Dossier : L'Arménie

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Dossier réalisé à l'occasion de la visite d'Etat en Arménie de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, du vendredi 29 septembre au dimanche 1er octobre 2006.

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Sommaire

  1. Données générales.
  2. Situation économique.
  3. Politique intérieure.
  4. Haut- Karabagh.
  5. Politique exterieure.
  6. Les relations entre la France et l'Arménie.
  7. Histoire de l'Arménie des origines à la proclamation de la Troisième République.
  8. M. Robert KOTCHARIAN, Président de la République d'Arménie .
  9. L'église apostolique arménienne .
  10. Sa Sainteté Karekine II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les arméniens.
  11. Etchmiadzine (descente du fils unique), siège du patriarcat suprême de l'eglise arménienne.
  12. Monument du Génocide Tzitzenakaberd (Fort des Hirondelles).
  13. La place de France.

Carte Arménie

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Données générales :

Nom officiel : République d'Arménie
Superficie : 29 800 km²
Population : 3,2 millions
Capitale : Erevan
Villes principales : Gumri, Vanadzor, Kapan
Langue (s) officielle (s) : Arménien
Monnaie : Dram
Fête nationale : 21 septembre
Croissance démographique : 0,4%
Espérance de vie : 71,5 ans
Taux d'alphabétisation : 99,4%
Religion (s) : Eglise apostolique arménienne (94%) (premier Etat à s'être officiellement converti au christianisme, en 301)
Indice de développement humain (Classement ONU) : 83


PIB (2005) : 5,3 Mds USD
PIB par habitant (2005) : 1500 (USD)
Taux de croissance (2005) : 13,5 %
Taux de chômage (2005) : 9,6 %
Taux d'inflation (2005) : 0,6 %
Déficit budgétaire (2005) : 2,4 % du PIB
Balance commerciale (MUSD) : - 817,5
Principaux clients (2005) : Allemagne (15,5%), Pays Bas (13,7%), Belgique (13,1%), Russie (12,5%)
Principaux fournisseurs (2005) : Russie (13,2%), Belgique (8,2%), Allemagne (7,9%), Ukraine (7%)
Part des principaux secteurs d'activités dans le PIB (2005) :

  • Agriculture : 18,8 %
  • Industrie : 18,7 %
  • Construction : 21,6 %
  • Transport et Télécommunications : 6%
  • Commerce : 10,5 %


Exportations de la France vers l'Arménie : 47,1 MUSD (source : Service arménien des Statistiques)
Importations françaises en provenance d'Arménie : 2,029 MUSD (source : Service arménien des Statistiques)
La France ne représente que 1,8% des échanges commerciaux de l'Arménie.

Consulat de France : Erevan
Communauté française en Arménie : 412 personnes
Communauté arménienne en France : 300 à 400 000 citoyens d'origine arménienne

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Situation économique :

L'Arménie est un pays de 3,2 millions d'habitants dont le PIB s'élève à 5,3Mds USD, et le PIB par habitant à seulement 1500 USD (les bailleurs de fond inscrivent d'ailleurs la lutte contre la pauvreté, notamment rurale, parmi leurs priorités pour l'Arménie).

L'Arménie enregistre toutefois depuis 2001 un taux de croissance moyen estimé à 12%, et a atteint avec en 2005 avec 13,5 % le taux de croissance le plus élevé de la CEI. Les institutions financières internationales attribuent cette bonne performance à l'accroissement de la production agricole (+11,2 %) et des services (+17,1%), et surtout à la forte reprise de la construction (+34%), tirée par le chantier du gazoduc Iran-Arménie ainsi que par les transferts de la diaspora.

La politique monétaire, jugée prudente par le FMI, a permis de contenir l'inflation en 2005 (officiellement à 0,6%). La situation des finances publiques s'améliore. La perception fiscale a augmenté de plus de 20% en 2005, et le déficit budgétaire a été de 2,4% du PIB en 2005, en dessous de l'objectif de 2,9%.

Le programme des privatisations est formellement achevé, et une importante dé-régulation de l'économie a été entreprise, ce qui place l'Arménie au premier rang de la CEI pour les conditions offertes à l'activité économique selon un rapport de la Banque Mondiale (Doing Business in 2006). Ces évolutions entraînent néanmoins des hausses de tarifs de certains services (eau, électricité, téléphone) qui affectent les plus démunis. La faiblesse structurelle du système bancaire obèrent les investissements, qui restent insuffisants pour soutenir le décollage de l'économie arménienne.

L'Arménie bénéficie d'un appui très important de l'étranger, en partie du fait d'une diaspora influente: les transferts de fonds privés se sont élevés, en 2005, à 732 millions d'euros, soit 15% du PIB, en provenance principalement de Russie (72%) et des Etats-Unis (14%). L'aide extérieure globale, accordée au pays depuis son indépendance en 1991, a atteint près de 3DS USD, soit plus que le PIB de 2003.

Le poids de la dette extérieure a été réduit grâce à l'opération de conversion de créances (94MUSD) en investissements, conclue avec la Russie en 2004. La dette publique extérieure s'élève, fin 2005, à 1,2M USD ( dont près de 75% vis-à-vis de la Banque Mondiale, soit moins de 25% du PIB, et le service de la dette est devenu largement supportable (2.7 du PIB en 2004, 1.4% du PIB en 2005).

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Politique intérieure :

Les élections du début de l'année 2003 (présidentielles en mars, référendum et législatives en mai), les premières depuis l'entrée de l'Arménie au Conseil de l'Europe en 2001, ont vu la réélection du Président KOTCHARIAN à la tête de l'Etat et la victoire des partis de la majorité présidentielle qui ont remporté une soixantaine de sièges et ont pu compter sur le soutien de 36 députés " sans parti ", pour la plupart proches du Président, pour obtenir une majorité absolue (66 sièges sur 131). L'opposition (représentée notamment par le Bloc Justice et Unité nationale) compte une trentaine de députés (dont 15 pour le Bloc justice).

Le Parlement élu en 2003 a adopté plusieurs réformes importantes : ratification du sixième protocole de la convention européenne abolissant la peine de mort, adoption de lois sur le service alternatif, les médias, la création du poste d'ombudsman. Le référendum du 27 novembre 2005 a permis l'adoption d'une série d'amendements à la Constitution visant à mettre celle-ci en conformité avec les engagements qu'avait souscrits l'Arménie lors de son adhésion au Conseil de l'Europe (indépendance de la justice, autonomie locale, médiateur et protection des droits et libertés, équilibre des pouvoirs législatif et exécutif).

A l'approche des élections législatives prévues pour le printemps 2007, de nouveaux clivages se font jour au sein de la majorité présidentielle, et de nouvelles forces politiques ont fait leur apparition. Ces élections devraient en effet être déterminantes pour la succession du Président KOTCHARIAN, qui achèvera son second mandat en 2008 (la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels successifs auxquels il peut prétendre). Elles devraient, en outre, voir l'entrée en vigueur des amendements entérinés par le référendum de novembre 2005, et un rééquilibrage des pouvoirs en faveur du parlement.

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Haut- Karabagh :

L'évolution politique intérieure depuis l'indépendance a été étroitement tributaire de la question du Haut-Karabagh.

Le Haut Karabagh, conquis par les Russes sur la Perse en 1805, a été attribué à l'Azerbaïdjan dans le cadre des compromis russo-turcs de 1921. Ce territoire s'étend sur 4.400 km² et compterait 150.000 habitants (76% d'Arméniens en 1989).

Le conflit du Haut-Karabagh a fait près de 20 000 victimes depuis le début de la revendication indépendantiste en 1987. Un accord de cessez-le-feu négocié le 12 mai 1994, a gelé une situation militaire très favorable aux Arméniens qui occupent entre 15 et 20 % du territoire de l'Azerbaïdjan (le Haut-Karabagh proprement dit et les districts azerbaïdjanais environnants considérés comme un " glacis protecteur "). Bakou a accueilli, depuis 1992, entre 500 000 et 800 000 réfugiés et personnes déplacées et Erevan à peu près 200 000.

Plusieurs facteurs expliquent les répercussions internationales de ce conflit :

  • l'implication des puissances régionales (Russie, Turquie, Iran) ;
  • la " caisse de résonance " constituée par les " diasporas " notamment en Russie, aux Etats-Unis et en France, qui mobilisent les relais d'opinion ;
  • la menace directe qu'a paru faire peser le conflit sur les perspectives pétrolières en compromettant la sécurité des investissements (le front se trouve par endroits à 30 km de l'oléoduc Bakou Tbilissi Ceyhan).

A l'origine de la création du Groupe de Minsk (chargé sous l'égide de l'OSCE de fournir un cadre aux négociations) dès 1992, la France a été désignée, en 1997, aux côtés des Etats-Unis et de la Russie pour en assurer la co-Présidence. Les négociations ont connu plusieurs temps forts depuis 10 ans, notamment les entretiens de Paris et Key West en 2001, où les Présidents Aliev et Kotcharian ont accepté d'examiner un projet global de règlement qu'ils insistaient pour voir gardé confidentiel. Les discussions restent cependant soumises aux aléas politiques (attentat au parlement d'Erevan en octobre 1999, élections dans les deux pays en 2003) et à la difficulté pour les deux parties d'accepter les concessions nécessaires.

Le processus de rencontres régulières des co-présidents du GDM avec les Ministres des Affaires étrangères et les Présidents des deux pays, redynamisé en 2005, a permis de dessiner les contours d'un futur cadre de règlement politique du conflit du Haut Karabagh. Les rencontres entre les Présidents arménien et azerbaïdjanais, sous l'égide des co-présidents du groupe de Minsk (Varsovie, 15 mai 2005 ; Kazan, 26 août 2005) ont permis de confirmer ces avancées et laissaient espérer une fenêtre d'opportunité pour la conclusion d'un accord de principe au premier semestre 2006, malgré certaines tensions sur le terrain. Les réunions tenues à Rambouillet les 10 et 11 février 2006 et à Bucarest les 4 et 5 juin 2006 n'ont pas confirmé ces attentes.

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Politique exterieure :

L'Arménie fonde sa politique extérieure sur la recherche d'un équilibre entre alliés traditionnels et Occident :

  • L'Arménie entretient un partenariat stratégique avec la Russie, dont elle demeure le principal point d'appui militaire dans le sud-Caucase (base de Gumri, à l'ouest du pays, comptant plusieurs milliers de soldats russes). Aux termes d'un accord sur le remboursement de sa dette, elle a cédé à la Russie des infrastructures importantes, notamment dans le domaine de l'énergie (générateurs de la centrale hydroélectrique d'Hrazdan) et de l'industrie de pointe. L'Arménie entretient des contacts politiques réguliers avec Moscou. Elle participe à l'Organisation du Traité de Sécurité Collective réunissant la Russie, le Bélarus, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Suite à la rupture des approvisionnements occasionnée en janvier 2006 par les explosions qui avaient endommagé les gazoducs acheminant le gaz russe vers la Géorgie et l'Arménie, cette dernière a renforcé sa volonté de diversifier ses approvisionnements énergétiques.
  • Téhéran, qui entretient des relations complexes avec Bakou, est un très ancien allié de l'Arménie. 120 000 Arméniens vivent encore en Iran et les relations économiques entre les deux pays sont denses (l'Iran est le deuxième partenaire commercial de l'Arménie). Les contacts politiques de tous niveaux sont nombreux. Le Président Khatami a effectué à l'automne 2004 une visite historique à Erevan (première visite d'un chef d'Etat persan depuis la conquête russe de 1828) et le Ministre de la Défense arménien s'est rendu en Iran début 2005 ; le Ministre iranien des Affaires étrangères s'est rendu à Erevan le 14 février 2006.
  • L'Arménie cherche à entretenir également des liens étroits avec l'Occident, principal pourvoyeur d'aide financière, et notamment les principaux pays d'accueil de la diaspora (Etats-Unis et France). Elle souhaite renforcer ses relations avec les institutions européennes. L'Arménie a ainsi été intégrée au Conseil de l'Europe en janvier 2001. Elle a rejoint l'OMC en février 2003 et a ratifié le 6ème protocole de la Convention Européenne des Droits de l'Homme (sur l'abrogation de la peine de mort). Comme les deux autres pays du Caucase, l'Arménie a été incluse en juin 2004 dans la "politique européenne de voisinage", qui vise à renforcer les relations entre l'UE et ses voisins. Liée à l'Union Européenne par un Accord de Partenariat et de Coopération signé en 1996 (entré en vigueur en 1999), l'Arménie devrait prochainement conclure les négociations sur son plan d'action dans le cadre de la politique de voisinage, qui prévoit un renforcement des coopérations UE-Arménie dans tous les domaines (dialogue politique approfondi ; coopération juridique et soutien à l'Etat de droit ; relations économiques et commerciales ; échanges culturels, scientifiques et universitaires...).
  • Les relations turco-arméniennes restent marquées par la question du génocide arménien. Le génocide reste l'élément fondateur de l'identité arménienne. La Turquie semble hésiter à s'engager dans un travail de mémoire. Le Premier ministre turc a cependant récemment proposé l'établissement d'une commission mixte d'historiens pour tenter de poser les premiers jalons d'un retour sur cette période. La Turquie lie la normalisation de ses relations avec Erevan à la résolution du conflit du Haut-Karabagh.

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Les relations entre la France et l'Arménie :

Relations politiques :

Nos relations avec l'Arménie plongent leurs racines dans l'histoire et la présence en France d'une communauté de près de 400 000 personnes. La reconnaissance du génocide par la loi du 29 janvier 2001 a été accueillie comme un témoignage de solidarité de la France envers le peuple arménien, surtout dans la diaspora. Un Traité d'entente et de coopération a été signé le 12 mars 1993. La France joue un rôle de médiateur au sein du groupe de Minsk de l'OSCE sur le Haut Karabagh.

Le président Kotcharian s'est rendu en visite en France à plusieurs reprises (visite de travail en juin 2000, adhésion de l'Arménie au Conseil de l'Europe en janvier 2001, visite d'Etat en février 2001, visites de travail en juillet 2003, avril 2004, avril 2005, sommet de Rambouillet, février 2006).

Les relations parlementaires sont denses et régulières, les groupes d'amitié actifs.

L'année 2007 a été déclarée " Année de l'Arménie en France " et sera l'occasion de nombreuses manifestations culturelles dans les deux pays.


Relations économiques :

Les échanges commerciaux courants entre la France et l'Arménie s'élèvent à 47.1 M USD pour les exportations et à 2.029 MUSD pour les importations. Notre part de marché est en progression, la France est le 21ème client de l'Arménie et son 14ème fournisseur. Les biens intermédiaires et les équipements mécaniques, électriques et électrotechniques représentent plus de la moitié de nos exportations, les biens de consommation en représentent plus du quart. Les importations françaises sont pour l'essentiel constituées de métaux et produits métalliques ainsi que de produits agroalimentaires.

Plusieurs entreprises françaises sont bien implantées. Le principal investissement français est celui réalisé par Pernod-Ricard qui a racheté l'usine de brandy d'Erevan, pour 30 MUSD. Castel a, pour sa part, repris et rénové la brasserie d'Abovian, pour un investissement de départ de 18 MUSD.

Certains secteurs, tels que la réhabilitation du réseau de distribution d'eau de la capitale, ou les systèmes de communications suscitent l'intérêt de nos entreprises. La Saur a remporté en mai 2004 l'appel d'offres de la Banque Mondiale pour la gestion du réseau d'eau arménien (Arménie rurale). Veolia a remporté en novembre 2005 l'appel d'offres pour la distribution de l'eau à Erevan. Alcatel a signé, en août 2005, un contrat de fourniture de matériel pour la création d'un nouveau réseau de téléphonie mobile en Arménie pour le compte de VivaCell, le deuxième opérateur mobile d'Arménie. La Cogema Logistics (Groupe Areva) est également très active (fourniture de matériel de stockage pour le combustible nucléaire usagé). Depuis le 28 mars 2006, Air France assure une liaison trihebdomadaire entre Paris et Erevan.


Coopération culturelle, scientifique et technique :

Notre action culturelle et de coopération s'inscrit dans le cadre du Traité d'entente de 1993 et de l'accord intergouvernemental de coopération culturelle, scientifique et technique du 4 novembre 1995. La coopération culturelle, scientifique et technique bénéficie d'une enveloppe d'environ 0,54 M Euros.

Le principal support de notre action est l'Université Française en Arménie, qui scolarise 750 étudiants dans trois filières : droit, commerce et gestion. Cette fondation bi-gouvernementale - le plus grand établissement supérieur à l'étranger - bénéficie d'un partenariat universitaire et économique avec Lyon III et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon. Depuis 2006, elle est la seule université, hors de nos frontières, à délivrer des diplômes d'Etat français (aux niveaux licence et master) pour les formations qu'elle dispense. Le récent classement de l'UFAR en tête du palmarès du concours européen des droits de l'homme René Cassin devant dix-huit universités européennes témoigne de la qualité de la formation dispensée par cet établissement universitaire, dont les étudiants sont, à partir de la troisième année, quadrilingues (outre l'arménien et le russe, le français et l'anglais).

Lancé à l'initiative de la France et de l'Allemagne, le programme ERIICTA (formation d'ingénieurs en technologies de l'information et de la communication) a été financé sur fonds européens par un programme TACIS (1,2 M Euros), qui s'est achevé en décembre 2005.

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Histoire de l'Arménie des origines à la proclamation de la Troisième République :

L'Arménie a été, au cours de son histoire, soumise aux dominations étrangères plus ou moins contraignantes : allant de l'occupation pure à la suzeraineté en passant par le protectorat. A l'époque moderne, les Arméniens relevaient des Empires ottoman, perse et russe. La superficie de la République arménienne actuelle ne représente que 10% de l'Arménie historique.


Des origines encore méconnues :

Les origines du peuple arménien sont encore méconnues. L'hypothèse la plus plausible fait état du mélange d'un peuple indo-européen de la branche thraco-phrygienne avec des autochtones d'Ourartou. Ces derniers auraient créé leur royaume dès le début du IXème siècle avant J.C.. Deux siècles plus tard, les Thraco-Phrygiens venus des Balkans, déferlent sur l'Anatolie, détruisant au passage l'empire hittite, et viennent se fixer sur les hauts plateaux bordés par les chaînes du Caucase et du Taurus. Le peuple arménien serait issu de ce mélange.


Le premier Etat chrétien de l'histoire :

Avec la conversion, au début du IVème siècle du roi Tiridate par Saint Grégoire l'Illuminateur, l'Arménie devient le premier Etat chrétien du monde. Les Perses Sassanides ne pardonnent pas à leurs voisins occidentaux de partager la foi de leurs ennemis romains. Bientôt le pays est divisé, la monarchie est abolie, les chrétiens sont persécutés. Grâce à leur écriture nationale, créée en 405, les Arméniens sauvent leur culture.


Le bastion arménien à l'épreuve des invasions :

Au début du VIIIème siècle, malgré la domination arabe, les princes arméniens défendent pied à pied leur pouvoir. En 884, la renaissance du royaume d'Arménie marque le début d'un âge d'or. Les royaumes d'Ani et du Vaspourakan connaissent 150 ans de prospérité. Mais en arrachant les princes arméniens à leur sol ancestral, les Byzantins laissent la voie libre aux Seldjoukides, puis aux Mongols et aux Turcomans.


L'Etat arménien de Cilicie :

Repliés en Cilicie, les Arméniens y développent une civilisation originale. De la fin du XIe au milieu du XIIIe (1196-1375), l'Arménie cilicienne, qui entretient des liens très étroits avec les Croisés, développe une brillante culture qui, tout en préservant ses racines ancestrales, est pénétrée d'influences nouvelles, essentiellement occidentales. A la suite de la conquête de la Cilicie par les Mamelouks, le dernier roi de Cilicie, Léon VI de Lusignan est emmené en captivité au Caire. Accueilli à la cour de France, il meurt à Paris en 1393 et est enterré à la basilique de Saint-Denis.


L'Arménie à la lisière des empires :

Au XVIème siècle, Ottomans et Safavides se partagent l'Arménie. Loin de leur pays, les Arméniens de la diaspora s'enrichissent grâce au commerce international. Au XIXème siècle, les puissances européennes pressent les Ottomans d'accorder l'autonomie aux provinces arméniennes et la Russie arrache à la Perse l'Arménie orientale. En 1915, le pouvoir jeune turc massacre et déporte les populations arméniennes de l'Empire ottoman : le nombre de victimes est estimé à 1.500.000 selon les sources arméniennes. Entre 1922 et 1926, près de
60 000 rescapés du génocide, en provenance du Moyen Orient, se réfugient en France.


L'Arménie soviétique :

Placée entre la Turquie de Mustafa Kemal et la Russie de Lénine, la République d'Arménie, créée en 1917, est abandonnée par les Alliés et ne conserve que 10% de l'Arménie historique : signé le 2 décembre 1920 par l'Arménie et la Turquie, le traité d'Alexandropol réduit le territoire de la république à ses dimensions actuelles, 29 000 km2. Le Haut Karabagh et le Nakhitchevan sont rattachés à l'Azerbaïdjan soviétique. Massivement majoritaire (95%), la population arménienne du premier territoire reste sur place ; celle du second est évacuée vers l'Arménie.

Rapidement intégrée au Bloc Soviétique, l'Arménie souffrira des violences staliniennes (300.000 victimes). A la demande du Catholicos GEVORG VI en 1945, Staline autorise le retour d'Arméniens de la diaspora dans l'Arménie soviétique : plus de 6000 Français d'origine arménienne répondront à cet appel en 1947. Ceux-ci trouvent un pays exsangue, où beaucoup d'entre eux sont victimes de la dernière vague de terreur stalinienne. Il faudra attendre 1956 et la visite de Christian Pineau, alors ministre des Affaires Etrangères, en Union Soviétique, pour que le rapatriement de ceux qui le souhaitent, soit autorisé.


De l'insurrection à l'indépendance :

1988 : Début du " Mouvement Karabagh ", revendiquant le rattachement à l'Arménie du Haut Karabagh, région autonome enclavée dans l'Azerbaïdjan, évoluant vers un mouvement civique exigeant une démocratisation du régime.

C'est dans ce contexte politique tendu que le tremblement de terre à Spitak et à Gumri, le 7 décembre, fait au moins 25.000 morts et 500 000 sans abri. Au même moment, les membres du Comité Karabagh sont arrêtés et emprisonnés à Moscou. Devant l'ampleur des grèves et des manifestations provoquées en Arménie par cette mesure, où les ONG prennent en charge la défense des prisonniers et obtiennent un vote de condamnation du Parlement Européen, le comité Karabagh est libéré sans procès en juin 1989.

Son chef, Lévon TER-PETROSSIAN, crée le Mouvement National Arménien qui, malgré les pressions du régime, remporte les élections législatives de 1990.
Le 21 septembre 1991, l'Arménie proclame son indépendance par référendum. Lévon TER-PETROSSIAN est élu Président de la République.


Les défis de l'indépendance :

Malgré une transition pacifique, la seconde indépendance de l'Arménie commence presque aussi difficilement que la première : 500 000 sinistrés du séisme, 300.000 réfugiés d'Azerbaïdjan, une crise énergétique et monétaire, un territoire exigu, sans débouché maritime, enclavé à l'est, au sud et à l'ouest, entre l'Azerbaïdjan, le Nakhitchevan et la Turquie, qui exercent solidairement un blocus en raison de la crise du Haut Karabagh.

Réélu en septembre 1996 Président de la République, Lévon Ter-Petrossian est accusé par ses adversaires de faire trop de concessions pour parvenir à la paix au Haut Karabagh. Contraint à la démission en 1998, il est remplacé par son Premier Ministre, Robert Kotcharian.

Celui-ci sera élu en mars 1998 à la tête de l'Etat et réélu en mars 2003 pour un nouveau mandat de 5 ans.

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M. Robert KOTCHARIAN, Président de la République d'Arménie :

  • Né le 31 août 1954 à Stépanakert
  • 1980-1988 : Travaille en usine à Stépanakert, comme ajusteur puis ingénieur mécanicien ; membre du PCUS (acquiert ultérieurement un diplôme professionnel à l'institut polytechnique local).
  • 1988 - 1991 : Abandonne toute étiquette politique et prend des responsabilités dans le mouvement nationaliste. Député aux parlements d'Erevan et de Stépanakert.
  • 1992 : " Premier ministre " de la " République autoproclamée du Haut-Karabagh "
  • août 1992 : Choisi comme premier responsable de la " République ", chargé de la conduite du conflit armé contre le pouvoir central azerbaïdjanais.
  • décembre 1994 : Elu par le Parlement de Stépanakert " Président de la République ".
  • novembre 1996 : Réélu " Président de la République ", cette fois au suffrage universel direct.
  • mars 1997 : Nommé par le Président Ter-Petrossian Premier ministre du gouvernement d'Arménie. Démissionne de ses fonctions au Haut- Karabagh.
  • mars 1998 : Suite à la démission du Président Ter-Pétrossian, il est élu Président de la République.
  • mars 2003 : Réélu président de la République
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L'eglise apostolique arménienne :

Sous Titre :

L'Eglise apostolique arménienne est l'une des " Eglises d'Orient ", dites également " préchalcédoniennes ". Autocéphale, elle est dirigée depuis le " Saint Siège d'Etchmiadzine " par le " Catholicos de tous les Arméniens ", SS Karékine II, élu en 1999.

L'Eglise apostolique exerce la présidence de l'Association biblique arménienne à laquelle participent l'Eglise catholique arménienne (vice-présidence) et l'Eglise évangélique arménienne. Elle est membre à la fois du Conseil Oecuménique des Eglises et du Conseil Permanent des Eglises d'Orient ( aux côtés des Eglises syriaque, éthiopienne et copte).

Le Catholicos dispose d'un haut clergé d'une cinquantaine d'évêques et d'archevêques dont la plupart ont eu l'expérience de l'étranger, s'ils n'en viennent pas eux-mêmes. Ces prélats sont répartis entre les structures centrales et 30 diocèses apostoliques dont 8 en Arménie et 1 au Karabagh.

La relève du clergé repose sur les 225 étudiants des cinq séminaires rattachés à Etchmiadzine : 3 situés en Arménie (Etchmiadzine, Gyumri et Sevan - ce dernier fondé en 1989 par SS Karekine II, alors archevêque), un à Jérusalem, un à New York.

Le christianisme, arrivé très tôt en Arménie, y est devenu religion d'Etat en 301. En 555, l'Eglise arménienne, qui venait de définir ses dogmes comme l'enseignement des trois premiers conciles de l'Eglise alors indivise, a " anathémisé " les conclusions du quatrième de ces conciles (le Concile de Chalcédoine, entraînant son schisme)

Les origines du schisme arménien de 555 n'étaient pas uniquement théologiques et correspondaient alors à une volonté politique des Arméniens (un lien étroit entre Eglise et nation arméniennes avait d'ailleurs été souhaité dès le IVème siècle par les Saints Fondateurs). En tout état de cause, la levée, au XVIIème siècle de l'anathème sur le Concile de Chalcédoine ne mit pas fin au schisme. Pourtant l'acceptation des thèses de Chalcédoine réduisait la spécificité doctrinale arménienne vis-à-vis de Rome à des différences de forme et de discipline (notamment liturgiques). La signature à Rome par SS Jean-Paul II et SS Karékine II, le 13 décembre 1996, de la " déclaration commune sur la Christologie " prend acte de cet état de fait : elle enterre les vieilles querelles théologiques sans toutefois aborder le problème de l'exercice de la primauté du pape.

En privilégiant de la sorte sa vocation ethnocentrique, l'Eglise apostolique est devenue la principale institution commune à tous les Arméniens (par exemple aujourd'hui, aux Arméniens d'Arménie et de la Diaspora). Mais en négligeant, par là-même, sa mission messianique, elle s'est ainsi placée en position défensive (résistance, ou plus souvent soumission) par rapport aux prosélytismes des autres confessions. En fait, ayant sérieusement envisagé, sous l'influence des Royaumes Croisés, son rattachement à la Papauté d'Avignon (XIVème siècle), l'Eglise arménienne finit, après la chute de Constantinople, par prendre son parti de l'organisation administrative ottomane (XVème siècle) avant de se placer (XVIIIème siècle) durablement sous protection russe.

L'Eglise arménienne est éclatée en plusieurs centres religieux, plus ou moins rivaux :

  • la " Grande Maison de Cilicie " d'Antélias remontant à 1292
  • Le Catholicossat de tous les Arméniens à Etchmiadzine (1441)
  • Les Patriarcats de Jérusalem (1311) et d'Istanbul (1461)

Le rôle majeur joué jusqu'en 1991 par Antélias, Jérusalem et Istanbul au sein de la diaspora s'explique par l'origine ottomane de ses membres et par l'attitude, par nécessité ambiguë, du catholicossat d'Etchmiadzine vis-à-vis du système soviétique. L'indépendance de l'Arménie a toutefois restitué à ce dernier une partie de son prestige dans le pays et dans la diaspora.

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Sa Sainteté Karekine II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les arméniens :

Sous Titre :

SS Karekine II, 132ème Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens, est né en 1951 dans le village de Voskehate (près d'Etchmiadzine).

Après des études secondaires, il est admis, en 1965, au séminaire Kevorkian d'Etchmiadzine. Ordonné diacre, il est nommé assistant auprès du directeur de ce séminaire et y enseigne le Nouveau Testament. Ordonné prêtre célibataire, en 1972, il est rebaptisé " Karékine " par le Catholicos Vazgen Ier, qui l'envoie à Vienne (Autriche) parachever sa formation théologique.

A partir de 1975, le Père Karékine effectue un service pastoral en Allemagne et suit simultanément un cycle de quatre ans d'études en théologie à l'Université de Bonn. Après un bref séjour à Etchmiadzine, il part à l'Académie Spirituelle Saint Serge de Zagorsk (aujourd'hui Serguei Possad en Russie).

De retour de Russie, il est nommé, en 1980, Vicaire Général adjoint du Diocèse d'Ararat (incluant Erevan et cinq régions arméniennes). En avril 1983, il devient vicaire de ce même diocèse et est élevé, en octobre de la même année, au rang d'Archevêque.

En 1989, il créé, à Sevan, le séminaire Vazkenian et obtient, à force de persuasion, que la gestion des " palais de pionniers " de l'époque soviétique passe aux jeunesses chrétiennes.

En 1990, MGR Karékine entre au Conseil Suprême Ecclésiastique du Saint Siège ainsi qu'au Soviet suprême d'Arménie.

Proposé, comme candidat au catholicossat en 1995, l'Archevêque Nersissian se désiste en faveur du Catholicos d'Antalia, qui devient Karékine Ier d'Etchmiadzine.

A la mort de ce dernier, il est élu, le 27 octobre 1999 par l'Assemblée Nationale et Ecclésiastique arménienne réunie à Etchmiadzine, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens. Il est intronisé, le 4 novembre 1999, sous le nom de Karékine II.

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Etchmiadzine (descente du fils unique), siège du patriarcat suprême de l'eglise arménienne :

Ancienne capitale de Vagarpachat, Etchmiadzine est située à 20 km d'Erevan, en plaine d'Ararat. Située au cœur de la ville, l'enceinte du monastère renferme la cathédrale et les deux palais catholicossaux (l'ancien, du XVIIIème siècle, et le nouveau, construit au début du XXème siècle), où siège le Catholicos, ainsi que plusieurs bâtiments conventuels et des jardins entourant un bassin. A l'occasion du jubilée de 2001, une grande arche a été érigée, à l'entrée du complexe catholicossal.

Etchmiadzine signifie " descente du Fils unique " et fait allusion à la vision de Saint Grégoire l'Illuminateur (qui a converti le roi Tiridate au catholicisme) : le Christ de lumière descend sur la terre avec la rapidité d'un aigle, tenant un grand marteau d'or à la main. Il frappe le sol au milieu de la capitale, près de la résidence royale : surgit une construction composée de 4 grandes colonnes de feu reposant sur des socles en or, surmontées de chapiteaux couronnés de croix lumineuses, elles mêmes reliées par de grands arcs dominés par une vaste coupole.

La cathédrale a été édifiée, en 303, là où était descendu le Fils unique, au cœur de la capitale de Vagarpachat, au dessus de l'autel de feu. Si le plan de ce bâtiment n'a pas changé depuis le VIIème siècle, en revanche l'aspect actuel de la cathédrale remonte au XVIIème siècle.

La coupole centrale, très ouvragée, parcourue d'une arcature aux colonnes torsadées, dans le style persan, a été élevée en 1627. Le vaste campanile de deux étages, lui aussi abondamment sculpté de motifs végétaux, précède l'entrée de l'édifice, depuis 1658, à côté des tombes des Catholicos. Les lanternons, plus sobres, surmontent les absides ou conques depuis 1683.

L'intérieur a été orné, au XVIIIème siècle, de fresques aux couleurs vives réalisées dans le style persan, par une dynastie de peintres arméniens, les Hovnatanian. Reposant sur 4 sobres piliers, la coupole décorée de motifs végétaux et de petits angelots aux couleurs rouge et or, rappellent les pages des enluminures arméniennes.

En 1869, la nef de la cathédrale s'est vue prolongée d'une aile de style néo-classique russe, comme d'ailleurs l'ensemble des bâtiments conventuels entourant l'édifice. Aménagée en musée, cette aile renferme " le trésor " de la cathédrale d'Etchmiadzine, qui compte, outre des vêtements sacerdotaux richement brodés, des tiares incrustées de pierres précieuses, des sceptres couverts de pierreries et des tapis de culte, de pieuses reliques comme " la lance de la Passion ", dont la pointe, qui aurait transpercé le Christ, aurait été apportée de Jérusalem par l'apôtre Thadée, la main de Saint Grégoire l'Illuminateur, un fragment d'une planche de l'arche de Noé ou un morceau du crâne de la Sainte Martyre Hripsimé.

Non loin de la cathédrale, s'élève une sorte d'arc de triomphe connu sous le nom de " Porte de Tiridate ", datant du IVème siècle : c'est sous cette arche d'aspect modeste que passent le Catholicos et sa suite pour gagner la cathédrale depuis la résidence du chef spirituel des Arméniens lors des grandes manifestations religieuses.

Hors de l'enceinte du monastère, un grand bâtiment, souligné de frontons et pilastres blancs , coiffé d'une vaste coupole, est l'un des rares témoignages de l'architecture tsariste à Etchmiadzine : il s'agit du séminaire-université Kévorkian construit au siècle dernier, qui a formé des générations de prêtres, théologiens, et intellectuels arméniens. Fermé pendant la période soviétique, il a retrouvé sa vocation religieuse et pédagogique en 1997.

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Monument du Génocide Tzitzenakaberd (Fort des Hirondelles) :

Haut perché entre la gorge de la rivière Hrazdan et les deux sommets de l'Ararat, le Mémorial dédié aux victimes arméniennes du génocide (yéghern), dont le nombre est estimé, selon les sources arméniennes à1,5 millions, a été inauguré le 29 novembre 1967, soit plus d'un an et demi après le cinquantenaire du génocide. Il est l'œuvre d'Artur TARKAHNIAN, assisté de son camarade à l'université d'Architecture, Sachour KALACHIAN.

Symbolique du mémorial :

  • Une vaste rotonde, composée de 12 stèles, inclinées sur la flamme éternelle, figurant les 12 provinces de l'Arménie historique.
  • On y accède par une longue esplanade, bordée d'un mur, symbole du deuil : gravé du nom des villes martyres, c'est la route de la déportation que l'on suit, de Constantinople à Deir es Dzor (Syrie).
  • Au bout, se dresse un obélisque de 44m, scindé en deux, qui symbolise le partage entre l'Arménie orientale et occidentale ( la Ière République ne conserve que 10% du territoire de l'Arménie historique, soit 29.000 km2).
  • Le son : Oh Hayots ACHKHARH (" Oh Pays arménien "), musique composée par le célèbre compositeur arménien, Komitas ( né en 1869 à Kyotahia en Turquie - mort à Paris en 1935).

Musée :

Inauguré en 1995, lors de la commémoration du 80ème anniversaire du génocide, le musée a été construit en sous-sol : du dallage émergent, comme des pointes d'iceberg, les cônes vitrés, des ouvertures zénithales, qui rappellent la couverture des " gavits " d'églises arméniennes (bâtiment précédant ou jouxtant les églises arméniennes).

A l'occasion du 80ème anniversaire, le projet de plantation d'une sapinière a été mis en œuvre : chaque visiteur de marque du monument du Génocide plante un sapin.

Le 24 avril sera choisi comme date commémorative du génocide : dans la nuit du 24 avril 1915, 650 notables arméniens sont arrêtés à Constantinople, avant d'être déportés en Anatolie où ils seront assassinés.


Par la loi du 29 janvier 2001, " la France reconnaît publiquement le génocide de 1915 ".


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La place de France :

Au cœur de la ville d'Erevan, au croisement de trois de ses principaux axes - les avenues Baghramian, Mashtot et Sayat Nova - la Place de France, qui va être inaugurée à l'occasion de la visite d'Etat du Président de la République en Arménie jouxte l'une des principales œuvres de l'urbaniste TAMANIAN, le bâtiment en hémicycle de l'Opéra d'Erevan (1932), qui porte le nom du compositeur arménien SPENDARIAN (1871-1928), situé au milieu d'un parc, avec son bassin entouré de saules.

Haut lieu de la contestation au régime soviétique à la fin des années 1980, la Place de l'Opéra, rebaptisée Place de la Liberté a retrouvé sa fonction culturelle, tout en restant le lieu d'élection des grands rassemblements politiques, généralement de l'opposition.

Les nombreuses buvettes sont le rendez-vous des intellectuels et artistes arméniens qui exposent leurs toiles au pied des arbres, sous le regard de Martiros SARIAN, le grand peintre de la période soviétique, qui y a sa statue. Plus qu'une place, il s'agit d'un parc, avec son bassin entouré de saules.


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Septembre 2006





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