MEGHA-TROPIQUES, premier satellite franco-indien.

MEGHA-TROPIQUES, premier satellite franco-indien.


Le satellite Megha-Tropiques est le premier satellite issu d'une coopération franco-indienne. Conçu conjointement par le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) et l'agence spatiale indienne (ISRO), Megha-Tropiques est un mini-satellite dont l'orbite se situera à 870 km d'altitude, et dont le but sera d'étudier l'atmosphère tropicale, déterminante pour le climat de notre planète.
« Megha » signifie nuage en sanscrit. Il devrait être lancé au plus tard en décembre 2009 par une fusée indienne.

Le satellite Megha-Tropiques a pour mission l'étude du cycle de l'eau dans la zone autour de l'équateur, c'est à dire les phénomènes d'évaporation des océans, de formation des nuages, de condensation de l'eau et des précipitations. L'orbite du satellite Megha-Tropique survolera ainsi une zone étroite autour de l'équateur : c'est en effet à l'équateur que l'absorption d'énergie solaire est la plus importante, d'où ces phénomènes météorologiques plus marqués.

Le satellite emportera avec lui trois instruments de mesure et d'imagerie d'une précision inédite, qui permettront d'obtenir plusieurs observations journalières de la vapeur d'eau, des nuages, des précipitations et du rayonnement solaire dans la zone tropicale.

Pendant sa durée de vie de 3 ans, le satellite transmettra des données qui vont permettre aux scientifiques de représenter le cycle de l'eau, de chiffrer plus précisément le rôle de l'eau dans l'effet de serre, de mieux comprendre les causes de catastrophes naturelles liées à l'eau comme les inondations, les sécheresses et les cyclones, et peut être même d'améliorer leur prévision.

En plus de l'étude du climat, la mission de Megha-Tropiques est porteuse d'importants enjeux pour le développement économique des pays en zone tropicale, en particulier dans les domaines critiques de l'agriculture et de la gestion de l'eau.

C'est l'ISRO, l'agence spatiale indienne, qui lancera le satellite et sera en charge de son contrôle et de la réception des données. Le CNES s'occupe plus particulièrement de la conception des instruments de mesure, en collaboration avec d'autres laboratoires publics français. Enfin, l'analyse des données scientifiques reçues se fera en France, au sein d'un pôle de compétence récemment créé à Lille.





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