Les relations économiques et commerciales

- Visite officielle en Egypte -

Les relations économiques et commerciales

Troisième fournisseur de l'Egypte, la France y est le quatrième investisseur, grâce une politique soutenue d'investissements directs et d'alliances avec des entreprises locales. Dans un contexte marqué par une amélioration du climat général des affaires en Egypte depuis l'arrivée en juillet 2004 de l'équipe dirigée par le Premier Ministre Ahmed NAZIF, les entreprises françaises témoignent de leur confiance dans le potentiel de croissance à moyen et long terme dans ce pays. La coopération économique et financière franco-égyptienne constitue dans ce cadre un levier important pour le développement de nos relations.

Des échanges commerciaux en fort progrès sur l'année 2005.
- Exportations françaises : 1418 millions d'euros (+40,4% par rapport à 2004).
- Importations françaises : 493,6 (+58,7% par rapport à 2004).

Avec une part de marché de l'ordre de 7 %, la France s'est hissée en 2005 au rang de troisième fournisseur mondial et de second fournisseur européen de l'Egypte, loin derrière les Etats-Unis (23%), après l'Allemagne (8,5%), au coude à coude avec l'Italie (également 7%) et nettement devant le Royaume-Uni (3,5%).

De son côté, l'Egypte se positionne comme notre 42ème client, 60ème fournisseur et 13ème excédent.

Avec un montant de 1 418 millions d'euros et une augmentation de 40,4% par rapport à 2004, les exportations françaises ont renoué en 2005 avec la croissance, après une baisse continue depuis 1998. Cet excellent comportement de nos ventes, qui doit beaucoup à la forte ouverture du marché égyptien depuis deux ans, s'accompagne de la poursuite de leur diversification, avec la bonne tenue de pratiquement tous les postes.

En termes de structure sectorielle, les biens d'équipement représentent 49,2% de nos exportations et en forment le secteur le plus dynamique (+77%). Les produits intermédiaires comptent pour 20,4% du total, les biens de consommation, y compris l'automobile, 13,8%, et les produits agro-alimentaires 13,4%. Quatre postes comptent pour un peu plus de la moitié de nos ventes à l'Egypte : matériels aéronautiques (Airbus, 443,6 millions d'euros), blé (142,5 millions d'euros), équipements pour la téléphonie mobile (81,3 millions d'euros) et produits pharmaceutiques (67,4 millions d'euros).

Du côté des ventes égyptiennes, la croissance s'accélère à 58,7%, pour atteindre 493,6 millions d'euros en 2005. Ce chiffre reflète la montée en puissance des livraisons de gaz naturel liquéfié au cours du 2ème semestre dans le cadre du contrat d'achat à long terme signé par Gaz de France. En année pleine, le volume des livraisons de GNL devrait compter pour environ 350 à 400 millions d'euros. Loin derrière, les exportations de la filière textile marquent le pas en valeur, ce qui traduit une diminution en volume et un recul par rapport aux grands concurrents asiatiques. A noter cependant un début de diversification avec la forte avancée des ventes de la filière fruits et légumes et celles de meubles.

Un commerce des services très dynamique.

La France est fortement présente dans le secteur des services en Egypte, notamment dans les activités suivantes :

- les services relatifs au tourisme et aux voyages, qui constituent nos premières ventes de services en Egypte, avec notamment le groupe Accor, établi en 1981 et devenu le premier opérateur hôtelier en Egypte, le Club Méditerranée, ainsi que plusieurs voyagistes présents via leurs agents (Nouvelles Frontières, Jet Tours, Eldorador, Fram). Sur les 8,6 millions de visiteurs en Egypte en 2005, environ 500 000 étaient français ;

- les transports aériens, avec Air France (10 vols hebdomadaires et un taux de remplissage moyen de 83%). Depuis fin 2005, ADP Management assure la gestion de cinq aéroports régionaux ;

- en matière de transports maritimes, CMA-CGM est au premier rang des armateurs desservant les ports égyptiens et figure parmi les principaux acteurs de la chaîne logistique du pays ;

- les services bancaires : les filiales de Société Générale et de Crédit Agricole sont en passe de devenir les première et troisième banques privées du pays, une fois consolidés les investissements majeurs réalisés en 2005 et 2006 ;

- les télécommunications et les services informatiques, avec les activités du Centre de formation du siège régional d'Alcatel et celles du centre de support à vocation mondiale créé par la société Equant, filiale de France Telecom ;

- les services de construction (Vinci, Bouygues notamment) et d'ingénierie (Sogreah et BCEOM pour l'eau, Systra et SNCF International pour les infrastructures et transports, Sofreavia et Thales pour l'aviation civile, Technip pour la chimie et la pétrochimie) sont également développés. L'obligation d'une co-entreprise avec un partenaire local prévue par la réglementation égyptienne ne pose ici pas de difficultés à nos entreprises ;

- les services liés à l'environnement, avec notamment la gestion en concession par Onyx de la collecte et du traitement des déchets d'Alexandrie ;

- la distribution : hypermarchés avec l'enseigne Carrefour, seul opérateur présent sur le secteur, ainsi que circuits spécialisés avec Total pour les stations-service et Laborex pour la pharmacie ;

La France est le quatrième investisseur étranger en Egypte.

En termes de stocks d'IDE, avec près d'une centaine d'entreprises présentes, qui représentent un capital supérieur à 3 milliards d'euros et qui emploient plus de 36 000 personnes, la France est devenue le quatrième investisseur étranger en Egypte après les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni.

En termes de flux d'IDE, notre pays s'est classé en 2005 au deuxième rang après les Etats-Unis. Les positions françaises sont particulièrement fortes dans les services.

Initialement concentrés dans les télécommunications (Orange dans Mobinil, Centre de formation régional d'Alcatel), la banque (Société Générale, Calyon, BNP-Paribas) et le tourisme (Accor), les investissements français se diversifient et concernent désormais des secteurs aussi divers que le ciment (Lafarge, Vicat avec une participation de 30% dans le capital du cimentier privé Sinaï Cement ; Ciments Français qui ont acquis 54,2% de Suez Cement), les gaz industriels (Air Liquide), la pharmacie (Servier, Sanofi-Aventis), la chimie (Rhodia, Arkema), l'équipement domestique (Jacob Delafon), l'équipement électrique (Schneider), les matériaux de construction (Bonna-Sabla), la tôlerie (groupe Pyramide), l'automobile (Peugeot), le textile (Diebolt), l'édition (Hatier), et, de plus en plus, l'agroalimentaire (Bel, Vittel, Besnier, Bongrain, Lactalis, Danone). Enfin, Carrefour a ouvert, depuis 2002, trois hypermarchés, deux au Caire et l'autre à Alexandrie.

Depuis juin 2004, plusieurs opérations d'envergure ont été réalisées :

- l'entrée de GDF dans l'amont gazier égyptien (activités d'exploration-production). L'exploitation de la concession " West Burullus ", acquise par GDF en juin 2004 s'inscrit dans le cadre de l'alliance stratégique conclue en novembre 2001 par GDF avec les sociétés nationales égyptiennes EGAS et EGPC ;

- le rachat, en octobre 2004, par la société française PERENCO, de la participation de BP AMOCO dans trois de ses filiales opérant dans l'amont pétro-gazier égyptien ;

- le rachat en février 2005, par la Société Générale, de la participation restante (18%) de sa filiale NSGB dans la capital de la National Bank of Egypt, soit un investissement de 85 millions d'euros (la Société Générale possède donc désormais 78% du capital de la NSGB) ;

- la prise de participation majoritaire (54,2%) de Ciments Français dans la société publique égyptienne Suez Cement, en mars 2005. Cette transaction représente un investissement total de 360 MUS$ ;

- le rachat par la Société Générale, en septembre 2005, via sa filiale NSGB, de 90,6% du capital de Mibank (JV entre la banque Misr et des banques internationales) ;

- le rachat en janvier 2006, par le Crédit Agricole, de l'Egyptian American Bank, filiale égyptienne de Amex Holding.

Le financement des grands projets

L'Egypte est l'un des premiers bénéficiaires de l'appui apporté par l'outil FASEP-études. Un montant de 10,6 millions d'euros de dons a ainsi été accordé par la France, l'Egypte est ainsi le 2ème bénéficiaire après la Chine, et représente une part significative de notre enveloppe FASEP globale.

L'Egypte a surtout bénéficié depuis 1974 de plus de 3 milliards d'euros de financements concessionnels pour la réalisation de ses grands projets. Essentiellement orientée vers les infrastructures (eau, métro, télécommunications, aviation civile,...), cette aide a eu un effet de levier incontestable pour nos échanges.

Cette coopération pourrait être relancée avec ampleur par le projet de ligne du Métro du Caire. La réponse positive apportée par les autorités françaises à la demande de financement de la future ligne 3 du Métro du Caire permettrait en effet de réactiver notre coopération économique bilatérale, dans l'hypothèse du succès de nos entreprises à l'appel d'offres international dont les soumissions sont actuellement en cours d'analyse.

L'annulation de 50% de la dette égyptienne en 1991 a été supportée largement par la France (part française de 5 Mds $, soit 20% du Club de Paris). Un accord de conversion de dettes en investissements de 45,7 M€ a été conclu en mai 1999, que les autorités française et égyptienne ont marqué leur souhait de mettre en œuvre. Des discussions techniques entre la Banque Centrale d'Egypte et la DGTPE sont actuellement en cours afin de s'accorder sur le niveau de la décote qui pourrait être appliqué à ces créances d'horizon 2024.

L'Agence Française de Développement, récemment autorisée par ses ministères de tutelle à intervenir en Egypte pour des prêts souverains (garantis par l'Etat égyptien) conclura lors de la visite avec le Ministère égyptien de la coopération internationale sa convention d'établissement. S'agissant des prêts non souverains destinés au secteur privé, plusieurs missions techniques ont confirmé l'intérêt pour l'AFD de se positionner dans plusieurs secteurs.





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