Madagascar : la coopération bilatérale.

La coopération bilatérale :


L'Aide Publique au Développement (APD) en 2003 versée par la France à Madagascar en 2003 s'élève à 66,2 M€, selon la nomenclature du CAD de l'OCDE. En incluant la coopération de sécurité et de défense (5 M€), les subventions aux écoles françaises (15 M€), les pensions et aides consulaires (4 M€), l'ensemble des transferts publics français directs se montent à 90,2 M€. Si l'on insère la contribution française aux institutions multilatérales (FMI, Banque Mondiale, Union Européenne, BAD) le montant total de l'aide française à Madagascar s'élève alors à 135 M€.

Par ailleurs la coopération non gouvernementale (coopération des ONG, présence de volontaires internationaux et de volontaires du progrès) et la coopération décentralisée sont très actives. La coopération décentralisée s'exerce principalement dans les domaines de la santé, l'hygiène, l'éducation, la formation et la sécurité civile. Dans ce cadre, la relation particulière existant entre Madagascar et l'île de La Réunion tend à se renforcer.

Sur le plan financier, la France a accordé le 16 novembre 2004 une annulation de la totalité de la dette publique malgache (376 M€ de créances sont ainsi annulées).Une partie de ces annulations (pour 53 M€) fera l'objet de contrats de désendettement-développement (C2D). Le premier C2D, de 22,8 M€ sur 3 ans a été signé le 25 février 2005 (il prend la forme d'une aide budgétaire globale, avec un suivi de performances dans le domaine de l'éducation)

Les orientations stratégiques de notre coopération ont été définies par la Septième Commission mixte (mai 2000), et précisées dans un document de stratégie-pays (juin 2001) et les conclusions du Comité de suivi de la Commission mixte (février 2003). Un « Document cadre de partenariat » est en cours de préparation.

COOPÉRATION CIVILE

Madagascar fait partie de la Zone de solidarité prioritaire (ZSP) et bénéficie à ce titre des moyens du fonds de solidarité prioritaire (FSP) ainsi que des concours de l'Agence française de développement (AFD)

Les moyens financiers et humains

La coopération civile développe 73 assistants techniques fin 2004 (67 fin 2005) ; une trentaine de projets est en cours. Le programme de bourses est en forte augmentation (+40%) bénéficiant à plus de 200 étudiants malgaches. Le réseau culturel et scientifique comprend :

  • Centre Culturel Français Albert Camus de Antananarivo
  • Le Centre d'Information Technique et Economique
  • 31 Alliances françaises qui accueillent plus de 20 000 étudiants
  • Autres éléments : Présence de l'Institut Pasteur, de l'IRD, du CIRAD

Le réseau d'enseignement inclut 27 établissements (16 relevant de l'AEFE et 11 homologués) encadrés par 1480 personnels (77 expatriés, 171 résidents et 1232 contrats locaux) accueillent 11 800 élèves (dont la moitié de nationalité malgache).

Le plan éducation pour tous (EPT) vise l'universalisation de la scolarisation primaire pour 2015. La France participe activement au développement du secteur éducatif malgache. Pour la période 2003-2006 environ 15,5 M€ sont engagés pour la scolarisation primaire. Son intervention s'organise autour de deux FSP (3,214M€) mobilisant 14 assistants techniques (3,7M€), auxquels s'ajoute un projet AFD (8,5M€), portant sur les infrastructures de scolarisation.

Notre action s'exerce aussi dans les domaines de l'enseignement supérieur, et de la recherche. Les partenariats entre les milieux scientifiques malgaches et les organismes français de recherche (IRD, IP, CIRAD) sont développés. Notre politique de bourses est orientée vers les bourses doctorales pour appuyer la relève du corps professoral. Deux FSP (MADSUP, ASPIC) y contribuent par ailleurs. 3 instituts (IRD, CIRAD, IPM) mobilisent 5,0 M€ en 2004.

Dans le domaine de la bonne gouvernance politique et économique, l'assistance technique est mobilisée sur plusieurs projets ainsi que les concours de l'AFD. Notre appui va au renforcement de l'environnement juridique et judiciaire des affaires, au contrôle de légalité des collectivités territoriales, à la préservation des ressources naturelles, qu'il s'agisse de la pêche ou des forêts (FFEM) et depuis 2004, aux réformes en cours dans le domaine des finances publiques (douanes et fiscalité) et à la décentralisation.

Dans le domaine de la santé et de la protection sociale, le développement économique de Madagascar sera tributaire de l'évolution de la société et de sa population. La France appuie à cet égard les autorités dans leur volonté de se doter des instruments politiques et opérationnels nécessaires à l'insertion et à la protection sociales. Nos interventions dans le domaine de la santé publique, gros secteur de coopération, portent sur le renforcement des structures de soins, la formation professionnelle et hospitalo-universitaire, l'appui institutionnel et la lutte contre le SIDA.

Dans le domaine économique, la coopération (projets AFD, FSP, AT) vise à soutenir le secteur privé, la formation professionnelle, la diffusion de l'information technique et économique (CITE), le renforcement des capacités institutionnelles des secteurs touristique et minier, le soutien aux filières d'exportation, le développement du secteur rural et agroalimentaire.
Si la participation de la France au programme de développement des infrastructures routières passe par les organismes multilatéraux (Union européenne, Banque Mondiale), l'AFD intervient dans les infrastructures portuaires (Morondava, Diego Suarez), urbaines (Antananarivo, Antsirabe, Diego Suarez, Mahajanga), et scolaires (construction ou réhabilitation en cours de 600 classes), ainsi que sur les pistes rurales dans le cadre de ses projets de développement rural.

COOPÉRATION MILITAIRE

Les crédits de coopération militaire s'élèvent à 5 M€ par an (dont 1,3 M€ d'appui aux projets de coopération), confirmant le rôle prépondérant de la France auprès des armées et de la gendarmerie malgaches.

Notre action s'exerce sur la base de cinq projets dont les conventions ont été signées en décembre 2002, portant sur :

• L'amélioration des capacités des forces aéronavales ;
• La réorganisation de la logistique et de la maintenance ;
• L'amélioration de la capacité opérationnelle de l'armée ;
• La formation ;
• Et, sous l'autorité de l'Attaché de Sécurité Intérieure, l'appui à la gendarmerie.

Elle est complétée, en matière de formation, de capacités opérationnelles et logistiques, par la très active coopération régionale menée par les Forces Armées de la Zone Sud de l'Océan Indien (FAZSOI). Dans ce cadre, deux manœuvres conjointes ont été organisées en 2003 à Sainte Marie et à Fort Dauphin et une en 2004 à Sambava.

Des visites de haut niveau (Chef d'Etat Major des Armées, Chef d'Etat Major de l'Armée de terre, commandants supérieurs successifs des FAZSOI, Directeur de la Coopération Militaire et de Défense) donnent un relief particulier à des relations qui s'appuient sur des hommes qui partagent pour beaucoup la même formation.





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