Les relations économiques et commerciales

Les relations économiques et commerciales


Nombre d'entreprises françaises dans le pays : 53
Part de marché de la France dans le pays : 3,5 %
Rang de la France dans les exportations totales du pays : 11
Rang de la France dans les importations totales du pays : 7

En millions d'Euros 2000 2001 2003 2004 2005
Exportations françaises 1424 1498 1455 1308 1651
Importations françaises 3393 2430 2127 3103 3587
Solde commercial -1969 -932 -672 -1795 -1936
Taux de couverture 42 61,6 68,4 42,1 46
(Statistiques françaises - DGTPE)

Au sein des 17 pays du Proche et Moyen-Orient, l'Arabie est le second partenaire commercial de la France et notre 4ème client. L'Arabie saoudite, avec ses 23 millions d'habitants, se classe au 40ème rang de nos clients et au 23ème rang de nos fournisseurs. Le pétrole brut représente près de 95% de nos importations en provenance de ce pays qui reste notre troisième fournisseur de brut (12,3 %du total), après la Norvège et la Russie. En 2005, elles ont atteint 3,59 Md€, soit une progression de +15,6% et font de l'Arabie Saoudite notre premier fournisseur au Proche et Moyen-Orient.

Depuis 1998, sous l'impulsion du Prince Héritier Abdallah Bin Abdelaziz, la libéralisation de l'économie saoudienne a fortement progressé : ouverture de l'amont gazier à des compagnies étrangères, privatisations dans les télécommunications et les assurances, ouverture de nouveaux domaines au secteur privé dans la téléphonie mobile et la production d'eau et d'électricité, création d'un marché financier et d'une autorité de régulation, licences accordées à de nouvelles banques. En 2005, le Royaume est également devenu, avec le soutien de la France, le 149ème Etat membre de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Lors de la mise en place du "partenariat stratégique franco-saoudien", en juillet 1996, quatre groupes de travail économiques ont été créés. Ils ont travaillé dans les quatre secteurs de l'énergie et des mines, des échanges commerciaux et des projets d'investissements, de l'aide publique au développement et des investissements.

En matière commerciale, après 2 années successives de régression, nos exportations ont enregistré une hausse significative de 26,2% en 2005, à 1,65 Md€, et ont dépassé le niveau historique de 2002 (1,55 Md€). Des résultats encourageants sont constatés dans tous les secteurs : les biens d'équipement professionnels (+49,9% à 399 M€), avec notamment la vente d'un avion Airbus au secteur privé (52 M€), les produits agricoles (+306% à 58 M€), les équipements mécaniques (+51,1% à 168 M€), l'industrie automobile (+ 24,4% à 67 M€). A noter également la progression sensible des ventes de biens intermédiaires (+16,3%) et des biens de consommation (+7,1% à 452 M€), qui ont tiré profit d'un contexte de change plus favorable.

Notre déficit commercial sur la période s'élève à 1,94 Md€, et correspond au 9ème plus important déficit commercial français. Selon les dernières statistiques saoudiennes, elle s'élevait à 3,49% en 2004 (contre 3,65% en 2003).

S'appuyant sur près de 60 implantations permanentes qui emploient 12 000 salariés, la présence de la France dans le Royaume, quoique ancienne, reste insuffisamment diversifiée. Placée au 3ème rang des pays investisseurs, la France s'était jusqu'à la fin de l'année 2000 cantonnée à une présence directe dans le secteur des services, où elle compte une importante réussite dans la banque. En 1977, Calyon a acquis 31,1% du capital de la Banque Saudi Fransi (BSF), 5ème banque du pays. D'après la Banque de France, cet investissement représente à lui seul 34% (190 M $) de notre stock d'IDE sur un montant global d'investissements français (558 M€). Avec 0,1% des IDE sortants de France, l'Arabie saoudite n'est que le 158ème pays de destination de nos investissements.

Entre avril 2000 et octobre 2005, 54 licences d'investissement ont été délivrées par la SAGIA (Saudi General Investment Authorities, homologue de l'AFII) à des entreprises françaises, représentant un capital valorisé par la SAGIA à 4,35 Mds $.

L'adoption en avril 2000 d'un nouveau code des investissements étrangers a favorisé, en dépit d'une liste ''négative'', nos investissements : Danone a racheté en octobre 2000 de la majorité du capital de la société laitière Al Safi (47,6 M $) et vient de mettre en service de nouvelles lignes de production (investissement de 67 M $), Perrier a investi 7 M $ dans le secteur de l'eau minérale, et Saint-Gobain 24 M $ dans les textiles techniques. Total participe, depuis novembre 2003, à hauteur de 30% au consortium ''SARK'', constitué par Shell (40%) et Saudi Aramco (30%) pour l'exploration et la production de gaz sur une zone de 210 000 km² dans le Rub Al Khali. En cas de succès des prospections en cours, l'investissement de Total pourrait atteindre 2 Mds $.

Dans l'industrie, la France doit encore investir dans le secteur de la pétrochimie, qui a attire la majeure partie des IDE en Arabie saoudite. Dans le secteur des services à l'industrie pétrolière, la Compagnie Générale de Géophysique a créé une filiale, ARGAS, spécialisée dans les campagnes sismiques (4,7 M $ de capitaux français). Trois investissements dans le secteur industriel peuvent en outre être signalés : STESA, filiale de Thalès, spécialisée dans le secteur des télécommunications (4,6 M $ de capitaux investis) et Schneider, qui fabrique du matériel électrique (1,6 M $), enfin, Lactalis vient de racheter 52% du capital de la société United Food Services Corporation (construction d'une unité de production de fromages fondus).

Sur ce marché saoudien en expansion, les entreprises françaises sont implantées depuis longtemps. Les besoins de l'économie saoudienne correspondent d'ailleurs parfaitement à ce que les entreprises françaises peuvent apporter. Ce savoir-faire français est à l'œuvre dans les domaines de l'électricité (Schneider, Alsthom, Areva, Legrand, EDF, Leroy-Somer), de l'eau (Veolia, Seureca, Suez), des transports ferroviaires (SNCF International, SYSTRA, SEMALY), aériens (EADS, Dassault), du pétrole et du gaz (Total et Technip), de la pharmacie (Laboratoires Servier), des télécommunications (Alcatel).

Parmi les investissements français récents en Arabie, le plus important concerne la Banque Saudi Fransi (Crédit Agricole/Indosuez-Calyon). Notons l'arrivée sur le marché de Danone, en association avec le groupe saoudien Al-Safi, et, dans le secteur de la grande distribution, de Carrefour, Géant Casino, Printemps. Les entreprises françaises sont aussi présentes dans les assurances (AXA et plus récemment AGF), la banque (arrivée de la BNP-Paribas), la construction (Bouygues, Vinci), l'hôtellerie et le tourisme (Accor), les services (IPSOS, Veritas). La France a des liens étroits et anciens avec l'Arabie saoudite dans le domaine de la défense (présence d'une Mission Militaire de Coopération et de Défense) et de l'armement (EADS, Thalès, GIAT, DCN, Matra, Eurocopter).

Mais le marché saoudien n'est pas uniquement réservé aux grands groupes, puisque 80% des entreprises françaises exportatrices vers l'Arabie sont des PME, qui génèrent 35% du montant des exportations.

Le Conseil d'affaires franco-saoudien (CAFS), créé à la fin de 2003, rassemble une soixantaine de dirigeants d'entreprises saoudiens. Il joue un rôle important dans le développement de la coopération entre les deux pays, dans le domaine économique, mais aussi culturel.

Créé pour regrouper les hommes d'affaires français de la côte Ouest de l'Arabie saoudite, le Cercle d'affaires français de Djeddah (CAFDA) a pour but de développer la relation d'amitié franco- saoudienne. Il contribue à la promotion et au développement des affaires et des intérêts français en Arabie saoudite.





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