La coopération culturelle scientifique et technique.


COOPERATION CULTURELLE SCIENTIFIQUE ET TECHNNIQUE


Les relations culturelles, scientifiques et techniques entre la France et l'Arabie sont formalisées par l'accord de coopération signé le 7 juillet 1963. Les priorités de la coopération portent sur :

- la promotion de l'offre française en matière d'enseignement supérieur,
- la mise en place de partenariats technologiques et développement d'actions de recherche conjointe dans les domaines scientifiques de pointe,
- la valorisation du savoir-faire français dans le secteur de la formation technologique et professionnelle, dans le cadre du plan de « saoudisation » des emplois,
- l'illustration de la diversité linguistique et sensibilisation au dialogue entre les cultures.

Une place de choix est accordée aux formations initiales : formations technologiques in situ au sein des « community colleges », équivalents de nos IUT , formations en France par le biais de programmes intégrés prévoyant l'accueil, l'hébergement et l'encadrement pédagogique de boursiers saoudiens dans nos universités et nos grandes écoles. C'est particulièrement le cas en médecine mais aussi, depuis une date plus récente, en architecture, en sciences politiques et dans le domaine des sciences de l'ingénieur, dans le cadre du programme d'excellence de niveau master N+i, auquel participent plus de cinquante institutions françaises.

Dans le domaine de la santé, la formation des médecins représente un enjeu important dans la mesure où 80% des médecins exerçant en Arabie sont étrangers et devront être remplacés par des nationaux au fil du temps, dans le cadre de la « saoudisation » des emplois. La France et l'Arabie saoudite ont conclu un accord au terme duquel les universités françaises accueillent chaque année, depuis la rentrée 2005, soixante boursiers du gouvernement saoudien en médecine générale, ainsi que quatre-vingt internes en médecine spécialisée. Dans le domaine de la médecine d'urgence, l'Acodess (Association de coopération pour le développement des services de santé) et le Samu français (Service d'assistance médicale d'urgence), d'une part, et le Croissant rouge saoudien, d'autre part, mettent en oeuvre depuis 2003 le premier accord-cadre prévoyant la création, sur financement local, des premiers SAMU aériens et maritimes en Arabie. Par ailleurs, un accord a été conclu en 2002 entre l'Institut Pasteur et le Centre de recherche de l'Hôpital du Roi Faysal de Riyad dans le domaine de la recherche sur le diabète génétique.


Des Espaces EduFrance ont été ouverts à Riyad et à Djeddah, afin de promouvoir notre enseignement supérieur public et privé et faciliter l'orientation des étudiants saoudiens désireux de poursuivre leurs études en France. Une structure consacrée à l'enseignement technique et professionnel viendra prochainement compléter ce dispositif, en liaison avec des entreprises saoudiennes et des sociétés françaises implantées localement.

Les accords bilatéraux entre la France et le Royaume prévoient également l'accueil de boursiers du gouvernement saoudien dans le domaine des sciences politiques et sociales (antenne de Menton de l'Institut d'Etudes politiques de Paris) et des sciences de l'Ingénieur (Ecole des Mines).

Sur le plan scientifique, les recherches conjointes entre équipes scientifiques françaises et saoudiennes sont actuellement menées dans trois secteurs privilégiés : l'archéologie, l'agronomie, les sciences de l'eau.

Dans le domaine linguistique, trois centres franco-saoudiens assurent la formation des futurs boursiers ainsi que celle des étudiants désireux d'acquérir une certification en langue française (DELF-DALF, TCF et TEF) à Riyad, à Djeddah et à Al-Khobar. Ces trois villes bénéficient chacune de la présence d'une école française, homologuées par le Ministère français de l'Education nationale et conventionnées avec l'Agence pour l'Enseignement du Français à l'Etranger (A.E.F.E). 2400 étudiants bénéficient de ces formations.

Lancé en 2003, Eurogolfe est un réseau de recherche en sciences politiques et sciences sociales, piloté par l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, qui a pour objectif de mettre en contact doctorants, chercheurs, et professeurs français et européens avec leurs homologues du Golfe, par le biais d'échanges d'étudiants, de partenariats entre universités et aussi par l'organisation de conférences. Eurogolfe a pour partenaire les chambres de commerce et d'industrie saoudiennes et a pour but la formation des élites locales. Depuis octobre 2005, le premier cycle de Sciences Po à Menton accueille en français, anglais et arabe sept étudiants boursiers du gouvernement saoudien.

En matière de muséographie, de restauration des œuvres et de gestion des musées, un mémorandum de collaboration entre le Musée du Louvre à Paris et le Haut Comité du Tourisme en Arabie Saoudite a été signé en 2004 avec pour objectif de bâtir un programme pluriannuel d'échanges culturels, scientifiques et éducatifs, d'organiser des prêts et des expositions, d'offrir aux musées saoudiens les compétences du Musée du Louvre. La construction au Louvre de vastes salles, qui devraient être inaugurées en 2009, pour accueillir une des plus riches collections d'art islamique au monde, répond au vœu d'offrir une vitrine exceptionnelle au patrimoine artistique de la civilisation islamique.


Dans le domaine archéologique, pour la première fois depuis près d'un siècle et les expéditions scientifiques menées entre 1907 et 1917 par les Pères dominicains de l'École biblique de Jérusalem, Antonin Jaussen et Raphaël Savignac, le site nabatéen de l'antique Hégra, dont le nom moderne est al-Hijr, ou encore Médâin Sâlih, en Arabie du Nord-Ouest, le plus important après la capitale, Pétra (Jordanie), fait l'objet d'une exploration scientifique minutieuse. La mission archéologique de Madâin Sâlih, soutenue par le Ministère français des Affaires étrangères, a été lancée en 2001. L'équipe française travaille en étroite collaboration avec le Département des Antiquités et des Musées saoudien. L'exploration est réalisée à l'aide de moyens modernes : gestion des données informatisée, prospection géophysique, cartographie à l'aide d'un système d'information géographique (SIG), relevés topographiques, photographie numérique, dans une perspective résolument pluridisciplinaire.












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