Dossier des XXVèmes rencontres franco-italiennes à Lucques en Toscane.

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Dossier réalisé à l'occasion des XXVèmes rencontres franco-italiennes à Lucques en Toscane.

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Sommaire :

  1. Fiche descriptive.
  2. Le système institutionnel italien.
  3. Politique intérieure.
  4. Politique extérieure.
  5. Relations politiques bilatérales.
  6. Relations économiques et commerciales bilatérales.
  7. Relations culturelles et scientifiques bilatérales.
  8. Coopération transfrontalière.
  9. Romano PRODI, Président du Conseil des ministres italien.
  10. Lucques.
  11. Le Palais Ducal.
  12. L'auditorium Saint-Romain.

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Fiche Descriptive :

Données géographiques et humaines :

Nom officiel : République italienne
Superficie: 310.226 km²
Population: 58,7 millions (estimation Istat au 1er janvier 2006)
Taux de natalité : 9,7 ‰
Espérance de vie : 80,1 (source PNUD 2004)
Taux d'alphabétisation : 98,5% (source PNUD 2004)

Religion (s) : 99,6% de catholiques
en 2001: 700 000 musulmans
et 40 000 juifs

Indice de développement humain : 0,934 ; 18ème place (en 2005)

Villes principales : Rome (2.644.000), Milan (1 301 000), Turin Naples, Palerme

Langue (s) officielle (s) : Italien
Monnaie : Euro
Fête nationale : 2 juin
Population active : 22,8 millions (2005)
Taux de chômage (2006) : 7%

Membre fondateur de la CECA (1951) et des Communautés européennes (traité de Rome 1957)


Données économiques :

PIB (2005): 1 417 milliards €
PIB/hab (2005) : 24 120 €

Taux de croissance (2005) : 0 % du PIB - prévisions pour 2006 : 1,6%-
Taux de chômage (2005) : 7,7% - prévisions pour 2006 : 7%

Taux d'inflation (2005) : 2,2% - prévisions pour 2006 : 1,9%
Solde commercial (2005) : -1 Mds €

Déficit public (2005) : -4,1% du PIB - prévisions pour 2006 : -4,8%
Dette publique (2005) : 106,6% du PIB - prévisions pour 2006 : 107,6

Principaux clients (2005) :
Allemagne (38,8 Mds €)
France (33 Mds €)
Etats-Unis (23,9 Mds €)
Espagne (21,9Mds€)
Royaume Uni (19 Mds €)

Principaux fournisseurs (2005) :
Allemagne (52,5 Mds €)
France (32 Mds €)
Pays Bas (17,3 Mds €)
Chine (14,1 Mds €)
Belgique (13,8 Mds €)

Principaux investisseurs (2004):
Royaume-Uni, Pays-Bas
France (21,6 Mds €)


Relations avec la France :

Exportations françaises (2005) : 32 milliards €
Importations françaises (2005) : 33 milliards €
Solde (2005) : -1 Md €
Communauté italienne en France : environ 380 000 personnes
Communauté française en Italie : 30 717 immatriculés en 2001 sur une population estimée à 58 000 personnes.
Consulat (s) de France : Naples, Turin, Milan

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Le système institutionnel italien :

Les institutions de l'Italie ont été définies par la Constitution de 1948.

1- Le Président de la République

Le Président de la République est élu par le Parlement, réuni en congrès, et 58 délégués des Régions. Il est l'incarnation de l'unité nationale. Le Président de la République promulgue les lois approuvées par le Parlement, et peut en demander le renvoi aux Chambres. Il signe les décrets ayant force de loi. Il nomme le Président du Conseil des Ministres et, sur proposition de celui-ci, les Ministres. Le Président de la République est le Chef suprême des Armées, préside le Conseil supérieur de la Magistrature, accorde la grâce et commue les peines, confère les décorations de la République, nomme une partie des juges constitutionnels. Il peut dissoudre les Chambres, sauf durant les 6 derniers mois de son mandat (semestre blanc). Celui-ci est de 7 ans. L'actuel titulaire de la charge est M. Giorgio Napolitano, élu en 2006.

2- Le Gouvernement :

Le Président du Conseil, nommé par le Président de la République, dirige la politique générale du Gouvernement et en est responsable. Il assure l'unité d'orientation politique et administrative en organisant et en coordonnant l'activité des Ministres. Le Gouvernement doit obtenir la confiance des Chambres dans un délai de 10 jours après sa formation. Le Conseil des Ministres délibère sur les projets de loi d'initiative gouvernementale à soumettre au Parlement. La fonction législative, habituellement exercée collectivement par les deux Chambres, peut être déléguée au Gouvernement, soit en cas extraordinaire de nécessité et d'urgence (décrets-lois, qui doivent être "convertis" en loi dans un délai maximal de 60 jours), soit par un vote d'autorisation du Parlement, qui fixe dans le même temps les principes, l'objet, et la durée des décrets-lois. Il convient également de relever que, si le pouvoir de dissolution n'appartient qu'au seul Président de la République, la pratique a démontré que celui-ci n'était utilisé qu'en cas de paralysie de l'action gouvernementale, et d'absence de perspective de recomposition du gouvernement.

3- Le Parlement :

Le Parlement italien se compose, comme en France, de deux assemblées : la Chambre des Députés et le Sénat. La Chambre comprend 630 membres, le Sénat 315, auxquels s'ajoutent un certain nombre de Sénateurs à vie (anciens Présidents de la République et personnalités nommées par ceux-ci). La durée du mandat parlementaire est de 5 ans. Le type de scrutin est mixte à un tour, 75 % des sièges étant pourvus au scrutin majoritaire, 25 % à la proportionnelle. Les deux Chambres exercent, dans les mêmes conditions, la fonction législative et une fonction de contrôle sur le Gouvernement (confiance) et sur l'Administration publique. Le Parlement fonctionne sur un système d'égalité parfaite entre les deux chambres, qui doivent voter les textes dans les mêmes termes.

4- Les collectivités locales :

Les Régions sont qualifiées par la Constitution de "pouvoirs locaux autonomes". Elles ont une compétence législative limitativement définie par la loi de l'Etat. Les Régions sont au nombre de 20. 5 d'entre elles bénéficient d'un "statut spécial", qui leur garantit une plus large autonomie : Val d'Aoste, Frioul-Vénétie Julienne, Trentin-Haut Adige, Sicile, Sardaigne. Les provinces (au nombre de 103) et les Communes (8104) sont qualifiées de "pouvoirs territoriaux". Elle dispose du pouvoir réglementaire dans le cadre de compétences transférées ou déléguées par l'Etat ou les régions.

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Politique intérieure :

Le gouvernement de M. PRODI, six mois après sa prise de fonction :

1. Une série d'échéances électorales remportée par la coalition de centre-gauche

  • L'Union de M. Prodi l'a emporté, lors des élections des 10 et 11 avril 2006, avec 49,8% des voix contre 49,7% à la Maison des Libertés dirigée par Silvio Berlusconi et 25 000 voix d'écart. Elle a ainsi obtenu 348 sièges contre 281 à la coalition de droite à la Chambre des députés.
  • La coalition de M. Prodi a été consolidée par l'élection à la Présidence de la Chambre des Députés de M. Bertinotti (Refondation communiste), le 29 avril, de M. Franco Marini (Marguerite) à la Présidence du Sénat et de M. Giorgio Napolitano (Démocrate de gauche, ancien communiste) à la Présidence de la République le 10 mai.
  • Les élections municipales du 28 mai ont également été remportées par la nouvelle majorité à Rome, Naples et Turin.
  • Enfin, le référendum sur la réforme constitutionnelle des 25 et 26 juin (décidé par l'ancienne majorité), qui portait notamment sur une plus grande décentralisation voulue par la Ligue du Nord, a été un succès pour la majorité avec 61,3% de non.

2. Un équilibre entre les différentes composantes de la majorité

Présenté le 18 mai, le gouvernement de Romano Prodi est composé de 102 membres. Les principales personnalités de la coalition sont au gouvernement : Massimo d'Alema (ancien Président du Conseil) aux Affaires étrangères, Francesco Rutelli (ancien Maire de Rome) à la Culture, Giuliano Amato (également ancien Président du Conseil) à l'Intérieur. Emma Bonino, ancienne Commissaire européenne, devient Ministre des politiques européennes et de la politique commerciale. Tommaso Padoa-Schioppa a été nommé à l'Economie et aux Finances.

La priorité du nouveau gouvernement porte sur le redressement des finances publiques:

L'objectif du gouvernement est un retour sous la barre des 3% du PIB de déficit public en 2007.

  • Le projet de loi de finances, actuellement en discussion, prévoit un effort budgétaire de plus de 33 Mds € soit 2,2% du PIB : mesures de réduction des dépenses de 900 M€ en 2006 et 1,3 Md € en 2007, augmentations d'impôts prévues de 3,4 Md € pour 2006 et 5,8 Md € en 2007 et nouvelles dispositions en faveur de la lutte contre l'évasion fiscale.
  • Pour 2007, les dispositions seraient accompagnées de mesures de soutien à l'économie, la politique industrielle étant également une priorité du gouvernement.
  • Après une stagnation du PIB en 2005, la reprise est confirmée depuis le début de l'année 2006 avec une de croissance à la fin du 2ème trimestre de 1,4% (prévision de croissance pour l'année 2006 à 1,6% et pour 2007 à 1,2%).
  • Le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 14 ans à 7%.
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Politique extérieure :

Le nouveau gouvernement souhaite replacer l'Italie au centre du jeu européen, une réorientation vers l'Europe qui sera, selon l'expression de M. Prodi, " au cœur de son action ". M. Prodi a effectué son premier déplacement à l'étranger le 29 mai à Bruxelles.

Cette nouvelle ambition européenne se traduit par la volonté de redonner la priorité aux relations entre l'Europe et la rive sud de la méditerranée, notamment par un nouvel engagement européen au Proche et Moyen Orient.

1- Relance de l'Union européenne :

  • L'Italie a été le premier des pays fondateurs à ratifier le traité constitutionnel, par voie parlementaire. Elle souhaitera marquer la célébration du 50ème anniversaire du Traité de Rome par plusieurs événements dans la capitale italienne (dont une exposition au Quirinal).
  • L'Italie compte parmi les principaux acteurs internationaux dans les Balkans par son appartenance au Groupe de contact (GB, France, Allemagne, Italie + Russie, Etats-Unis) et au Quint (pays membres du Groupe de contact, moins la Russie).
  • Elle accorde une priorité au processus euroméditerranéen ainsi qu'à la question migratoire et la lutte contre l'immigration illégale.

2- Sur le plan international, l'Italie souhaite jouer un rôle actif, notamment en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité à partir du 1er janvier 2007 :

  • Par son engagement décisif au Liban : peu après le vote de la résolution 1701, l'Italie a fait part de sa disponibilité à envoyer un large contingent au sein de la FINUL renforcée, qui a reçu un large soutien au Parlement.
  • Par la nécessité d'une relance rapide du processus de paix au Proche Orient, avec le soutien à l'initiative annoncée lors du Sommet franco-espagnol.
  • Par le maintien de son engagement en Afghanistan, sur les plans civil et militaire, après le retrait d'Iraq : l'Italie est le 5e contributeur au titre de la FIAS avec 1400 soldats italiens répartis entre Kaboul, Herat et l'opération " Liberté immuable ". Elle a assumé le commandement de la FIAS entre août 2005 et mai 2006 et une rotation de commandement entre la France, la Turquie et l'Italie ainsi que pour la province de Kaboul, dont la France a pris le commandement en août 2006 pour six mois.

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Relations politiques bilatérales :

Les relations politiques, mais aussi économiques et culturelles, entre la France et l'Italie sont denses.

Le sommet annuel a été institutionnalisé en février 1982 à Rome. Le dernier s'est tenu à Paris le 4 octobre 2005. Il a rassemblé, autour du Président de la République et du Président du Conseil, les Ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Equipement, des Affaires européennes, de l'Industrie, de la Recherche et du Travail. Il avait donné lieu à la signature de deux accords dans le domaine militaire et d'un accord dans le domaine de la Recherche sur la station polaire Concordia.

Les contacts sont par ailleurs fréquents : le Président de la République s'est entretenu avec Romano Prodi au lendemain de sa victoire aux élections législatives, et l'a reçu le 13 juin pour un déjeuner de travail. Il a également reçu le Président de la République italienne M. Napolitano le 12 septembre.

Le Premier ministre a quant à lui rencontré M. Prodi le 1er septembre à Rome et le Ministre des Affaires étrangères a reçu M. D'Alema à Paris le 6 novembre. Mme Colonna avait reçu Mme Bonino à Paris le 1er juillet.

M. Perben s'est rendu à Rome pour des entretiens avec MM. di Pietro et Bianchi le 11 juillet, le Ministre d'Etat, M. Sarkozy, a eu des entretiens à Rome avec Romano Prodi, Silvio Berlusconi et M. Amato les 14 et 15 juillet et le Ministre de la Culture s'est rendu en Italie du 7 au 10 septembre. M. Philippe Bas a reçu Mme Rosy Bindi le 14 septembre à Paris. Le ministre italien du Développement économique, M. Pierluigi Bersani, a été reçu par le Ministre délégué à l'Industrie, M. François Loos, le 28 septembre, et les Ministres de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, MM. Goulard et Mussi, se sont entretenus à Paris le 24 octobre. Enfin, le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie a reçu son homologue italien à Paris le 17 novembre.

Un forum franco-italien de la société civile a été mis en place, dont la première session a été ouverte à Turin le 29 avril 2004 par les ministres des Affaires étrangères. La deuxième session s'est réunie à Paris le 27 mai 2005 avec la participation notamment des ministres de l'Industrie et de la Culture.

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Relations économiques et commerciales bilatérales :

La France et l'Italie sont l'un pour l'autre des partenaires commerciaux de premier plan. En 2004 et 2005, l'Italie était notre second partenaire commercial au sein de l'Union européenne et dans le monde, avec 33 MDS d'euros d'exportations en 2005 vers la France et 32 MDS d'importations. Les projections pour 2006 sont de 36 Mds€ d'échanges au 1er semestre, pour un déficit commercial français de 72 millions € sur la même période au lieu de 552 millions au 1er semestre 2005. L'Italie est notre 2ème client et notre second fournisseur après l'Allemagne.

Nos échanges sont marqués par une forte imbrication sectorielle. Les investissements français touchent à peu près tous les secteurs : les industries de biens d'équipement et les semi-produits (Michelin, Air Liquide···), les industries de biens de consommation, les services (participation du Crédit Agricole dans Banco Intesa, à laquelle il vient de racheter en octobre plus de 600 guichets pour un montant de 6 milliards € dans le cadre de la fusion Intesa et SanPaolo-IMI, fusion dans laquelle il devient actionnaire du nouveau groupe à hauteur de 5% ; participation du groupe Bolloré dans Mediobanca), la grande distribution (FNAC-Coin ; Auchan-Rinascente ; forte implantation de groupe Carrefour···), l'énergie (EDF), l'industrie automobile. Des perspectives existent dans le domaine des assurances et de l'aéronautique. La balance agricole est traditionnellement excédentaire pour la France (17% des exportations françaises vers l'Italie).

Avec 21 milliards d'investissements français en Italie contre 20 milliards d'investissements italiens en France en 2005, nos investissements respectifs témoignent d'une relation équilibrée. Les investissements italiens en France ont ainsi augmenté de 30% depuis 2002.

La France et l'Italie coopèrent étroitement dans le domaine des transports. Les liaisons transalpines, routières et ferroviaires, constituent un volet primordial de notre coopération. Le règlement sur les modalités financières du Lyon-Turin en mai 2004 et l'envoi en août 2005 d'une lettre conjointe des deux ministres de l'Equipement à la Commission pour demander des financements communautaires ont permis de relancer la coopération de façon significative, dans l'attente des résultats des consultations internes italiennes.


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Relations culturelles et scientifiques bilatérales :

- L'action de la France en Italie s'appuie sur un réseau culturel et linguistique qui couvre l'ensemble du territoire et comprend, outre des centres et instituts, des institutions comme la Villa Médicis et l'Ecole française de Rome ou le Centre Jean Bérard à Naples. S'y ajoute une cinquantaine d'Alliances françaises.

- Les réseaux d'enseignement comprennent cinq établissements dont trois lycées (lycée Chateaubriand à Rome) et deux collèges.

- La coopération franco-italienne se développe en priorité dans les secteurs :

  1. du livre (programme d'aide à la publication),
  2. de l'audiovisuel (3ème marché d'exportation),
  3. du cinéma (2ème marché à l'exportation après les Etats-Unis),
  4. de la protection du patrimoine et des musées.

- Le français figure au 2ème rang des langues vivantes étudiées en Italie, mais fait face à la progression de l'anglais et de l'espagnol. Actuellement, des sections bilingues à option française sont en vigueur dans 22 établissements italiens.

- La coopération universitaire, en expansion, concerne 202 accords inter-universitaires et 37 accords entre écoles d'ingénieurs ou de commerce et établissements d'enseignement supérieur italiens (notamment accord entre l'Université Rome III et l'Ecole normale supérieure de Lyon). Une Université franco-italienne a été créée par un accord signé à Florence le 6 octobre 1998.

- En matière scientifique, un Programme d'Actions Intégrées " Galilée " sur les échanges scientifiques bilatéraux a été créé en 1994 et connaît une forte augmentation de demande de financements. Une Commission scientifique et technique franco-italienne s'est réunie pour la première fois à Paris le 11 mars 2005.

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Coopération transfrontalière :

La coopération transfrontalière entre la France et l'Italie concerne aussi bien la coopération en matière d'infrastructures transfrontalières (liaisons transalpines routières et ferroviaires, notamment tunnels du Mont Blanc, Fréjus, Tende, col du Mont Cenis et du Mont Genève, projet de liaison Lyon-Turin, mais également le projet de mise en place d'autoroutes de la mer), que la coopération décentralisée entre collectivités territoriales françaises et italiennes.

En la matière, les collectivités territoriales françaises et italiennes ont créé de nombreuses structures de coopération sans personnalité juridique : la commission de travail des Alpes occidentales (COTRAO) qui réunit depuis 1982 les régions Provence-Alpes Côte d'Azur, Rhône-Alpes, Ligurie, Piémont, Val d'Aoste, et trois cantons suisses : Genève, Vaud, Valais ; le groupement des îles de la Méditerranée occidentale (IMEDOC), créé en 1995 entre la collectivité territoriale de Corse, la région autonome de Sardaigne et la communauté autonome des Baléares ; la conférence des trois provinces créée en 1997 entre le département des Alpes-Maritimes et les provinces de Cuneo et d'Imperia ; le dispositif de coopération des " hautes vallées " créé en 2000 qui réunit des groupements de communes des Hautes-Alpes et de Savoie et des communautés de montagne italiennes ; la conférence des Alpes franco-italiennes : créée en 2000 sous la forme d'une association de droit italien (le siège est à Turin), elle comprend six départements français (Alpes de Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Isère, Savoie, Haute-Savoie) et trois provinces italiennes (Cuneo, Imperia, Turin).

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Romano PRODI, Président du Conseil des ministres italien :

- Né en 1939.

- Professeur d'économie politique et industrielle pendant plus de trente ans à Bologne, auteur de nombreuses publications sur l'économie italienne.

- Directeur de l'Institut italien de Reconstruction industrielle (IRI) à deux reprises, de 1982 à 1989 et de 1993 à 1994.

- Entré en politique en 1963 comme conseiller municipal démocrate-chrétien de Reggio Emilia, avant d'être Ministre de l'Industrie du gouvernement Andreotti en 1978-1979.

- Après la victoire de " l'Olivier " aux élections législatives anticipées du 21 avril 1996, il est appelé le 16 mai au poste de Président du Conseil pour former le 55ème gouvernement de la République italienne. Le 9 octobre 1998, il présente sa démission après le refus de Refondation communiste de voter la loi de Finances 1999.

- Romano Prodi a été Président de la Commission européenne de mars 1999 à décembre 2004.

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Lucques :

Lucques est une ville étrusque, avant d'être conquise par les Ligures et de devenir une place-forte militaire romaine, au cours de la seconde guerre punique (IIIème siècle avant J-C). Elle est ensuite progressivement colonisée par les Romains, à partir du IIème siècle.

Après la chute de l'empire romain, Lucques est occupée par les Goths, qui y soutiennent un siège contre les byzantins, en 552. Elle tombe ensuite sous la domination lombarde, puis carolingienne (empire de Charlemagne).

La ville est finalement reconnue comme commune libre par l'Empereur Frédéric Ier, en 1162. Elle connaît son apogée aux XIIème et XIIIème siècles, grâce à sa domination sur une partie de la Toscane et à l'exportation de soieries réputées. Durant cette période, l'architecture de la ville est profondément remaniée.

Mais la cité souffre de luttes intestines (entre les guelfes et les gibelins) qui entraînent son déclin progressif, après le règne du condottiere Castracani, de 1314 à 1328. Elle subit successivement la domination de Gênes, de Florence et de Pise.

En 1400, Paolo Guinigi, qui appartient à une puissante famille de marchands, devient seigneur de Lucques et gouverne la ville pendant une trentaine d'années.

La République lucquoise lui succède, aux XVème et XVIème siècles, attachée à la préservation de son indépendance face à la montée en puissance de Florence. C'est à cette époque que les remparts actuels sont construits.

Aux XVIIème et XVIIIème siècles, la ville, qui réussit à demeurer indépendante jusqu'à la Révolution, devient une étape incontournable du "grand tour" des artistes et penseurs européens.

Le 22 janvier 1799, les troupes du général Serrurier s'emparent de la ville. Napoléon fonde, en 1805, le duché de Lucques-et-Piombino, au profit de sa soeur Elisa Baciocchi. La nouvelle duchesse de Lucques déploie une activité importante en matière d'urbanisme, de développement agricole et de mécénat.

Après la chute de l'Empire, le Congrès de Vienne confie le duché de Lucques au duc de Bourbon-Parme, privé de ses Etats. En 1847, Lucques est unie au grand-duché de Toscane, avant d'être incorporée, en 1861, au Royaume d'Italie. Lucques est la ville natale du compositeur Giacomo Puccini (1858-1924), auquel elle consacre un festival annuel, en été.

Chef-lieu de province de 90 000 habitants, Lucques est jumelée avec Colmar.

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Le Palais Ducal :

Le Palais ducal s'élève sur l'emplacement de l'ancienne forteresse du condottiere Castracani, construite en 1322, qui s'étendait alors sur environ un cinquième de la surface de la ville (au sud-ouest). Devenue le symbole de l'occupation étrangère (gênoise, florentine et pisane), elle est détruite par la population en 1370. A l'intérieur de l'enceinte, seul le Palais seigneurial est épargné. Il devient le siège des autorités politiques et administratives de la ville.

Au cours de la nuit du 29 août 1576, l'explosion de la poudrière de la tour du Palais, due à la foudre, détruit une grande partie des édifices. On doit au grand architecte Ammannati l'essentiel des bâtiments encore visibles aujourd'hui.

En 1815, le Palais devient la propriété du duc de Parme. Son épouse, Marie-Louise de Bourbon-Parme, confie la décoration intérieure à l'architecte Lorenzo Nottolini, qui restructure profondément le Palais.

En 1861, suite à l'union de la Toscane au Royaume d'Italie, il devient propriété de la Couronne. Le mobilier est alors dispersé dans toute l'Italie, notamment à Florence.

L'administration provinciale lucquoise rachète le Palais, en 1866. Depuis lors, il abrite la préfecture et l'administration de la province de Lucques.

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L'auditorium Saint-Romain :

L'Auditorium Saint-Romain est installé dans l'ancienne église des dominicains, construite à la fin du XIIIème siècle.

L'intérieur, où l'on peut notamment admirer de nombreux gisants gothiques, a été refait au XVIIème siècle, selon le goût de l'époque.

Désaffectés en 1808, l'église et le couvent attenants ont été vendus à la commune de Lucques en 1866.

Suite aux récents travaux de restauration, l'auditorium est aujourd'hui utilisé pour des concerts, des expositions et des manifestations culturelles et scientifiques.


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- NOVEMBRRE 2006 -




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