Le métro de Santiago.

Le métro de Santiago :

Le métro de Santiago du Chili, qui transporte en moyenne, chaque jour, 800 000 passagers, est constitué de 4 lignes, totalisant un linéaire de 87 km, dont 47 construits au cours des cinq dernières années. L'accélération du programme tient à la stabilité économique du pays, la solidité et la rentabilité de l'entreprise publique exploitante, METRO S.A, et surtout la volonté et l'implication personnelle du Président sortant, Ricardo Lagos, ancien ministre des Travaux Publics sous la présidence d'Eduardo FREI.

Cette réussite tient également à l'existence d'une organisation institutionnelle solide, héritage de plusieurs décades de coopération bilatérale entre le Chili et la France.

Dès 1966, un programme de coopération intense a été engagé entre le Ministère des Travaux Publics chilien (ou MOP) et la RATP, permettant l'élaboration du 1er Schéma de Transports Urbains de la ville de Santiago. Les conclusions de cette étude, à laquelle avait été associée le cabinet chilien d'ingénierie CADE-IDEPE, portaient notamment sur l'aménagement d'un réseau de métro souterrain autonome mais associé à un réseau de bus.

Le gouvernement FREI a approuvé en 1968 la création d'une Mission Transport Métropolitain, au sein de la Direction de la Planification du MOP. Dès 1970, le MOP décide de lancer un appel d'offres international pour l'achat de 135 voitures, dans le cadre de la mise en service de la ligne 1, avec comme exigence technique le respect de la technologie pneumatique française. Le Groupe BRISSONNEAU ET LOTZ, de La Rochelle - qui sera racheté par ALSTOM en 1980 - remporte ce premier appel d'offres en 1971.

SYSTRA, qui se substitue à la RATP, devient l'assistant privilégié des autorités chiliennes, en charge du développement du métro de la ville de Santiago et s'associe alors avec CADE-IDEPE pour créer la filiale SYSTRACADE qui jusqu'à ce jour s'affiche comme le principal assistant à la maîtrise d'ouvrage, depuis transférée à l'entreprise publique exploitante, METRO S.A.

Côté fourniture de matériel et équipements, on notera que les entreprises françaises (ALSTOM ET THALES, notamment) ont remporté la quasi-totalité des appels d'offres (contre la concurrence de Siemens et aujourd'hui de Bombardier), s'agissant notamment du matériel roulant (746 voitures, soit tous les trains sauf un d'origine mexicaine), de la signalisation, des commandes centralisée et des programmateurs de trafic. De même, s'agissant des financements, BNP Paribas a été choisi comme partenaire de référence de Metro SA, pour le montage des crédits acheteurs correspondants.





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