La lutte contre les pandémies.

La lutte contre les pandémies.

VIH/SIDA :

3 millions de morts par an (dont 570.000 enfants de moins de 15 ans). 25 millions de morts depuis le début de l'épidémie. 40 millions de personnes touchées (dont 2,3 millions d'enfants de moins de 15 ans et 95% dans les pays en voie de développement). 5 millions de nouvelles infections par an (1 toutes les 6 secondes), dont 90% dans les pays en développement, 2/3 en Afrique. Plus de 50% des nouvelles infections concernent des enfants et des jeunes de moins de 25 ans. Seulement 15.000 à 20 000 enfants infectés sont traités alors que 600 000 en ont un besoin urgent. En Afrique, 12 millions d'enfants ont perdu leur père ou leur mère à cause du sida.

Plus de 6 millions de malades ont un besoin urgent de traitement. 3 millions de malades mourront dans les deux ans s'ils n'ont pas accès aux traitements. Actuellement, seuls 1 million et demi de malades ont accès au traitement qui leur est nécessaire.

A travers l'objectif du millénaire pour le développement n°6, la communauté internationale s'est fixée comme but de faire reculer l'épidémie de sida d'ici 2015. Le Fonds Mondial, créé par le G8 au sommet de Gênes en 2001, a permis de traiter 550.000 personnes malades du sida.

En 2004, le sommet du G8 a fixé comme objectif l'accès aussi universel que possible aux traitements d'ici 2010. En 2005, le G8 s'est engagé à soutenir la coordination des efforts de recherche d'un vaccin préventif contre le VIH/sida, autour de la " Global Enterprise ". La résolution de l'Assemblée Générale des Nations unies relative au VIH-sida du 2 juin 2006 a réitéré l'objectif de Gleneagles en l'étendant à l'accès universel aussi large que possible à la prévention, aux soins et aux services d'appui. 20 à 23 milliards US$ sont nécessaires d'ici à 2010 pour remplir ces objectifs, selon les estimations de l'ONUSIDA.

PALUDISME :

Entre 350 et 500 millions de cas de paludisme dans le monde (54% en Afrique). Entre 1 et 3 millions de morts par an, dont 90% en Afrique (carence de fiabilité des données épidémiologiques liée à la faiblesse des systèmes de santé en Afrique, essentiellement).

58% des décès dus au paludisme surviennent chez les 20% de personnes les plus pauvres de la population mondiale. 1 enfant en meurt toutes les 30 secondes en Afrique (18% des décès chez les enfants de moins de 5 ans). 10% des Africains meurent du paludisme. 40% des dépenses de santé publique sont consacrées à la lutte contre le paludisme en Afrique.

Les moyens de prévention (notamment les moustiquaires) sont efficaces et un traitement efficace et immédiat peut réduire la mortalité de 50%.

L'objectif du millénaire pour le développement n°6 inclut la réduction de moitié du nombre de cas de paludisme d'ici 2015. L'initiative " Roll back malaria " ou " Ensemble, faisons reculer le paludisme " a été lancée en 1998 par l'OMS, le PNUD, la Banque mondiale et l'UNICEF pour coordonner les efforts de lutte contre le paludisme. 16 milliards US$ seraient nécessaires pour la période 2006-2010 si l'on entend atteindre cet objectif.

TUBERCULOSE :

2 millions de morts par an pour une maladie que l'on sait prévenir et qui se traite en 6 mois pour 10 US$. 500.000 décès par an en Afrique. 9 millions de nouveaux cas chaque année. Selon les estimations de l'OMS de 2002, un tiers de la population mondiale est infectée, mais seuls 5 à 10% des personnes touchées contractent effectivement la tuberculose. Entre 2000 et 2020, 1 milliard de personnes devraient être contaminés, parmi lesquels 200 millions contracteront la maladie et 35 millions mourront. L'épidémie connaît une croissance annuelle de 3%.

21 millions de personnes sont infectées à la fois par le bacille tuberculeux et par le VIH. La tuberculose est la première cause de mortalité parmi les personnes vivant avec le VIH/Sida (essentiellement des populations jeunes et actives).

L'objectif du millénaire pour le développement n°6 inclut la maîtrise de l'épidémie de tuberculose d'ici 2015. Un précédent qui justifie l'utilité de la facilité internationale d'achat de médicaments UNITAID : le prix des traitements a été réduit de 30% grâce à la mise en place d'un Fonds Mondial pour les médicaments antituberculose (" Global Drug Facility "), fonctionnant comme une centrale d'achat et distribuant de l'aide en nature aux pays cibles. Ce fond a permis la distribution d'un million de traitements depuis sa mise en place en 2000.

MALADIES NÉGLIGÉES :

Les maladies négligées sont les affections touchant, essentiellement dans les pays en développement, une population importante mais non ou pas suffisamment solvable, avec pour effet une offre insuffisante de médicaments (production et/ou recherche insuffisante). Selon Médecins sans Frontières, elles recouvrent la tuberculose et les maladies tropicales, telles que le paludisme résistant à la chloroquine, la leishmaniose viscérale, la filariose lymphatique, la maladie de Chagas, la schistosomiase, trypanosomiase humaine africaine. 1% des médicaments enregistrés entre 1975 et 1999 étaient destinés au traitement de ces maladies, qui représentent pourtant 10% de la charge mondiale de morbidité.

A l'initiative de la France, le plan d'action sur la santé adopté au sommet du G8 à Evian en 2003 comportait un chapitre sur les maladies négligées. L'ONG " Drugs for Neglected Diseases initiative " (DNDi), créée en 1999 et qui compte parmi ses membres fondateurs l'Institut Pasteur et " Médecins sans Frontières ", s'est fixée comme mandat de faire pression sur les laboratoires pour qu'ils distribuent à un coût très faible les médicaments existants. Outre la contribution de l'Institut Pasteur, la France soutient l'action de DNDi par le biais de l'Agence française du développement, qui a annoncé le 14 juin 2006 l'affectation à DNDi de 1,5 million € pour soutenir un projet de développement de deux nouveaux traitements contre le paludisme.





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