Inde - Coopération culturelle et scientifique et universitaire

COOPÉRATION CULTURELLE SCIENTIFIQUE ET UNIVERSITAIRE


Traditionnellement dynamiques, nos relations culturelles, scientifiques et techniques bénéficient d'un appui renouvelé. Le budget de coopération, qui avait fortement décliné après les temps forts qu'avaient constitués l'Année de l'Inde en France (1985) et l'Année de la France en Inde (1989), a été remis à niveau à partir de 1995. Il est de 5,4 millions d'euros en 2004, en sensible progression par rapport à celui de l'exercice 2000 (+11%). L'évolution du réseau des 15 alliances françaises se poursuit avec la transformation des antennes de Delhi en alliances à part entière (comme celle de Jaipur

La France est un partenaire scientifique ancien de l'Inde. En 1987, les deux gouvernements ont créé le CEFIPRA, Centre Franco-Indien de Promotion de la Recherche Avancée. Il s'agit d'une structure bilatérale unique. L'Inde n'a pas mis en place de structure équivalente avec un autre pays. D'un budget annuel proche de 2,9 millions d'euros en 2004, financés à parts égales par les deux pays, le CEFIPRA permet de soutenir des projets de recherche sélectionnés par un conseil scientifique dédié. Plus de 250 projets dans toutes les disciplines ont déjà été pris en charge. La qualité scientifique et la reconnaissance internationale sont les atouts du CEFIPRA. Depuis quatre ans, celui-ci a élargi son spectre d'activités et soutient des projets de recherche industrielle.

Parallèlement, des laboratoires conjoints ont été fondés ; ils permettent de pérenniser la coopération sur des sujets précis. Ceux-ci concernent notamment l'environnement et l'eau. Le CEFIRSE, Centre Franco-Indien de Recherche en Sciences de l'Eau a été créé en 2001 entre l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l'Indian Institute of Sciences (IISc), l'organisme indien de recherche le plus prestigieux. Le CEFIRES (Centre Franco-Indien de Recherche sur les Eaux Souterraines) a été créé en 2000 entre le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) et le National Geophysical Research Institute (NGRI).

Des structures conjointes ont également été mises en place dans les domaines de la chimie, des mathématiques et le climat. La météorologie constitue un thème important de la coopération franco-indienne. Le Programme Franco-Indien de Recherche en Météorologie et Climat (PROFIRMEC), a été initié en 2004.

Les nouvelles technologies sont des disciplines pour lesquelles la coopération est particulièrement dynamique. (séminaire sur les nanobiotechnologies, un atelier en informatique est organisé par l'Indian Institute of Science, le CNRS et l'INRIA...). Parallèlement, des réseaux de laboratoires se constituent afin de développer des études conjointes liées aux communications optiques et aux nanotechnologies.

Plus généralement, la coopération universitaire est très active ; de nombreux accords de coopération ont été signés entre les universités et les échanges se développent.

Un accord cadre de coopération universitaire a été signé le 31 janvier entre la Conférence des Présidents d'université (CPU), la Conférence des Directeurs d'Écoles et Formations d'ingénieurs (CDEFI) et l'Association des Universités indiennes. Cet accord vise à développer notamment les programmes de coopération en recherche et formation, les échanges d'enseignants, de chercheurs et d'étudiants, la mise en place de diplômes en partenariat, la reconnaissance mutuelle des parcours de formation et diplômes universitaires, ainsi que l'organisation de séminaires et conférences conjoints. Un Centre pour les études en France sera créé début 2007, il facilitera les démarches des jeunes Indiens intéressés par des études en France.

La création d'un collège doctoral franco-indien, envisagée pour début 2007, permettra de fédérer les meilleurs établissements d'enseignement supérieur des deux pays (thèses en co-tutelles, projets de recherche élaborés en commun,···). La « cyber-université franco-indienne» (modules de cours de mathématiques appliquées via le satellite entre le Pôle Universitaire de Toulouse et l'Indian Institute of Science de Bengalore) fonctionne depuis 2003 de manière très satisfaisante. Elle a été élargie à l'aéronautique en novembre dernier et sera étendue à d'autres domaines (nouveaux matériaux, design industriel, bioinformatique).

Enfin, les échanges et partenariats entre établissements des deux pays se développent. (l'ESSEC et l'Indian Institute of Management d'Ahmedabad : un accord de double diplôme entre les deux établissements sera signé à l'occasion de la visite du Président de la République). De même, un arrangement relatif à l'établissement d'unechaire d'économie à l'Institut d'Études Politiques de Paris sera également signé à cette occasion avec l'Indian Council for Cultural Relations.

Par ailleurs, dans le cadre du programme ARCUS (Action Régionale de Coopération Universitaire et Scientifique), nouvel outil créé par le ministère des Affaires étrangèrs à destination des pays émergents, la région Rhône-Alpes a engagé une coopération avec le Karnataka (Bengalore) dans le domaine des sciences de la terre, des mathématiques, des nano sciences et des sciences humaines.

Enfin, le séminaire franco-indien sur l'innovation et le transfert de technologie devrait se tenir dans le courant de l'année à Sophia-Antipolis. Il permettra définir le cadre juridique (propriété intellectuelle) encadrant le travail des industriels et chercheurs français et indiens. Il s'agira d'évaluer les perspectives offertes au développement des coopérations franco-indiennes entre parcs scientifiques indiens et pôles de compétitivité français dans des secteurs comme les TIC, les biotechnologies et l'environnement. A cette occasion, le SciTech Park de Pune et la Fondation Sophia-Antipolis pourraient signer un accord de coopération.





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