Déclaration finale du G8 de Saint Petersbourg

Déclaration finale du G8 de Saint Petersbourg.

G8 de Saint-Pétersbourg, le lundi 17 juillet 2006.

Nous nous sommes réunis à Saint-Pétersbourg pour notre sommet annuel du 15 au 17 juillet 20006 pour discuter des approches collectives concernant des questions internationales urgentes. Le 17 juillet, pour nos discussions sur les thèmes prioritaires de la Présidence russe (sécurité énergétique mondiale, conception de systèmes éducatifs modernes et lutte contre les maladies infectieuses), ainsi que sur la mondialisation, le commerce international et l'Afrique, nous avons été rejoints par les Chefs d'État et de Gouvernement du Brésil, de la Chine, de l'Inde, du Mexique et de l'Afrique du Sud et par les responsables de l'Union africaine, de la CEI, de l'AIE, de l'AIEA, des Nations Unies, de l'Unesco, de la Banque mondiale, de l'OMS et de l'OMC.


Sécurité énergétique mondiale

Nous avons discuté des problèmes liés à la sécurité énergétique mondiale et nous avons défini des approches et des objectifs communs afin d'assurer un approvisionnement en énergie suffisant, fiable, respectueux de l'environnement et à un prix reflétant les paramètres fondamentaux du marché.

Nous sommes convenus que le développement dynamique et durable de notre civilisation dépend d'un accès fiable à l'énergie. Il est mieux assuré par un partenariat renforcé entre les pays producteurs et les pays consommateurs, y compris par un dialogue renforcé sur les questions de l'interdépendance énergétique croissante et de la sécurité de l'offre et de la demande. Nous avons souligné que des marchés de l'énergie ouverts, transparents, efficaces et compétitifs étaient la clé de voûte de notre stratégie de sécurité énergétique commune. Nous avons également reconnu que les gouvernements et les organisations internationales compétentes jouent un rôle important dans ce domaine.

Nous avons adopté le Plan d'action de Saint-Pétersbourg pour améliorer la sécurité énergétique mondiale grâce au renforcement de la transparence, de la prévisibilité et de la stabilité des marchés énergétiques mondiaux, améliorer le climat des investissements dans le secteur énergétique, promouvoir l'efficacité énergétique et les économies d'énergie, diversifier le bouquet énergétique, assurer la sécurité physique des infrastructures énergétiques vitales, réduire la pauvreté énergétique et lutter contre le changement climatique et pour le développement durable.

Dans ce plan, nous avons entrepris de réduire les obstacles au commerce et aux investissements en matière d'énergie en donnant la possibilité aux entreprises des pays producteurs et des pays consommateurs d'énergie de procéder à des investissements et à des acquisitions en amont et en aval à l'échelle internationale. Nous avons également souligné qu'il était nécessaire de mieux partager les risques entre tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement énergétique grâce à une diversification économiquement cohérente entre les différents types de contrats, notamment des contrats à long terme et à court terme basés sur les principes du marché, à la prise de décision en temps utile, au respect et à la mise en œuvre des accords contractuels.

L'énergie économisée est de l'énergie produite. Nous avons donc adopté une approche globale pour des économies d'énergie et l'efficacité énergétique.
Ceux d'entre nous qui ont déjà mis en œuvre ou ont des projets relatifs à l'utilisation de l'énergie nucléaire dans des conditions de sûreté et de sécurité ont souligné son importante contribution à la sécurité énergétique mondiale.

En atteignant nos nombreux objectifs dans le domaine de la sécurité énergétique mondiale, nous agirons en faveur de la réduction de la pauvreté dans les pays en développement.
Nous avons réaffirmé notre volonté d'atteindre nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de lutte contre le changement climatique,y compris en prônant un dialogue inclusif sur la poursuite de notre action.


L'éducation pour une société de l'innovation du XXIème siècle

Nous avons adopté une déclaration sur la nécessité de promouvoir des systèmes éducatifs modernes et performants pour répondre aux défis d'une économie mondiale fondée sur le savoir. Nous avons reconnu qu'au XXIème siècle, la prospérité économique et sociale dépend dans une mesure toujours croissante de la capacité des pays à former tous les membres de leur société pour qu'ils soient prêts à évoluer dans un monde en rapide mutation.

Nous pensons que l'éducation, le renforcement des compétences et la production d'idées nouvelles sont essentiels au développement du capital humain et constituent des moteurs de la croissance économique, de la productivité des marchés, et une source de cohésion pour toutes les nations. La science, la technologie et le progrès économique devenant de plus en plus mondialisés, il est indispensable de collaborer au niveau international pour générer le talent et le savoir requis pour trouver des solutions aux grands défis mondiaux fondamentaux.

Nous avons décidé d'encourager l'investissement dans « le triangle de la connaissance », l'éducation, y compris la formation tout au long de la vie, la recherche et l'innovation. Nous encouragerons la coopération avec le secteur privé pour promouvoir des établissements d'enseignement supérieur diversifiés, performants et viables.

Nous faciliterons l'utilisation plus large des technologies de l'information et de la communication, élèverons les niveaux de connaissances en mathématiques, en sciences, en technologie et en langues étrangères et encouragerons le recrutement d'enseignants hautement qualifiés dans ces domaines essentiels.

Nous avons souligné la nécessité d'accroître les échanges en science et en technologie ainsi que dans d'autres domaines de l'enseignement à tous les niveaux et de promouvoir une compréhension, une reconnaissance et une transparence meilleures des qualifications et des débouchés des filières d'enseignement étrangères. A cet égard, la Russie a proposé de créer un groupe d'experts chargé de définir des critères et des procédures pour évaluer les débouchés et les qualifications en matière d'éducation. Ce groupe comprendrait des représentants des administrations, des entreprises et de la société civile.

Nous sommes convenus de coopérer activement avec nos partenaires des pays en développement et d'autres acteurs afin de parvenir à un enseignement général de base de haute qualité, à l'alphabétisation et à l'égalité des sexes conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) concernant l'éducation et aux objectifs de l'Éducation pour Tous (EPT).

Nous avons décidé de faciliter l'intégration économique et sociale des migrants dans les pays et les sociétés d'accueil, en nous appuyant sur l'éducation comme moyen efficace d'y parvenir.


Lutte contre les maladies infectieuses

Nous sommes conscients du lourd tribut que prélèvent les maladies infectieuses sur les sociétés et les économies dans le monde. Dans notre déclaration, nous avons souligné les principes et proposé des mesures pour enrayer la propagation des épidémies. Nous avons traité toute une série de questions, notamment l'accès limité à la prévention et aux traitements, l'inadaptation des systèmes de santé, le manque de moyens et la pénurie et l'exode important de professionnels de santé qualifiés, notamment dans les pays en développement.

Nous nous efforcerons de renforcer les capacités internationales de surveillance et de riposte aux poussées de maladies infectieuses en créant de nouveaux laboratoires et en renforçant le Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie de l'OMS.

Conscients de la menace que pose la grippe aviaire, nous agirons en étroite coopération entre nous et avec les organisations internationales compétentes et d'autres partenaires pour nous préparer à une éventuelle pandémie humaine de la grippe. Nous avons appelé les donateurs au respect des engagements pris lors de la Conférence internationale des donateurs sur la grippe aviaire et humaine. Les pays du G8 se sont également félicités de la proposition faite par la Présidence russe de créer le Centre de coopération de l'OMS sur la grippe en Eurasie et Asie centrale pour renforcer la capacité internationale à lutter contre la propagation des virus.

Nous avons réaffirmé notre engagement de lutter contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, et nous sommes convenus de continuer à œuvrer avec d'autres donateurs pour mobiliser des ressources en faveur du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme et de continuer à nous efforcer d'atteindre l'objectif d'un accès aussi universel que possible au traitement contre le VIH/sida au profit des personnes qui en ont besoin d'ici 2010. Nous avons également décidé d'apporter notre soutien au Plan mondial « Halte à la tuberculose » qui vise à sauver 14 millions de vies d'ici 2015 et à fournir des moyens, en coopération avec les pays africains, pour intensifier la lutte contre le paludisme. Nous avons décidé de dresser un bilan régulier de notre travail dans ce domaine afin de suivre les progrès dans la lutte contre ces trois grandes pandémies.

Nous continuerons également de soutenir l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite pour que la planète puisse en être libérée au cours des prochaines années.

Nous avons appelé de nos vœux l'amélioration de la recherche scientifique et des échanges entre les États, en y associant des chercheurs des pays en développement. Les pays du G8 sont également convenus de développer l'Initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH/sida et se sont félicités de l'initiative de la Présidence russe qui vise à associer les pays d'Europe orientale et d'Asie centrale à ses activités grâce à la création du mécanisme de coordination régionale correspondant.

L'amélioration de l'accès à la prévention et au traitement des maladies infectieuses est déterminante dans notre lutte contre les épidémies. Nous continuerons d'œuvrer au moyen de programmes d'assistance centrés sur la consolidation des systèmes de santé dans les pays en développement. Nous favoriserons également la recherche et le développement de nouveaux médicaments et de nouveaux vaccins en nous appuyant sur des partenariats public-privé. Nous prenons note des mesures prises concernant les mécanismes de financement innovants et d'autres initiatives de financement.

Nous avons également décidé d'améliorer l'efficacité de la réponse internationale aux situations d'urgence et les mesures prises pour atténuer les conséquences sanitaires des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, notamment par une utilisation efficace des équipes de réaction rapide.


Autres questions

Nous avons discuté de l'état de l'économie mondiale et nous avons conclu que la croissance mondiale reste solide et que sa base est devenue plus large. Nous avons aussi discuté du niveau élevé et de la volatilité des prix de l'énergie, de l'aggravation des déséquilibres mondiaux et du renforcement du protectionnisme. Nous avons réaffirmé notre volonté de remédier aux déséquilibres mondiaux en travaillant ensemble pour éliminer les obstacles au processus d'ajustement mondiaux, promouvoir la libéralisation des échanges et de l'investissement et moderniser les institutions financières internationales.

Nous avons adopté sur le commerce une déclaration séparée dans laquelle nous avons appelé toutes les parties, de façon concertée, à faire preuve de leadership et à mettre en œuvre les actions ncéessaires afin de conclure le cycle de Doha avec succès d'ici la fin 2006. Nous nous sommes félicités qu'il ait été demandé au Directeur général de l'OMC de consulter activement les pays membres afin de trouver rapidement un accord et nous lui avons demandé de faire rapport aux membres de l'OMC dès que possible afin de faciliter la conclusion d'un accord sur les modalités de négociations sur l'agriculture et les tarifs industriels dans un délai d'un mois. Nous avons demandé à nos négociateurs de travailler dans un esprit constructif à cette fin. Nous avons réaffirmé nnotre attachement à la dimension du dévelopement du cycle de Doha et à la nécessité d'améliorer la participation des pays en développement, y compris grâce au commerce sud-sud et au renforcement de l'intégration régionale. Nous avons également souligné l'importance de l'aide pour le commerce et le renforcement des capacités commerciales.

Nous avons réaffirmé notre volonté de renforcer les efforts collectifs et individuels pour lutter contre le piratage et la contrefaçon et nous avons rendu publique une déclaration qui définit des mesures concrètes pour limiter le piratage des droits de propriété intellectuelle et le commerce des biens contrefaits.

Nous avons à nouveau souligné le risque grave que fait peser la corruption dans l'administration publique, y compris de la part des hauts responsables, sur notre programme commun de sécurité mondiale, de libre-échange, de prospérité économique et de respect de l'état de droit. Réaffirmant les engagements que nous avions pris à Évian, à Sea Island et à Gleneagles de lutter contre la corruption et d'accroître la transparence de la gestion des finances publiques, nous avons adopté un Plan d'action qui énonce de nouvelles mesures pour lutter contre ce fléau.

Nous avons procédé à un échange de vues sur un certain nombre de questions liées à la création des conditions nécessaires pour sortir de la pauvreté, assurer un développement économique et social viable de l'Afrique et relever avec succès les autres graves défis auxquels l'Afrique est confrontée, notamment la consolidation de la paix et de la stabilité régionales qui est la condition préalable principale à un avenir plus prospère du continent. Nous avons adopté une déclaration sur l'Afrique dans laquelle nous avons passé en revue les progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements du G8 sur l'Afrique depuis le dernier sommet de Gleneagles tout en respectant la nécessaire appropriation du processus de réforme par les Africains. Nous avons souligné combien il est important de poursuivre l'action en partenariat avec l'Afrique afin de régler les conflits et de renforcer les capacités africaines de lutte contre les crises, d'assurer une gouvernance de qualité et réactive, d'investir dans le capital humain, de promouvoir la croissance, de financer le développement et de favoriser l'appropriation et la responsabilité mutuelles.


Sécurité internationale

Nous avons reconnu que la prolifération des armes de destruction massive, de même que le terrorisme international, constitue une menace essentielle pour la paix et la sécurité internationales. C'est pourquoi la communauté internationale doit relever ce défi avec fermeté et prendre des mesures décisives pour réduire cette menace. Nous avons réaffirmé notre détermination et notre engagement à agir ensemble et avec d'autres États et organisations pour lutter contre la prolifération des armes de destruction massive, notamment en faisant en sorte qu'elles ne tombent pas entre les mains de terroristes.
Nous avons adopté une déclaration séparée sur la non-prolifération.

Nous reconnaissons le droit des États, en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, à bénéficier des avantages de l'énergie nucléaire. Nous avons discuté des propositions concrètes contenues dans l'Initiative du Président de la Fédération de Russie sur des centres internationaux chargés de fournir des services liés au cycle du combustible nucléaire, de l'Initiative du Président des États-Unis d'Amérique relative à un Partenariat mondial pour l'énergie nucléaire, ainsi que de l'initiative présentée récemment à l'AIEA par la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Fédération de Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis concernant un projet de mécanisme multilatéral d'assurance d'accès aux services d'enrichissement du combustible nucléaire. Nous sommes convenus de continuer ensemble à discuter de ces questions avec l'AIEA pour faire en sorte que les États qui s'acquittent avec rigueur de leurs obligations en matière de non-prolifération bénéficient d'un accès garanti aux utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire.

Nous avons traité les conséquences en termes de prolifération de l'avancement du programme nucléaire de l'Iran et réaffirmé notre volonté de leur trouver une solution. Nous avons pleinement soutenu les propositions faites à l'Iran en juin 2006 au nom de l'Allemagne, de la Chine, des États-Unis d'Amérique, de la France, du Royaume-Uni et de la Russie, avec le soutien du Haut Représentant de l'Union européenne, afin de parvenir à un accord global à long terme avec l'Iran sur la base de la coopération et du respect mutuel. L'Iran n'ayant manifesté aucune volonté d'engager des discussions sérieuses sur ces propositions et n'ayant pas pris les mesures nécessaires pour permettre l'ouverture de négociations, notamment la suspension de toutes les activités d'enrichissement et de retraitement comme exigé par l'AIEA et confirmé par la Déclaration du Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies, nous avons appuyé la décision prise par les ministres de ces pays de renvoyer la question au Conseil de Sécurité des Nations Unies. L'Iran a une grave décision à prendre et nous l'avons invité à choisir la bonne, à savoir répondre positivement aux propositions concrètes qui lui ont été faites le 6 juin 2006.

Nous avons traité les préoccupations nucléaires et sécuritaires ainsi que les questions humanitaires concernant la RPDC. Nous avons exprimé notre soutien à la résolution 1695 adoptée le 15 juillet 2006 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui condamne le lancement de plusieurs missiles balistiques par la RPDC le 5 juillet. Nous demandons instamment à la RPDC de réaffirmer ses engagements antérieurs concernant un moratoire sur les lancements de missiles. Ces lancements de missiles accentuent notre vive préoccupation concernant les programmes d'armes nucléaires de la RPDC et nous demandons instamment à la RPDC de renoncer à toutes ses armes nucléaires et à tous ses programmes nucléaires existants. Nous apportons notre ferme soutien aux pourparlers à six et nous demandons instamment à la RPDC d'y revenir rapidement sans conditions préalables et de coopérer à la mise en œuvre de la déclaration commune de septembre 2005 de bonne foi. Nous exhortons également la RPDC à donner suite aux autres préoccupations sécuritaires et humanitaires de la communauté internationale, notamment en réglant rapidement la question des enlèvements.

Nous soutenons l'Initiative internationale de lutte conte le terrorisme nucléaire, annoncée le 15 juillet par le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, et le Président des États-Unis, George Bush. Nous nous préparons à travailler avec d'autres pays qui partagent nos objectifs et avec l'AIEA afin d'intensifier et d'accélérer l'action qui permet de renforcer les capacités de lutter en partenariat contre le terrorisme nucléaire de manière déterminée et systématique. Nous avons bon espoir qu'en participant à cette nouvelle Initiative internationale de lutte contre le terrorisme nucléaire, tous les pays qui partagent nos objectifs communs, à savoir supprimer et atténuer les effets des actes de terrorisme nucléaire, appuieront, volontairement et sur la base de la responsabilité indépendante de chaque pays pour les mesures prises dans le cadre de son système juridique, les efforts communs de renforcement de la coopération internationale pour combattre cette menace, dans le respect du droit international et des législations nationales.

Nous avons adopté la Déclaration du G8 sur la lutte contre le terrorisme, ainsi que la déclaration annexe du G8 sur le renforcement du programme antiterroriste des Nations Unies. Ces documents définissent des domaines concrets dans lesquels l'action doit être poursuivie pour combattre le terrorisme et renforcer le rôle des Nations Unies à cet effet.

Avec les Chefs d'État et de Gouvernement et les directeurs d'organisations internationales invités, nous avons adopté une déclaration séparée pour condamner les attentats terroristes barbares commis le 1er juillet 2006 à Bombay et dans d'autres régions de l'Inde.
Nous nous sommes félicités des conclusions de la Conférence ministérielle internationale sur les routes de la drogue en provenance d'Afghanistan qui s'est tenue à Moscou du 26 au 28 juin 2006 et de l'initiative d'organiser plus tard dans l'année un Forum de coopération entre les États et la communauté d'affaires pour lutter contre le terrorisme.

Nous avons discuté de la question des interactions dans le domaine de la stabilisation après un conflit et de la reconstruction. Nous avons souligné que les Nations Unies, son Conseil de sécurité et la Commission de consolidation de la paix nouvellement créée doivent jour un rôle central dans les opérations internationales de maintien de la paix, de stabilisation et de reconstruction. Nous avons adopté une déclaration séparée sur cette question. La discussion d'une série de mesures concrètes pour renforcer la coopération dans le domaine de la stabilisation et de la reconstruction après un conflit se poursuivra durant la Présidence russe.

Nous avons dénoncé avec force le trafic illicite d'armes en violation des embargos sur les armes décrétés par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce trafic illicite s'effectue principalement par voie aérienne. Nous avons décidé de renforcer la coopération entre nous et avec d'autres États dans ce domaine. Nous avons appelé les organisations internationales compétentes et les organisations régionales concernées à tenir compte de ce transport aérien illicite d'armes et de munitions afin de recommander, en concertation avec l'industrie du transport aérien, des mesures qui contribueront à combattre et prévenir les violations des embargos sur les armes décrétés par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Nous avons adopté une déclaration séparée sur le Proche-Orient en liaison avec le regain de violence dans la région. Les idées et les propositions énoncées dans la déclaration constituent notre contribution aux efforts en cours pour mettre un terme à la crise actuelle et contribuer à établir une paix durable dans la région. Au Liban et à Gaza, la priorité immédiate est de mettre un terme à violence et de ne pas laisser les factions extrémistes plonger la région dans le chaos et provoquer une extension du conflit. Il doit être mis fin aux souffrances des populations innocentes et priorité doit être donnée pour un règlement aux moyens politiques et diplomatiques, les Nations Unies jouant un rôle central. Nous avons exprimé notre soutien à la mission du Secrétaire général des Nations Unies dans la région et nous attendons le rapport qu'elle fera au Conseil, rapport qui pourrait servir de base pour la mise en œuvre de nos objectifs communs.

En ce qui concerne le Kosovo, nous soutenons l'action menée par M. Martti Ahtisaari, Émissaire spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Le Groupe de contact reste activement engagé dans le processus afférent au statut du Kosovo, ses travaux reposant sur la résolution 1244 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les Principes directeurs du Groupe de contact. Nous appelons toutes les parties à s'engager de manière constructive dans le processus afférent au statut final et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour parvenir à une solution de compromis permettant de préserver le caractère pluriethnique du Kosovo. Les responsables albanais du Kosovo doivent accorder une attention particulière à la mise en œuvre des normes applicables aux minorités nationales qui ont été définies par la communauté internationale. Nous prenons acte du fait que le Conseil de sécurité des Nations Unies demeure saisi de cette question.

Parmi les questions régionales, nous avons discuté de la situation en Iraq, en Afghanistan, au Soudan/Darfour, et nous avons approuvé dans leur totalité les conclusions de la réunion des Ministres des Affaires étrangères tenue à Moscou le 29 juin 2006, ainsi que les recommandations et analyses figurant dans la Déclaration de la Présidence de la réunion des Ministres des Affaires étrangères.
Durant le Sommet, la question de la situation du Haut-Karabakh a été évoquée. Nous avons réaffirmé que le G8 soutient les efforts de médiation déployés par les co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE (France, Russie, États-Unis) et souligné la nécessité de trouver au plus tôt un accord sur les fondements d'un règlement pacifique du conflit en 2006. Nous appelons l'Azerbaïdjan et l'Arménie à faire preuve de volonté politique pour parvenir à un accord et préparer leur population à la paix, et non à la guerre.
Nous nous félicitons de la proposition de la Chancelière de la République fédérale d'Allemagne d'accueillir notre prochain Sommet en 2007.

(Traduit de l'anglais)





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