Dossier : Visite d'Etat au Brésil - mai 2006

Drapeau France / Brésil

Dossier réalisé à l'occasion de la visite d'Etat de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, au Brésil du 24 au 26 mai 2006.

Accéder à l'article principal relatif à cet événement.





Sommaire

  1. La République fédérative du Brésil.
  2. Les repères historiques.
  3. L'économie.
  4. Les relations bilatérales.
  5. Les échanges commerciaux bilatéraux.
  6. Les investissements directs étrangers.
  7. Les institutions
  8. Le Tribunal fédéral suprême.
  9. Le Congrès national.
  10. La coopération culturelle, scientifique et technique.
  11. M. Luis Inacio Lula da Silva, Président de la République.
  12. Mme Ellen Gracie Northfleet, Présidente du Tribunal suprême.
  13. M. Aldo Rebelo Figueiredo, Président de la Chambre des députés.
  14. M. Renan Vasconcelos Calheiros, Président du Sénat fédéral.
  15. La communauté française.
  16. La résidence de France.
  17. La saison "Brésil, Brésils" en France.
  18. La ville de Brasilia.
  19. Le Palais de l'Alvorada.
  20. Le Palais de l'Itamaraty.

Carte Brésil

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La République fédérative du Brésil :

Nom officiel : République fédérative du Brésil

Géographie :

  • Superficie : 8 511 965 km2 (quinze fois la France)
  • Population : 185 millions (trois fois la France)
  • Capitale : Brasilia (2,5 millions)
  • Villes principales : Sao Paulo (18,4 M), Rio de Janeiro (11,1M), Belo Horizonte (4,5M), Porto Alegre (3,8M), Salvador de Bahia (2,4M), Fortaleza (2,14M), Curitiba (1,6M), Recife (1,3M), Belem (1,1M), Goiania (1,1M).
  • Langue officielle : Portugais
  • Monnaie : Real (1Real = 0,38 Euros au 2 mai 06)
  • Fête nationale : 7 septembre (indépendance)

Démographie :

  • Croissance démographique : 1,11% (estimation 2004)
  • Espérance de vie : 67,4 (hommes) ; 75,5 (femmes)
  • Taux d'alphabétisation : 89%
  • Religions : catholiques (73,6%) ; évangélistes (18%)
  • Indice de développement humain (Classement ONU) : 0,777 (65ème rang mondial)

Economie :

  • PIB (2004) : 604 milliards de $
  • (France : 1 648,40 milliards d'€ en 2004)
  • PIB par habitant (2004) : 3100 $ (France : 26 510 € en 2004)
  • Taux de croissance (2004) : 4,9% (prévision de 3 à 3,5 2005)
  • Taux de chômage (2004) : 12% (en baisse, prévision de 9,4 pour 2005)
  • Taux d'inflation (2004) : 7,6% (en baisse, prévision de 5,1 pour 2005)
  • Solde budgétaire (2004) : 4,5% excédent primaire (prévision de 4,75 pour 2005)
  • Balance commerciale (2004) : excédent de 33 milliards de $
2005
Mds €
Ctitrets Part de Marché - Fournisseurs - - -
Etats-Unis 12,664 17,2% 1 11 337 18,1% 1 11,7%
Argentine 6,239 8,5% 2 5 572 8,9% 2 12,0%
Allemagne 6,144 8,4% 3 5 072 8,1% 3 21,1%
Chine 5,353 7,3% 4 3 710 5,9% 4 44,3%
Japon 3,407 4,6% 5 2 868 4,6% 6 18,8%
Algérie 2,838 3,9% 6 1 935 3,1% 9 46,7%
France 2,703 3,7% 7 2 287 3,6% 7 18,2%
Sources : Douanes françaises


Part des principaux secteurs d'activités dans le PIB :

  • agriculture : 10,2%
  • industrie : 38,6%
  • services : 51,2%
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Les repères historiques

Dès le début du Vème millénaire avant J.C., des tribus venant d'Asie et de Mélanésie sont identifiées au Brésil.

On estime entre 2 et 5 millions le nombre d'indiens habitants le Brésil à l'arrivée des Portugais. Des tribus semi-nomades se répartissent , à l'ouest tribus d'indiens PAN, au sud et à l'est tribus GE, sur la côte est et le bassin amazonien tribus d'indiens TUPI et GUARANI, au nord indiens Arawak et Caraïbe.

  • 1500 L'amiral portugais Pedro ALVARES CABRAL découvre le Brésil.
  • 1555 Le navigateur français Nicolas DURANT DE VILLEGAIGNON débarque à Rio de Janeiro.
  • 1612 Une expédition française fonde la ville de Sao Luis (Maranhao).
  • 1624 Premières occupations hollandaises.
  • 1630 Premières rébellions des esclaves.
  • 1705 Début de la ruée vers l'or du Minas Gerais.
  • 1713 Traité d'Utrecht, par lequel le fleuve Oyapock délimite la frontière entre l'Amapa et la Guyane Française.
  • 1789 Dans le Minas Gerais, premier mouvement réclamant l'indépendance.
  • 1808 La famille royale portugaise s'installe à Rio, fuyant l'invasion du Portugal par NAPOLÉON.
  • 1815 Le Brésil devient un royaume uni à celui du Portugal.
  • 1822 Dom PEDRO I déclare l'indépendance et devient empereur du Brésil.
  • 1840 Dom PEDRO II devient empereur à l'âge de 14 ans.
  • 1847 Avec la création du poste de Président du Conseil des Ministres, le Brésil devient une monarchie parlementaire.
  • 1864 Le Paraguay déclare la guerre au Brésil.
  • 1870 Victoire sur le Paraguay.
  • 1888 Abolition de l'esclavage.
  • 1889 Proclamation de la République et exil de PEDRO II.
  • 1930 Getulio VARGAS devient Président de la République.
  • 1937 Nouvelle constitution qui fonde l'"Etat nouveau".
  • 1942 Le Brésil déclare la guerre à l'Allemagne et à ses alliés.
  • 1946 Nouvelle Constitution.
  • 1950 Election de Getulio VARGAS à la Présidence de la République.
  • 1954 Suicide du Président VARGAS.
  • 1956 Juscelino KUBITSCHEK devient Président.
  • 21/04/1960 Inauguration de Brasilia qui devient la capitale fédérale.
  • 1961 Election de Jânio QUADROS à la Présidence. Il démissionne la même année, remplacé par Joao GOULART.
  • 1964 L'armée prend le pouvoir.
  • 1968 Début du "miracle brésititre".
  • 1985 Retour au régime civil. Tancredo NEVES, candidat de l'opposition, est élu Président (le 15 janvier) et
  • naugure la Nouvelle République. Il décède le 21 avril et est remplacé par José SARNEY.
  • 5/10/1988 Promulgation de la nouvelle Constitution qui instaure un régime présidentiel.
  • 17/12/1989 Fernando COLLOR DE MELLO est élu Président au suffrage universel direct avec 53% des
  • uffrages exprimés.
  • 29/12/1992 Démission de Fernando COLLOR. Itamar FRANCO le remplace.
  • 1994 Mise en oeuvre d'un nouveau plan de stabilisation de l'économie et création, le 1er juillet, d'une nouvelle monnaie, le real.
  • 3/10/1994 Fernando Henrique CARDOSO est élu Président de la République dès le premier tour de scrutin. Il prend ses fonctions le 1er janvier suivant.
  • 17/10/1994 Signature de l'accord de libre-échange instaurant le MERCOSUR entre l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.
  • 4/101998 Réélection, dès le premier tour, du Président CARDOSO pour un second mandat de 4 ans.
  • 27/10/2002 Luiz Inacio LULA DA SILVA est élu Président de la République avec 62% des voix.
  • 3/10/2004 Premier tour des élections municipales. Le Parti des travailleurs (PT) du président LULA DA SILVA obtient 16,3 millions de voix contre 15,7 millions pour l'opposition, le Parti de la social-démocratie brésititrene (PSBD).
    31/10/ 2004 Second tour des élections municipales dans 43 villes de plus de 200.000 habitants. Le Parti des travailleurs perd Sao Paulo et Porto Alegre.
  • 26-31/01/2005 Cinquième Forum social mondial à Porto Alegre (capitale de l'Etat du Rio Grande do Sul).
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L'économie

Le Brésil appartient au groupe des pays émergents ; son économie présente des signes nets de reprise : une croissance de 4,9% en 2004 et un excédent commercial en progression de 33% en 2005 par rapport à 2004, un PIB en hausse, un recul du poids de la dette et du chômage. Sortie d'une période de stagnation suite à la dévaluation du real en janvier 1999, l'économie brésilienne doit faire face au défi des disparités régionales et des inégalités sociales et doit valoriser l'important flux d'investissements étrangers directs.

L'agriculture occupe 26% de la population active et contribue pour 9% au PNB du pays. Quatrième exportateur mondial de produits agricoles, le Brésil se classe par ailleurs au premier, second ou troisième rang pour nombre de productions (sucre, jus d'orange, café, viande bovine et de volaille, soja, maïs, fruits...). Ses rendements, parmi les plus élevés au monde pour le riz, les haricots, le soja, le maïs, le blé et le coton, en font une agriculture très compétitive, affectée toutefois par l'insuffisance des infrastructures, transport et stockage.

Avec 60 millions d'hectares de terres cultivées, le Brésil disposerait d'un potentiel de 90 millions d'hectares de terres disponibles (pour un espace total de 850 millions d'ha). Sur 4,5 millions de propriétés, près de la moitié occupent moins de 10 ha tandis que 2,8% de propriétaires possèdent 56% des terres agricoles. La diminution du nombre des "sans terres" est l'un des objectifs du gouvernement qui s'est engagé à donner une terre à 400.000 familles d'ici à la fin 2006.

L'énergie et l'industrie occupe 20% de la population active et contribue pour 30% au PNB du pays. Le Brésil occupe le 14ème rang mondial pour la production du pétrole dont 75% sont extraits au large de l'Etat de Rio. Si depuis 1999, l'exploitation des hydrocarbures est ouverte aux compagnies étrangères, Petrobras, la première entreprise brésititrene, continue d'exercer un monopole de fait.

Les ressources hydrauliques fournissent la plus grande partie de l'énergie électrique. Le gaz naturel représente par ailleurs tout au plus 5% des énergies produites. Avec des dizaines de minerais extraits et transformés (fer, cuivre, zinc, graphite, manganèse, magnésite...), l'industrie minière contribue pour plus de 8% au PIB et représente environ 1,5 million d'emplois.

Si l'industrie agro-alimentaire est au premier plan et en croissance régulière, l'industrie brésititrene se montre très diversifiée avec la sidérurgie, la chimie (première place en Amérique latine), le papier, le verre, le plastique, les biens d'équipement (machines-outils ou agricoles), la construction navale, la construction automobile, les véhicules de transport ferroviaire, l'aéronautique (Embraer est le 4ème constructeur mondial d'avions).

Les services occupent 54% de la population active et contribuent pour 61% au PNB du pays. Les infrastructures de transports (urbain, routier, ferroviaire) accusent un retard de développement que les projets en cours ne suffisent pas à combler. Dans le domaine aérien, Varig, la première compagnie brésititrene, confrontée à une grave crise financière, envisage un plan de restructuration tandis que VASP, la 4ème compagnie du pays, est menacée de faillite. Les deux compagnies enregistrent en 2004 respectivement 2 milliards et 603 millions de dollars de dettes.

Au nombre des priorités gouvernementales, les besoins environnementaux (eau, assainissement, qualité de l'air et des sols) sont considérables et devraient faire l'objet d'importants programmes au cours des prochaines années.

Le secteur de la téléphonie, totalement déréglementé depuis 1998, est aussi le secteur qui bénéficie le plus d'investissements directs étrangers (11% du total en 2003). L'industrie des télécommunications connaît une croissance régulière au Brésil.

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Les relations bilatérales :

La France a reconnu le Brésil comme son partenaire privilégié en Amérique du sud et comme un acteur global dans les affaires mondiales (direction du G20, rôle à l'OMC et à l'ONU...). La France en a tiré les conséquences en soutenant l'ambition brésititrene d'accéder à un siège permanent au Conseil de sécurité. Le Président de la République s'est rendu à deux reprises au Brésil : en mars 1997 pour une visite d'Etat, en juin 1999 à l'occasion du 1er sommet Union européenne-Amérique latine, à Rio de Janeiro. Le Président brésititre LULA DA SILVA est pour sa part venu en visite d'Etat le 14 juillet 2005, à l'occasion de la saison brésititrene en France, "Brésil,Brésils".

Depuis 1995, le dialogue politique a en effet été renforcé par une série de visites au plus haut niveau : visite en France du Président CARDOSO (mai 1996, juin 2000), visite en France du Président Luiz Inácio LULA DA SILVA (janvier et juin 2003), visite du Premier Ministre (avril 2001). En 2003-2004, les Ministres français Dominique de VILLEPIN (février 2004), Xavier DARCOS, Renaud MUSELIER, Francis MER, Philippe DOUSTE-BLAZY et François LOOS se sont, entre autres, rendus au Brésil. Les troisièmes consultations franco-brésititrenes en matière de coopération transfrontalière (Guyane-Amapa) se sont tenues en janvier 2002.

De son côté, la Commission générale franco-brésititrene, s'est réunie pour la dernière fois à Paris en juillet 2003. Par ailleurs, une nouvelle visite du Président de la République brésititrene a eu lieu le 14 juillet 2005, dans le cadre de la saison Brésil/Brésils.

Les relations économiques et commerciales (cf. fiche suivante) suivent la même intensification : la quasi-totalité des grands groupes français est implantée au Brésil et les entreprises françaises emploient directement quelque 250 000 personnes. Cela reflète tout particulièrement la densité de notre présence et l'engagement, dans la durée, de nos entreprises aux côtés du Brésil.

En particulier la France est, en matière d'investissements directs, sur ces dernières années, le 3ème ou 4ème partenaire du Brésil pour les flux et le 4eme en termes de stock. Notre pays contribue, selon les années, pour 6 à 10 % aux flux d'investissements directs vers le Brésil et à 7% du stock global d'investissements directs étrangers. En 2005, les IDE français ont fait preuve d'un important dynamisme pour atteindre 1,5 Md $, soit 3 fois plus que sur l'ensemble de l'année 2004. La France retrouve son rang de 4ème investisseur avec une part de marché de 9%.

Enfin, le Brésil constitue notre premier partenaire en Amérique latine pour la coopération culturelle, scientifique et technique.

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Les échanges bilatéraux commeciaux en 2005 :

Les échanges commerciaux franco-brésiliens ont confirmé en 2005 les indices de reprise de croissance constatés l'année précédente. Ainsi, les ventes françaises vers le Brésil, tirées par les livraisons aéronautiques et spatiales, enregistrent une progression considérable de 23% pour atteindre 2,229 Mds d'€. Principal marché en Amérique latine et un des 25 pays prioritaires de notre action en matière de commerce extérieur, le Brésil se place au rang de 31ème client et de 26ème fournisseur de la France.

Les données du Secrétariat au commerce extérieur brésilien mettent en évidence que l'évolution des ventes françaises vers le Brésil suit, ces dernières années, le mouvement d'ensemble des importations brésiliennes. Ainsi, entre 2001 et 2005, la part des achats en provenance de la France s'est maintenue constante aux alentours de 3,7 %. Notre pays se maintient au rang de 7ème fournisseur du Brésil.

Avec la reprise des ventes aéronautiques, nos exportations retrouvent leur structure traditionnelle. Les biens d'équipement constituent le premier poste d'exportation de la France vers le Brésil avec une part de marché de 40 %. Suivent la catégorie des biens intermédiaires (29 %), puis les biens de consommation (15 %) et les produits de l'industrie automobile (12%).

Les principaux produits exportés vers le Brésil au cours de la période sous revue sont : les produits de la construction aéronautique (21% de nos ventes), les équipements pour automobiles (10 %), les préparations pharmaceutiques (5,6 %), les produits chimiques (4,9 %) et les appareils de réception du son et de l'image (3,3 %). Ces cinq produits totalisent 45 % de nos exportations vers le Brésil.

Les importations de produits de l'industrie agroalimentaire diminuent.
En 2005, les ventes brésiliennes en France ont atteint 2,778 Mds d'€, soit une progression de 11%, supérieure à la progression des importations totales françaises (+8,1 %). Le Brésil, se situe au rang de 26ème fournisseur de la France, c'est le premier fournisseur en Amérique latine. La France quant à elle occupe le rang de 12ème client du Brésil.

La structure de nos importations est désormais dominée par les importations de biens intermédiaires, en progression de 21 %, avec une part de marché de 40,8 %. Les importations de produits du secteur agroalimentaire, en diminution (-1,1 %), représentent 40,7 % de nos achats (5 points de moins qu'en 2004). Suivent les postes biens de consommation (6,9 % des achats) et biens d'équipements professionnels (5,5 % en progression de 56%).

Nos importations en provenance du Brésil sont concentrées sur cinq produits qui représentent plus de la moitié de nos achats. Il s'agit du complexe soja (23,6%), des minerais de fer (15,8%), de la pâte à papier (5%), des produits du sciage (5%), et des plantes à boisson (4,6 %). Les produits aéronautiques ont été en progression de 279%, le pétrole brut et gaz naturel (+85 %), les plantes à boissons (+32 %).


Le Brésil est notre 4ème partenaire commercial hors OCDE et hors Maghreb, après la Chine, la Russie et Singapour. Au sein de l'Amérique latine c'est sans conteste notre plus grand marché devant le Mexique et l'Argentine. Ainsi, il compte pour 37 % de nos échanges avec la région, loin devant le Mexique (17 %) et l'Argentine (8 %).

Evolution annuelle des échanges entre la France et le Brésil en M EUR

Mds € 2001 2002 2003 2004 2005
Exportations 2,753 2,692 1,500 1,816 2,229
Importations 2,580 2,344 2,445 2,487 2,778
Flux 5,333 5,036 3,945 4,303 5,006
Solde 173 348 -944 -671 -549

Sources : douanes françaises.

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Les investissements directs étrangers :

La France se situe à la 4ème position des investisseurs étrangers au Brésil en 2005, contre la 9ème en 2004, avec un montant d'entrées de 1,458 Mds d'USD et un montant total, en termes de stock, d'environ 6,1 Mds € (source Banque de France 2002, dernière évaluation disponible), derrière les Etats-Unis, l'Espagne et les Pays-Bas.

Au premier trimestre 2006, les IDE français se maintiennent aussi dynamiques que l'année précédente pour atteindre 161 MUSD, contre 61 MUSD en mars 2005.

En 2005, les entrées d'IDE au Brésil ont atteint le montant de 21,6 Mds USD, légèrement supérieur à l'année précédente (+7%). Selon la CNUCED, le Brésil est le 3ème pays émergentbénéficiaire d'IDE derrière la Chine et Hong Kong. Il figure selon les experts en 4e position du classement des destinations favorites pour effectuer des affaires et se situe au 5e rang selon les sociétés transnationales, derrière la Chine, l'Inde et les Etats-Unis.

Les entrées d'IDE au cours du premier trimestre 2006 confirment la tendance à un renforcement de la part industrielle, elle représente presque la moitié des entrées, tandis que les services marquent un repli à 42%. Les entrées d'IDE dans le secteur industriel témoignent de la forte hausse des entrées dans le secteur de la métallurgie (plus de 14% des entrées contre 1,4% en 2005) et du textile (plus de 11% des entrées contre 0,6% en 2005). Néanmoins, la valorisation du réal, des taux d'intérêt relativement élevés et la baisse des ventes à l'étranger en 2005 affectent le secteur industriel.

D'après un calcul approximatif des stocks d'IDE en 2005, l'Union européenne représenterait près de la moitié du stock d'IDE au Brésil. Les Etats-Unis seraient le premier investisseur dans le pays avec 19% du stock, suivis de très près par les Pays-Bas. Selon notre estimation, la France se situerait au 4ème rang avec environ 7% des stocks et devancerait de justesse l'Espagne. En termes d'entrées, les Etats-Unis se placent comme le premier investisseur avec 4,6 Mds USD investis au Brésil en 2005, ce qui représente 21,5%, devant les Pays-Bas (3,2 Mds USD), le Mexique (1,6 Mds USD) et la France (1,5 Mds USD) qui a progressé de 5 places par rapport à l'année précédente. L'Union européenne demeure le principal investisseur au Brésil (43% en 2005).

Sur le premier trimestre de 2006, les Etats-Unis consolident leur position (40% des entrées) ; le Luxembourg passe devant les Pays-Bas et la France redescend au 7e rang de pays investisseur au Brésil.

Depuis peu, les firmes brésiliennes s'engagent dans une stratégie d'expansion internationale, au rang desquelles figurent notamment Vale do Rio Doce pour le secteur minier, CSN pour la sidérurgie et Odebrecht pour le BTP. Les investissements brésiliens à l'étranger en 2005 s'estiment à 2,5 Mds USD.

Les entreprises françaises sont traditionnellement bien implantées : 35 des entreprises du CAC 40 ont des filiales sur place. La plupart des entreprises tirent parti de la profondeur du marché local mais aussi du rôle croissant que joue le Brésil en tant que plate-forme d'exportation. L'enquête filiale relève près de 460 groupes français qui sont implantés au Brésil, employant plus de 250 000 personnes. La présence française au Brésil est très diversifiée et l'ensemble des grands groupes français, à l'exception de ceux du secteur du BTP, sont présents.

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Les institutions politiques :

République régie par la Constitution du 5 octobre 1988, le Brésil est une fédération divisée en 26 Etats et un District fédéral. Les Etats disposent de toutes les compétences qui ne leur sont pas interdites par la Constitution, le pouvoir fédéral (l'Union) ayant l'exclusivité dans, les domaines suivants : défense, relations extérieures, communications, police, immigration, monnaie et crédit.

L'UNION.

- Le pouvoir exécutif est assuré par un Président de la République élu pour 4 ans au suffrage universel direct. Il est assisté par un vice-président élu simultanément qui le remplace en cas d'absence ou de vacance et par des Ministres d'Etat qu'il nomme et révoque. Depuis la réforme de la constitution de 1997, le Président ne peut être élu pour plus de deux mandats consécutifs. Le Président sanctionne, promulgue et éventuellement oppose son veto aux projets de lois votés par le Congrès et peut gouverner par des mesures provisoires ayant force de loi, celles-ci devant être confirmées par le Congrès. Il rend compte de sa gestion au Congrès. Il exerce la direction supérieure de l'administration fédérale et le commandement suprême des Forces Armées. Avec l'autorisation du Congrès, il déclare la guerre et conclut la paix.
- Le pouvoir législatif appartient au Congrès formé de deux Chambres (voir fiche séparée).
- Le pouvoir judiciaire, dont l'indépendance est garantie, a pour organes supérieurs le Tribunal Suprême dont la compétence essentielle est de veiller au respect de la Constitution et le Tribunal Supérieur de Justice.

LES ETATS :

Dans les 26 Etats et le District fédéral, le pouvoir est exercé :

  • - par les gouverneurs élus au suffrage universel et au scrutin majoritaire à deux tours pour une durée de 4 ans. Ils disposent de l'administration de l'Etat et ont des compétences en matière de fiscalité locale.
  • - par les Assemblées législatives : une seule chambre par Etat comptant 3 députés locaux pour un député fédéral, élus pour 4 ans au scrutin proportionnel. Elles sont dotées de compétences limitées.
  • - par les tribunaux et les juges des Etats dont les compétences sont définies par la Constitution des Etats.

Au nombre de 5000, les communes sont gérées par un maire assisté de conseillers municipaux élus pour un mandat de 4 ans.

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Le Tribunal fédéral Suprême :

Siège du pouvoir judiciaire, il est caractérisé par la légèreté structurelle qui distingue les œuvres d'Oscar NIEMEYER. Au niveau inférieur, se trouvent la salle de réunions tu tribunal en formation plénière ainsi que le Salon Blanc, où les juges se congratulent lors des occasions solennelles.

Au premier étage se trouvent le Salon Noble, le Cabinet de la Présidence,la salle du Conseil, les cabinets du Procureur général de la République et du Secrétaire-général de la Présidence, la division juridique et les services d'information. Le deuxième étage abrite une bibliothèque de 80.000 ouvrages

A l'extérieur, une statue au yeux bandés et munie d'un glaive représente la justice aveugle et implacable.

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Le Congrès national.

Le Congrès se compose d'un bâtiment principal et de deux annexes, l'ensemble a été dessiné par Oscar NIEMEYER. La salle destinée aux sessions plénières de la Chambre des Députés occupe la majeure partie du bâtiment principal ; elle est surmontée d'une coupole concave, symbole d'ouverture, tandis que le Sénat, qui lui fait face, possède une coupole convexe, symbole de réflexion. Le même bâtiment abrite les commissions ainsi que les bureaux des Présidents et des chefs de groupes parlementaires. L'originalité de cette structure architecturale est renforcée par l'existence de deux tours, reliées entre elles formant un H.
Le Congrès Fédéral est composé de deux chambres, le Sénat et la Chambre des Députés.

  • Sénat : 81 sénateurs représentant les 26 Etats fédérés et le District Fédéral, à raison de 3 sénateurs par Etat. Les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire à un tour. Le mandat est de 8 ans, renouvelable tous les 4 ans, alternativement par 1/3 et 2/3.
  • Chambre des Députés : 513 députés. Les députés sont élus au scrutin proportionnel par parti et par Etat pour 4 ans. Chaque Etat dispose d'un minimum de 8 députés
  • Prochaines élections : octobre 2006.

L'initiative des lois appartient aux sénateurs et députés, au Président de la République, au Tribunal Fédéral Suprême, au Procureur Général de la République et aux citoyens (s'ils représentent 1% de l'électorat national dans au moins 5 Etats), sauf dans certaines matières relevant de la seule compétence du Président de la république.

Les deux Chambres peuvent, séparément ou conjointement créer des commissions parlementaires d'enquête à la demande d'1/3 de leurs membres. Ces commissions disposent de pouvoirs d'enquête judiciaires et les conclusions des enquêtes peuvent être transmises, le cas échéant, au Ministère Public pour engager des poursuites civiles ou pénales.

Le Congrès exerce la surveillance comptable et financière de l'Etat fédéral et des entités de l'administration.

Il appartient exclusivement au Sénat, sous la Présidence du Tribunal Fédéral Suprême, de juger le Président et le vice-président de la République dans le cas de crimes de responsabilité.

Le Congrès est exclusivement compétent pour ratifier les accords internationaux ayant des incidences financières, autoriser la déclaration de guerre.

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La coopération culturelle, scientifique et technique :

Le Brésil est le premier partenaire de la France en Amérique latine pour la coopération culturelle, scientifique et technique. Notre coopération scientifique et technique est considérée comme exemplaire et fondée sur le partenariat et le cofinancement. Les crédits d'intervention destinés au Brésil en 2005 se sont élevés à 4,5 millions €, hors établissements scolaires.

Les priorités de la coopération sont :

  • la recherche et l'innovation technologique : la France est le deuxième partenaire scientifique du Brésil après les Etats-Unis ;
  • La formation des élites et l'accompagnement du développement scientifique : La France est le premier partenaire scientifique du Brésil après les Etats-Unis :

Les programmes de coopération universitaire : programme BRAFITEC (Brésil Formation Ingénieurs Technologie) de formation d'ingénieurs dans les grandes écoles françaises, accord entre la CAPES (coordination pour le perfectionnement du personnel de l'enseignement supérieur, organe du Ministère brésilien de l'éducation) et le COFECUB (comité français d'évaluation de la coopération universitaire avec le Brésil), qui prévoit la sélection par un comité d'experts de projets de recherche et de formation par la recherche - 151 projets sont actuellement soutenus dans ce cadre-, appui aux chaires d'excellence françaises, notamment dans le domaine des sciences humaines et sociales ;

. La promotion des études supérieures en France en liaison avec EDUFRANCE et le CENDOTEC (Centre de documentation technologique) : 2200 étudiants en 2004/2005 dont 312 dans les grandes écoles, la France est le 2ème pays d'accueil après les Etats-Unis, et l'appui à la recherche (coopération entre grands organismes de recherche, mise en réseaux de laboratoires) et à l'innovation technologique. En 2005, ont été lancées des actions de recherche en coopération trilatérale (France/Brésil/Afrique) dans les secteurs de la santé et de l'environnement ;

Le programme " ARCUS " de formation à la recherche et de recherche co-financé à parité par les régions françaises permet de créer des réseaux sur des thématiques prioritaires ;

Le Collège doctoral franco-brésilien dont la convention de création a été signée le 11 octobre 2005 par les deux ministres de l'éducation, le DGCID et les autorités académiques. Ce Collège permet la création d'un consortium d'universités de haut niveau pour des échanges en co-direction de thèse ou en co-tutelles dans des disciplines jugées prioritaires par les deux pays.

La coopération scientifique est structurée autour de formations d'excellence entre universités et par des partenariats de haut niveau entre les organismes de recherche des deux pays. Ils portent notamment sur la biodiversité amazonienne, le génome, les mathématiques fondamentales et appliquées, les changements climatiques, les sciences sociales et humaines. Les programmes de technologies innovantes connaissent un important développement.

La coopération technique (politiques sociales, agriculture familiale durable, réforme de l'Etat mais aussi aide à l'Afrique) est menée avec les institutions de l'Etat, les collectivités locales et les entreprises des deux pays et s'exerce dans les domaines pour lesquels la France dispose de savoir-faire qui répondent aux besoins et aux priorités politiques de nos partenaires brésiliens.

La coopération audiovisuelle appuie l'aide à la diffusion du cinéma, la promotion des nouvelles musiques françaises et le soutien à l'exportation des programmes de télévision.

un nouveau partenariat pour le plurilinguisme et la diversité culturelle.

L'action en faveur du français et des échanges culturels occupe une place importante de notre coopération.

Trois lycées français (Sao Paulo, Rio, Brasilia) totalisent 2.150 élèves dont 1.000 Français. Les Alliances françaises du Brésil constituent le réseau le plus ancien et le plus dense du monde (74 implantations dans 52 villes), accueillant 28.000 élèves. Les échanges artistiques -théâtre, arts plastiques, musique, danse- et la formation des professionnels de la culture sont particulièrement intenses et devraient bénéficier d'un nouvel élan avec l'organisation de la Saison culturelle du Brésil en France en 2005. Dans le domaine du livre, les relations entre éditeurs et écrivains des deux pays sont étroites. Le Brésil est le premier marché pour le livre français en Amérique du Sud.

Enfin, il faut rappeler l'organisation en 2005 d'une saison culturelle du Brésil en France " Brésil, Brésils ", de mars-décembre, qui a connu un succès spectaculaire (voir fiche séparée) ;

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M. Luiz Inacio Lula da Silva, Président de la République

Né le 27 octobre 1945 dans une famille de travailleurs agricoles à Garanhuns, dans l'intérieur de l'Etat du Pernambouc.

En 1956, sa famille s'installe à São Paulo. Dès l'âge de 12 ans, il commence à travailler et suit des cours du soir pour obtenir son diplôme de tourneur, profession qu'il exercera jusqu'en 1972.

En 1969, il entre au syndicat des métallurgistes de São Bernardo do Campo (banlieue de São Paulo) dont il devient en 1975 le président.

M. Luiz Inacio " LULA " DA SILVA participe activement à la rénovation du syndicalisme brésilien et à l'organisation des grandes grèves défiant le régime militaire à la fin des années 70. Emprisonné en 1980 en vertu de la loi dite de " sécurité nationale ", il est libéré un mois plus tard. En 1981, un tribunal militaire le condamne à 3 ans et demi de prison, condamnation qui sera annulée ultérieurement par le Tribunal Militaire Supérieur.

En 1980, LULA fonde le Parti des Travailleurs (PT) regroupant des anciens communistes, intellectuels, militants de la gauche chrétienne, syndicalistes ouvriers. Sous sa conduite, le PT participe au grand mouvement en faveur de la démocratisation, notamment en s'impliquant activement dans la campagne en faveur d'élections directes à la Présidence de la République (" diretas já ! ").

En 1982, LULA échoue à l'élection au poste de gouverneur de São Paulo. En 1986, il est élu député à l'Assemblée Nationale Constituante avec le meilleur résultat de l'ensemble du pays. En 1989, candidat à la Présidence de la République, il échoue au second tour face à M. COLLOR, avec 47% des suffrages. En 1992, il joue, avec son parti, un rôle essentiel dans la mobilisation en faveur de la destitution du Président COLLOR, contraignant ce dernier à la démission.

Lors des élections présidentielles de 1994 et 1998, il est par deux fois battu par M. CARDOSO.

En octobre 2002, LULA, candidat pour la quatrième fois à l'élection présidentielle, emporte la victoire au deuxième tour contre M. José SERRA.

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Mme Ellen Gracie Northfleet, Président du Tribunal Suprême :

Née le 16 février 1948 à Rio de Janeiro,

Elle a débuté sa carrière dans l'Etat du Rio Grande do Sul; l'Etat le plus méridional du Brésil, en 1973, après des études universitaires (diplôme en sciences juridiques et sociales puis en anthropologie sociale).

Première femme à présider la plus haute instance judiciaire du pays,
elle a succédé, en mars 2006, à Nelson JOBIN, originaire comme elle du sud du pays, contraint de quitter la présidence du Tribunal après avoir atteint la limite d'âge de 65 ans.

Nommée Procureur de la République, elle rejoint en 1989 le Tribunal régional fédéral (équivalent d'une cour d'appel) de la quatrième région compétente pour le sud du pays, dont elle prend la présidence en 1997.

Nommée juge au Tribunal suprême en 2000 par le Président Fernando Henrique CARDOSO (PSDB, centre gauche), elle est la première femme à intégrer la plus haute instance judiciaire du pays.

Désignée à la vice-présidence du tribunal en mai 2004, elle est élue par ses pairs à sa Présidence le 15 mars 2006 pour un mandat de deux ans.

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M. Aldo Rebelo Figueiredo, Président de la Chambre des députés :

Né le 23 février 1956 à Viçosa dans l'Etat d'Alagoas (région du Nordeste).
Formé en droit et en journalisme, son entrée en politique commence dans les années 1970 lorsqu'il s'affilie au PCB, le Parti communiste du Brésil, en 1976, alors abrité par le PMDB, les activités communistes étant interdites sous la dictature militaire, dont il intègre la direction nationale en 1977. Il s'affirme très rapidement comme l'une des figures du mouvement étudiant brésilien dont il prendra la tête en 1980, étant élu au poste de Secrétaire Général de l'Union Nationale des Etudiants (UNE). Il participe activement à la création de l'Union de la Jeunesse Socialiste.

Il obtient son premier mandat comme conseiller municipal à São Paulo en 1989. En 1990, il est élu député fédéral, et est réélu continuellement avec succès (quatrième mandat).

Leader du gouvernement à la Chambre des députés depuis mars 2003,
M. Aldo REBELO est nommé par le Président LULA, à l'occasion du premier remaniement de son gouvernement, en janvier 2004, comme Ministre, chef de la coordination politique et des relations institutionnelles de la Présidence de la République. Il a notamment en charge les relations du Gouvernement avec le Congrès.

A l'occasion du remaniement de juillet 2005, il quitte le gouvernement et retrouve son mandat de député. Il est élu à la Présidence de la Chambre, le 28 septembre, succédant à Severino CAVALCANTI, démissionnaire.

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M. Renan Vasconcelos Calheiros, Président du Sénat fédéral :

Né le 16 septembre 1955 à Murici, petite ville située dans l'Alagoas (région du Nordeste).

Diplômé en sciences juridiques et sociales de l'Université fédérale de l'Alagoas, M. CALHEIROS est entré en politique à l'âge de 24 ans. Il a été élu en 1979 député local, puis député fédéral en 1983. Il est vice-président du groupe parlementaire PMDB, le Parti du Mouvement Démocratique Brésilien de la Chambre des députés de 1984 à 1985.

Réélu en 1987, il participe aux travaux de l'Assemblée Constituante, à la commission du travail et de la législation sociale.

Artisan de la candidature et de la campagne électorale du candidat COLLOR DE MELO, il en est l'un des soutiens après l'élection de celui-ci à la Présidence de la République. Lors des choix du parti présidentiel sur les investitures aux élections de gouverneurs sa candidature n'est pas retenue pour les élections de gouverneur de l'Etat d'Alagoas. Par la suite, il participe aux mouvements d'opposition contre le Président COLLOR, démissionnaire en 1992.

De 1994 à 1995, il a été directeur de plusieurs entreprises pétrolières et chimiques de l'Etat d'Alagoas. Elu sénateur en 1995, il est nommé Ministre de la Justice par le Président CARDOSO le 7 avril 1998. Il fixe au rang de ses priorités la lutte contre les armes à feu et la corruption. Il démissionne et revient au Sénat où il sera réélu pour un second mandat de 8 ans en 2003.

Chef du groupe parlementaire du PMDB, M. CALHEIROS, candidat unique, est élu le 14 février 2005, par 72 voix contre 4, Président du Sénat Fédéral, succédant ainsi à José SARNEY.

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La communauté française :

15.785 français étaient immatriculés au Brésil à la date du 31 décembre 2005. Avec les non-immatriculés, le chiffre total de la communauté française au Brésil est estimé à quelque 25 000 personnes.

Parmi les ressortissants français immatriculés, 40% étaient établis dans l'agglomération de São Paulo, 25% dans celle de Rio de Janeiro, 12% dans le Nordeste (principalement Bahia) et 9% dans les états du Sud. 56% des français immatriculés au Brésil sont bi-nationaux, notamment en raison de l'application intégrale du jus solis. En comptant les non-immatriculés, cette proportion doit dépasser les 70%. 95% sont expatriés, établis durablement au Brésil. On compte quelque 700 détachés, qui sont au Brésil pour une durée déterminée (cadres d'entreprises, agents de l'état···).

Parmi nos compatriotes, on compte un peu plus de mille retraités, quelque 600 enseignants, 200 membres du corps médical et 170 religieux.

La vie associative des Français du Brésil est variée, grâce à de nombreuses associations françaises (ADFE, UFE, Le Club Français, Sao Paulo Accueil, Sociétés de bienfaisance, associations de parents d'élèves, associations d'Anciens Combattants, Solidarité France-Brésil···). Les Français du Brésil sont représentés par trois conseillers à l'Assemblée des Français de l'Etranger (deux UFE et un ADFE) ; la circonscription électorale de Brasilia couvre également le Guyana et le Surinam. La communauté française est bien assimilée au Brésil ; l'usage de la langue française se perd dès la deuxième ou troisième génération, surtout dans les régions où il n'y a pas d'établissement scolaire à programmes français.

On estime à quelque 100 000 le nombre des Français ayant émigré au Brésil entre 1850 et 1965 (moins d'un millier par an). Leurs descendants seraient entre 500.000 et un million, mais leur haut degré d'assimilation et le fait qu'ils n'aient pas, à l'instar des Allemands ou des Italiens par exemple, constitué des groupes compacts et homogènes les rend difficiles à identifier. La plus forte communauté francophone est constituée par les descendants d'immigrants syro-libanais (8 à 10 millions), dont une centaine de milliers s'expriment dans notre langue.

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La résidence de France :

Située dans la partie recherchée du quartier des ambassades, à proximité du Palais de l'Itamaraty et du Congrès, l'Ambassade de France, ensemble de 10.000 mètres carrés qui comprend la Chancellerie et la Résidence, a été construite en trois ans à partir de janvier 1972 ; elle a été inaugurée le 29 janvier 1976 par le ministre français des Affaires étrangères, M. Jean SAUVAGNARGUES.

A l'origine, en 1963, le projet fut confié à LE CORBUSIER, qui avait profondément influencé les concepteurs de Brasilia, Oscar NIEMEYER et Lucio COSTA. Toutefois, du fait de la longue période qui s'écoula entre la présentation du projet et sa réalisation, le projet initial fit l'objet d'importantes modifications après le décès du Maître en 1965. La mise en œuvre en fût confiée à Seri Renault Engineering et à l'architecte chilien Guillermo Jullian de la FUENTE, ancien élève et collaborateur de LE CORBUSIER.

Entourée de grands espaces verts plantés de palmiers et d'une grande variété d'arbres, la Résidence de France présente le dessin d'une croix et ne possède qu'un seul étage. Le bâtiment aux larges baies vitrées permet une ouverture optimale sur l'extérieur et les jardins. La force dégagée par l'utilisation massive et systématique du béton brut est ainsi tempérée par les larges surfaces vitrées, la douceur des encadrements en bois tropical ainsi que par les sols en marbre des salles de réceptions.

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La saison :"Brésil, Brésils" en France en 2005.

La saison " Brésil, Brésils " a été officiellement lancée le 20 janvier 2005 et elle s'est déroulée de mars à décembre 2005. Elle a connu un immense succès populaire, culturel et diplomatique. Lors de la clôture de la saison, les Brésiliens ont reconnu que cet événement s'apparentait à un véritable transfert de technologies concernant la promotion de leur culture à l'étranger.

Cette saison a illustré la modernité et la diversité de la culture brésilienne. Succès sans précédent s'agissant de saisons étrangères, elle a mis en valeur tous les aspects de la réalité brésilienne dans 161 villes françaises. Sur le plan artistique, 3 temps ont rythmé cette saison :

  • " Les racines du Brésil " qui ont présenté l'histoire du Brésil, du " Brésil Indien " (Grand Palais) au Brésil baroque (" Collection Pimenta Camargo " au musée des beaux-arts de Rouen) en passant par " l'héritage africain " (Musée Dapper).
  • " La vérité tropicale " : du carnaval au tropicalisme (mouvement musical instauré par Gilberto GIL et Caetano VELOSO) et aux musiques actuelles incarnées par LENINE, Seu JORGE, Marisa MONTE, en passant par l'environnement et l'Amazonie (Colloques et exposition " Amazônia Brésil " au palais de la découverte).
  • " Les galaxies " de la création contemporaine avec le théâtre, la danse, les arts plastiques et le cinéma. Des artistes de premier plan tels que les sculpteurs KRAJCBERG (Parc de Bagatelle), TUNGA (Louvre) et MAREPE (Beaubourg), les cinéastes Walter SALLES et Hector BABENCO, le photographe Sebastião SALGADO, le chorégraphe Bruno BELTRAN et le dramaturge Enrique DIAZ (Festival d'automne).

On rappellera l'originalité de l'Espace Brésil (Carreau du temple) qui a résumé ce foisonnement pluridisciplinaire en présentant successivement 7 états fédérés (juin- septembre) et leurs spécificités locales. La visite officielle du président LULA les 13 et 14 juillet a constitué le point d'orgue de la saison, illustré notamment par le défilé de deux bataillons sur les Champs-Elysées et le survol de la patrouille " Esquadrilha da fumaca ".

La couverture médiatique a été, en France comme au Brésil, exceptionnelle. Plus de 15 000 articles de presse en France, 150 émissions spéciales de radio et de télévision, 429 films projetés et 900 spectacles présentés. Le public de cette saison est estimé à 15 millions de personnes. Après "Brésil, Brésils", le gouvernement de LULA et son ministre de la culture, M. Gilberto GIL organisent en Allemagne " Copa cultura ", une saison culturelle concentrée en marge de la coupe du monde de football 2006. D'autres saisons brésiliennes sont prévues prochainement en Espagne, en Italie, au Canada et aux Etats-Unis.

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Brasilia

Située sur un plateau au centre du pays, à 1000 mètres d'altitude, capitale fédérale depuis 1960, créée ex nihilo par l'architecte Oscar NIEMEYER, Brasilia est essentiellement une ville du secteur tertiaire qui accueille les administrations et les universités.

Nombreuses furent les suggestions proposant le transfert de la capitale brésilienne. Située à l'origine à Salvador, elle fut installée à Rio de Janeiro en 1763. On proposa ensuite de la déplacer dans le Minas Gerais (Sao João Del Rey) ou dans le Goiás.

Lorsque la République fut proclamée en 1889, le transfert de la capitale à l'intérieur du pays commença à être sérieusement envisagé (Art. 3 de la Constitution). Mais les études se limitèrent à la recherche des sites possibles, jusqu'au " Message d'Anapolis " du Président Juscelino KUBITSCHEK, le 18 avril 1956, prévoyant la création d'une " Compagnie d'aménagement " de la future capitale et proposant le nom de Brasilia pour la nouvelle métropole. Commencée en 1957, la construction se poursuivit à un rythme accéléré et la ville fut inaugurée le 21 avril 1960.

La capitale comprend 2,5 millions d'habitants répartis grâce à un " plan pilote ", en secteurs d'habitations individuelles et en villes satellites.

Le plan pilote est construit sur la rive ouest du lac Paranoá. Il comprend deux ailes, Sud et Nord. Entre les deux ailes s'insère un " centre ", constitué d'hôtels et d'immeubles de bureaux. Les ailes sont constituées par une juxtaposition de " Superquadras ", ensembles d'une dizaine d'immeubles d'habitations, séparés par des rues de " commerces locaux ".

Large de plusieurs centaines de mètres, l'Esplanade des Ministères est constituée par des hectares de pelouse, bordés de deux avenues à sens unique sur lesquelles donnent les Ministères. Leur uniformité s'oublie à la vue du Palais de l'Itamaraty, du Palais du Planalto et du Congrès, le tout se situant à l'extrémité est de l'Esplanade. A l'ouest, celle-ci est dominée par la Tour de Télévision. Au delà de la Tour de Télévision sont érigées des œuvres monumentales comme le stade, le gymnase et le monument à l'ancien président Juscelino KUBITSCHEK.

Les secteurs d'habitations individuelles sont constitués par des villas. On peut rejoindre cette zone par l'un des trois ponts qui enjambent le lac.

Les villes satellites les plus importantes sont : Taguatinga, Guará, Núcleo Bandeirante, Ceilandia, Gama, Sobradinho et Planaltina, seule ville du District Fédéral antérieure à la construction de Brasilia.

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Le palais de l'Alvorada :

Résidence officielle du Président de la République, le "Palais de l'Aube" est situé au bord du Lac Paranoá, sur une péninsule, située à 2km de la Place des Trois Pouvoirs, qui forme la limite entre les deux bassins du lac. La forme de ses colonnes, qui rappelle celle de la Croix du Sud, est devenue le symbole de la capitale, repris dans les armes de Brasilia. Parfois considéré comme la plus belle oeuvre d'Oscar NIEMEYER, il a été le premier bâtiment construit en maçonnerie dans la nouvelle capitale.

Inauguré dès 1958, il comprend notamment un auditorium de trente places, une salle de jeu, le Salon d'Etat, le Salon Noble, une salle de musique, une bibliothèque, une salle de banquets, ainsi que quatre suites et deux appartements. A l'extérieur, il y a un jardin japonais conçu par le paysagiste de l'empereur HIRO HITO, une vaste piscine, ainsi qu'une chapelle dont les plafonds ont été peints par l'artiste Athos BULCÃO. Les jardins comportent de nombreuses œuvres d'art, parmi lesquelles "As Yaras" (les esprits de l'eau) d'Alfredo CESCHIATTI.

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Le Palais de l'Itamaraty :

Siège du Ministère des Relations Extérieures, le Palais de l'Itamaraty a été conçu par Oscar NIEMEYER. Son nom (fleur de pierre) est d'origine indienne, et désigne l'ancien siège du Ministère des Affaires Etrangères à Rio de Janeiro, l'ancienne capitale fédérale. Il est également celui du premier ministre des Affaires Etrangères de la république du Brésil : Francisco da Rocha, Comte d'Itamaraty. Les jardins intérieurs, aux magnifiques plantes tropicales, sont l'œuvre du paysagiste Robert BURLE MARX. A l'extérieur, une sculpture en marbre de Carrare de Bruno GIORGI, le " Météore ", semble posée sur la surface de l'eau. A l'intérieur, il abrite de nombreuses œuvres d'art, comme des sculptures de Victor Brecheret, des meubles anciens, et des toiles de Portinari ou de Manabu Mabe, notamment. Situé du côté sud de l'Esplanade des Ministères, le Palais de l'Itamaraty se distingue par son bâtiment annexe, appelé " le gâteau de la mariée " en raison de sa forme arrondie.

Sa construction, commencée en 1961, a duré jusqu'en 1967, mais les services des Affaires étrangères n'y ont été effectivement transférés qu'en 1970.

Particulièrement remarquable, le salon du premier niveau s'étend sur 1.400 mètres carrés et n'est soutenu par aucune colonne. Au fond du salon se trouve le "jardin aquatique" de Burle Marx dont la végétation amazonienne est entretenue par un système d'irrigation artificiel composé de canaux camouflés par la végétation et permettant de conserver une humidité constante.

Un monumental escalier hélicoïdal conçu par Milton RAMOS et Joaquim CARDOSO permet d'accéder au deuxième niveau. Il fait 3,40 mètre de large, sans support ni garde-fou.

Au troisième niveau, la Salle Brasilia est la salle des grands banquets. Elle permet en principe d'accueillir jusqu'à 180 personnes. Le mur principal est orné d'une tapisserie réalisée à São Paulo dans l'atelier de Roberto Nicola et inspirée d'une carte postale de Burle MARX qui représente la végétation du Planalto central en 1965





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