier recensement)
Capitale : Bucarest 2 330 000
Densité (hab/km²) 96,8

Nationalités : Roumains 89% - Hongrois 8% - Allemands 0,5% - Serbes 0,1% - Tziganes: de 1 à 2 millions
Confessions : Orthodoxes 86,8% - Catholiques 5% - Protestants 3,5% - Uniates 2% - Juifs: 10 000
Francophonie : 25% de locuteurs, 2,2 millions d'apprenants,
soit 50% des effectifs scolarisés (contre 33% pour l'anglais)

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Données Économiques:

Indicateurs macro-économiques :

2001 2002 2003 2004 2005
Taux de croissance (en % du PIB) 5 4,2 4,9 8,1 4,1
Taux d'inflation (en % du PIB) 34,5 18 14 11,9 9
Taux de chômage (en % de la pop. active) 11 10 8 - 5,9
Solde des APU (en % du PIB) -3,5 -3 -2,7 -1,3 -
Dette extérieure (en % du PIB) 26 23,3 - - -

Structure de la production: Primaire 15% - Secondaire 37% - Tertiaire 48%
Part du secteur privé dans la formation du PIB: 60% (1999)
PIB 2004 : 72 Mds USD
PIB/ha : 3320 dollars
Taux de change (leu nouveau/€) : 0,27

Comptes extérieurs :

2000 2001 2002 2003 2004
Exportations (en mds d'euros) 9,9 18 14,7 15,6 18,9
Importations (en mds d'euros) 12,7 14 18,9 21,2 26,3
Balance commerciale (en mds d'euros) -2,8 -3,5 -4,2 -5,6 -4,4
Flux d'IDE (en millions d'euros) 1958 263 - - -
Principaux fournisseurs: Italie (19,5%) Allemagne (14,8%) Russie (8,3%) France (7,3%) Autriche (3,5%)
Principaux clients: Italie (24,2%) Allemagne (15,7%) France (7,3%) Royaume-Uni (6,7%) Turquie (5,1%)

Institutions :

Constitution
Adoptée par référendum le 21 novembre 1991

Président de la Roumanie
M. Traian Basescu (alliance DA; élu le 12 décembre 2004)

Président de la Chambre des Députés
M. Bogdan Olteanu (PNL ; le 20 mars 2006)

Premier Ministre
M. Calin Popescu-Tariceanu (DA; investi le 28 décembre 2004)

Ministre des Affaires étrangères
M. Mihai Razvan Ungureanu (apparenté DA; nommé le 28 décembre 2004)

Ministre de l'Intégration européenne
Mme Anca Daniela BOAGIU (DA ; nommée le 30 août 2005)

Négociateur pour l'UE
M. Leonard Orban (nommé le 28 décembre 2004)

Dernières élections
Législatives (28 novembre 2004)
et présidentielles (28 novembre et 12 décembre 2004)


Composition de la Chambre des Députés (332 sièges) :

PSD (Parti social-démocrate), 114 sièges;
DA (Parti Démocrate + Parti National Libéral), 112 sièges ;
PRM (Parti Romania Mare), 48 sièges;
UDMR (Union démocratique des Magyars de Roumanie), 22 sièges;
Représentants des minorités nationales, 18 sièges ;
PUR (centriste allié du PSD), 18 sièges.

Composition du Sénat (137 sièges) :

PSD, 46 sièges;
PRM, 21;
DA (PD+PNL) 49;
UDMR, 10,
PUR, 11.


Organisations internationales :

ONU - Conseil de l'Europe - OSCE - Etat associé à l'Union européenne - OMC - BERD - Partenaire associé de l'UEO - OTAN - Institutions de Bretton-Woods - Organisation de Coopération économique de la Mer Noire - Initiative Centre européenne (ICE) - CEFTA - Francophonie - Pacte de stabilité pour l'Europe du sud-est.

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Relations avec la France :

Relations politiques :

Président du groupe d'amitié à l'Assemblée Nationale
M. Jean-Pierre Dufau (PS, Landes)
Président du groupe d'amitié au Sénat
M. Henri Revol (RI, Côte-d'Or)
Ambassadeur de France à Bucarest
M. Hervé Bolot (8 février 2005)
Ambassadeur de Roumanie à Paris
M. Sabin Pop (depuis septembre 2004)
Communauté française
1 800 immatriculés


Relations économiques :

unité : M € 2000 2001 2002 2003 2004
Exportations françaises vers Roumanie 869 1093,1 1205,7 1541,8 1,8 Mds €
Importations françaises de Roumanie 785,1 1026 1121,4 1145,1 1,6 Mds €
Volume des échanges franco-roumains 1654,1 2119,1 2327,1 2686,9 3,4 Mds €
Solde de la balance commerciale française avec la Roumanie 83,9 67,1 84,3 396,7 200

Source : INSSE (institut des statistiques roumain)

La France est le 3ème investisseur étranger (avec 11% de part de marché) et le 4ème partenaire commercial (6,8% de part de marché sur les neuf premiers mois de l'année 2005), derrière l'Italie (15,6%), l'Allemagne (14%) et la Russie (8%).

Dernières visites des chefs d'États :

M. Iliescu Président de la Roumanie (novembre 1990)
M. Mitterrand Président de la République (avril 1991)
M. Iliescu Président de la Roumanie (novembre 1991; novembre 1992; avril 1994; novembre 1994; novembre 1995)
M. Chirac Président de la République (février 1997)
M. Constantinescu Président de la Roumanie (novembre 1997)
M. Constantinescu Président de la Roumanie (septembre 1999)
M. Constantinescu Président de la Roumanie (décembre 2000)
M. Iliescu Président de la Roumanie (19-21 novembre 2003)
M. Basescu Président de la Roumanie (21-22 novembre 2005)
M. Basescu Président de la Roumanie (30-31 mai 2006)

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Politique intérieure:

La Roumanie a adopté, par référendum, en 1991 une nouvelle Constitution qui institue un régime semi-présidentiel, visant à améliorer la stabilité ministérielle (une motion de censure ne peut être adoptée qu'à des conditions restrictives) et à placer les deux chambres - Sénat et Chambre des Députés - sur un strict pied d'égalité (même mode d'élection, même durée de mandat, une loi ne peut être adoptée qu'à condition d'être votée en termes identiques par les deux assemblées). Un projet de révision de la Constitution a été adopté par la Chambre des députés, le 30 juin 2003, puis approuvé par referendum le 19 octobre 2003 : les dispositions adoptées prévoient principalement l'allongement de la durée du mandat présidentiel, désormais de 5 ans, au lieu de 4 auparavant;

Le gouvernement, investi le 29 décembre 2004, a fait de la lutte contre la corruption et la réduction de la pauvreté ses priorités. Le nouveau gouvernement de M. TARICEANU s'est en effet lancé dans une politique de réformes : instauration d'un taux unique d'imposition, majoration des retraites, adoption le 30 mars dernier d'une stratégie anti-corruption pour 2005-2007 et d'une stratégie de réforme de la justice pour 2005-2008, discussions en cours en matière sociale (réforme du code du travail, renforcement du système de protection sociale et de l'assurance chômage, protection des droits de l'enfance).

Une politique de réforme axée sur l'achèvement de la préparation de l'adhésion de la Roumanie à l'UE

Les négociations d'adhésion de la Roumanie sont formellement closes depuis le 14 décembre 2004. Le Conseil européen de décembre 2004 a confirmé les objectifs d'une adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie en janvier 2007.
Le nouveau gouvernement poursuit son programme de réformes : instauration d'un taux unique d'imposition à 16%, majoration des retraites, adoption d'une stratégie anti-corruption pour 2005-2007 et d'une stratégie de réforme de la justice pour 2005-2008, discussions en cours en matière sociale (réforme du code du travail, renforcement du système de protection sociale et de l'assurance chômage, protection des droits de l'enfance), limogeage des agents les plus corrompus au sein des douanes et de la police.

La Commission européenne rendra le 26 septembre 2006 son rapport de suivi relatif à la préparation de la Roumanie à son adhésion prévue pour le 1er janvier 2007.

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Politique extérieure :

La double adhésion de la Roumanie à l'Union européenne et à l'OTAN a constitué l'une des principales priorités de la politique extérieure roumaine.

Premier pays d'Europe centrale à avoir établi des relations contractuelles avec l'Union européenne (accord d'association en 1993, dépôt de la candidature en 1995), la Roumanie a fait de l'adhésion à l'Union européenne un objectif majeur de sa politique étrangère. Le rapport de la Commission européenne d'octobre 1999 sur les candidats à l'adhésion qui préconisait l'ouverture des négociations avec six pays, dont la Roumanie, représentait une première victoire, mais posait deux conditions : la poursuite des formes structurelles et le règlement de la question des orphelinats.

Des assurances ayant été données quant au respect de ces conditions, le Conseil européen d'Helsinki de décembre 1999 a décidé l'ouverture des négociations avec la Roumanie. Les premières négociations ont débuté en février 2000 et, se sont achevées en décembre 2004. Le Conseil européen des 16-17 décembre 2004 a ainsi fixé une date pour la signature du traité commun d'adhésion (25 avril 2005) et a confirmé l'objectif d'une entrée de la Roumanie dans l'Union en janvier 2007.

L'adhésion à l'OTAN était aussi ardemment souhaitée. C'est donc avec satisfaction que la Roumanie s'est vue invitée à rejoindre l'OTAN lors du sommet de Prague (21-22 novembre 2002). Le Parlement roumain a ratifié le 3 mars 2004 le traité d'adhésion à l'OTAN. La Roumanie est officiellement entrée dans l'OTAN en avril 2004.

La Roumanie s'attache à développer une politique de bon voisinage et s'implique dans les organisations régionales. La Roumanie a ainsi assuré la présidence de l'OSCE en 2001. Elle a été membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2004-2005, et en a exercé la présidence en octobre 2005.

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Relations bilatérales :

La France entretient avec la Roumanie des relations confiantes anciennes :

Les liens culturels entre nos deux pays sont pluriséculaires. La diffusion de la langue française en Roumanie remonte au XVIIIème siècle, alors que les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie se trouvaient encore sous domination ottomane et que les fils des grandes familles roumaines venaient faire leurs études à Paris. La France a, au cours des siècles, accueilli de nombreux intellectuels, chercheurs, artistes d'origine roumaine: Cioran, Brancusi, Eliade, Ionesco, Anna de Noailles, Enesco···

Les relations politiques entre la France et la Roumanie sont également anciennes, et trouvent leur origine dans le rôle joué par Napoléon III pour la création du jeune Etat roumain sur la scène européenne au XIXème siècle, puis dans l'aide apportée par la France à l'édification de ce nouvel Etat. La Première Guerre Mondiale a fait naître une fraternité d'arme durable. Sous le régime communiste, des liens se sont maintenus (visite du Général de Gaulle en Roumanie en 1968) et les événements de la fin 1989 ont permis les "retrouvailles" du peuple français avec le peuple roumain.

Le soutien appuyé et constant apporté par la France à la double candidature de la Roumanie à l'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN s'est inscrit dans cette tradition de relations privilégiées unissant nos deux pays.

La présence économique française en Roumanie est forte et diversifiée :

Notre pays figure, depuis 1997, au 3ème rang des investisseurs étrangers, avec 11% de part de marché. Ces dernières années Elf, Michelin, Eurocopter et Carrefour sont venus s'ajouter aux grandes entreprises françaises déjà présentes comme France Télécom, Lafarge, Renault ou la Société Générale. Les flux d'investissements directs étrangers français continuent de progresser, soit en raison des nouveaux investissements des entreprises implantées, soit en raison de la venue de nouvelles sociétés. Ces investissements recouvrent l'ensemble des activités économiques, industrielles, traditionnelles et NTIC, ainsi que les services.

La France est (sur les neuf premiers mois de 2005) le 4ème partenaire commercial de la Roumanie avec une part de marché de 6,8% en légère diminution (troisième en 2004 avec 7,1%).

Notre coopération bilatérale se développe dans tous les domaines :

La densité des échanges de visites jusqu'au plus haut niveau témoigne de la qualité de notre dialogue politique. En septembre 1999, le Président Constantinescu a effectué une visite d'Etat en France qui répondait à celle du Président de la République en Roumanie en février 1997. Depuis, les visites ministérielles ont été nombreuses. La visite en France du Président Iliescu, du 19 au 21 novembre 2003, a confirmé cette dynamique. La Ministre déléguée aux Affaires européennes s'est rendue une seconde fois en Roumanie en janvier 2004. Le Premier Ministre Nastase s'est entretenu à Paris avec le Président de la République et le Premier Ministre le 30 avril 2004. Le Ministre des Affaires étrangères, M. Geoana a effectué une visite le 25 juin 2004. Un séminaire intergouvernemental s'est tenu à Bucarest (17-18 octobre 2004) au niveau des Premiers ministres.

Mme Girardin, Ministre déléguée à la coopération, au développement et à la Francophonie s'est également rendue dernièrement à Bucarest les 20-21 mars 2006 pour poser la première pierre du nouveau lycée français et ouvrir les états généraux de la Francophonie. Enfin, le Président Basescu, accompagné de son Ministre des Affaires étrangères et du Ministre délégué au commerce extérieur a effectué une visite de travail les 30 et 31 mai dernier au cours de laquelle il a été reçu par le Président de la République et les Présidents des deux assemblées nationales. Le Ministre a pour sa part reçu à déjeuner son homologue M. UNGUREANU.

La coopération entre administrations dans le cadre du programme PHARE est également un aspect majeur de nos échanges bilatéraux. Les administrations françaises ont été retenues dans trente neuf jumelages institutionnels, ce qui place notre pays au 1er rang des partenaires de la Roumanie dans ce secteur.

Notre coopération culturelle et linguistique est particulièrement intense. Elle s'appuie en Roumanie sur un réseau ramifié d'institutions: l'Institut français de Bucarest, 3 Centres culturels (Cluj-Napoca, Iasi, Timisoara), 5 Alliances françaises (Brasov, Constantza, Craïova, Pitesti, Ploiesti) et le lycée français de Bucarest "Anna de Noailles", dont la nouvelle implantation sera inaugurée en 2008. A cela s'ajoutent des sections bilingues dans l'enseignement secondaire (59), des filières francophones (10), des modules d'enseignement francophone de 3ème cycle (17) et dans le supérieur (70), le tout appuyé par un très important programme de bourses d'études.

Le français est aujourd'hui étudié par plus de la moitié des élèves et parlé par un Roumain sur cinq, mais menacé par la montée fulgurante de l'anglais. Aussi, la France, en réponse aux besoins de la Roumanie de former rapidement des élites administratives est décidée de poursuivre son action de soutien à la formation technique et linguistique des cadres administratifs, cette dernière s'inscrivant dans le plan pluriannuel, de " relance de l'apprentissage du français dans l'administration roumaine ", mis en œuvre en 2004.

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Traian BASESCU , Président de la Roumanie :

Né le 4 novembre 1951, à Basarabi, département de Constanta

Etudes :

  • Diplômé de la Faculté de Navigation de l'Institut de Marine ''Mircea cel Batran'' (1976).
  • Boursier des Cours avancés de Gestion de l'Industrie du Transport maritime organisés par l'Académie navale norvégienne, cours qu'il termine comme major de sa promotion en 1995.
  • Détient les brevets internationaux d'officier de marine commerciale, IIIè, IIè, Ière classes et le brevet international de Capitaine au long cours.

Activité professionnelle :

  • Officier maritime sur des navires de gros tonnage de la flotte commerciale NAVROM Constanta (1976-1981), capitaine au long cours, commandant des navires pétroliers de gros tonnage ''Arges'', ''Crisana'', ''Biruinta'' - le navire amiral de la flotte commerciale de la Roumanie (1981- 1987).
  • Chef de l'Agence NAVROM à Anvers - Belgique (1987-1989)
  • Directeur général de l'Inspection d'Etat de la Navigation civile du Ministère des Transports (oct. 1989-oct 1990) ;
  • Sous-secrétaire d'Etat - chef du Département des Transports navals (1990-1991).
  • Ministre des Transports (30 avr 1991-19 nov 1992; 12 déc. 1996- 11 févr 1998; 17 avr 1998-28 déc 2000), sous les gouvernements de Victor Ciorbea, Radu Vasile et Mugur Isarescu.
  • Maire de Bucarest de 2000 à 2004

Activité politique :

  • Membre du Front de Salut National en 1990, devenu Parti démocrate (PD)/FSN, puis secrétaire chargé de l'organisation du Parti démocrate.
  • Elu député PD de Vaslui le 27 septembre 1992, sur les listes du FSN, réélu en la même qualité lors du scrutin du 3 novembre 1996, sur les listes USD, il démissionne le 9 mars 1996.
  • Elu en août 1994 président de l'Organisation municipale de Bucarest puis vice-président du PD.
  • Elu le 18 mai 2001 président du PD à la Convention nationale extraordinaire du parti.
  • Co-président depuis le 28 septembre 2003 de l'Alliance D.A. (Parti National Libéral-PD).
  • Elu maire de Bucarest au second tour des élections municipales de 2000, avec 50,69 % des voix.
  • Réélu maire de Bucarest le 6 juin 2004, au premier tour (54,9 %) comme candidat de l'Alliance D.A. (PNL-PD).
  • Désigné candidat de l'Alliance D.A. à l'élection présidentielle lors de la Conférence nationale de l'Alliance du 6 octobre 2004.
  • Il dépose officiellement sa candidature à l'élection présidentielle le 17 octobre 2004, en déposant une liste de 1.500.0000 signatures de soutien. Il arrive deuxième au premier tour de la présidentielle (28 novembre 2004), avec 33,92 % des suffrages exprimés.
  • Il est élu Président de la Roumanie le 12.12.2004 par 51,23 % des voix contre 48,77, et est investi le 20.12.2004.
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Palais du parlement :

A la suite du tremblement de terre du 4 mars 1977, qui a détruit de nombreux immeubles à Bucarest, Ceausescu décide de transférer le centre administratif du pays dans le quartier " Uranus ", qui avait le mieux résisté à la secousse.

Les travaux commencent le 25 juin 1984, avec la destruction d'une large partie des quartiers anciens : près de deux tiers du vieux Bucarest sont rasés. Trente mille ouvriers, parmi lesquels de nombreux appelés effectuant leur service militaire, et 400 architectes, travaillent jour et nuit pendant cinq ans, sous la surveillance de la jeune architecte Anca Petrescu, choisie pour la construction d'un immense immeuble qui allait porter le nom du " Palais du Peuple ", largement inspiré des constructions staliniennes et de celles, pharaoniques, qui avaient impressionné Ceausescu lors de sa visite en Corée du Nord.

L'évacuation de la zone, réalisée dans des conditions particulièrement inhumaines et du jour au lendemain, a provoqué la mort de nombreux habitants. Les populations concernées doivent déménager, sans indemnisation, dans des HLM situés dans d'autres quartiers de Bucarest.

L'édifice qui abrite aujourd'hui le Parlement roumain, avec la Chambre des Députés (depuis 1996) et le Sénat (depuis 2005), est la deuxième plus grande construction au monde après le Pentagone : une hauteur de 84 m, une surface au sol de plus de 60.000 m², un millier de pièces dont 440 bureaux, des dizaines de salles de conférences (certaines de plus de 2000 m²), des galeries à perte de vue, des kilomètres de tapis, des tonnes de cristal pour les lustres etc. Sa superficie serait égale à six fois celle du Louvre.

Après la Révolution de décembre 1989, la construction du Palais reste inachevée et plusieurs projets de réutilisation sont envisagés, avant le transfert du Parlement.

Une " réhabilitation " visant à " humaniser " l'édifice, le plus célèbre mais aussi le plus controversé de Bucarest, est finalement réalisée après l'organisation successive de différentes réunions internationales, telles que le Forum de Crans Montana (en 1994), où le Festival musical international " George Enescu " (en 1995).

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Palais de Cotroceni, Siège de la Présidence de la Roumanie :

Serban CANTACUZENE, Prince de Valachie de 1678 à 1688, fait bâtir en 1679 un monastère et un palais sur la colline de Cotroceni. Les deux constructions sont achevées en 1682, et le prince y réside jusqu'à sa mort.

Quand il succède à son cousin Serban CANTACUZENE au trône de la Valachie, le Prince Constantin BRANCOVAN décide d'établir à Cotroceni sa résidence d'été. Soixante-dix ans plus tard, en 1783, le Palais sert de refuge au Prince Nicolae CARAGEA, effrayé par l'épidémie de peste qui sévit à Bucarest.

En 1787, le Palais est détruit par un incendie: le prince Alexandre MORUZI le fait reconstruire quelques années plus tard. En 1852-1853, de nouveaux bâtiments sont joints à l'ensemble et, à partir de 1893, d'importants travaux de restauration sont effectués sous la conduite de l'architecte français Paul GOTTEREAU, tout en sauvegardant certains vestiges dont les "Caves Cantacuzène". Quelques années plus tard, une nouvelle aile est ajoutée par l'architecte roumain formé à Paris, Grégoire CERKEZ.

Le Roi FERDINAND Ier (1914-1927) établit à Cotroceni sa résidence permanente et sa veuve, la Reine MARIE, y habita jusqu'à sa mort (l938). C'est dans la Grande Salle du Conseil qu'est décidée en l916 l'entrée de la Roumanie dans la guerre, aux côtés de l'Entente.

Le régime de GHEORGHIU-DEJ transforme Cotroceni à partir de 1949 en "Palais des Pionniers". Après le tremblement de terre meurtrier de l977, constatant que les immeubles de ce secteur ont bien résisté, CEAUSESCU envisage un temps d'y établir sa résidence et décide d'entreprendre des travaux "d'embellissement" du palais.

A cette occasion, il ordonne la destruction de l'église de Cotroceni qui était l'un des joyaux du patrimoine roumain.

Au mois de juin 1990, le Palais de Cotroceni devient la résidence officielle du Président de la Roumanie.

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Bucarest :

Bucarest aurait été fondée, selon la légende, par un berger nommé BUCUR qui aurait édifié sur les rives de la rivière Dimbovitza une petite église à l'origine de la ville actuelle. Le nom de Bucarest est évoqué pour la première fois le 20 septembre 1459, lorsque le Prince de Valachie, le fameux VLAD L'EMPALEUR, remet à des boyards olténiens un parchemin portant le nom de Bucuresti (qui vient du nom " bucurie " : joie )

Bien que détruite à plusieurs reprises par les Turcs, au cours des XVe, XVIe et XVIIe siècles, Bucarest continue de se développer, en particulier sous les règnes florissants de Serban CANTACUZENE (1678 - 1688) et de Constantin BRANCOVAN (1688 - 1714). Celui-ci fit percer au cœur de la ville l'artère portant le nom de Calea Victoriei, qui conduisait de son palais, situé au bord de la Dimbovitza, à un deuxième palais situé en dehors de la ville, à Mogosoaia (et qui fut après 1900 le fief de la Princesse Marthe BIBESCO). C'est de cette période que datent la plupart des monuments et des églises que l'on peut voir aujourd'hui. Partageant avec la ville de Targoviste le titre de résidences princières de la Valachie, Bucarest deviendra la capitale du pays au début du XVIIIème siècle.

Au lendemain de l'Union des Principautés danubiennes, Bucarest devient, en 1862, la capitale de l'Etat roumain unifié, la résidence du Prince, du Gouvernement et des institutions centrales. Lors de la première guerre mondiale, en décembre 1916, Bucarest est occupée par les troupes allemandes (le Roi FERDINAND et le Gouvernement se replient à Iasi, dans le nord-est du pays), puis délivrée en octobre 1918 par les troupes du Général français BERTHELOT, venues prêter main-forte aux Roumains.

Le centre de la capitale, étroitement circonscrit, est essentiellement resserré autour de deux axes : le Boulevard MAGHERU (axe nord-sud) qui, au nord, prolonge la route des lacs et conduit, au sud par le Boulevard BRATIANU et la Place de l'Union (" Piata Unirii "), à une colline sur laquelle se dressent le siège de la Patriarchie et celui de l'Assemblée des Députés, et la rue de la Victoire (Calea Victoriei), ancienne rue élégante de Bucarest qui rappelle la victoire remportée sur les Turcs en 1877. Cet axe nord-sud est coupé en son centre par l'axe est-ouest des boulevards KOGALNICEANU, ELISABETA, CAROL et Republicii. Au milieu du boulevard KOGALNICEANU se trouvent le siège de la Municipalité et le parc de Cismigiu (créé dans les années 1850) dans lequel est érigé le Monument aux Morts français, œuvre du sculpteur roumain Ion JALEA.

La population de Bucarest s'est accrue rapidement depuis le XIXe siècle : 80.000 habitants en 1830, 120.000 en 1860, 180.000 en 1877, 650.000 en 1930, près d'un million en 1940 et près de deux millions 1977, plus de 2 millions actuellement.

Sur le plan économique, Bucarest réalise plus de 15 % de la production industrielle nationale, essentiellement dans le domaine de la construction de machines, de la métallurgie, du textile, de l'industrie pharmaceutique, des savons et cosmétiques.

Au sud de l'intersection de ces deux grandes axes, on peut voir, telle une blessure au cœur du vieux Bucarest, la cité politico-administrative née de la volonté de Ceaucescu et constituée de la " Casa Republicii " (appelée ultérieurement le Palais du Parlement), s'élevant dans la perspective d'une avenue aussi longue que les Champs-Elysées l'ex-" boulevard de la Victoire du Socialisme ", rebaptisé " Boulevard Unirii " (Boulevard de l'Union) depuis la révolution de 1989.


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Septembre 2006




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