L'Inde - données générales.

L'Inde - données générales.

  • Nom Officiel : République de l'Inde
  • Superficie : 3 287 263 km², 7ème Etat au monde par la superficie.
  • Monnaie : Roupie (1 euro = 52 roupies - juillet 2005).
  • Population : 1 065 millions (estimations 2004).
  • Densité : 340 hab/km² variant de variant de 25 hab/km² (Deccan) à 1000 hab/km² (vallée du Gange et plaines côtières du Sud).
  • Croissance démographie Cette population croît selon un taux annuel d'environ 2% (+19 M hab/an). Les taux de natalité et de mortalité restent élevés (3% et 1% respectivement).
  • Capitale : New Delhi (12,8 millions d'habitants).
  • Villes principales : Mumbai (Bombay), Kolkota (Calcutta), Chennai (Madras), Bangalore, Hyderabad, Lucknow.
  • Langues officielles : Anglais et Hindi ; la Constitution reconnaît dix-huit langues nationales : assami, bengali, gujerati, hindi, kannada, kashmiri, konkani, malayalam, manipuri, marathi, nepali, oriya, penjabi, sanskrit, sindhi, tamoul, telugu, urdu.
  • Taux d'alphabétisation : 61,3 %
  • Religions : Hindouisme (82 %), Islam (12 %), Christianisme (2,2 %), Sikhisme (1,9 %), Bouddhisme (0,7 %), Jaïnisme (0,5 %), Zoroastrisme, Judaïsme.

Population :

La population est jeune. Les moins de 15 ans représentent environ 35% du total. L'espérance de vie à la naissance est d'environ 62 ans. Plus de 35% de la population est analphabète (58% de la population féminine). L'Inde est également l'un des rares pays où les hommes sont plus nombreux que les femmes, qui ne représentent que 48 % du total.

72% de la population indienne est rurale. L'Inde compte cependant 23 métropoles de plus d'un million d'habitants, parmi lesquelles quatre mégapoles : Bombay (14 M hab), Calcutta (12 M hab), Delhi (12,8 M hab) et Madras (7 M hab). La population active représente 340 M de personnes, inégalement réparties entre l'agriculture (70%), l'industrie (13%) et les services (17%).

La majorité de la population est de religion hindoue mais l'Inde abrite aussi l'une des premières communautés musulmanes au monde avec plus de 120 millions de fidèles, à laquelle s'ajoutent 20 millions de Chrétiens, 16 millions de Sikhs et d'autres communautés religieuses (Jains, Bouddhistes, Parsis). Il n'existe cependant pas de religion d'Etat en Inde et chacun peut pratiquer le culte de son choix. L'Inde est encore marquée par le système des castes.

ECONOMIE :

Indice de développement humain (PNUD) 127ième 2004
PIB 608,8 Mds USD (2003 - 2004)
PIB par habitant 571 USD ( 2003 - 2004 )
Taux de croissance 8,5 % en 2003, 7% en 2004
Taux de chômage 7,3 % ( 2004 )
Taux d'inflation 5,4 % (2004)
Solde budgétaire - 4,6 du PIB
Balance commerciale - 16,7 Mds USD (2003 - 2004)
Principaux clients Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Chine
Principaux fournisseurs Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, Allemagne, Japon
Part des principaux secteurs d'activité dans le PIB

-Agriculture 26 %
- Industrie 25 %
-Services 49 %

POLITIQUE INTERIEURE

L'Inde est un Etat Fédéral qui comprend 28 Etats et 7 territoires (Delhi, Pondichéry notamment) C'est une démocratie parlementaire inspirée du modèle britannique. La Constitution indienne, promulguée le 26 janvier 1950, proclame le caractère socialiste et laïc de l'Etat. Avec 396 articles et ses annexes, c'est une des constitutions les plus détaillées et des plus longues du monde. Le Parlement de l'Union comprend deux Chambres : la Chambre des Etats (Rajya Sabha) et la Chambre du Peuple (Lok Sabha). Le leader du parti majoritaire au Lok Sabha est traditionnellement nommé Premier Ministre.

L'Inde compte plus de 220 partis politiques, de dimension nationale ou locale. Le parti du Congrès a gouverné l'Inde pendant 44 des 57 premières années d'existence de l'Etat. En 1997, l'effondrement de la coalition soutenue par le Congrès porte le BJP (Bharatya Janata party, Parti du peuple indien, de tendance nationaliste hindou) au pouvoir. Le BJP est confirmé au pouvoir en 1999, en remportant les élections générales anticipées. A la tête de la NDA (National Democratic Alliance), il gouverne le pays jusqu'en 2004, où il perd les élections générales contre le Congrès.

Le Congrès et ses alliés ont remporté les élections du 10 mai 2004. Le Congrès est passé de 112 élus à 145 à la chambre basse. L'UPA (United Progressive Alliance) totalise 221 sièges sur 543. Le Congrès s'est assuré une majorité au Parlement, grâce notamment à l'appui, sans participation, des partis communistes. Le Bharatiya Janata Party (BJP), parti nationaliste hindou, et ses alliés de la National Democratic Alliance (NDA) totalisent 183 sièges (139 pour le BJP contre 182 précédemment). Le Congrès, qui dirige directement 11 des 28 Etats de la Fédération indienne (contre 5 pour le BJP), demeure la première force politique du pays. L'actuel gouvernement indien se réclame des valeurs « sécularistes » de l'Inde.



POLITIQUE ETRANGERE

La première priorité de l'Inde est de voir reconnu son statut de puissance globale et responsable. Candidate à un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies avec l'Allemagne, le Brésil et le Japon (soutien mutuel depuis octobre 2004 au sein du G4), elle entend apparaître comme un acteur de premier plan sur la scène mondiale.

Depuis le milieu des années 1990, la diplomatie indienne a multiplié les efforts d'ouverture sur l'extérieur.

Les Etats-Unis se sont engagés dans une redéfinition de leur politique en Asie du Sud dès la fin de l'année 1997. La visite du Président Clinton en Asie du Sud (20-25 mars 2000) a permis de consacrer de façon spectaculaire le renforcement des liens entre l'Inde et les Etats-Unis. L'Inde est perçue comme un pôle de stabilité démocratique en Asie. Cette évolution est favorisée par les communautés importantes de NRIs (Non Resident Indians) présentes aux Etats-Unis (2 M de personnes). Ce rapprochement s'est confirmé avec l'administration Bush. Les sanctions décidées à la suite des essais nucléaires ont été levées partiellement dès l'automne 1998, puis totalement en 2001. La coopération militaire se renforce depuis deux ans. Malgré les craintes qu'il suscite en Inde, le partenariat développé par les Etats-Unis vis-à-vis du Pakistan après les attentats du 11 septembre 2001 ne remet pas en cause la relation de long terme établie avec New Delhi. Après comme avant la victoire du Congrès, le rapprochement avec Washington reste la première priorité de la diplomatie indienne, comme en témoignent l'accord militaire bilatéral signé à l'occasion du voyage aux Etats-Unis du Ministre indien de la Défense (juillet 2005) et surtout l'accord dans le domaine nucléaire signé entre le Président Bush et M. Manmohan SINGH (18 juillet 2005).

La Russie demeure un partenaire important de l'Inde. Un sommet annuel est organisé au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Le voyage officiel en Inde du 2 au 5 octobre 2000 du Président Poutine a redonné une forte impulsion à la relation de défense entre les deux pays. Les nouvelles visites du Président Poutine en décembre 2002 et décembre 2004 ont rappelé la proximité des positions indienne et russe sur les grands sujets internationaux, notamment l'Afghanistan et ont souligné la volonté d'une relance de la coopération dans les domaines stratégiques (armement, participation indienne au système de navigation Glonass) et de l'économie (énergie notamment). Lors de la visite de Manmohan SINGH à Moscou en décembre 2005, un important accord de sécurité a été conclu qui devrait permettre d'accroître encore davantage les échanges dans le domaine de la défense.

L'Inde fait preuve, dans le même temps, d'un intérêt renouvelé pour l'Union européenne, premier partenaire commercial et partenaire politique de plus en plus présent. Lors du premier Sommet Union européenne-Inde (Lisbonne, 28 juin 2000), un ambitieux plan d'action a été signé dont la mise en œuvre devrait renforcer le partenariat politique et économique entre l'Inde et l'Union. Lors du sommet de New Delhi en septembre 2005, un plan d'action a été adopté entre l'UE et l'Inde qui fait de ce pays le sixième partenaire stratégique de l'Union (avec le Canada, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et la Russie)

L'Inde s'est également rapprochée d'Israël, 2ème fournisseur d'armements (visite du Premier Ministre Sharon le 7 septembre 2003), et de la Turquie (visite du Premier Ministre indien fin septembre 2003). Cela dénote aussi une volonté d'étendre les coopérations en matière de lutte anti-terroriste et de tisser de bonnes relations avec l'ensemble des puissances régionales.

L'Inde cherche également à développer ses alliances Sud-Sud :

  • avec le Brésil et l'Afrique du Sud au sein du forum IBSA, pivot du groupe des 21, qui s'est illustré lors des négociations commerciales de Cancun;
  • avec certains pays africains dans le cadre de l'accord Team.9 (Sénégal, Côte d'Ivoire, Tchad, Mali, Burkina Faso, Ghana, Guinée Equatoriale, Guinée Bissau) signé le 1er mars 2004 ;
  • plus largement, dans le cadre du mouvement des non alignés.

L'Inde entretient de bonnes relations avec l'Iran. Des accords dans le domaine économique notamment ont été signés. Lors du vote au Conseil des gouverneurs de l'AIEA du 14 septembre 2005 puis le 3 février 2006, l'Inde a voté en faveur des résolutions présentées par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Sur le plan régional, après de fortes tensions en 2001-2002, l'Inde et le Pakistan ont amorcé une normalisation de leurs relations bilatérales après la « main tendue » du Premier Ministre VAJPAYEE dans son discours du 19 avril 2003 et la réponse positive des Pakistanais. Plusieurs mesures de confiance ont été mises en place (retour des ambassadeurs dans les deux pays, reprise des liaisons aériennes civiles, libération de prisonniers, proposition de concessions commerciales etc.) Le Premier Ministre VAJPAYEE a rencontré le Président MUSHARRAF le 5 janvier 2004. Les deux pays ont décidé de poursuivre ce dialogue sur l'ensemble des différends qui les opposent, y compris le Cachemire. Le nouveau gouvernement indien a fait part de sa volonté de poursuivre sur la voie du dialogue. Une décision symbolique importante a été prise avec l'ouverture, le 7 avril 2005, d'une ligne d'autocars entre Srinagar et Muzaffarabad. Enfin, la visite en Inde du Président MUSHARRAF, du 16 au 18 avril 2005, a été l'occasion de souligner le caractère « irréversible » de ce rapprochement.

L'Inde et la Chine ont entrepris d'améliorer leurs relations naguère conflictuelles, comme l'attestent les récentes visites du Premier Ministre indien à Pékin en juin 2003 et du Premier Ministre chinois en Inde en avril 2005. Les différends frontaliers se normalisent progressivement depuis « l'accord de paix et de tranquillité le long de la ligne de contrôle » de 1993 et la visite historique du Président chinois Jiang ZEMIN en Inde en novembre 1996. Les deux pays se sont accordés en 2005 sur les « principes » sur lesquels devrait être fondé un futur accord. Les premières manœuvres navales conjointes ont eu lieu en novembre 2003.

L'Inde cherche à donner un contenu plus substantiel à la coopération régionale dans le cadre de la SAARC , et a été l'un des principaux artisans de la mise en place officielle de l'IOR-ARC en mars 1997. L'Inde est entrée au Forum Régional de l'ASEAN (ARF) en juillet 1996. Un premier sommet Inde-Asean a eu lieu en novembre 2002. L'Inde a participé au « sommet de l'Asie orientale » qui s'est tenu en Malaisie en décembre 2005.





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