Saint-Pétersbourg, le 17 juillet 2006
1. Nous appelons de nos vœux un effort concerté pour conclure les négociations de l'agenda de Doha pour le développement et pour atteindre l'objectif
de développement de ce cycle de négociations. Nous avons là une occasion historique de créer de la croissance économique, d'ouvrir des perspectives de développement et
d'accroître les niveaux de vie partout dans le monde. Nous demandons instamment à toutes les parties de s'employer de toute urgence à la conclusion de ce cycle d'ici la fin
2006, de renforcer le système commercial multilatéral et de stimuler fortement l'économie mondiale. Ce cycle doit permettre de véritables baisses des tarifs douaniers, une diminution
réelle des subventions et l'instauration de nouveaux flux commerciaux.
2. Nous regrettons que les négociations qui se sont tenues à Genève du 29 juin au 1er juillet n'aient pas permis de remédier aux
divergences entre les membres de l'OMC. Nous nous félicitons qu'il ait été demandé au Directeur général de l'OMC de consulter activement les pays membres afin de trouver rapidement
un accord et nous lui demandons de faire rapport aux membres de l'OMC dès que possible afin de faciliter la conclusion d'un accord sur les modalités de négociations sur l'agriculture
et sur les tarifs industriels dans un délai d'un mois. Nous appelons tous les pays, de façon concertée, à faire preuve de leadership et à mettre en œuvre les actions
nécessaires afin de conclure le cycle de Doha avec succès.
3. Nous réaffirmons notre volonté d'atteindre un haut niveau d'ambition dans tous les domaines de l'agenda de Doha pour le développement
afin de parvenir à un résultat significatif et équilibré. Nous sommes résolus à améliorer de manière importante l'accès au marché à la fois des produits
agricoles et des produits industriels et à ouvrir de nouvelles opportunités pour le commerce des services. Nous attendons des autres membres de l'OMC qu'ils contribuent à
cet objectif en fonction de leur niveau de développement. Dans le domaine de l'agriculture, nous avons pris l'engagement à la fois de diminuer de façon significative les soutiens
internes causant des distorsions aux échanges et d'éliminer en parallèle, d'ici la fin 2013, toutes les formes de subventions à l'exportation, ainsi que de mettre en place des
disciplines effectives sur toutes les mesures d'exportation d'effet équivalent, comme convenu à Hong Kong. Nous soulignons combien il est important d'améliorer les règles du
commerce et de prendre des mesures pour faciliter les échanges.
4. Nous sommes très attachés à la dimension du développement du cycle de Doha et à la nécessité d'améliorer la participation
des pays en développement, y compris grâce au commerce sud-sud et au renforcement de l'intégration régionale. Les échanges et l'ouverture des marchés peuvent être un moteur
essentiel du développement. Un ensemble de mesures en faveur du développement, arrêté d'un commun accord, devrait contribuer à la conclusion fructueuse du cycle de Doha.
5. Les pays en développement les plus pauvres se heurtent à des difficultés particulières pour s'intégrer dans le système commercial
international. Nous continuerons de veiller à ce que ces difficultés soient prises en compte dans les négociations de l'agenda de Doha pour le développement grâce à une
flexibilité appropriée. Nous nous félicitons de la décision prise lors de la réunion ministérielle de Hong Kong pour que les pays développés, et les pays en développement qui
sont en mesure de le faire, offrent un accès en franchise de droit et de contingent pour au moins 97 pour cent des produits provenant de tous les pays les moins avancés d'ici 2008 et au
plus tard au début de la période de mise en œuvre de l'agenda de Doha pour le développement ; et qu'ils veillent à ce que les règles d'origine préférentielles soient
transparentes et simples et favorisent l'accès au marché.
6. Nous reconnaissons que l'aide pour le commerce est importante pour permettre à de nombreuses économies en développement de bénéficier
du commerce. Nous espérons que les dépenses en faveur de l'aide pour le commerce passeront à 4 milliards de dollars, notamment grâce au renforcement du Cadre Intégré. Il
s'agit d'un complément nécessaire au succès du cycle de Doha. Nous réaffirmons notre engagement de promouvoir l'aide pour le commerce et le renforcement des capacités commerciales.
Nous encouragerons l'assistance technique liée au commerce grâce à la formation et à l'éducation. Nous reconnaissons l'importante contribution que peuvent faire dans ce
domaine les institutions multilatérales de développement et nous les encourageons à promouvoir cette priorité. Nous soulignons également que le secteur privé joue un rôle
crucial en contribuant à recenser les besoins liés au commerce et à y répondre. Nous nous félicitons des progrès accomplis au sein du groupe d'experts pour renforcer le
Cadre Intégré pour l'Assistance Technique en faveur des pays les moins avancés et nous soutiendrons sa mise en œuvre par des mesures bilatérales et multilatérales. Nous
reconnaissons les difficultés que peuvent rencontrer les bénéficiaires de préférences commerciales du fait de l'érosion des préférences.
7. Nous nous félicitons des progrès accomplis dans les négociations en vue de l'adhésion de la Fédération de Russie à l'OMC. Nous
sommes favorables à une adhésion rapide de la Russie à l'OMC conformément aux règles qui s'appliquent à tous ses membres.
(Traduit de l'anglais)