Déclaration du G8 concernant le suivi sur l'Afrique.

Déclaration du G8 concernant le suivi sur l'Afrique.

G8 de Saint-Pétersbourg, le dimanche 16 juillet 2006.

DÉCLARATION DU G8

Nos engagements

Depuis la fin des années 1990, les sommets du G8 ont accordé la plus grande attention à l'Afrique. L'an passé, à Gleneagles, nous avions arrêté une série de mesures complémentaires pour réduire la pauvreté et soutenir le développement durable en Afrique. Nous continuons de travailler en partenariat avec l'Afrique, notamment en appui à l'Union africaine et au NEPAD, en mettant particulièrement l'accent cette année sur les maladies infectieuses, l'éducation et la sécurité énergétique. Le présent rapport passe en revue les progrès qui ont été accomplis pour tenir les engagements du G8 concernant l'Afrique depuis son dernier sommet, tout en respectant le rôle essentiel qui revient à l'appropriation du processus de réforme par les Africains.



Progrès accomplis

Paix et stabilité : Nous avons renforcé notre soutien aux efforts africains pour établir une paix stable et durable en Afrique, y compris l'appui à la mise en place de la Force africaine en attente ainsi qu'une assistance technique et logistique et une aide financière au développement des actions en vue de renforcer la capacité d'ensemble des organisations africaines à traiter les conflits sur ce continent. Nous avons fourni des fonds, du matériel, du personnel et une assistance technique à la mission de l'Union africaine (UA) au Darfour et nous sommes prêts à soutenir une force des Nations Unies qui prendrait le relais de l'UA sur place. Nous avons participé à la mise en place de plusieurs centres de formation internationaux en Afrique ainsi que dans d'autres régions du monde. Nous prenons acte du rapport présenté aux ministres des Affaires étrangères du G8 par des représentants du G8 et d'autres donateurs sur le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix, y compris la création du Centre d'excellence pour les unités de police de stabilisation à Vicence. Nous sommes sur le point de tenir l'engagement pris à Sea Island de former 75 000 soldats d'ici à 2010 pour prendre part aux opérations de maintien de la paix dans le monde entier, en particulier en Afrique.

A Gleneagles, nous avions noté l'importance de la paix en tant que condition du développement et étions convenus d'aider les États fragiles d'Afrique à sortir avec succès des crises et des conflits. Des progrès significatifs ont été accomplis en Afrique à cet égard. Nous avons pris des mesures pour venir en aide aux pays sortant d'un conflit et avons fermement soutenu la mise en place au mois de décembre de la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies. Nous avons fourni une réponse plus rapide et plus efficace aux situations de crise humanitaire dues aux conflits grâce au lancement en mars du Fonds central d'intervention d'urgence des Nations Unies avec des promesses de don de l'ordre de 262 millions de dollars de la part de certains pays du G8 et d'autres donateurs, dont 92 millions ont déjà été versés pour des actions d'urgence dans la Corne de l'Afrique, au Darfour, en République démocratique du Congo, au Tchad, au Niger, en Côte d'Ivoire et au Burundi. Les efforts déployés au cours de l'année écoulée par les donateurs, en partenariat avec les dirigeants locaux et avec la communauté internationale, ont aidé à éviter des famines en Afrique orientale et australe où plus de 26 millions de personnes étaient en danger.

Promouvoir une gouvernance de qualité et réactive : Avec nos partenaires internationaux, nous avons obtenu l'entrée en vigueur en décembre 2005 de la Convention des Nations Unies contre la corruption, qui a été ratifiée notamment par 22 pays africains et 3 pays du G8. Vingt-six pays d'Afrique ont adopté le Mécanisme africain d'examen par les pairs, cet examen est en cours pour 13 d'entre eux et le Ghana a publié son rapport d'examen. Des progrès remarquables ont été accomplis en matière de transparence et de responsabilité, notamment dans les secteurs pétrolier et gazier, grâce à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) à laquelle participent 15 pays d'Afrique et 22 entreprises. Nous avons mené à bien avec succès les travaux de l'OCDE destinés à renforcer de manière significative les critères de lutte contre la corruption pour les candidats à des crédits à l'exportation et à des garanties de crédit.


Investir dans le capital humain : En se fondant sur les engagements pris à Gleneagles l'an dernier, le G8 et ses partenaires internationaux ont mis au point en juin, à l'issue de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida, une déclaration politique dans laquelle l'engagement a été pris de mener toutes les actions nécessaires pour concrétiser au plus vite l'objectif d'un accès universel à des programmes de prévention, des traitements, un soutien et des soins complets d'ici à 2010 et de prendre des mesures pour faire en sorte que des moyens supplémentaires soient mis à disposition pour lutter contre le sida, compte tenu du fait que l'ONUSIDA estime que les besoins annuels sont de l'ordre de 20 à 23 milliards de dollars d'ici à 2010. Le Fonds mondial est un instrument important dans la lutte contre le VIH/SIDA. Nous travaillerons avec les autres donateurs et parties prenantes pour parvenir à obtenir les fonds nécessaires pour la période de reconstitution 2006-2007 et nous demandons à tous les partenaires concernés de participer activement à l'élaboration d'une stratégie quadriennale destinée à donner des bases solides pour l'activité du Fonds dans les années à venir. Nous travaillons actuellement à la mise en œuvre du Plan mondial « Halte à la tuberculose », lancé en janvier 2006, ainsi qu'à celle du Plan stratégique mondial pour faire reculer le paludisme, lancé en novembre 2005. Nous nous sommes engagés à verser 210 millions de dollars pour financer l'éradication de la poliomyélite en 2006. Si le déficit de financement peut être comblé, la transmission de la poliomyélite devrait cesser en Afrique.

Nous travaillons avec nos partenaires africains pour les aider à remplir leur engagement de dispenser un enseignement primaire gratuit à tous les enfants d'Afrique d'ici à 2015. Nous soutenons la mise en œuvre effective de l'Initiative de mise en œuvre accélérée de l'Éducation pour tous, telle que l'expose de manière plus détaillée notre texte sur l'éducation. Nous saluons le plan d'action pour la science et la technologie arrêté par les ministres africains en septembre 2005 afin de permettre aux secteurs public et privé africains de recruter des professionnels qualifiés.


Dans le secteur de l'eau, nous sommes favorables au renforcement de la coopération entre les agences de bassin africaines et nous apportons notre soutien au Conseil des ministres africains de l'eau, ainsi qu'au rôle moteur que joue la Banque africaine de développement dans ce secteur clef. Nous participons aux efforts menés pour améliorer l'efficacité de l'aide fournie au secteur de l'eau en Afrique.

Promouvoir la croissance : Nous avons poursuivi nos efforts pour aider l'Afrique à instaurer une prospérité durable. Lors de la réunion ministérielle de l'OMC en décembre 2005, nous étions convenus d'éliminer toute forme de subventions aux exportations de coton en 2006, de mettre un terme à toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de réglementer toutes les mesures relatives aux exportations dont l'effet est équivalent d'ici à la fin de 2013, et d'accorder aux pays les moins développés un accès en franchise de droit et de contingent pour au moins 97 pour cent de leurs produits, sous réserve du succès des négociations du cycle de Doha ; nous étions aussi convenus de soutenir les efforts de création de capacités commerciales des pays en développement. Nous réaffirmons que les dispositions relatives au traitement spécial et différencié font partie intégrante des accords de l'OMC.

Nous aidons les pays d'Afrique à se doter des réseaux routiers, ferrés, énergétiques et autres qui sont nécessaires à la croissance, notamment par le soutien que nous apportons au Consortium pour les infrastructures en Afrique mis en place en octobre 2005, qui a d'ores et déjà répertorié, sur le Plan d'action à court terme du NEPAD, dix projets régionaux et pris des décisions pour en assurer le financement à hauteur de 740 millions de dollars. Nous participons également aux efforts de l'Afrique pour attirer les financements privés et les investissements étrangers qui stimuleront la croissance, notamment grâce à l'Initiative conjointe du NEPAD et de l'OCDE en faveur des investissements en Afrique, à l'Initiative pour le soutien renforcé au secteur privé en Afrique et au Fonds pour l'amélioration du climat de l'investissement lancé en juin à l'occasion du Sommet économique mondial. Nous continuons à accorder un soutien significatif au développement de l'agriculture en Afrique. Le Programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP) mis en place par l'Union africaine et le NEPAD constitue de plus en plus un cadre d'action collective.


Financer le développement : Nous travaillons activement à respecter nos engagements de fournir une aide substantielle pour permettre, avec la participation des autres donateurs, d'augmenter l'aide publique au développement (APD) accordée à l'Afrique de 25 milliards de dollars par an d'ici à 2010, sur un total estimé par l'OCDE à 50 milliards de dollars pour le monde entier. Selon les estimations de l'OCDE, l'APD provenant des membres du Comité d'aide au développement s'est élevée à 107 milliards de dollars en 2005, soit une augmentation de 31 %, dont 75 % ont été fournis par les pays du G8. Reconnaissant que l'aide privée est beaucoup plus importante que l'aide publique et peut exercer un effet positif considérable sur le développement, nous prenons des mesures pour mettre en œuvre l'ensemble des divers mécanismes de financement du développement comme convenu par le Consensus de Monterrey.

Nous avons bien progressé en matière d'allégement du fardeau de la dette des pays les plus pauvres. Le FMI et l'AID ont mis en œuvre la proposition faite par le G8 d'annuler la totalité de la dette des Pays pauvres très endettés qui remplissaient les conditions et la BAD devrait faire bientôt de même. Quinze pays d'Afrique ont déjà bénéficié d'une annulation de leur dette auprès du FMI et de l'AID. D'autres pays, dont le nombre pourrait atteindre 24, pourront également bénéficier de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (NDRI) lorsqu'ils auront mené à bien la procédure prévue pour les pays pauvres très endettés. Un accord annulant la totalité de la dette due par le Nigeria aux créanciers du Club de Paris (30 milliards de dollars) a également été conclu et appliqué.

Nous œuvrons à la mise en oeuvre de la Déclaration de Paris de mars 2005 sur l'efficacité de l'aide afin d'assurer la fourniture de moyens d'aide efficaces en Afrique et dans d'autres pays en développement, et nous avons commencé à réaliser une étude de suivi de la mise en œuvre de cette déclaration.

Appropriation et responsabilité mutuelles : Nous adhérons au principe de l'appropriation et de la responsabilité mutuelles. Les gouvernements africains ont pris des engagements importants, notamment en matière de paix, de sécurité, de bonne gouvernance et de transparence, qui devront également être mis en œuvre. Nous continuerons de faire en sorte que les progrès fassent l'objet d'un suivi et que les donateurs et les États africains entretiennent un dialogue de haut niveau sur ces questions par le biais du Forum pour le partenariat avec l'Afrique, dont l'unité de soutien présentera son premier rapport d'étape en octobre 2006.



Action à venir

Nous avons fait des progrès importants depuis Gleneagles. Les actions essentielles que nous lancerons au cours de l'année à venir sont les suivantes :

  • lutter contre les maladies infectieuses, développer l'éducation et améliorer la sécurité énergétique en Afrique et dans le reste du monde. Les détails de chacune de ces actions font l'objet de déclarations séparées ;
  • continuer, en coopération avec l'Union européenne, les Nations Unies et d'autres partenaires, à venir en aide à l'Union africaine et aux organisations africaines sous-régionales afin de poursuivre la mise en place de la Force africaine en attente, notamment grâce à des arrangements portant sur les transports et la logistique ;
  • faire face à la prolifération illicite des armes conventionnelles, notamment en renforçant les mécanismes existants ;
  • faire en sorte que la Convention des Nations Unies contre la corruption soit ratifiée au plus tôt et que les débats sur les mécanismes de surveillance et de mise en œuvre qui auront lieu dans le courant de l'année à l'occasion de la conférence des États parties donnent de bons résultats ;
  • maintenir le soutien au Mécanisme africain d'examen par les pairs tout en respectant l'appropriation de ce écanisme par les Africains ;
  • encourager une mise en œuvre plus large de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) et des autres mécanismes de transparence dans les pays d'Afrique riches en ressources ;
  • intensifier de façon urgente nos efforts pour aboutir à un résultat ambitieux et équilibré du cycle de Doha de l'OMC afin de fournir aux pays en développement, notamment aux pays les moins développés, un meilleur accès aux marchés mondiaux, de renforcer leurs capacités commerciales et de leur permettre de décider, de planifier et d'organiser leurs propres politiques économiques ;
  • soutenir le développement de l'agriculture, notamment dans le cadre du Programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP) mis en place par l'Union africaine et le NEPAD ;
  • continuer à étudier des mesures d'aide au commerce afin de faire en sorte que les pays d'Afrique soient mieux en mesure de participer au système multilatéral d'échanges commerciaux et d'en tirer profit ;
  • honorer nos promesses en matière d'aide et continuer de suivre les progrès réalisés, en particulier dans le cadre du Forum pour le partenariat avec l'Afrique ;
  • assurer la mise en œuvre complète et le financement de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (NDRI) conformément aux engagements que nous avions pris à Gleneagles, sur la base d'une répartition équitable de la charge et tout en préservant une capacité d'endettement à long terme durable grâce à la mise en œuvre du cadre de soutenabilité de la dette élaboré par le FMI et la Banque mondiale à l'intention des pays à faibles revenus ;
  • appliquer les engagements du programme de Paris en matière d'efficacité de l'aide et assurer le suivi des progrès réalisés.

Nous dresserons le bilan des progrès accomplis et définirons les prochaines mesures à prendre à l'appui du développement de l'Afrique à l'occasion du sommet du G8 qui aura lieu en Allemagne en 2007. Notre objectif demeure inchangé : nous voulons la démocratie, la prospérité et la paix pour l'Afrique. A cette fin, nous continuerons de fournir notre appui total aux actions menées par les Africains.


Annexe


Canada

Le Canada apportera une contribution de 450 millions de dollars canadiens entre 2006 et 2016 afin d'appuyer les efforts des pays pour renforcer les systèmes de santé et améliorer les résultats sanitaires en Afrique.

Le Canada est prêt à apporter une contribution de 100 millions de dollars canadiens à l'appui du projet-pilote de garanties d'achat futur afin de développer un vaccin contre les maladies à pneumocoque.
Le Canada apportera en 2006 une contribution de 250 millions de dollars canadiens au Fonds mondial pour lutter contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose au profit des opérations 2006-2007. Le Canada s'est engagé à verser 800 millions de dollars canadiens à l'appui des efforts de lutte contre le VIH/sida depuis 2000. Les autres initiatives canadiennes récentes sont notamment : 160 millions de dollars canadiens versés à l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), 62 millions à l'Initiative internationale pour un vaccin contre le SIDA et 5 millions au programme africain de vaccins contre le sida. Le Canada s'est également engagé à verser 15 millions au partenariat international pour les microbicides.

Le Canada consacrera 57 millions à la riposte internationale contre la grippe aviaire et à la préparation concernant d'éventuelles pandémies futures.

En 2006, le Canada fournira 45 millions à l'initiative internationale pour l'éradication de la poliomyélite.


Commission européenne

Depuis la création du Fonds mondial en 2001 et d'ici la fin 2006, la Commission européenne aura apporté une contribution de 522 millions d'euros, dont 90 millions pour la seule année 2006.
En 2002-2006, la Commission aura dépensé 420 millions d'euros pour la recherche sur les trois principales maladies transmissibles (HIV/sida, paludisme et tuberculose), soit un quadruplement par rapport à la période quadriennale antérieure.

La Commission s'est engagée à la Conférence de Pékin en janvier 2006 à verser 100 millions d'euros pour lutter contre la grippe aviaire et se préparer à une éventuelle pandémie humaine, et les États membres de l'Union se sont engagés à verser 111 millions d'euros supplémentaires. Sur la contribution de la Commission, 20 millions d'euros sont affectés à des projets de recherche scientifique et 80 millions sont consacrés aux projets d'assistance.

En ce qui concerne l'éradication de la poliomyélite, la Commission européenne a fourni 61 millions d'euros pour financer des actions complémentaires de vaccination dans les pays à transmission endémique le Nigeria, le Niger et la Somalie. Au Nigeria, ce soutien est venu compléter une aide existante de 118 millions d'euros pour la vaccination et l'éradication de la polio. Des financements supplémentaires de 15 millions d'euros à l'appui des mesures d'éradication sont nécessaires en Éthiopie.


France

Durant la période 2006-2008, la France consacrera 1,4 milliard d'euros à des actions multilatérales liées à la lutte contre les maladies émergentes et transmissibles.

En ce qui concerne les financements innovants, la France a lancé une contribution de solidarité sur les billets d'avion ; jusqu'à présent, 17 pays ont exprimé leur intention de s'y rallier. Au moins 90 pour cent du produit de cette contribution (estimée à environ 200 millions d'euros par an) qui entre en vigueur à compter du 1er juillet, financeront une Facilité internationale d'Achat de Médicaments (UNITAID) dont l'objectif est d'assurer aux pays bénéficiaires un approvisionnement continu en produits préqualifiés à un prix réduit. La FIAM-UNITAID sera lancée au moment de l'Assemblée générale des Nations Unies à la mi-septembre. La France contribue également à la première Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm) dont la première émission de titres devrait être lancée en 2006 pour financer le GAVI. La France a pris l'engagement de verser 2 milliards de dollars sur 20 ans, ce qui en fera le second contributeur à cette initiative.

La France augmentera sa contribution au Fonds mondial (225 millions d'euros en 2006 et 300 millions en 2007), devenant ainsi son deuxième contributeur.
Pour la période 2006-2007, elle consacrera 290 millions d'euros, par le biais de son APD bilatérale, à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement concernant la santé et au renforcement des systèmes de santé dans les pays en développement.


Allemagne

L'Allemagne est très active dans la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses dans les pays en développement.
Le Gouvernement allemand consacre chaque année 300 millions d'euros à la prévention et à la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, ainsi qu'au développement des systèmes de santé. L'Allemagne se situe au cinquième rang de la communauté internationale des donateurs pour la lutte contre la poliomyélite et elle s'est engagée à verser 39 millions d'euros à de nouveaux fonds bilatéraux.

Pour lutter contre la grippe aviaire, elle s'est engagée à verser environ 40 millions d'euros à des programmes bilatéraux en Asie et en Afrique, pour le développement d'un vaccin et pour soutenir un mécanisme international de réaction aux crises.

L'Allemagne est, avec 800 millions d'euros, le principal donateur pour des projets bilatéraux sur l'eau qui constituent un élément important de la lutte contre les maladies infectieuses.

L'Allemagne soutient également la recherche sur des traitements présentant un intérêt particulier pour les pays en développement.


Italie

L'Italie a présenté un mécanisme de marché pour favoriser la recherche et le développement de nouveaux vaccins contre les maladies infectieuses qui touchent essentiellement les pays pauvres : les garanties d'achat futur. Un projet-pilote a été mis au point avec le GAVI et la Banque mondiale, qui pourra être lancé en 2006.

Par ailleurs, l'Italie participe activement au financement de plusieurs initiatives multilatérales et bilatérales de lutte conte le paludisme, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe aviaire et d'autres maladies infectieuses.

L'Italie apportera une contribution de 600 millions de dollars américains à l'IFFIv sur 20 ans et de 460 millions d'euros au Fonds mondial pour la période 2004-2007.

Ces contributions spécifiques relèvent d'une approche plus générale de l'aide au renforcement des systèmes de santé nationaux et du renforcement des capacités de prévention et de surveillance dans les pays en développement.


Japon

Le Japon a lancé en juin 2005 l'initiative « Santé et développement » qui vise à fournir jusqu'à 5 milliards de dollars américains sur cinq ans, de 2005 à 2009, afin de lutter contre les maladies infectieuses et les autres menaces pour la santé dans les pays en développement. Sur cette somme, plus de 620 millions de dollars américains ont été décaissés durant l'année budgétaire 2005.
En juin 2005, le Japon s'est engagé à apporter une contribution de 500 millions de dollars américains au Fonds mondial durant les années à venir et il a versé 130 millions de dollars au Fonds en mars 2006, première étape pour remplir cet engagement.

Pour lutter contre la pandémie de grippe aviaire et humaine, le Japon s'est engagé à verser 155 millions de dollars à l'occasion de la Conférence internationale des donateurs sur la grippe aviaire et humaine, qui s'est tenue à Pékin en janvier 2006, et elle a décaissé la totalité de ce montant.


Russie

La Russie et la Banque mondiale sont convenues de coopérer à la mise au point d'un échange des créances contre des programmes de développement afin de mobiliser 250 millions de dollars libérés par l'annulation du service de la dette au profit d'actions de développement hautement prioritaires en Afrique subsaharienne. Dans certains de ces pays éligibles à l'initiative PPTE, la Banque mondiale met en place d'importants projets et programmes à l'appui des stratégies nationales de lutte contre les maladies infectieuses. La Russie unira ses efforts à ceux de la Banque mondiale dans la lutte contre le paludisme en Afrique subsaharienne et soutiendra le programme de lutte contre le paludisme sous l'égide de la Banque mondiale dans l'objectif d'atteindre des résultats tangibles d'ici 2010. En outre, la Russie et la Banque mondiale sont convenues d'intensifier leur coopération en Asie centrale afin de relever le défi des maladies infectieuses.

En 2005, la Russie a doublé le montant de sa contribution promise au Fonds mondial, qui est passée à 40 millions de dollars. Elle entend également reverser au Fonds mondial, d'ici 2010, près de 270 millions de dollars qui étaient destinés à des projets du Fonds dans la Fédération de Russie.
La Russie s'est engagée à apporter une contribution de 18 millions de dollars à l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite.

Elle s'est engagée à verser près de 45 millions de dollars en faveur de mesures de préparation, de détection et de réaction rapide aux poussées de grippe aviaire hautement pathogène.

La Russie se félicite des progrès accomplis concernant le mécanisme de garanties d'achat futur pour les vaccins et appelle de ses vœux le lancement avec succès du projet-pilote dans ce domaine.


Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a pris l'engagement d'atteindre les objectifs énoncés à Gleneagles, en particulier l'accès universel aux médicaments contre le VIH/sida d'ici 2010. Il a pris l'engagement de consacrer 1,5 milliard de livres au VIH/sida entre 2005-2006 et 2007-2008 et il apportera une contribution de 360 millions de livres au Fonds mondial entre 2002 et 2008. Le Royaume-Uni soutient également les mécanismes de financement innovants : il apportera 1,4 milliard de livres sur 20 ans à l'IFFIv afin de lutter contre les maladies évitables et il a annoncé qu'il est disposé à fournir une contribution financière à long terme à la FIAM-UNITAID. Le Royaume-Uni est prêt à fournir une contribution financière à long terme au mécanisme pilote de garanties d'achat futur. Il soutient le lancement du mécanisme de garanties d'achat futur concernant le pneumocoque d'ici la fin de 2006 et il considère qu'un mécanisme de ce type pour le paludisme devrait être étudié. Le Royaume-Uni finance également sept partenariats public-privé pour le développement de produits, qui entreprennent des recherches sur de nouveaux médicaments, vaccins et microbicides pour lutter contre les maladies transmissibles.


États-Unis

Les États-unis fourniront 15 milliards de dollars sur 5 ans à l'appui de programmes internationaux de lutte contre le VIH/sida et 90 millions au cours de l'année budgétaire 2006 pour des programmes bilatéraux de lutte contre la tuberculose dans plus de 35 pays. Ils augmenteront leur financement pour la prévention et le traitement du paludisme de plus d'1,2 milliard de dollars sur 5 ans. Ils ont fourni près de 25 pour cent du financement de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Ils se sont engagés à verser 362 millions de dollars aux pays pour la préparation, la détection et la réaction rapide aux poussées de grippe aviaire hautement pathogène. Ils ont apporté une contribution de plus de 1,5 milliard de dollars au cours des cinq dernières années pour sauver la vie des enfants de moins de 5 ans par des vaccins infantiles et des traitements de la pneumonie et de la diarrhée. Ils ont accordé près d'un milliard de subventions aux instituts de recherche américains qui coopèrent directement avec des établissements correspondants dans les pays en développement afin d'étudier, de mettre au point et de tester de nouvelles approches de la prévention, de la lutte et du traitement des maladies infectieuses. Enfin, ils prennent note du travail technique effectué par la Banque mondiale et le GAVI sur un mécanisme de garanties d'achat future pour des vaccins et ils sont favorables à la poursuite des travaux en vue du lancement avec succès d'un mécanisme-pilote de garanties d'achat futur d'ici la fin de l'année.


.(Traduit de l'anglais).





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