Développement durable, environnement et sécurité énergétique: éléments d'intervention du Président de la République.

Développement durable, environnement et sécurité énergétique: éléments d'intervention de M. Jacques CHIRAC, Président de la République. (Sommet de l'ASEM)

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Helsinki (Finlande) le lundi 11 septembre 2006.

Beaucoup a été dit par les orateurs qui m'ont précédé sur ces enjeux essentiels, pour lesquels nous avons tous une responsabilité à assumer vis-à-vis des générations futures.

Je voudrais revenir pour ma part sur quatre points :

  1. En premier lieu, j'ai la conviction que l'ampleur du défi écologique auquel nous sommes confrontés appelle plus que jamais une réponse concertée et donc une amélioration de la gouvernance mondiale de l'environnement. La mise en place d'une ONUE en est l'instrument indispensable. Il y a urgence.
  2. Ce défi appelle également le développement dans chacun de nos pays d'une éthique du développement durable, destinée à sensibiliser l'ensemble des acteurs nationaux à l'importance des enjeux.

    En France, nous avons voulu accélérer cette prise de conscience par l'insertion dans notre Constitution d'une Charte de l'environnement. Elle sera à ce titre étudiée à l'école dans le cadre du programme d'éducation à l'environnement.

    Elle marque également l'introduction dans notre droit de règles nouvelles, à l'image du principe de précaution. Ces règles et ces principes guideront le travail du Gouvernement dans l'élaboration des projets de loi.

  3. Nous devons également renforcer notre lutte contre le changement climatique pour prendre en compte les toutes dernières données scientifiques sur l'ampleur du réchauffement climatique et la part des activités humaines dans ce phénomène.
    Ce constat doit amener aussi la participation la plus active possible de tous les Pays parties à la convention et au Protocole de Kyoto.

    Je forme également le souhait que l'Asie et l'Europe parviennent à un consensus, dans la définition des efforts collectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, lors de la prochaine conférence de Nairobi.

  4. Enfin, il est clair que l'ère de l'énergie abondante est révolue. Le G8 de Saint-Pétersbourg a souligné l'importance d'une approche coopérative entre producteurs et consommateurs pour assurer la sécurité de tous. Cette question est désormais indissociable de la problématique du changement climatique.

    Cela doit nous inviter à nous engager plus résolument dans un recours plus large aux énergies renouvelables et alternatives, y compris le nucléaire, mais aussi dans les économies d'énergie.

    A Saint-Pétersbourg, j'ai plaidé pour que chacun des membres du G8 définisse, d'ici à la fin de l'année, des objectifs nationaux en matière d'amélioration de l'efficacité énergétique. Je forme le vœu que les pays de l'ASEM s'engagent également dans ce combat.

    Enfin, je voudrais relever que les ministres de l'Environnement de l'ASEM, ne se sont pas réunis depuis 2003. Face aux défis que je viens d'évoquer, le moment me semble venu de reprendre ce dialogue.





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