Déclaration du G8 sur la lutte contre les maladies infectieuses

Déclaration du G8 sur la lutte contre les maladies infectieuses.

G8 de Saint-Pétersbourg, le dimanche 16 juillet 2006.

DÉCLARATION DU G8


1. Il est essentiel pour le développement mondial et pour le bien-être de la population mondiale de réagir énergiquement à la menace créée par les maladies infectieuses, qui constituent la principale cause de mortalité dans le monde. Les grandes maladies comme le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et la rougeole continuent de peser lourdement sur les économies et les sociétés du monde, notamment dans les pays en développement, freinant la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Pour un grand nombre de ces maladies, il n'existe toujours pas de médicaments, de vaccins ou d'autres traitements efficaces disponibles pour la majorité de la population dans les pays les moins avancés. La situation est particulièrement grave dans ces pays, notamment en Afrique, où les États et les populations ont un accès limité à la prévention et aux informations essentielles en matière de santé, et sont confrontés à l'inadaptation des capacités des systèmes de santé, à la pénurie et à l'exode important de professionnels de santé qualifiés, à un manque de moyens et, souvent, à des carences en matière de nutrition, d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement. Venant aggraver ces difficultés, l'émergence récente d'une grippe aviaire hautement pathogène, associée à un risque de pandémie humaine, requiert notre attention immédiate. Une action efficace, coordonnée et globale est nécessaire pour lutter contre toutes ces maladies infectieuses.

2. Pour résoudre ces problèmes, nous, Chefs d'État et de Gouvernement du G8, sommes déterminés à réaliser des avancées tangibles dans les domaines suivants ;

  • le renforcement de la coopération internationale en matière de surveillance et de contrôle des maladies infectieuses, notamment par une meilleure coordination entre les communautés des professionnels de la santé humaine et de la santé animale, la création de laboratoires et une totale transparence de la part de l'ensemble des pays afin d'échanger dans les meilleurs délais des échantillons de virus, conformément aux règles et conventions nationales et internationales, ainsi que toute autre information pertinente sur les foyers épidémiques ;
  • l'intensification de la recherche scientifique et des échanges dans le domaine des maladies infectieuses, une attention particulière étant portée à la participation des scientifiques des pays en développement aux programmes internationaux de recherche scientifique ;
  • le soutien aux efforts déployés par les organisations internationales compétentes pour réagir efficacement aux foyers de grippe aviaire et aider la communauté internationale à se préparer à une éventuelle pandémie de grippe humaine, notamment par la mise en œuvre rapide des engagements pris lors de la Conférence internationale des donateurs sur la grippe aviaire et humaine de janvier 2006 à Pékin ;
  • l'exécution des précédents engagements du G8 sur les grandes maladies infectieuses, notamment par la mobilisation de soutiens financiers en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la poursuite de l'objectif, dans toute la mesure du possible, d'un accès universel aux traitements du VIH/sida d'ici à 2010, le soutien au Plan mondial « Halte à la tuberculose », l'apport de moyens supplémentaires en coopération avec les pays africains pour intensifier l'action contre le paludisme, la poursuite du développement de l'Initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH/sida et le maintien de notre soutien à l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite afin que la planète puisse être déclarée « libérée de la poliomyélite » dans les toutes prochaines années ;
  • l'amélioration de l'accès à la prévention et au traitement des maladies au profit des personnes qui en ont besoin, par des programmes d'aide centrés sur le renforcement des capacités des systèmes de santé et la formation, le déploiement et la fidélisation de professionnels de santé qualifiés, ainsi que par des programmes de recherche clinique innovants, des partenariats public-privé et d'autres mécanismes innovants ;
  • le soutien aux actions destinées à atténuer les conséquences sanitaires des situations d'urgence, en particulier des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, notamment par l'amélioration de la coordination et le renforcement des capacités, en coopérant avec les organisations internationales compétentes.


Renforcement du réseau mondial de surveillance et de contrôle des maladies infectieuses

3. L'efficacité de la lutte contre les maladies infectieuses implique la diffusion rapide d'informations, l'échange d'échantillons conformément aux règles et conventions nationales et internationales, et l'échange de données fiables sur les foyers infectieux afin de ne négliger aucune zone géographique peuplée : ce sont des composantes essentielles de la prévention et de la lutte contre les épidémies. L'émergence périodique de nouvelles maladies infectieuses et de nouvelles souches de pathogènes déjà connus est prévisible. Les récentes poussées de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) mettent en évidence la nécessité d'améliorer la coopération internationale pour la détection de ces maladies et l'élaboration d'une réponse efficace. À cet égard, nous appuyons la mise en œuvre immédiate des dispositions du Règlement sanitaire international révisé, qui sont jugées pertinentes face aux risques suscités par la grippe aviaire et les pandémies grippales. Nous respecterons ces dispositions, notamment celles liées à la notification rapide et transparente et à la mise à disposition des informations essentielles.

4. Nous continuerons à soutenir les réseaux internationaux existants œuvrant sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), comme le Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN). Nous invitons la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour continuer à renforcer les mécanismes mondiaux de surveillance ;

  • en améliorant l'échange d'informations et en encourageant les gouvernements nationaux à fournir de manière ouverte et transparente des informations rapides et fiables ;
  • en aidant les pays en développement à améliorer la capacité de leurs systèmes nationaux de surveillance et de contrôle des maladies infectieuses, en leur apportant une assistance technique et en formant des experts ;
  • en développant des moyens de prévision et de réaction à de futures maladies infectieuses émergentes, notamment par le biais des projets de recherche scientifique prospective et de recherche clinique.

5. L'amélioration de la coopération entre les organisations compétentes et les experts travaillant dans le domaine de la santé humaine et animale, tant au niveau national qu'au niveau international, contribuera à détecter et à identifier les infections zoonotiques et à y répondre rapidement. En particulier, nous demandons instamment à l'OMS, à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et à l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (OAA) de poursuivre, sur une base stratégique et durable, leur coopération à des initiatives telles que le Système mondial d'alerte rapide et d'intervention (GLEWS). Nous chercherons également à améliorer la coopération internationale et régionale entre experts pour lutter contre le trafic d'animaux sauvages, qui contribue à la propagation des maladies zoonotiques.

6. Une accélération et un élargissement du programme de recherche scientifique et clinique seront décisifs dans notre lutte contre les maladies infectieuses. Dans cette perspective, nous nous attacherons à accroître la coopération scientifique avec les pays en développement, nous encouragerons les partenariats entre experts et laboratoires des pays développés et des pays en développement et nous développerons le potentiel scientifique des pays de tous niveaux de revenus. Nous encourageons les organisations qui financent la recherche scientifique à développer, quand cela est possible, la participation d'experts des pays en développement et à lever les obstacles susceptibles de limiter inopportunément cette participation. En intensifiant les relations avec les institutions des pays en développement pour appliquer les résultats de la recherche dans ces pays, nous pouvons aider à préparer les générations actuelles et futures de scientifiques dans les pays en développement à travailler et à exceller dans un environnement mondial. Ces programmes devraient comporter une formation à la conception et à la gestion d'essais cliniques respectueux de l'éthique.


Lutte contre la grippe aviaire hautement pathogène et développement de la préparation mondiale en cas de pandémie humaine

7. Le risque d'une pandémie de grippe a déjà eu des incidences sur certaines économies et suscité des craintes à l'échelle mondiale. D'inquiétantes flambées de grippe aviaire hautement pathogène ont été enregistrées dans de nombreuses régions et continuent de se propager rapidement. Il n'est pas exclu que le virus H5N1, ou un virus similaire, puisse devenir transmissible d'homme à homme. Cela confirme la nécessité d'être bien préparé et de disposer du matériel adéquat, notamment pour garantir la continuité de la vie sociale et économique.

8. Nous sommes également conscients de l'importance d'une solide coordination entre les services de santé humaine et animale. Il est important d'améliorer notre capacité à lutter contre les foyers d'infection animale. Nous convenons de la nécessité de renforcer les services et les laboratoires de santé animale, d'encourager une meilleure surveillance de la faune sauvage, d'améliorer la détection et la recherche des virus, d'intensifier les inspections et d'appuyer les plans de confinement en cas de flambées infectieuses par l'enseignement de bonnes pratiques d'élevage.

9. Nous sommes convaincus de la nécessité de mettre en œuvre une riposte aussi précoce que possible dès le début d'une éventuelle pandémie grippale humaine. À cet égard, nous encourageons l'OMS à progresser rapidement dans la préparation d'un Protocole de riposte rapide et de confinement.

10. Nous reconnaissons et nous saluons le rôle majeur que jouent l'OMS, l'OAA, l'OIE dans la réponse mondiale à une grippe aviaire hautement pathogène et dans l'aide qu'elles apportent aux pays pour les aider à affronter une éventuelle pandémie humaine. Nous continuerons à soutenir pleinement leurs efforts et ceux des institutions financières internationales comme la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et le Fonds monétaire international. À cet égard, nous accueillons avec satisfaction l'initiative lancée par l'OAA et l'OIE visant à développer une plate-forme plus efficace pour une riposte mondiale d'urgence en cas de flambées du virus de la grippe aviaire chez les animaux, notamment par la mise en place d'un Centre international de gestion des crises en cas de grippe aviaire hautement pathogène, et le recours à des équipes internationales d'évaluation et de réaction rapide sous l'égide de l'OIE et de l'OAA. Nous invitons les bailleurs de fonds potentiels à soutenir cette initiative.

11. Un programme solide et exhaustif d'aide aux pays vulnérables touchés, notamment ceux du monde en développement, est une composante essentielle de notre réponse mondiale à la grippe aviaire et à la pandémie grippale. Lors de la Conférence internationale des donateurs sur la grippe aviaire et humaine qui s'est tenue à Pékin en janvier 2006, la communauté internationale des bailleurs de fonds s'est montrée à la hauteur de la situation en prenant des engagements généreux. Nous invitons tous les donateurs à honorer rapidement leurs engagements.

12. Lors de la Conférence de Pékin, nous avons également insisté sur la nécessité de coordonner efficacement nos efforts de lutte contre la grippe aviaire et le risque de pandémies grippales humaines aux niveaux national, régional et international. À cet égard, nous encourageons et soutenons le travail permanent des Nations Unies, de la Banque mondiale et du Partenariat international sur la grippe aviaire et les pandémies grippales. Nous nous engageons à coordonner nos investissements internationaux pour lutter contre la propagation et les conséquences de la maladie. Nous saluons les progrès accomplis par la réunion du Partenariat à Vienne les 6 et 7 juin 2006.

13. En complément aux initiatives en cours, nous soutiendrons ces efforts par les actions suivantes ;

  • la coopération avec l'OMS, l'OAA et d'autres institutions des Nations Unies pour actualiser les stratégies internationales de contrôle de la grippe aviaire et de la pandémie grippale et les plans de préparation, définir des procédures opérationnelles types et des arrangements logistiques en utilisant les réseaux techniques existants et encourager des arrangements solides pour la déclaration des cas constatés le plus rapidement possible.
  • l'appui des mesures visant à accroître la capacité de production mondiale et la constitution de stocks d'anti-viraux ;
  • la coopération avec les laboratoires pharmaceutiques pour examiner les possibilités d'accroissement des capacités de production de vaccins et l'incitation au développement d'une nouvelle génération de vaccins contre la grippe ;
  • le soutien au renforcement des capacités dans les pays les plus vulnérables en matière de systèmes de surveillance des maladies et d'alerte précoce, notamment l'amélioration des capacités de diagnostic et de la recherche sur le virus, en les aidant à développer leurs programmes nationaux, à se doter des infrastructures appropriées, à former des experts, à renforcer les services et les laboratoires vétérinaires et à atténuer les conséquences socio-économiques des mesures de contrôle ;
  • la sensibilisation des populations et l'amélioration des programmes d'éducation du public dans tous les pays à risque ;
  • l'échange avec la communauté internationale, en temps utile, d'informations et d'échantillons en liaison avec l'apparition de la grippe aviaire dans nos pays, conformément aux règlements et conventions nationaux et internationaux, et l'élaboration et la mise en œuvre de bonnes pratiques pour la préparation, la surveillance et le contrôle en cas de grippe ;
  • le recours aux laboratoires de référence et aux laboratoires nationaux pour la détection rapide de la grippe aviaire et l'incitation à la création de laboratoires supplémentaires dans les régions sujettes aux épidémies. À cet égard, nous accueillons favorablement la proposition russe de mettre en place le Centre de collaboration de l'OMS sur la grippe en Eurasie et en Asie centrale, sous réserve du respect de toutes les normes de l'OMS et des autres normes internationales applicables, afin de renforcer la capacité internationale à faire obstacle à la propagation des virus dans la région ;

Reconnaissant la nécessité de renforcer la consultation et la concertation pour réagir rapidement à l'apparition d'une pandémie, nous décidons d'intensifier la coordination entre les pays des mesures de préparation, de prévention, de réaction et de confinement.



Lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme

14. Le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme sont chaque année à l'origine de millions de morts qui pourraient être évitées et affaiblissent le développement socio-économique dans de nombreuses parties du monde, et plus particulièrement en Afrique. Nous nous engageons à poursuivre notre soutien au Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, à l'OMS, au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial), à la Banque mondiale et à d'autres organisations, initiatives et partenariats qui luttent activement contre ces maladies.

15. Faire face à l'épidémie de sida est depuis de nombreuses années l'une de nos priorités. Nous avions traité cette question lors du Sommet d'Okinawa en 2000, lors du Sommet de Gênes en 2001 lorsque nous avons souscrit à la création du Fonds mondial et avec la Déclaration d'engagement sur le VIH/sida adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2001. Nous avons enregistré des progrès depuis, mais la lutte contre cette maladie continuera d'être au premier rang de nos priorités. Nous maintenons notre engagement de contenir et d'inverser la propagation du VIH/sida, comme nous y invitent les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies, et d'atteindre les objectifs définis dans le communiqué du sommet de Gleneagles et dans la Déclaration politique de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida adoptée en juin 2006 appelant à réaliser des progrès beaucoup plus marqués vers l'objectif d'accès universel à des programmes approfondis de prévention, aux traitements, aux soins et aux services d'appui d'ici à 2010.

16. Nous nous félicitons de l'attention particulière accordée cette année au VIH/sida par le Forum pour le partenariat avec l'Afrique, ainsi que de la première Conférence sur le VIH/sida en Europe orientale et en Asie centrale, qui s'est tenue à Moscou en mai 2006, et nous attendons avec intérêt le XVIème Congrès international sur le sida qui aura lieu à Toronto en août 2006 et où la communauté internationale débattra du thème « Passons aux actes ».

17. Dans notre réponse au VIH/sida, nous adhérons aux principes suivants :

  • continuer à promouvoir une approche approfondie et équilibrée de la lutte contre le VIH/sida, incluant prévention, traitement et prise en charge ;
  • maintenir l'implication de tous les partenaires concernés, notamment la société civile, le secteur privé et les personnes vivant avec le VIH/sida, dans les actions de lutte contre la pandémie de VIH/sida et de réduction de la stigmatisation et de la discrimination qui frappent les personnes atteintes de cette maladie ;
  • accroître l'aide pour faire face à l'augmentation des taux d'infection chez les jeunes, surtout chez les jeunes filles et les femmes, par le VIH/sida ;
  • appuyer la mise en oeuvre continue de stratégies de prévention globales fondées sur les faits et le développement de méthodes de prévention nouvelles et innovantes comme les microbicides et les vaccins contre les maladies qui augmentent le risque de transmission du VIH ;
  • faciliter l'accès à la prévention, au traitement et à la prise en charge des segments les plus vulnérables de la population ;
  • renforcer les capacités des systèmes de santé dans les pays pauvres par le recrutement, la formation et le déploiement de personnels de santé dans les secteurs public et privé ;
  • renforcer la sensibilisation du public à la menace existante dans tous les pays concernés.

18. Le Fonds mondial est un instrument très utile dans la lutte contre le VIH/sida. Nous travaillerons avec d'autres bailleurs de fonds et parties prenantes pour lever des ressources suffisantes afin que le cycle 6 du Fonds ouvre dès que possible la voie à la préparation du cycle 7 et nous invitons toutes les parties concernées à participer activement au développement d'une stratégie quadriennale visant à donner des bases solides aux activités du Fonds dans les années à venir.

Les pays du G8 travailleront avec les gouvernements et les institutions spécialisées pour aider à préparer rapidement des propositions de bonne qualité concernant le soutien financier au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

19. Les conséquences du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme sont particulièrement graves en Afrique où ces trois maladies mortelles coexistent avec une pléthore d'autres infections endémiques mortelles. Les efforts des nations africaines pour faire face à ces problèmes, renforcer leurs systèmes de santé publics et privés et réduire la probabilité d'épidémies sur le continent demandent de la part de la communauté internationale un soutien concerté significatif et continu. Nous réaffirmons notre partenariat avec les nations africaines et avec l'Union africaine et nous continuerons à travailler avec elles pour atteindre les objectifs du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), améliorer partout les systèmes de santé et lutter contre les maladies infectieuses.

20. Nous maintenons notre engagement en faveur de l'initiative que nous avions prise au Sommet de Sea Island de créer une Initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH et nous réaffirmons notre détermination à la concrétiser. Nous sommes convaincus de la nécessité d'améliorer les capacités scientifiques et techniques dans ce domaine à l'échelle mondiale, régionale et nationale. À cet égard, nous saluons la proposition russe d'instituer un mécanisme de coordination régional afin de promouvoir le développement d'un vaccin contre le VIH dans les pays d'Europe orientale et d'Asie centrale, et nous demandons que cette initiative soit soigneusement coordonnée avec l'Initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH. Nous nous félicitons également de la coordination des activités et de la coopération entre l'Initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le sida et d'autres initiatives mondiales et partenariats nord/sud actifs dans ce domaine comme le Partenariat Europe-pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) sur les essais cliniques en Afrique.

21. Le tiers de la population mondiale est exposée au risque de contracter la tuberculose, qui coûte la vie à près de deux millions de personnes chaque année. Dans certaines régions, elle frappe aujourd'hui davantage qu'il y a vingt ans. Nous réaffirmons l'engagement que nous avons pris lors du Sommet de Gênes en 2001 d'arrêter la propagation de la maladie. Nous soutiendrons également le Plan mondial 2006-2015 « Halte à la tuberculose » qui vise à réduire de moitié la mortalité par tuberculose en 2015 par rapport aux niveaux de 1990, afin d'épargner quelque 14 millions de vies sur dix ans, et nous invitons tous les bailleurs de fonds et toutes les parties concernées à contribuer à son application effective.

22. Nous notons avec préoccupation les taux de co-infections tuberculose-HIV/sida et nous souhaitons à cet égard promouvoir une coordination unifiée des activités.

23. Plus de 300 millions de personnes dans le monde contractent chaque année le paludisme. Plus d'un million de personnes décèdent du paludisme chaque année. Les enfants qui vivent en Afrique sub-saharienne comptent pour 80 pour cent au moins de ces décès. Les pays africains subissent du fait du paludisme des pertes économiques qui sont estimées à 12 milliards de dollars par an. Le drame est que le paludisme peut être prévenu et traité par des moyens efficaces à un coût abordable.

24. La lutte contre le paludisme peut sauver des centaines de milliers de vies et apporter un nouvel espoir aux pays dévastés par cette terrible maladie. Pour faire face à cette situation d'urgence, nous :

  • réaffirmons notre volonté de travailler avec les pays africains pour accroître les interventions de lutte contre le paludisme, diminuer le fardeau de la maladie et finalement faire reculer le paludisme sur le continent et atteindre l'objectif d'Abuja de réduire de moitié le fardeau du paludisme d'ici 2010 ;
  • convenons de renforcer les activités et les programmes de lutte contre le paludisme dans les pays africains dans le but d'atteindre des améliorations significatives en termes de santé publique ;
  • coopérerons avec les gouvernements, les sociétés du secteur privé et les organisations non-gouvernementales au sein de partenariats public-privé pour développer les interventions et les programmes de lutte contre le paludisme ;
  • appuyons le développement de nouveaux médicaments, sûrs et efficaces, la mise au point d'un vaccin et la mise à disposition la plus large possible des moyens de prévention et des traitements au profit des personnes qui en ont besoin ;
  • saluons les efforts entrepris dans le cadre du Partenariat « Faire reculer le paludisme » et soutenons les entités publiques et privées qui agissent pour que les enfants ne soient pas touchés par la maladie.

25. Nous nous engageons enfin à procéder à une évaluation régulière de notre travail dans le domaine de la lutte contre ces trois pandémies.



Éradication de la poliomyélite

26. Nous avons réalisé des progrès considérables depuis le lancement de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite en 1998. À l'heure actuelle, la poliomyélite sévit à l'état endémique dans un très petit nombre de pays. Tout porte à croire que, du fait des mesures exceptionnelles prises par la communauté internationale, le monde est maintenant sur le point d'éradiquer cette maladie.

27. Nous demandons d'urgence la mobilisation d'une aide financière et nous continuerons à travailler collectivement et avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux pour combler le déficit de financement pour 2007-2008, et nous continuerons à coopérer avec d'autres acteurs pour garantir les ressources nécessaires à l'accomplissement du programme et déclarer prochainement notre planète « libérée de la poliomyélite ».

28. Le réseau existant de surveillance de la poliomyélite est une ressource précieuse. Nous coopérerons avec d'autres donateurs et parties prenantes pour maintenir ce réseau lorsque la poliomyélite aura été éradiquée afin de soutenir d'autres objectifs de santé publique, notamment ceux liés à la surveillance des maladies.

Rougeole et autres maladies évitables

29. Parmi les maladies que l'on sait prévenir par des vaccins, la rougeole reste l'une des grandes causes de mortalité infantile. Nous continuerons à appuyer l'Initiative contre la rougeole lancée en 2001 et nous nous efforcerons d'obtenir une diminution durable du nombre des décès imputables à la rougeole et de contenir la propagation de la maladie dans les régions et les pays avant de l'éradiquer définitivement.

30. Nous aiderons le Partenariat mondial contre la Rougeole et nous encouragerons l'OMS à poursuivre l'application de son plan de prévention et d'élimination de la rougeole, comme mandat lui en a été donné par l'Assemblée mondiale de la santé en 2004, et à proposer des mesures que les donateurs et les administrations nationales devraient prendre pour atteindre et conserver des taux d'immunité élevés contre la rougeole.

31. Nous devons également intensifier nos efforts de lutte contre d'autres maladies qu'il est possible de prévenir comme la pneumonie, la diarrhée et des maladies négligées comme la leishmaniose, la maladie de Chagas et l'onchocercose, en augmentant notamment l'importance et la qualité de la recherche médicale sur les maladies négligées dans les pays en développement.


Accès à la prévention, aux traitements et à la prise en charge

32. Améliorer l'accès aux moyens de prévention, aux traitements et à la prise en charge dans de nombreux pays est essentiel pour enrayer les maladies infectieuses, notamment le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, et réduire leurs effets négatifs sur le développement. Nous avions abordé cette question à Evian en 2003. À cet égard, nous prenons note de la possibilité pour les membres de l'OMC d'avoir recours aux flexibilités de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord ADPIC), ainsi qu'à la solution des licences obligatoires, introduite par la décision du 30 août 2003 afin de permettre aux pays en développement ne disposant pas de capacités de production dans le secteur pharmaceutique d'importer les médicaments dont ils ont besoin. Nous notons qu'en dépit de certains succès, de nombreux pays n'ont toujours pas accès à des médicaments sûrs, efficaces et peu coûteux au profit des personnes qui en ont besoin.

33. La capacité limitée des systèmes de santé est un obstacle majeur à la réalisation de l'objectif d'un accès universel au traitement d'ici 2010 et a un impact sur d'autres objectifs en matière de santé comme la mortalité maternelle et la transmission du VIH/sida de la mère à l'enfant, en empêchant une prévention approfondie, efficace et fondée sur les faits, et en rendant plus difficile la prise en charge. À cet égard, nous décidons de continuer d'appuyer les efforts de nos partenaires des pays en développement, particulièrement en Afrique, pour que les initiatives visant à réduire le fardeau de la maladie reposent sur des systèmes de santé viables. Nous continuerons également à mettre l'accent sur la formation, le déploiement et la fidélisation des personnels de santé dans nos programmes d'aide dans le domaine de la santé. À cet égard, nous prenons note de la création de l'Alliance mondiale pour les personnels de santé et nous encourageons l'OMS et d'autres organisations donatrices à poursuivre leurs travaux dans ce secteur.

34. Nous préconisons de recourir plus largement aux stratégies et aux outils qui favorisent les investissements dans la recherche, le développement et la production de vaccins, de microbicides et de médicaments contre le sida, la tuberculose, le paludisme et d'autres maladies, et qui contribuent à élargir l'accès à ces moyens de prévention et de traitement dans le cadre de programmes de recherche clinique novateurs, de partenariats public-privé et d'autres mécanismes innovants. À cet égard, nous prenons note des progrès accomplis concernant les mécanismes de financement innovants, mis en œuvre sur une base volontaire, et d'autres initiatives de financement, dont les modalités détaillées figurent en annexe.

Pour favoriser une participation active de l'industrie pharmaceutique, nous nous engageons à renforcer la coopération avec les autorités de régulation dans les pays en développement et à travailler avec elles pour définir les normes et les mécanismes appropriés en vue d'une homologation rapide de nouvelles méthodes de prévention et de traitement.

35. Nous demandons que soit plus largement prise en compte la résistance accrue aux médicaments antimicrobiens, qui rend d'ores et déjà de plus en plus difficile et de plus en plus coûteux le traitement d'un nombre croissant de maladies infectieuses avec les médicaments disponibles. Nous encourageons à multiplier les efforts pour faire face à ce problème aux implications mondiales.

36. L'accès aux soins de santé dans les pays en développement pourrait être sensiblement amélioré par un plus vaste éventail d'options de financement, notamment les programmes d'assurance-maladie ; nous encourageons une accélération des discussions au niveau international sur les approches pratiques permettant de développer la couverture des assurances-maladie publiques, privées ou à base communautaire dans les pays en développement, tirant les leçons des succès obtenus à cet égard tant par les pays développés que par les pays en développement. Nous invitons l'OCDE et les organisations appropriées à travailler sur ce sujet. Nous nous félicitons de la proposition faite par la France d'accueillir une réunion de haut niveau sur ce sujet d'ici à la fin de l'année 2006.

37. Enfin, nous encourageons les États à envisager la suppression des obstacles tarifaires et non tarifaires aux importations de médicaments et de matériel médical, le cas échéant, afin de réduire davantage encore le coût des soins de santé pour les pauvres et de leur permettre d'accéder plus facilement à des traitements efficaces.


Conséquences sanitaires des catastrophes naturelles ou causées par l'homme

38. Les catastrophes naturelles peuvent à elles seules entraîner des dizaines de milliers de morts et éprouver durement des millions de personnes. Au cours des 25 dernières années, les catastrophes naturelles ont entraîné plus de 100 milliards de dollars de dommages matériels. Le tsunami qui a frappé en 2004 des douzaines de pays d'Asie du Sud et du Sud-Est et d'Afrique de l'Est, les ouragans qui ont ravagé en 2004 et en 2005 les régions côtières des États-Unis, le Mexique, l'Amérique centrale et les États de la Caraïbe, le séisme d'octobre 2005 en Asie du Sud et celui de mai 2006 en Indonésie ont été des épreuves terribles pour les populations concernées.

39. Nous avions privilégié à Gleneagles la question de la réduction du risque de catastrophe et nous avions insisté sur la nécessité d'adopter un ensemble de mesures pratiques, notamment un renforcement des systèmes d'alerte précoce ainsi qu'une meilleure coordination et une plus grande rapidité des mesures d'aide humanitaire.

40. Nous réaffirmons l'importance du rôle de coordination joué par les Nations Unies dans le domaine de la riposte aux situations d'urgence humanitaire par l'intermédiaire de son Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) et nous nous employons à améliorer encore l'efficacité des entités des Nations Unies dans le suivi et la coordination de l'aide aux pays touchés.

41. Nous nous félicitons des décisions concernant les actions sanitaires à mener en cas de crise ou de catastrophe adoptées lors de la Conférence mondiale des Nations Unies sur la prévention des catastrophes naturelles qui s'est tenue à Hyogo, au Japon, en 2005 et lors de la 58ème Assemblée mondiale de la Santé.

42. Compte tenu de la possible désorganisation des services de santé publique en cas de catastrophe naturelle ou causée par l'homme, nous soutenons les actions visant à améliorer la capacité des systèmes de santé à relever les défis sanitaires que posent les situations d'urgence, notamment dans les pays en développement.

43. À cet égard, nous nous félicitons de la résolution de la 59ème Assemblée mondiale de la santé sur la préparation aux situations d'urgence et l'organisation des secours et, en particulier, de l'accent mis sur la nécessité de : veiller à ce que l'OMS, dans le cadre de son mandat, soit en mesure de réagir aux situations d'urgence et aux crises ; mettre en œuvre des actions pour renforcer la participation de l'OMS à la riposte humanitaire globale, dans le cadre des mécanismes existants, et constituer une base de données mondiale de références sanitaires techniques faisant autorité pour faciliter la riposte du secteur de la santé aux situations d'urgence et aux crises ; mettre en place et maintenir, en collaboration avec les organisations compétentes du système des Nations Unies et d'autres partenaires, un service de suivi qui enregistrera et évaluera les données de mortalité dans les situations d'urgence ; prendre part aux mécanismes à l'échelle du système des Nations Unies en matière de logistique et de gestion de l'approvisionnement permettant d'assurer une mobilisation immédiate des fournitures vitales en situation d'urgence et de crise.

44. Nous nous engageons à renforcer les réseaux existants qui visent à atténuer les conséquences sanitaires des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, notamment par le recours efficace à des équipes de réaction rapide, en tant que de besoin, et en aidant les pays en développement exposés à ces catastrophes à renforcer leurs propres capacités dans ce domaine.



Annexe

Canada

Le Canada apportera une contribution de 450 millions de dollars canadiens entre 2006 et 2016 afin d'appuyer les efforts des pays pour renforcer les systèmes de santé et améliorer les résultats sanitaires en Afrique.

Le Canada est prêt à apporter une contribution de 100 millions de dollars canadiens à l'appui du projet-pilote de garanties d'achat futur afin de développer un vaccin contre les maladies à pneumocoque.
Le Canada apportera en 2006 une contribution de 250 millions de dollars canadiens au Fonds mondial pour lutter contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose au profit des opérations 2006-2007. Le Canada s'est engagé à verser 800 millions de dollars canadiens à l'appui des efforts de lutte contre le VIH/sida depuis 2000. Les autres initiatives canadiennes récentes sont notamment : 160 millions de dollars canadiens versés à l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), 62 millions à l'Initiative internationale pour un vaccin contre le SIDA et 5 millions au programme africain de vaccins contre le sida. Le Canada s'est également engagé à verser 15 millions au partenariat international pour les microbicides.

Le Canada consacrera 57 millions à la riposte internationale contre la grippe aviaire et à la préparation concernant d'éventuelles pandémies futures.
En 2006, le Canada fournira 45 millions à l'initiative internationale pour l'éradication de la poliomyélite.


Commission européenne

Depuis la création du Fonds mondial en 2001 et d'ici la fin 2006, la Commission européenne aura apporté une contribution de 522 millions d'euros, dont 90 millions pour la seule année 2006.
En 2002-2006, la Commission aura dépensé 420 millions d'euros pour la recherche sur les trois principales maladies transmissibles (HIV/sida, paludisme et tuberculose), soit un quadruplement par rapport à la période quadriennale antérieure.

La Commission s'est engagée à la Conférence de Pékin en janvier 2006 à verser 100 millions d'euros pour lutter contre la grippe aviaire et se préparer à une éventuelle pandémie humaine, et les États membres de l'Union se sont engagés à verser 111 millions d'euros supplémentaires. Sur la contribution de la Commission, 20 millions d'euros sont affectés à des projets de recherche scientifique et 80 millions sont consacrés aux projets d'assistance.

En ce qui concerne l'éradication de la poliomyélite, la Commission européenne a fourni 61 millions d'euros pour financer des actions complémentaires de vaccination dans les pays à transmission endémique le Nigeria, le Niger et la Somalie. Au Nigeria, ce soutien est venu compléter une aide existante de 118 millions d'euros pour la vaccination et l'éradication de la polio. Des financements supplémentaires de 15 millions d'euros à l'appui des mesures d'éradication sont nécessaires en Éthiopie.


France

Durant la période 2006-2008, la France consacrera 1,4 milliard d'euros à des actions multilatérales liées à la lutte contre les maladies émergentes et transmissibles.

En ce qui concerne les financements innovants, la France a lancé une contribution de solidarité sur les billets d'avion ; jusqu'à présent, 17 pays ont exprimé leur intention de s'y rallier. Au moins 90 pour cent du produit de cette contribution (estimée à 200 millions d'euros par an) qui entre en vigueur à compter du 1er juillet, financeront une Facilité internationale d'Achat de Médicaments (UNITAID) dont l'objectif est d'assurer aux pays bénéficiaires un approvisionnement continu en produits préqualifiés à un prix réduit. La FIAM-UNITAID sera lancée au moment de l'Assemblée générale des Nations Unies à la mi-septembre. La France contribue également à la première Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm) dont la première émission de titres devrait être lancée en 2006 pour financer le GAVI. La France a pris l'engagement de verser 2 milliards de dollars sur 20 ans, ce qui en fera le second contributeur à cette initiative.

La France augmentera sa contribution au Fonds mondial (225 millions d'euros en 2006 et 300 millions en 2007), devenant ainsi son deuxième contributeur.

Pour la période 2006-2007, elle consacrera 290 millions d'euros, par le biais de son APD bilatérale, à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement concernant la santé et au renforcement des systèmes de santé dans les pays en développement.


Allemagne

L'Allemagne est très active dans la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses dans les pays en développement.

Le Gouvernement allemand consacre chaque année 300 millions d'euros à la prévention et à la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, ainsi qu'au développement des systèmes de santé. L'Allemagne se situe au cinquième rang de la communauté internationale des donateurs pour la lutte contre la poliomyélite et elle s'est engagée à verser 39 millions d'euros à de nouveaux fonds bilatéraux.
Pour lutter contre la grippe aviaire, elle s'est engagée à verser environ 40 millions d'euros à des programmes bilatéraux en Asie et en Afrique, pour le développement d'un vaccin et pour soutenir un mécanisme international de réaction aux crises.

L'Allemagne est, avec 800 millions d'euros, le principal donateur pour des projets bilatéraux sur l'eau qui constituent un élément important de la lutte contre les maladies infectieuses.
L'Allemagne soutient également la recherche sur des traitements présentant un intérêt particulier pour les pays en développement.


Italie

L'Italie a présenté un mécanisme de marché pour favoriser la recherche et le développement de nouveaux vaccins contre les maladies infectieuses qui touchent essentiellement les pays pauvres : les garanties d'achat futur. Un projet-pilote a été mis au point avec le GAVI et la Banque mondiale, qui pourra être lancé en 2006.

Par ailleurs, l'Italie participe activement au financement de plusieurs initiatives multilatérales et bilatérales de lutte conte le paludisme, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe aviaire et d'autres maladies infectieuses.

L'Italie apportera une contribution de 600 millions de dollars américains à l'IFFIv sur 20 ans et de 460 millions d'euros au Fonds mondial pour la période 2004-2007.
Ces contributions spécifiques relèvent d'une approche plus générale de l'aide au renforcement des systèmes de santé nationaux et du renforcement des capacités de prévention et de surveillance dans les pays en développement.


Japon

Le Japon a lancé en juin 2005 l'initiative « Santé et développement » qui vise à fournir jusqu'à 5 milliards de dollars américains sur cinq ans, de 2005 à 2009, afin de lutter contre les maladies infectieuses et les autres menaces pour la santé dans les pays en développement. Sur cette somme, plus de 620 millions de dollars américains ont été décaissés durant l'année budgétaire 2005.
En juin 2005, le Japon s'est engagé à apporter une contribution de 500 millions de dollars américains au Fonds mondial durant les années à venir et il a versé 130 millions de dollars au Fonds en mars 2006, première étape pour remplir cet engagement.

Pour lutter contre la pandémie de grippe aviaire et humaine, le Japon s'est engagé à verser 155 millions de dollars à l'occasion de la Conférence internationale des donateurs sur la grippe aviaire et humaine, qui s'est tenue à Pékin en janvier 2006, et elle a décaissé la totalité de ce montant.


Russie

La Russie et la Banque mondiale sont convenues de coopérer à la mise au point d'un échange des créances contre des programmes de développement afin de mobiliser 250 millions de dollars libérés par l'annulation du service de la dette au profit d'actions de développement hautement prioritaires en Afrique subsaharienne. Dans certains de ces pays éligibles à l'initiative PPTE, la Banque mondiale met en place d'importants projets et programmes à l'appui des stratégies nationales de lutte contre les maladies infectieuses. La Russie unira ses efforts à ceux de la Banque mondiale dans la lutte contre le paludisme en Afrique subsaharienne et soutiendra le programme de lutte contre le paludisme sous l'égide de la Banque mondiale dans l'objectif d'atteindre des résultats tangibles d'ici 2010. En outre, la Russie et la Banque mondiale sont convenues d'intensifier leur coopération en Asie centrale afin de relever le défi des maladies infectieuses.

En 2005, la Russie a doublé le montant de sa contribution promise au Fonds mondial, qui est passée à 40 millions de dollars. Elle entend également reverser au Fonds mondial, d'ici 2010, près de 270 millions de dollars qui étaient destinés à des projets du Fonds dans la Fédération de Russie.
La Russie s'est engagée à apporter une contribution de 18 millions de dollars à l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite.

Elle s'est engagée à verser près de 45 millions de dollars en faveur de mesures de préparation, de détection et de réaction rapide aux poussées de grippe aviaire hautement pathogène.
La Russie se félicite des progrès accomplis concernant le mécanisme de garanties d'achat futur pour les vaccins et appelle de ses vœux le lancement avec succès du projet-pilote dans ce domaine.


Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a pris l'engagement d'atteindre les objectifs énoncés à Gleneagles, en particulier l'accès universel aux médicaments contre le VIH/sida d'ici 2010. Il a pris l'engagement de consacrer 1,5 milliard de livres au VIH/sida entre 2005-2006 et 2007-2008 et il apportera une contribution de 360 millions de livres au Fonds mondial entre 2002 et 2008. Le Royaume-Uni soutient également les mécanismes de financement innovants : il apportera 1,4 milliard de livres sur 20 ans à l'IFFIv afin de lutter contre les maladies évitables et il a annoncé qu'il est disposé à fournir une contribution financière à long terme à la FIAM-UNITAID. Le Royaume-Uni est prêt à fournir une contribution financière à long terme au mécanisme pilote de garanties d'achat futur. Il soutient le lancement du mécanisme de garanties d'achat futur concernant le pneumocoque d'ici la fin de 2006 et il considère qu'un mécanisme de ce type pour le paludisme devrait être étudié. Le Royaume-Uni finance également sept partenariats public-privé pour le développement de produits, qui entreprennent des recherches sur de nouveaux médicaments, vaccins et microbicides pour lutter contre les maladies transmissibles.


États-Unis

Les États-unis fourniront 15 milliards de dollars sur 5 ans à l'appui de programmes internationaux de lutte contre le VIH/sida et 90 millions au cours de l'année budgétaire 2006 pour des programmes bilatéraux de lutte contre la tuberculose dans plus de 35 pays. Ils augmenteront leur financement pour la prévention et le traitement du paludisme de plus d'1,2 milliard de dollars sur 5 ans. Ils ont fourni près de 25 pour cent du financement de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Ils se sont engagés à verser 362 millions de dollars aux pays pour la préparation, la détection et la réaction rapide aux poussées de grippe aviaire hautement pathogène. Ils ont apporté une contribution de plus de 1,5 milliard de dollars au cours des cinq dernières années pour sauver la vie des enfants de moins de 5 ans par des vaccins infantiles et des traitements de la pneumonie et de la diarrhée. Ils ont accordé près d'un milliard de subventions aux instituts de recherche américains qui coopèrent directement avec des établissements correspondants dans les pays en développement afin d'étudier, de mettre au point et de tester de nouvelles approches de la prévention, de la lutte et du traitement des maladies infectieuses. Enfin, ils prennent note du travail technique effectué par la Banque mondiale et le GAVI sur un mécanisme de garanties d'achat future pour des vaccins et ils sont favorables à la poursuite des travaux en vue du lancement avec succès d'un mécanisme-pilote de garanties d'achat futur d'ici la fin de l'année.


(Traduit de l'anglais)




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