COI : Prévention et lutte contre le VIH/SIDA dans les pays de la COI.

1. L'initiative régionale de lutte contre le VIH/Sida

En juin 2001, l'Assemblée générale des Nations Unies a consacré une session spéciale au VIH/Sida, fléau mondial qui menace la vie et la dignité humaines, le développement économique, la cohésion sociale et politique. Les gouvernements ont pris l'engagement de mener des actions au niveau régional avec l'appui du système des Nations Unies et d'autres institutions.

Consciente que le faible taux de prévalence du VIH/Sida dans la région n'est nullement une garantie contre un risque de propagation de l'épidémie, la COI a conclu avec le système des Nations Unies un protocole d'accord sur une Initiative régionale de partenariat en matière de lutte contre le VIH/Sida, approuvé en février 2002. Le Groupe Thématique Régional (GTR VIH/Sida) créé dans ce cadre est l'organe consultatif de la COI en la matière.
L'initiative anime un réseau d'échanges d'information et d'expérience entre les programmes nationaux de lutte contre le Sida (PNLS) au travers d'une plate-forme Internet, de la réalisation d'ateliers d'échanges et de l'organisation annuelle d'un Colloque scientifique sur le VIH/Sida dont la quatrième édition se tiendra aux Seychelles en novembre 2005.

Le Programme régional 2005-2008, finalisé lors d'un atelier technique de planification stratégique qui s'est déroulé au siège de la COI, en février 2004, est axé sur l'accès aux moyens de prévention et aux soins ainsi que sur la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le virus. Les principaux partenaires financiers de ce programme sont la BAD et la Coopération française.


2. Appui à l'Initiative régionale de prévention du VIH/Sida et des IST dans les pays de la COI (Fonds Africain de Développement)


Financement : 7,3 millions d'euros (6 millions UC-BAD)
Protocole d'accord BAD/COI signé le 3 mai 2005
Durée d'exécution : 4 années
Début de mise en œuvre : juin 2005

Ce projet poursuit les objectifs suivants :

a) Sensibiliser les populations afin qu'elles évitent les comportements à risque :

  • Réduction du nombre de nouvelles contaminations par le VIH en rendant accessibles les informations sur la maladie (modes de transmission, moyens de protection) et celles relatives aux meilleures pratiques et expériences en matière de prévention.
  • Diffusion de l'information par des campagnes médiatiques et par l'ouverture de "numéros verts" de type SIDA-Info dans les pays de la région.
  • Réalisation d'ateliers et colloques orientés vers le secteur privé, les responsables religieux et traditionnels, les marins, la société civile, etc.
  • Réalisation d'enquêtes socio-comportementales et et élaboration de stratégies d'IEC.
  • Conception de modules d'éducation sexuelle et appui à leur inclusion dans les curricula des niveaux primaires et secondaires.
  • Elaboration des textes législatifs de protection des droits des personnes vivant avec le virus (PVVIH).
  • Renforcement des associations de PVVIH et ONG intervenant dans la lutte contre le VIH/Sida.


b) Améliorer l'accessibilité à des prestations préventives et curatives de qualité :

  • Renforcement des capacités existantes en matière de diagnostic biologique, clinique, suivi des patients et de prise en charge globale de la maladie.
  • Mise en place des centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) et élaboration de protocoles de prévention de la transmission mère-enfant du VIH.
  • Réalisation d'études : amélioration des capacités institutionnelles ; rationalisation des capacités diag-nostiques et de prise en charge des séropositifs et de patients ; systèmes d'approvisionnement en préservatifs et médicaments antirétroviraux (ARV), avec proposition d'acquisition groupée.
  • Amélioration de l'accessibilité aux ARV et aux antibiotiques spécifiques aux infections récurrentes.
  • Formation du personnel de santé des centres de référence.

c) Créer un Observatoire régional du VIH/Sida afin de mieux suivre l'évolution de l'épidémie :

  • Harmonisation et renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique du VIH/Sida existant en vue de la création d'un système de surveillance et de veille commune dans la région.
  • Mise en place d'un Observatoire régional VIH/Sida à partir des systèmes nationaux de surveillance.
  • Harmonisation des indicateurs, élaboration des outils et détermination de la méthodologie de collecte et de traitement des données.
  • Détermination du rythme de mise à jour des bases de données nationales et de la base de données régionale, type et niveau de traitement des données.
  • Exploitation des résultats et rétro-information.
  • Formation des utilisateurs à cet outil.
  • Réalisation d'un site Web (anglais et français).

Gestion du projet :

Le projet sera exécuté par une Unité de Coordination du Projet (UCP) placée auprès du Secrétariat général de la COI. Un comité de pilotage, formé des représentants du GTR, assurera la coordination entre gouvernements et partenaires et proposera des solutions aux problèmes techniques de l'Initiative. Le comité technique consultatif, déjà en place dans le cadre de l'initiative, appuiera l'UCP dans l'élaboration du plan de travail et des budgets.

3. Appui à la COI dans la coordination de la prise en charge des Urgences et la lutte contre l'infection à VIH/Sida (Fonds français de Solidarité Prioritaire)


Montant du projet : 1,5 millions d'euros (hors AT)
Convention de financement signée le 16 janvier 2005
Durée d'exécution : 3 années
Début de mise en œuvre : juin 2005

Le projet comprend deux composantes : (i) prise en charge des Urgences et (ii) lutte contre l'infection à VIH/Sida. Il mettra en œuvre les actions suivantes :

a) Former des professionnels de santé dans le domaine de l'Urgence :

  • Mise en place d'une formation pour la délivrance d'un Diplôme Universitaire de Médecine d'Urgence pour les médecins, et d'un Diplôme Universitaire de Soins Infirmiers et Médecine d'Urgence pour les infirmiers.
  • Organisation de stages pratiques dans les pays membres pour les médecins et infirmiers ayant validé les formations théoriques.
  • Recyclage des professionnels de l'urgence par des stages dans les services formateurs de la Réunion.

b) Former des professionnels de santé dans le domaine de l'infection à VIH/Sida :

  • Organisation d'une formation au diplôme universitaire (DU) de sidénologie au bénéfice des médecins référents
  • Mise en place de stages pratiques d'immersion dans les services cliniques formateurs des hôpitaux de la région pour les médecins référents titulaires du DU.


  • Formation de techniciens de laboratoires au diagnostic du VIH et au comptage lymphocytaire.
  • Formation continue des médecins référents.

c) Appuyer les associations impliquées dans la lutte contre le VIH/SIDA

  • Identification des besoins du secteur associatif et soutien logistique aux associations identifiées.
  • Formation, pour les personnels des associations, à la prévention du VIH/Sida, à l'orientation et au suivi des PVVIH.
  • Aide aux associations à l'identification et à la mise en œuvre de leurs projets.

d) Appuyer des structures de prévention, dépistage et prise en charge de l'infection à VIH :

  • Création (équipements et formation) de trois centres d'information, de dépistage et de prise en charge.
  • Equipement de structures de soins de référence.
  • Création d'une banque régionale des matériels didactiques produits en matière de prévention.

e) Permettre aux structures de prise en charge des PVVIH de sécuriser l'approvisionnement en antirétroviraux sur les sites de prescription :

  • Création d'un fonds rapidement mobilisable pour assurer aux patients la continuité du traitement en cas de rupture de stock, et minimiser ainsi le risque d'apparition de résistances aux ARV.

Une initiative mobilisant près de 10 millions d'euros de financement

La mise en œuvre de ces deux projets totalisant 8,8 M€ bénéficie de l'appui technique et financier (environ 0,5 M€) du système des Nations Unies (ONUSIDA et PNUD). Si l'on ajoute à ces montants les contreparties des Etats membres, l'assistance technique hors projet et divers financements additionnels, le total des moyens mobilisés par la COI sur 4 années avoisinera les 10 millions d'euros.

Contacts :

Projet URSIDA
Dr Dominique Polycarpe
Mauritius Institute of Health (MIH)
Pamplemousses, Maurice
Fax : (230) 243 55 74
Projet BAD
(UCR en instance de recrutement)
Secrétariat général de la COI
BP 7, Quatre Bornes, Maurice
Fax : (230) 425 27 09
GTR/ONUSIDA
Dr Joy BACKORY
Point Focal ONUSIDA
Fax: (230) 208 48 71






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