Les relations culturelles, scientifiques et éducatives

- Visite officielle en Egypte -

Les relations culturelles, scientifiques et éducatives

Les relations culturelles, scientifiques et techniques entre la France et l'Egypte, héritières d'un passé prestigieux, font preuve d'une grande vitalité. Celle-ci se mesure à la fois à la capacité de maintenir et de développer les liens spécifiques et privilégiés que commande le riche héritage francophone, qui s'appuie aujourd'hui sur 80 000 Egyptiens qui utilisent la langue française de manière régulière (on évalue à 2 millions le nombre de locuteurs francophones occasionnels) et aussi à ses nombreux projets de coopération en pleine mutation pouvant séduire des publics nouveaux dans des domaines très variés.

La coopération bénéficie d'un réseau de trois centres culturels regroupés avec le service de coopération et d'action culturelle au sein d'un centre de culture et de coopération, le CFCC, inauguré par le Président de la République en 1996. Elle s'oriente autour des priorités suivantes :

Le soutien à l'enseignement de la langue française :

Il convient de distinguer trois types d'établissements :

- Une cinquantaine d'établissements privés ou semi-privés francophones (dites écoles bilingues) formant environ 45 000 élèves qui suivent le programme égyptien débouchant sur le baccalauréat national, avec des spécificités (enseignement renforcé du français pendant toute la scolarité et enseignement des mathématiques et des sciences en français).

- Plusieurs centaines d'établissements privés ou semi-privés enseignant l'arabe et d'autres langues étrangères (dont le français) comme deuxième langue vivante.

- Des milliers d'écoles publiques réparties sur l'ensemble du territoire de la république avec une très forte concentration au Caire et à Alexandrie dans lesquelles le français est enseigné comme deuxième langue vivante à 1 700 000 élèves.

Pour renforcer la qualité pédagogique de ces institutions, un institut universitaire de formation des professeurs (IUFP) a été créé en coopération avec l'université de Hélouan et l'institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Paris. Les 53 premiers stagiaires ont reçu, en 2005, un diplôme délivré par le ministère égyptien de l'enseignement supérieur, et ont été embauchés dans les écoles égyptiennes. En 2006, 80 nouveaux stagiaires suivent cette formation, dont les autorités égyptiennes envisagent de s'inspirer dans le cadre des réformes de la formation des enseignants en Egypte, et qui pourrait également servir d'exemple pour d'autres ambassades françaises du Maghreb.

Le renforcement de la coopération en enseignement supérieur et en recherche

Le pôle universitaire francophone (PUF), créé en 2005, regroupe l'offre universitaire francophone en Egypte : l'université française d'Egypte (UFE), les filières francophones au sein des universités égyptiennes (filière d'économie et de sciences politiques, institut du droit des affaires internationales, département de gestion et de commerce international, filière de journalisme, filière d'égyptologie, filière agro-alimentaire), l'université SENGHOR et l'institut universitaire de formation des professeurs. Au total, 1 265 étudiants reçoivent des formations francophones souvent sanctionnées par un double diplôme égyptien et français, délivré par les plus grandes universités françaises. Le centre français de culture et de coopération (CFCC) offre également des bourses d'étude et de stage en France. En recherche, le programme d'actions intégrées IMHOTEP, créé en 2005, permet de soutenir de façon conjointe 22 projets notamment dans les domaines des sciences de l'ingénieur, de l'environnement et de la santé, secteurs où la coopération franco-égyptienne reste encore trop modeste.

Le développement de la coopération technique

La coopération s'attache à accompagner le programme de réformes de l'Etat égyptien : dans le domaine de la santé ; dans celui de l'environnement; de la sécurité civile (en relation étroite avec le responsable local du SCTIP) enfin dans celui de la coopération administrative et de la modernisation de l'Etat où, au-delà de la formation de jeunes diplomates égyptiens, une coopération entre le ministère égyptien de la réforme administrative et l'ENA pour la formation de hauts fonctionnaires est en cours de mise en place.

Nous poursuivons depuis plusieurs années une importante coopération dans le secteur agricole appuyée sur le Bureau de Liaison Agricole Franco-Egyptien (BLAFE) qui encadre une cinquantaine de projets financés par le fonds de contrepartie de l'aide alimentaire française.

Le maintien de l'excellence de la coopération en sciences sociales et en archéologie avec :

- Le CEDEJ, centre d'étude et de documentation économique, juridique et sociale, qui avec ses équipes franco-égyptiennes, joue un rôle de centre de recherche et de formation à la recherche en sciences sociales et humaines. Ses programmes pluridisciplinaires (histoire, droit, sciences politiques et sociales, système d'information géoréférencé, urbanisme, etc.) attestent du crédit dont jouit en Egypte la recherche française en sciences sociales et humaines.

- Une place de premier plan dans le domaine de l'archéologie grâce à l'action de l'institut français d'archéologie orientale (IFAO), et aux fouilles subventionnées par le ministère des affaires étrangères, additionnant au total 47 missions opérant sur le territoire égyptien, devant les américano-canadiens (statistiques établies en 2005 par le conseil suprême des antiquités).

- L'institut de recherche pour le développement (IRD), qui a pour mission de développer des projets scientifiques centrés sur les relations entre l'homme et son environnement dans la zone intertropicale.

L'encouragement des échanges culturels et du dialogue des cultures

Réalisées en étroit partenariat avec les Egyptiens, nos actions dans ce domaine visent des publics avertis ou sensibles à l'influence culturelle de notre pays. En témoignent le succès remporté par la dernière fête de la musique, les commémorations du centenaire d'Héliopolis qui ont été suivies de près par madame Suzanne Moubarak, ou les conférences pour des publics soucieux de connaître d'autres approches.

Y contribuent également :

- L'enseignement de l'arabe au public français : plus de 300 stagiaires en langue arabe classique et arabe égyptien suivent chaque année les cours du département d'enseignement de l'arabe contemporain (DEAC), au Caire.

- Une action importante de traductions d'ouvrages littéraires ou scientifiques dans les deux langues (une dizaine de livres français traduits en arabe par le département de traduction et d'interprétariat en 2005).

- Les événements culturels majeurs comme la création " Dans Le Regard de la nuit ", de Karine SAPORTA qui est jouée en ce moment en Egypte ; la programmation avant l'été 2006 de " Mozart l'Egyptien " qui sera présenté et joué pour la première fois en Egypte ; une exposition autour de Rachid KORAICHI, intitulée " Dar el Qamar " qui sera montée en 2007. Le soutien à la création artistique : les 4 éditions du " festival des jeunes créateurs ", les deux éditions des " rencontres de l'image ", permettant à de jeunes artistes dans les domaines du théâtre, de la danse, des arts visuels, de s'exprimer et d'être remarqués par les professionnels égyptiens.





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