Document de travail:Révision de la stratégie de Lisbonne.

DOCUMENT DE TRAVAIL

REVISION DE LA STRATEGIE DE LISBONNE


1/ Je remercie la Présidence pour son remarquable travail. Le Conseil doit envoyer aujourd'hui un message clair et fort : une Europe totalement mobilisée pour davantage de croissance et d'emploi. Une Europe attachée à conserver un équilibre entre le renforcement de la compétitivité économique, les exigences de cohésion sociale et la protection de l'environnement. Ce sont là trois piliers indissociables et complémentaires, qui donnent sa cohérence au modèle économique et social européen.

A cet égard, je prends note avec intérêt de la communication de la Commission sur l'agenda social en vue du renforcement du modèle social européen.

2/ Je me réjouis que le Conseil européen ait accordé une place toute particulière à deux questions essentielles pour la France:

- D'abord avec une politique plus volontariste en faveur des jeunes, à travers l'adoption d'un Pacte européen pour la jeunesse. Avec ce Pacte, nous affirmons la volonté de l'Europe de favoriser une démographie plus dynamique, notamment par une meilleure conciliation des vies familiales, personnelles et professionnelles. Nous soulignons combien l'Europe doit mieux répondre aux attentes des jeunes, notamment en matière d'éducation, de formation, d'emploi, de mobilité, de promotion sociale. Nous devons maintenant veiller à la mise en œuvre concrète de ce Pacte, tant aux niveaux national qu'européen, et poursuivre ce débat essentiel sur les enjeux démographiques.

- Ensuite, avec une véritable stratégie en faveur de l'industrie européenne, de nature à soutenir l'emploi et à lutter contre les délocalisations. Cela passe par un renforcement de la recherche et développement, par un soutien aux entreprises innovantes, par des pôles de compétitivité, par le lancement de grands projets tels que Galileo et Iter. La création en France d'une Agence pour l'Innovation industrielle se fera en parfaite complémentarité avec les initiatives technologiques qui pourront être lancées au plan européen.


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3/ L'Union européenne doit aussi continuer à afficher clairement son ambition s'agissant du changement climatique. L'action de l'Europe, notamment en direction de la Russie, a été déterminante pour l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto cette année. L'UE doit demeurer leader mondial pour l'après-Kyoto : il est essentiel d'adresser dès maintenant un message politique fort à nos partenaires, accompagné d'objectifs chiffrés de réduction.

4/ Je souhaite enfin terminer en rappelant combien il est indispensable de complètement remettre à plat, comme la Commission s'y est déjà engagée, la proposition de directive sur les services. Ce texte est inacceptable pour la France, comme pour d'autres partenaires européens, et il suscite également de grandes inquiétudes au sein du Parlement européen.

Si l'on veut dégager un large consensus dans ce domaine, il faut réécrire ce texte en s'appuyant sur les préoccupations légitimes exprimées par plusieurs états-membres et par les députés européens. C'est pourquoi j'ai souhaité que les conclusions du Conseil puissent répondre à ces attentes.

Nous sommes naturellement d'accord pour que l'Europe puisse développer un marché intérieur des services. La France y a d'ailleurs intérêt puisque nous sommes particulièrement performants dans ce domaine ! Mais cela doit se faire :

- de façon ordonnée, en s'appuyant sur une démarche d'harmonisation vers le haut, comme cela a toujours été le cas dans la construction de l'Europe ;

- dans le respect des droits sociaux, des services publics et de la diversité culturelle.

Je souhaite donc que nous puissions partir sur de nouvelles bases, conformes à une certaine vision de l'Europe et à celle du Traité constitutionnel, et que la Commission puisse nous confirmer qu'elle va bien travailler en ce sens./.





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