Dossier de la réunion du Triangle de Weimar.

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Dossier réalisé à l'occasion du Sommet du "Triangle de Weimar" le 5 décembre 2006 à Mettlach dans l'Etat régional de la Sarre en République fédérale d'Allemagne.

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Sommaire :

  1. Le "Triangle de Weimar".
  2. Les initiatives de coopération trilatérale.
  3. La République fédérale d'Allemagne.
  4. Mme Angela Mekel, chancelière de la République fédérale d'Allemagne.
  5. La République de Pologne.
  6. M. Lech Kaczynski, Président de la République de Pologne.
  7. L'ancienne abbaye.

Triangle de Weimar

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Le Triangle de Weimar :

Lancée à Weimar en 1991, il y a quinze ans, sous l'impulsion des ministres français et allemand des Affaires étrangères, MM Genscher et Dumas, la relation trilatérale franco-germano-polonaise exprime à l'origine la volonté de l'Allemagne et de la Pologne de s'inspirer dans leur réconciliation du modèle franco-allemand.

La vocation du Triangle de Weimar a évolué naturellement avec la perspective de l'élargissement et son action s'est peu à peu orientée vers un soutien à la préparation de l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne.

L'entrée de la Pologne dans l'Union européenne, le 1er mai 2004, a renouvelé la vocation du Triangle qui s'affirme comme un cadre de dialogue politique des autorités des trois pays. Le processus joue un rôle d'impulsion et d'élaboration de consensus utile au sein de l'Union européenne élargie. Il permet à nos trois pays de rapprocher leurs vues sur l'avenir de l'Union européenne, sur les politiques internes, sur la politique européenne de sécurité et de défense, ainsi que sur le développement de la politique de voisinage.

Le Triangle s'enrichit régulièrement d'initiatives trilatérales de coopération concrètes, en particulier pour les échanges de jeunes, la coopération universitaire, la coopération décentralisée et vise à apporter une contribution croissante au rapprochement des sociétés civiles et à la promotion des valeurs européennes communes.

A l'occasion du Sommet de Weimar, qui marque le 15ème anniversaire du Triangle, nos trois pays souhaitent apporter une dynamique nouvelle à ce partenariat en ciblant davantage les coopérations trilatérales sur des thèmes prioritaires . Dans cet esprit, le Sommet de Weimar est organisé autour de trois grands thèmes :

- les grands dossiers européens, sur lesquels nos pays souhaitent développer leur concertation, après le dernier Conseil européen de juin (avenir de l'Union, stratégie d'élargissement, Balkans, relations avec la Russie etc..). - les questions internationales d'actualité, en particulier la situation au Proche- et au Moyen-Orient, la préparation du Sommet du G8, l'Iran . - le partenariat trilatéral, pour lequel nous souhaitons mettre l'accent sur la coopération dans trois domaines ciblés d'ici le prochain Sommet : la politique européenne de voisinage (en particulier l'Ukraine et la Biélorussie) où nos pays prendront des initiatives concrètes notamment en matière économique, de JAI et de soutien à la démocratie ; la PESD, avec la contribution de la Pologne et de l'Allemagne aux opérations au Congo et la possible constitution d'un futur groupe tactique, un GT1500 " Weimar ", la coopération trilatérale au sein de l'OTAN ; le renforcement des liens entre les sociétés civiles et promotion des valeurs européennes, avec le rôle de la coopération décentralisée, la coopération universitaire, les échanges de jeunes.

La déclaration des trois chefs d'Etat et de gouvernement souligne fortement le rapprochement de nos trois pays, le rôle du triangle au sein de l'UE et la volonté commune de promouvoir la coopération trilatérale en concentrant les travaux sur des priorités politiques fortes : défense européenne, politique de voisinage et rapprochement de nos sociétés civiles, afin de soutenir la relance du processus d'intégration européenne.

RENCONTRES PRECEDENTES

Au niveau des Chefs d'Etat et de gouvernement

  • Une première rencontre trilatérale informelle a eu lieu à Gdansk le 21 septembre 1993 entre les Présidents français, allemand et polonais, à l'occasion de la remise de diplômes honoris causa à MM. François Mitterrand et Lech Walesa.
  • Le premier sommet réunissant les Présidents français et polonais et le Chancelier allemand s'est tenu en Pologne, à Poznan, le 21 février 1998.
  • Les sommets de Nancy du 7 mai 1999 puis de Hambach du 27 février 2001 ont confirmé la volonté des trois pays de développer leur coopération.
  • Le Sommet de Wroclaw du 9 mai 2003 s'est tenu quelques jours avant le référendum sur l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne.
  • Le Sommet de Nancy s'est tenu le 9 mai 2005, quelques semaines avant le référendum français sur le TCE

Au niveau ministériel

Les entretiens de Weimar (28-29 août 1991) ont constitué la première rencontre tripartite entreministres des Affaires étrangères. Ils ont porté les relations entre la CEE et les PECO.

A Bergerac (24 avril 1992), deux déclarations communes ont été adoptées, l'une sur le nouvel ordre européen (CSCE, EEE), l'autre sur la Bosnie-Herzégovine, le Nagorny-Karabagh et l'Afghanistan.

La déclaration de Varsovie (11-12 novembre 1993) ont porté surtout sur les perspectives d'adhésion à l'UE des PECO ainsi que sur l'intégration aux structures de sécurité européennes et transatlantiques.

La déclaration de Bamberg (14-15 septembre 1994) a marqué les progrès dans le rapprochement entre les PECO et l'UE et l'adaptation de du système juridique des Etats candidats.

La rencontre de Paris (26 octobre 1995) s'est attachée à la perspective des négociations d'adhésion des PECO. La France et l'Allemagne ont affirmé leur souhait que les principales décisions concernant l'adhésion soient réglées au tournant du siècle.

La rencontre de Varsovie (19 décembre 1996) s'est concentrée sur la Conférence européenne et sur le projet de sommet trilatéral pour 1997.

La rencontre de Francfort s/Oder (17 novembre 1997) a préparé le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Poznan et a porté sur le renforcement des relations culturelles.

La rencontre de Paris (6 janvier 1999) a concrétisé la volonté exprimée à Poznan de donner un nouvel élan à la coopération tripartite en identifiant les secteurs concernés.

La rencontre de Weimar (30 août 1999) visait à mettre en valeur le volet culturel du Triangle, à la faveur du choix de Weimar comme capitale culturelle de l'Europe en 1999.

La rencontre de Cracovie (7 juin 2000) a permis de renforcer les perspectives de développement de la coopération décentralisée, à travers le "forum des régions" organisé en parallèle de la rencontre ministérielle.

La rencontre de Paris (23 avril 2002), qui commémorait le dixième anniversaire de la création du Triangle, a confirmé la volonté des trois pays de moderniser les activités du Triangle en le mettant davantage au service de l'intégration européenne de la Pologne.

La rencontre de Berlin (16 janvier 2004) a été l'occasion d'un échange approfondi sur la mise au point du texte de la constitution européenne.

La rencontre de Varsovie le 27 juin 2005, au cours de laquelle ont été abordées les principales questions européennes et internationales d'actualité.

D'autre part, les réunions des Ministres délégués aux Affaires européennes ont permis, en 2003 (26 mai et 16 décembre) de mettre en valeur les convergences (Déclaration commune de mai 2003) et la coopération en matière d'audiovisuel et de biotechnologies ; et en 2004 (22 octobre) d'évoquer de manière approfondie la stratégie de Lisbonne et, en particulier, son volet social.

D'autres réunions ministérielles se tiennent régulièrement depuis 1994 au niveau des ministres de la Défense. La dernière en date a eu lieu le 22 octobre 2004 à Saint Jean-de-Luz, la prochaine est prévue le 25 juillet 2006 à Cracovie.

Les Ministres des Finances se réunissent régulièrement depuis 2001. Leur quatrième rencontre a eu lieu en juillet 2004 à Varsovie.

Les Ministres des Affaires sociales et du Travail se sont réunis pour la première fois en format Weimar le 30 mai 2003.

Au niveau parlementaire, les contacts ont été engagés en novembre 1992 à Bonn par une rencontre entre Commissions des Affaires étrangères. Une réunion des Commissions des affaires européennes du Bundestag, de l'Assemblée Nationale et de la Diète a eu lieu à Berlin en janvier 2004.

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Les initiatives de coopération trilatérale :

Les trois pays ont engagé une coopération dense et multiforme dans de nombreux domaines.

Coopération de défense :

Engagée dès 1994, elle donne lieu à des rencontres ministérielles régulières, à des manœuvres militaires communes, des réunions d'experts et à l'organisation annuelle d'un séminaire politico-militaire. Après l'entrée de la Pologne dans l'OTAN, la concertation sur la PESD, ainsi que les coopérations techniques et le dialogue stratégique se sont développés. Le poids prépondérant des trois pays dans l'opération PESD en RDC en 2006 marque la volonté d'engagement de la Pologne à nos côtés dans la défense européenne. Les trois pays ont aussi exprimé leur intérêt pour une coopération dans le domaine de l'armement et dans le cadre de l'Agence Européenne de Défense. L'idée d'un groupe tactique "GT1500" a été décidée à l'horizon 2013 lors de la réunion des ministères de la Défense à Cracovie.

Coopération éducative :

Grâce à la coopération entre l'OFAJ et l'Office germano-polonais pour la jeunesse, des centaines de jeunes polonais sont accueillis chaque année en France et en Allemagne, 27 000 échanges ont été effectués depuis 15 ans. La coopération scientifique (recherche dans les secteurs de la médecine, de la biologie et des sciences de l'environnement) et universitaire (Université franco-allemande et université Viadrina de Francfort sur l'Oder) est appelée à se développer. L'Université franco-allemande développe des cursus tri-nationaux en coopération avec des universités polonaises.

Coopération européenne et internationale :

La France et l'Allemagne ont soutenu politiquement, économiquement et par de nombreuses coopérations et jumelages le processus d'adhésion de la Pologne. Depuis 2004, de nombreuses initiatives sont lancées et soutenues par nos trois pays en matière européenne. Nos trois pays ont défini une position commune sur les dernières perspectives financières qui a contribué à la bonne conclusion des négociations. Un effort tout particulier est fait s'agissant de la politique de voisinage à l'Est (Ukraine, Biélorussie etc..). Un champ important de développement existe sur les sujets internes (économie, recherche-développement, social).


Culture et Audiovisuel :

Engagée en 1996 entre la télévision publique polonaise et ARTE, elle a été confortée en 2001 par la signature d'un accord d'association entre ces chaînes (actuellement coproduction et fourniture de programmes). De nombreux échanges culturels associent nos trois pays dans différents domaines. Un festival Weimar a été organisé en Thuringe à l'occasion du 15è anniversaire de Weimar. Plusieurs projets sont en cours délaboration, dans la perspective de la "Saison culturelle européenne" (Présidence française de l'UE au second semestre 2008).

Recherche :

Il existe une coopération, associant des laboratoires, des universités et des instituts des trois pays autour de projets de haute technologie (laser, génie génétique). Un groupement de recherche trilatéral sur les nano-matériaux et une coopération entre pôles de compétitivité sont envisagés. Le développement des coopérations entre l'Université franco-allemande et les Universités polonaises est fort.

Coopération interparlementaire :

Les rencontres parlementaires initiées en 1992 à Bonn deviennent plus fréquentes (1999, 2000 et 2004 : rencontre des 3 Commissions pour les Affaires européennes). Un projet de groupe informel " Weimar " au sein du Parlement Européen est en discussion.

Coopération décentralisée :

La coopération décentralisée s'est développée régulièrement depuis la déclaration de Malopolska en 2000, avec des partenariats entre les régions Pas-de-Calais, Rhénanie du Nord-Westphalie et Silésie, puis le Brandebourg, l'Ile-de-France et la Mazowie (mai 2006) ou entre le Limousin, la Franconie et la ville de Gdansk, et les villes de Paris, Berlin et Varsovie. Les Assises de la coopération décentralisée (Cracovie, 14 et 15 septembre 2006) ont permis de stimuler encore ces partenariats trilatéraux, dont la plupart fonctionnent très intensivement.

Liens entre sociétés civiles :

La déclaration de Wroclaw du 9 mai 2003 appelle à davantage de coopération des sociétés civiles des trois pays. Les coopérations entre ONG sont nombreuses qui associent l'institut de Genshagen dont la vocation trilatérale pourrait être renforcée, l'association France-Pologne qui organise de nombreuses manifestations trilatérales, la fondation germano-polonaise, des associations " Weimar " en Allemagne et en Pologne qui organisent des débats d'idées.

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La République fédérale d'Allemagne - données générales :

Données géographiques et humaines

Superficie : 356.959 km²
Population : 82,44 millions
Croissance démographique : + 0,53
Densité : 230 h/km²
Capitale Berlin : 3,4 M habitants

Population active : 35 299 000

Part des principaux secteurs d'activités dans le PNB :
- agriculture 1,2%
- production 29,9%
- prestation de services 67,7%

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Taux de croissance du PIB (en %) 2,0 2,0 2,9 0,8 0,1 - 0,1 1,6 0,9
Taux d'inflation (en %) 0,9 0,6 1,4 2,0 1,4 1,1 1,6 1,9
Taux de chômage (en %) 11,1 10,5 9,6 9,4 9,8 10,5 10,5 11,6
Solde des Adm publiques (en % du PIB) - 2,2 - 1,5 - 1,2 - 2,8 -3,7 - 3,8 -3,7 -3,3
Comptes extérieurs 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Balance commerciale (en Mds Euros) +65,2 +59,1 +95,5 +132,8 +129,9 +156,7
Balance des paiements courants (en % du PIB) -1,1 -1,4 0,1 2,3 2,3 3,9

PIB/hab (2005) : 27 253 € (France : 27 272 € en 2005)
PIB (2005, prix courants) : 2 247 Mds€ (France : 1 710 Mds€ en 2005)

Budgets publics :
- Total des dépenses publiques (2004) : 1.033,9 milliards d'euros
- Total des recettes publiques (2004) : 953,6 milliards d'euros
- Solde des APU (2004) : - 80,3 milliards d'euros (-3,7% du PIB)

Importations totales (2005) : 789,6 Mds€
Exportations totales (2005) : 901,7 Mds€

Principaux clients en 2005 : France (10,2%), Etats-Unis (8,8%), Royaume-Uni (7,8%), Italie (6,9%), Pays-Bas (6,1%), Belgique (5,6%), Autriche (5,4%) ; UE-15 : 45,2% ; NEM : 9,4%
Principaux fournisseurs en 2005 : France (8,7%), Pays-Bas (8,5%), Etats-Unis (6,6%), Chine (6,4%), Royaume-Uni (6,3%), Italie (5,7%), Belgique (5,0%) ; UE-15 : 44,9% ; NEM : 8,5%

Les institutions :

Régime politique : République fédérale depuis 1949, comprenant 16 Länder.
Constitution adoptée le 23 mai 1949
Président de la République : Horst KOEHLER (élu le 23 mai 2004, a pris ses fonctions le 1er juillet 2004)
Chancelier : Mme Angela MERKEL (élue le 22 novembre 2005 par le Bundestag)
Ministre des Affaires étrangères : M. Frank Walter STEINMEIER (depuis le 22 novembre 2005)

Bundestag :
Résultats officiels des élections législatives du 18 septembre 2005 publiés par la Commission électorale dimanche 2 octobre.

- Elections -
Pourcentage des suffrages obtenu en 2005 Nombre de sièges au Bundestag Rappel: élections de 2002 Situation par rapport à 2002
CDU-CSU 35.2% 226 38.5% -22 -
SPD 34.2% 222 38.5% 29
FDP 9.8% 61 7.4% +15
Parti de Gauche 8.7% 54 +52
Verts 8.1% 51 8.6% -4

Le Bundestag compte 614 députés
Président du Bundestag
M. Norbert LAMMERT (CDU)

Le Bundestag compte 614 députés.
Président du Bundestag : Norbert LAMMERT (CDU)

Bundesrat :
69 représentants désignés par les 16 Länder : 43 représentants pour les Länder dirigés par la CDU-CSU et 26 représentants pour les Länder dirigés par le SPD.
Présidence tournante (tous les ans) entre les Länder : M. Harald RINGSTORFF (SPD) Ministre-Président du Mecklenburg-Vorpommern (depuis le 1er novembre 2006)
L'Allemagne est membre fondateur de l'Union européenne, membre de l'OTAN depuis 1955 et de l'ONU depuis 1973.

Les relations franco-allemandes :

L'étroite association institutionnelle et politique des deux pays a été renforcée à l'occasion du 40ème anniversaire du Traité de l'Élysée en 2003. Face aux enjeux européens actuels, ce dispositif permet à la France et à l'Allemagne de mieux se coordonner au service d'une Union désormais élargie, tout en tentant de favoriser les contacts entre leurs deux sociétés civiles.

Des structures de concertation intergouvernementales renforcées :

Replaçant la relation franco-allemande dans une perspective européenne, la déclaration du 40ème anniversaire du traité de Élysée prévoit plusieurs mesures de renforcement des procédures de concertation bilatérale :

  • tenue des sommets franco-allemands sous la forme de Conseils des ministres franco-allemands, réunissant deux fois par an l'ensemble des ministres des deux gouvernements.
  • désignation dans chaque pays, d'un Secrétaire général pour la coopération franco-allemande, devant coordonner la préparation et le suivi des décisions des instances politiques de concertation ainsi que le rapprochement des deux pays dans les instances européennes. Ces fonctions ont été confiées aux Ministres délégués aux Affaires européennes.

Le 2ème Conseil des ministres franco-allemand, le 18 septembre 2003 à Berlin, a inauguré cette nouvelle dimension interministérielle et l'a inscrite dans la durée en validant pour chaque couple ministériel des feuilles de route devant guider leur coopération. Une initiative pour la Croissance a été adoptée par les deux pays, dans la perspective du Conseil européen suivant.

Le 3ème Conseil des ministres franco-allemand, à Paris le 13 mai 2004, a permis de souligner trois priorités de la coopération bilatérale : la consolidation d'une démarche commune franco-allemande dans le domaine des relations extérieures et de la sécurité ; l'accentuation des convergences des deux pays en matière de réformes économiques et sociales ; le développement d'un espace de citoyenneté commune.

Le 4ème Conseil des ministres franco-allemand s'est tenu le 26 octobre à Berlin. Il a porté sur le thème des réformes économiques et sociales pour renforcer la compétitivité des deux pays dans la perspective du bilan à mi-parcours de la Stratégie de Lisbonne, et a réfléchi aux moyens de promouvoir l'apprentissage de la langue du partenaire. Des mesures structurelles visant à augmenter d'ici cinq ans le nombre des élèves apprenant l'allemand et le français ont pu être annoncées.

Le 5ème Conseil des Ministres franco-allemand s'est tenu le 26 avril 2005 à Paris. Outre des sujets liés à l'actualité européenne et internationale, le Conseil s'est penché sur la question de la croissance et de l'innovation, autour du rapport d'étape du groupe Beffa-Cromme, et sur le thème de la mobilité, sur lequel les deux Secrétaires Généraux pour la coopération franco-allemande ont présenté un rapport. En marge du Conseil, a été signé un accord portant réforme de l'OFAJ.

Le 6ème Conseil des Ministres franco-allemand du 14 mars 2006, réuni à Berlin, a débouché sur deux initiatives concrètes : une contribution franco-allemande à une stratégie européenne pour la recherche, l'innovation et l'industrie et une initiative sur l'intégration et l'égalité des chances qui a ouvert un champ de coopération novateur et encourage la poursuite du rapprochement des sociétés française et allemande. En outre, un grand nombre d'avancées concrètes ont également été obtenues témoignant de la vitalité de la relation : coopération dans la lutte contre la grippe aviaire, interconnexion des casiers judiciaires, liaison TGV-ICE, fiscalité transfrontalière, manuel d'histoire, langue du partenaire.

Le 7ème Conseil des Ministres franco-allemand le 12 octobre 2006, réuni à Paris, a permis d'aborder à la fois des principaux sujets européens en vue de la Présidence allemande et les sujets bilatéraux d'actualité immédiate et de fond : politique d'intégration et d'égalité de chances, coopération entre réseaux français et allemands à l'étranger, action économique extérieure. Une initiative ambitieuse a été conclue sur l'énergie, l'espace et le numérique avec une forte composante européenne.

Relations économiques :

L'Allemagne est le premier partenaire commercial de la France avec un volume d'échange qui a atteint 134,5 Md€ en 2005 (dont 79,9 Md€ les importations françaises et 54,6 Md€ nos exportations vers l'Allemagne) soit environ 16% des échanges de la France dans le monde et plus du quart de ceux dans l'Union européenne.

L'Allemagne est ainsi le premier client de la France avec 18,8% des exportations en 2005, son premier fournisseur (14,6% des importations) mais aussi son premier déficit (-10,7 Md€). Avec 8,7% de parts de marché en Allemagne, surtout réalisée par les grands groupes, la France a dépassé en 2005 les Pays-Bas et s'est établie comme le premier fournisseur de l'Allemagne, mais cette part diminue au profit des PECO et de la Chine. Le stock des investissements français en Allemagne (49,4 Md€ en 2005) place ce pays au 5ème rang des pays de destination des IDE français. Avec un stock de 57,8 Md€ d'investissements en France l'Allemagne est le 4ème investisseur étranger en France.

Tous les types d'entreprises françaises (PME et grands groupes) sont présents sur le marché allemand. Les grands groupes représentent 60% des exportations françaises vers l'Allemagne. En moyenne, entre 2001 à 2004, les dix premiers exportateurs français ont réalisé 20% des exportations et les 100 premiers 50%. Il s'agit principalement d'entreprises des secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et de l'électronique, pour lesquels le poids des échanges intrafirmes est conséquent.

La France dispose d'un réseau de plus de 1400 implantations en Allemagne, couvrant l'ensemble des secteurs d'activité. Presque tous les grands groupes français des secteurs industriels ou des services sont présents en Allemagne. Proches de leurs marchés, ces filiales se sont établies en fonction des pôles d'excellence industrielle, mais aussi des partenariats potentiels et des débouchés offerts localement.

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Mme Angela Mekel, chancelière de la République fédérale d'Allemagne :

  • Née le 17 juillet 1954 à Hambourg
  • 1973-1978 Etudes de physique à l'université de Leipzig
  • 1986 Doctorat en physique
  • 1978-1990 Collaboratrice scientifique à l'Institut central de Chimie physique de l'Académie des Sciences de Berlin (Est)
  • 1989 Membre du mouvement " Demokratischer Aufbruch " (RDA)
  • 1990 Adhésion au parti chrétien-démocrate (CDU)
  • 1990 Porte-parole adjointe du gouvernement de Lothar de Maizière
  • Depuis 1990 Député au Bundestag (Mecklemburg-Vorpommern)
  • 1991-1994 Ministre fédérale de la Femme et de la Jeunesse dans le gouvernement d'Helmut Kohl
  • 1991-1998 Vice-présidente de la CDU
  • 1994-1998
    Ministre fédérale de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité atomique
  • 1998-2000 Secrétaire générale de la CDU
  • Depuis 2000 Présidente de la CDU (reconduite en 2002)
  • 2002-2005 Présidente du groupe parlementaire CDU/CSU au Bundestag
  • Depuis 2005 Chancelière de la République fédérale d'Allemagne
  • Elue Chancelière en 2005, Mme Merkel a formé une grande coalition avec le SPD.
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La République de Pologne - données générales :

DONNÉES GÉOGRAPHIQUES ET HUMAINES

Superficie 312 685 km2 (soit 0,57 fois la France)
Population (2005) 38,1 millions (13 millions hors de Pologne dont 1,5 en France, 6 aux Etats-Unis)
Taux de natalité (2006) 9,8 (‰)
Population active (2006) : 15,6 millions

DONNÉES ÉCONOMIQUES

2000 2001 2002 2003 2004 2005
PIB (mds€) - 196,7 200,3 183,1 195 228,9
Dette publique extérieure brute / PIB 35% 35% 36,3% 41,6% 41,8% 38,2%
Déficit budgétaire / PIB - 2,7% - 4,3% - 5,1% - 4,5% - 4,6% -2,9%
Taux de croissance du PIB + 4,1% + 1% 1,4% 3,8% 5,5% 4,3%
Taux de chômage 15% 19,2% 18,1% 20% 19,1% 17,6%
Taux d'inflation 10,2% 6% 1,9% 0,7% 3,5% 2,1%
Solde des paiements courants / PIB - 6,2% -2,9% -2,6% -2,2% -1,5% -1,8%
Investissements étrangers / PIB 6,7%
4,1%
2,6% 3,0% 3,4% 3,8%

Part du secteur privé dans le PIB : 72%
Appartenance : FMI - BIRD (adhésions en septembre 86) - OMC - BERD - OCDE (adhésion en juillet 1996) - OSCE - Conseil de l'Europe - ICE - Visegrad - Triangle de Weimar - Carpates Eurorégions - Accord de libre échange centre européen (CEFTA) - OTAN (mars 1999) - UE (adhésion le 1er mai 2004).

Communauté française en Pologne : 5 000 immatriculés.

INSTITUTIONS

Constitution et "Petite constitution" 1952 et 1992; révision parlementaire du 2/4/97- référendum en mai 1997, entrée en vigueur le 14/10/97.

Chef État : M. Lech Kaczynski (élu le 23 octobre 2005, en fonction depuis décembre)

Chef de gouvernement : M. Jaroslaw Kaczynski (PiS, conservateur), qui a succédé le 10 juillet à M. Kazimierz Marcinkiewicz. M.Kaczynski a obtenu la confiance de la Diète le 19 juillet, par 240 voix contre 205. Après l'échec d'une motion d'auto-dissolution le 6 avril, un remaniement gouvernemental début mai a marqué l'entrée de deux nouveaux partis (Samoobrona et LPR) au sein du Cabinet. Le ministre des Affaires étrangères S.Meller a été remplacé par Mme Anna Fotyga. Les deux nouveaux alliés, M.Lepper (Samoobrona) et M.Giertych (LPR), sont chacun Vice-Premier ministre et respectivement ministre de l'Agriculture et de l'Éducation.

Diète : 460 députés, Sénat : 100 sénateurs : élus simultanément pour 4 ans au scrutin uninominal à un seul tour (dernières législatives le 2 septembre 2006). Composition de la Diète: 155 députés " Droit et Justice " (PiS), 133 " Plateforme Civique " (PO), 56 " Autodéfense " (Samoobrona), 55 sociaux-démocrates (SLD), 34 " Ligue des Familles Polonaises " (LPR - catholique et nationaliste), 25 " Paysans " (PSL), 2 pour la minorité allemande.

RELATIONS FRANCO-POLONAISES :

1. Économie

Quatrième fournisseur de la Pologne depuis 2000 avec une part de marché de 6% des importations polonaises derrière l'Allemagne, la Russie (qui a bénéficié de la hausse des prix de l'énergie) et l'Italie, la France est devenue le 2ème client de la Pologne depuis 2002 derrière l'Allemagne mais devant l'Italie, avec 6,2% des exportations polonaises. La Pologne est notre 13ème client dans le monde, notre 8ème excédent commercial et notre 1er partenaire dans la zone PECO-CEI.

en Mds d'euros 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Export vers la Pologne 17,7mds de FF 20,2mds de FF 3,4 (+13%) 3,8 (+8,1%) 3,9 (+3,9%) 4,2 (+7,2%) 4,6 (+7,9%)
Import 8,7mds de FF 12mds de FF 2,1 (+15%) 2,5 (+16%) 2,7 (+9,9%) 3,1 (+14,3%) 3,8 (+22,9%)
Excédent pour la France +9mds de FF +8,2mds de FF +1,3 (+3,9%) +1,3 (+0%) +1,18 (-9,2%) +1,1 (-6,8%) +0,7 (-32,8%)

La Pologne est le premier pays d'Europe centrale destinataire des investissements français (avec 16 Mds € en 2005). Depuis la prise de participation stratégique de France Télécom au capital de TPSA, nous y sommes le 1er investisseur étranger devant les Pays Bas, désormais 2ème investisseur, les Etats-Unis et l'Allemagne. Bien que concentrés dans les secteurs des télécommunications et de la grande distribution, nos investissements témoignent d'une pénétration dans tous les domaines de l'économie polonaise. Au total, La France compte 8 des 25 plus grands investisseurs recensés en Pologne (dans l'ordre : France Télécom, Vivendi Universal, Carrefour, Casino, Crédit Agricole, Saint Gobain, Lafarge, Auchan). Toutefois, l'année 2006 devrait se conclure par un flux d'investissement négatif en raison de la vente par le groupe Casino de ses actifs à Metro et Tesco (1 Mds€). Plus de 700 filiales françaises emploient 165 000 salariés.

2. Éducation et culture

La coopération culturelle, linguistique et éducative s'articule autour de la formation de professeurs de français, de cours de français sur objectif spécifique pour les fonctionnaires, de 14 sections bilingues et de 16 filières francophones d'enseignement supérieur créées par la Fondation France-Pologne. Un collège international de droit français et européen a été créé par ailleurs auprès de l'Université de Varsovie. L'Institut de France a attribué un prix de 750000€ aux Alliances françaises de Pologne (14 juin 2006) pour développer leur action. Cette coopération permet au français de se maintenir comme 4ème langue vivante (4,2% des élèves apprenant notre langue dans le secondaire), la Pologne étant observateur de la Francophonie depuis 1997. Un souffle nouveau devrait relancer la coopération linguistique et éducative par le biais de deux mesures clés adoptées lors du séminaire intergouvernemental du 22 novembre 2004 : le lancement d'un fonds de coopération centré sur la formation professionnelle d'une part, projet d'un baccalauréat binational (" matubac ") d'autre part.
Les échanges artistiques ont été à l'honneur de la saison culturelle " Nova Polska " en France de mai à décembre 2004. Après " Ombres et Lumières " l'an dernier (400 toiles), une exposition " Fernand Léger " s'est tenue du juin à août 2006 à Varsovie.

La coopération audiovisuelle s'appuie sur une large présence des opérateurs français ou francophones ainsi que sur des actions dans le domaine du cinéma avec des coproductions, des festivals du film français et des aides à la distribution de films français.

3. Coopération décentralisée

Enfin, une coopération décentralisée active (175 accords de jumelage dont 70 réellement actifs) est un précieux relais d'influence à tous les niveaux des collectivités locales. Des Assises de la coopération décentralisée se sont tenues en format Weimar en septembre à Cracovie. Ces partenariats bénéficient de l'appui de fonds européens (FEDER)

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M. Lech Kaczynski, Président de la République de Pologne :

  • Né le 18 juin 1949 à Varsovie
  • 1971 : Maîtrise de droit à l'Université de Varsovie
  • 1977 : Militant au sein du bureau d'interventions du KOR (Comité de défense des travailleurs, syndicat indépendant), puis en tant que membre et conseiller de Solidarnosc.
  • 1980 : Doctorat de droit, Université de Gdansk
  • 1981 : Interné après instauration de la loi martiale
  • 1982 : Membre du groupe de collaborateurs de Lech Walesa
  • 1983-1990 : Membre des instances dirigeantes de Solidarnosc
  • 1990-91 : Vice-Président de la commission nationale de Solidarnosc
  • 1989-91 : Sénateur
  • 1991-93 : Député
  • 1991-92 : Président de la commission de l'administration et des affaires intérieures à la Diète
  • 1992-95 : Président de la Cour des Comptes
  • 2000-2001 : Ministre de la Justice dans le gouvernement BUZEK.
  • 2001 : Député de Gdansk
  • Avril 2001 : Cofondateur avec son frère jumeau Jaroslaw du parti PiS (Droit et Justice).
  • 2002-2005 : Maire de Varsovie
  • Déc. 2005 : Président de la République polonaise.
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L'ancienne abbaye :

Situé sur les berges de la Sarre, cet ancien cloître bénédictin de style baroque a été édifié entre 1721 et 1750 sur les ruines d'une ancienne abbaye datant du VIIème siècle par l'architecte Christian Kretzschmar.

Abandonnée par les moines lors de l'avancée des troupes révolutionnaires en Sarre en 1792, le bâtiment est déclaré propriété de l'Etat français en 1802, puis vendu à un fabricant de papier. En 1809, Jean-François Boch acquiert le bâtiment et le transforme en usine, en locaux d'habitation et en bureaux.

L'Ancienne abbaye accueille, aujourd'hui encore, le siège principal de l'entreprise Villeroy et Boch.

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DECEMBRE 2006




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