COI : Développement d'une autoroute maritime et prévention de la pollution marine

D'un montant estimatif de 25,4 millions d'USD financés par le Fonds pour l'Environnement Mondial (gestion Banque mondiale), ce projet contribuera à la protection de l'environnement marin et côtier de la zone, particulièrement riche au plan de la biodiversité, face aux dommages dus aux déversements accidentels ou illégaux d'hydrocarbures.

1. Description du projet

Axé sur la prévention de la pollution des mers par la réduction voire l'élimination des risques d'accident des vaisseaux citernes transportant les produits pétroliers, le projet vise à :

  • créer des autoroutes maritimes pour mieux définir les tracés pour le passage des navires ;
  • mettre en place, dans le cadre de la convention de Marpol, un dispositif de contrôle et d'inspection des vaisseaux citernes au niveau portuaire ;
  • améliorer les moyens de communication entre les ports ;
  • assurer la surveillance électronique du passage des navires dans la zone.

Composante A : Développement d'une autoroute maritime

  • préparation des cartes de navigation pour la zone couverte par le projet, après études hydrographiques ;
  • mise en place d'un système de contrôle électronique pour suivre le passage des vaisseaux le long de la côte des pays riverains ;
  • établissement d'un relevé bathymétrique de la zone et des entrées portuaires ;
  • fourniture, en temps réel, des informations sur les conditions climatiques, les courants, le vent, etc. ;
  • mise en place d'un système d'aide à la navigation ;
  • mise en œuvre d'un réseau liant tous les ports de la zone pour partager les informations sur le mouvement des vaisseaux.

L'autoroute ainsi mise en place aidera les pays à disposer de plus de temps pour combattre un éventuel déversement des hydrocarbures. Des équipements d'aide à la navigation seront installés ainsi que des systèmes automatiques donnant des informations en temps réel et en continu sur le passage des navires dans la zone.

Ce système aidera accessoirement à contrôler la pêche dans la zone, par la possibilité de suivre électro-niquement des navires non autorisés se livrant à la pêche illégale. Les capacités de recherche et de sauvetage en seront également renforcées.

Composante B : lutte anti-pollution des zones côtières et marines et renforcement des capacités

  • organisation de séminaires d'information et de formation sur la préparation de cartes pour zones sensibles, et formation des formateurs ;
  • préparation des cartes des zones et des sites hautement sensibles avec formation pour les responsables ;
  • développement d'une méthodologie d'évaluation des ressources côtières et marines ;
  • développement d'une base de données et mise en place d'un système informatique et géographique pour les ressources marines et côtières dans la zone.

Composante C : Elargissement du plan régional de lutte contre les déversements d'hydrocarbures

  • mise à niveau du Mozambique, de la Tanzanie et du Kenya par l'appui à la préparation de leurs plans de lutte contre les déversements d'hydrocarbures, y compris les cartes des zones sensibles, pour leur intégration dans le plan régional COI existant ;
  • appui à tous les pays bénéficiaires pour la ratification des principales conventions de l'OMI.

Composante D : Renforcement des institutions régionales

  • renforcement de la capacité des Etats à contrôler les navires aux ports ;
  • organisation d'ateliers régionaux pour aider à la ratification des conventions et à leur mise en vigueur au niveau national ;
  • aide à la gestion et à la coordination du projet ;
  • organisation d'ateliers de formation et renforcement des capacités régionales, plus spécifiquement pour la gestion du trafic maritime et le contrôle de la pollution ;
  • aide au renforcement des accords régionaux ;
  • renforcement du centre régional qui sera mis en place pour coordonner le projet et la gestion de l'autoroute maritime ;
  • développement et mise en place des instruments de pérennisation institutionnelle et financière du projet.

2. Mise en œuvre du projet

Les activités de préparation de projet ont démarré sous la responsabilité de l'Amiral Neil Guy (Afrique du Sud).

Les experts ont présenté, lors du Séminaire intergouvernemental de haut niveau qui s'est déroulé à Cape Town, en décembre 2004, le rapport sur l'étude de risques et d'impact ainsi que sur le montage institutionnel. Outre la COI, plusieurs organisations étaient présentes à ce séminaire, parmi lesquelles AISM, IMO, UKHO et SAMSA.

La COI ayant été désignée, dans le cadre du CIRC (Centre Inter Régional de Coordination, basé à Lusaka, comme chef de file pour tous les projets concernant la mer et l'environnement côtier, cette disposition a également été retenue pour ce projet soutenu par la Banque mondiale.

C'est pourquoi une large complémentarité est recherchée entre le présent projet et ceux que finance l'Union européenne, en particulier le programme de Gestion durable des ressources marines et côtières (9ème FED).

Le Secrétariat général de la COI accueillera l'unité de gestion chargée de mettre en œuvre les composantes B et C du projet, relatives à la lutte anti-pollution et à l'élargissement à l'Afrique du Sud, au Mozambique, à la Tanzanie et au Kenya des capacités de lutte contre les déversements d'hydrocarbures. Le montant des deux composantes gérées par la COI sera de 7,9 millions USD. Les composantes A et D seront mises en œuvre par une entité spécialisée dans la navigation et la sécurité en mer.


Contact : Projet Autoroute maritime
c/o Secrétariat général de la COI
Q4, Avenue Sir Guy Forget
BP 7, Quatre Bornes, Maurice
Tél. : (230) 425 1652
Fax : (230) 425 27 09
Montant total du projet : 25,4 MUSD
Composantes gérées par la COI : 7,9 MUSD
Période d'exécution : 2006-2009






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