Risques de pandémie de grippe aviaire.

Risque de pandémie de grippe aviaire

Au moment ou les foyers d'infection de grippe aviaire s'étendent au-delà de leur zone d'incidence première en Asie du sud-est, faisant craindre le déclenchement d'une pandémie de grande ampleur, et alors que les Etats commencent à réagir en ordre dispersé, le renforcement de la coopération internationale contre ce possible fléau est devenu indispensable. Les moyens juridiques et techniques existent déjà ; une mobilisation intense doit cependant être engagée pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle.

A l'occasion de son entretien avec le Directeur Général de l'OMS, Dr. Lee JONG-WOOK, le 30 août 2005, le Président de la République a apporté une forte mobilisation internationale à l'occasion du Sommet du Millénaire, autour des Nations Unies.

Plusieurs organismes des Nations Unies ont une compétence à apporter sur le sujet de la grippe aviaire. Tel est le cas de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (OAA) et de l'Organisation internationale des épizooties (OIE), toutes trois se coordonnant au sein de la Commission du Codex alimentarius (sécurité alimentaire). En cas de transformation de la maladie en pandémie humaine, toutefois, la responsabilité de la réaction onusienne incomberait principalement à l'OMS, capable de mobiliser dans ce but des moyens juridiques et techniques à l'efficacité reconnue.

L'OMS coordonne la stratégie mondiale de lutte contre la pandémie :

Le plan d'action mondial de préparation à une pandémie de grippe de l'OMS établi en avril 1999 et mis à jour en 2005, ainsi que les lignes directrices pour la planification nationale et régionale, révisées en avril dernier, offrent un cadre coordonné de réaction à tous les niveaux du système sanitaire. La 58e Assemblée mondiale de la santé (mai 2005) a en outre pris trois résolutions complétant ce cadre normatif : Renforcement de la préparation et de l'action face à une pandémie de grippe ; Sécurité biologique en laboratoire ; et surtout la révision du Règlement sanitaire international (RSI). A compter de l'entrée en vigueur de ce nouveau texte le 15 juin 2007, des conditions très strictes s'imposeront aux États en matière de notification rapide et détaillée de toute flambée épidémique ainsi que de coordination par l'OMS de la réaction sanitaire.

L'OMS dispose de réseaux de surveillance et d'alerte reconnus :

L'OMS coordonne depuis 1948 un système global d'alerte contre les épidémies annuelles de grippe réunissant 4 centres collaborateurs principaux et plus de 110 laboratoires spécialisés. En France, l'Institut Pasteur et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM : à l'origine du réseau Flunet d'échanges d'information en temps réel via Internet, entièrement transféré en 2003 à l'OMS) sont pleinement satisfaits de leur implication dans ces réseaux de veille.

Les systèmes de surveillance et d'alerte générales des épidémies mis en œuvre sous l'égide de l'OMS contribuent à renforcer ces actions spécifiques à la grippe. Le réseau mondial d'alerte et de réaction aux flambées (GOARN) en est le cœur, auquel participe l'Institut national de veille sanitaire (IVS) français.

L'OMS joue un rôle clé dans la réponse pharmaceutique à la pandémie :

Depuis l'émergence en 2003 d'un foyer asiatique de grippe aviaire, l'OMS a contribué, à travers son réseau de centres et de laboratoires, à l'identification puis à la diffusion de diverses recombinaisons de souches de vaccins prototypes du virus H5N1. En attendant la production puis la commercialisation d'un vaccin approprié se pose cependant le problème de la disponibilité de stocks suffisants de traitements, en particulier pour les premiers pays en développement susceptibles d'être touchés. Le 25 août 2005, le laboratoire Roche, exploitant de la licence du médicament utilisé contre le virus H5N1, a annoncé contribuer à un tel stock international par le don à l'OMS de trois millions de traitements.

Le Président de la République a annoncé trois propositions pour une mobilisation internationale :

  • l'appui aux pays qui en ont besoin pour développer les réseaux nationaux de surveillance et les plans nationaux de réaction à l'épizootie. Le Président de la République a donné son accord au Directeur général de l'OMS pour que les capacités françaises puissent être mobilisées pour, par exemple, la formation des personnels.
  • la question du vaccin. Il a été convenu de regarder comment accélérer la mise au point d'un vaccin et comment accélérer le développement de capacités de production de façon à ce qu'en cas de besoin, les quantités nécessaires puissent être immédiatement disponibles dans les pays affectés.
  • en ce qui concerne les médicaments, la France et l'OMS vont travailler ensemble au renforcement des stocks nationaux et internationaux pour qu'en cas de besoin, les médicaments soient immédiatement disponibles.




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