La lutte contre le changement climatique.

La lutte contre le changement climatique.

Les scientifiques s'accordent à reconnaître que les émissions de gaz à effet de serre continuent de modifier l'atmosphère d'une façon telle qu'il faut s'attendre à ce qu'elles aient des répercussions sur le climat. Il est notamment acquis que la concentration atmosphérique de CO2 est passée de 268 ppm en 1750 à 379 ppm en 2004 et qu'elle ne cesse de s'aggraver. Enfin, il est reconnu qu'au XXème siècle, la température moyenne globale à la surface s'est accrue d'environ 0,6°C ce qui représente un réchauffement important sur une courte période.

Le 4ème rapport du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) qui sera publié en 2007, devrait élargir le consensus sur la nature préoccupante du réchauffement climatique et sur son origine anthropique. Ce 4ème rapport dont les principales conclusions sont déjà connues, affine les précédentes prévisions. Le rapport se fonde sur 3 scénarii d'émissions de gaz à effet de serre entre 2000 et 2100.

- le scénario bas (stabilisation des émissions au niveau de 2000) : fourchette d'augmentation des températures de 1,5 à 2,8 °c
- le scénario moyen (multiplication par 2 des émissions) : fourchette d'augmentation des températures de 2,3 à 4,1 °c
- le scénario haut (multiplication par 4 des émissions) : fourchette d'augmentation des températures de 3 à 5 °c

Les incidences les plus graves liées à ce réchauffement climatique seraient :

- l'élévation du niveau de la mer du fait de l'expansion thermique des océans de 14 à 43 cm selon le scénario moyen
- la fonte des glaciers polaires et des glaciers d'altitude
- l'accentuation de l'intensité cyclonique
- l'aggravation des inégalités des précipitations (baisse des précipitations dans les régions arides, augmentation dans les régions humides)

Le protocole de Kyoto (1997) fixe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 5% par rapport à 1990. L'Union européenne doit pour sa part contribuer à hauteur de 8% à cet objectif répartis entre chaque Etat Membre (EM) par des engagements distincts. La France a adopté le 22 juillet 2004 un plan national climat afin de contrôler et de baisser ses émissions et s'engage, par la loi du 13 juillet 2005 relative aux orientations des politiques énergétiques, à diviser par 4 ses émissions d'ici 2050 (" facteur 4 ").

Le protocole de Kyoto, entré en vigueur le 16 février 2005, encadre l'obligation pour les pays industrialisés d'atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre et instaure, notamment, un marché international de carbone, et la mise en œuvre des mécanismes de flexibilité (MDP, MOC). Ces mécanismes permettent aux industriels d'effectuer des investissements sobres en carbone dans les PED et les pays à économie de transition. La conférence de Montréal de 2005 a permis de rendre effective la quasi-totalité des mécanismes du protocole et de poser les bases nécessaires du futur régime post 2012. La France, qui a signé des "mécanismes de développement propre" (MDP) avec sept pays en développement, s'emploie également à accélérer le déploiement des fonds de carbone en s'appuyant sur le renforcement des mécanismes de flexibilité et à valoriser l'innovation technologique.

La prochaine conférence, à Nairobi, en novembre 2007 doit permettre de poursuivre les travaux de définition du régime post 2012 : l'Union européenne et la France défendront des objectifs de réduction des émissions liés au seuil des deux degrés, et du nécessaire partage du fardeau qui en découlera, dans le respect des instruments négociés au titre de la convention et du Protocole.


- Engagements chiffrés du Protocole de Kyoto (2008-2012) -
Australie + 8 %
Bulgarie - 8 %
Canada - 6 %
Croatie + 5 %
Etats­Unis d'Amérique - 7 %
Fédération de Russie 0 %
Islande + 10 %
Japon - 6 %
Lettonie - 8 %
Liechtenstein - 8 %
Monaco - 8 %
Norvège + 1 %
Nouvelle­Zélande 0 %
Roumanie - 8 %
Union européenne - 8 %
Suisse - 8 %
Ukraine 0 %

- Objectifs pour l'Union européenne (réduction moyenne de 8%) -
Allemagne - 21% Estonie - 8% -
Autriche - 13% Hongrie 13% -
Belgique - 7,5% Lettonie 7,5% -
Danemark - 21% Lituanie 21%
Espagne +15% Pologne -6%
Finlande 0% République Tchèque - 8%
France 0% Slovaquie - 8%
Grèce + 25% Slovénie - 8%
Irlande + 13%
Italie - 6,5%
Luxembourg - 28%
Pays­Bas - 6%
Portugal - 27%
Royaume-Uni - 12,5%
Suède + 4%




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