COI : Présentation de la Commission de l'Océan Indien.

La Commission de l'Océan Indien.

Pays membres : Comores, France (La Réunion), Madagascar, Maurice, les Seychelles.
Superficie : 594 000 km² (Madagascar : 592 000 ; Maurice : 1.860 ; Réunion : 2.507 ; Union des Comores: 1 862 ; Seychelles : 453 (Mahé : 144).
Population : 20,55 M hab (Madag : 17,8 ; Maurice : 1,2 ; Réunion : 706 300 ; Union des Comores : 770.000 ; Sey. : 81.000)
P.I.B./hab. en 2004 (US$/hab) : 5.299 $ (Comores : 402 $ ; Madagascar : 220 $ ; Maurice : 5 200 $ ; Réunion : 12 176 $ ; Seychelles : 8.500 $ *) (*surévalué du fait du taux de change)
Secrétaire Général : Mme Monique Andréas-Esoavélomandroso (Malgache) depuis le 1er juillet 2004
Présidence : Madagascar (depuis janvier 2005)
Siège :Port-Louis, Quatre Bornes (Maurice)
Le 3ème Sommet des Chefs d'Etat ou de Gouvernement aura lieu à Antananarivo, le 22 juillet 2005. Il aura pour thème directeur : " Valoriser notre patrimoine commun et renforcer notre solidarité pour un développement durable ".

Le Sommet traitera de quatre thèmes principaux :

  • la coopération politique, diplomatique et de sécurité
  • le développement durable et le renforcement des solidarités
  • l'insertion économique de la COI
  • l'affirmation de l'identité culturelle de l'Océan Indien

Historique :

En décembre 1982, les Seychelles, Madagascar et Maurice, réunis à Port Louis, jettent les bases d'une coopération institutionnelle formalisée, le 10 janvier 1984, par l'Accord général de Victoria, acte de naissance de la C.O.I. La France adhère à la COI en 1986, ainsi que les Comores. Cette admission a permis à la Réunion de s'ouvrir sur son environnement régional. En avril 1989, un protocole additionnel détermine une clef de répartition des contributions des pays membres au budget du Secrétariat général (actuellement France 40%, Madagascar 29%, Maurice 20%, Comores 6%, les Seychelles 5%) et dote l'organisation de structures.
Le premier Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la COI s'est tenu à Madagascar le 16 mars 1991. Le deuxième Sommet s'est tenu à La Réunion le 3 décembre 1999.

Structures :

Le Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement se réunit tous les 4 ans.

Le Conseil des ministres se réunit au moins une fois par an. Il définit les grandes orientations. La présidence annuelle est tournante : elle a été assurée par la France en 2004, par Madagascar en 2005 et elle sera assurée par Maurice en 2006.

Le Secrétaire général (siège à Maurice), gère au quotidien les activités de l'organisation. Son mandat est de 4 ans non renouvelable (M. RASOLONDRAIBE 1989-1993, malgache ; M. BONNELAME 1993-1997, seychellois ; M. CAABI EL YACHROUTU 1997-2001 (Comorien, ancien PM) ; M. Wilfrid BERTILE (Français), 2001-2004 ; Mme Monique ANDRÉAS-ESOAVÉLOMANDROSO (Malgache) lui a succédé le 1er juillet 2004.

Le Comité des Officiers Permanents de Liaison (OPL) est placé sous l'autorité du Secrétaire général. Il prépare et exécute les décisions du Conseil.

Activités :

L'objet principal de la COI est d'assurer le développement économique et social de la région, notamment dans les domaines de la pêche, l'agriculture et la conservation des ressources naturelles. Les Etats s'engagent également à coopérer dans le domaine diplomatique, politique et de sécurité.

La COI a procédé, au cours des années, à un renforcement de ses institutions, en particulier des structures du Secrétariat Général (renforcement des pouvoirs du Secrétaire décidé aux Conseils des Ministres de Victoria et Port-Louis, 1997-1998).

Avec le développement d'autres organisations d'intégration régionale, la SADC (Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe) et la COMESA (Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe), dont certains des membres sont aussi membres de la COI, la COI s'est adaptée et a redéfini son rôle et ses objectifs. Ce processus a débuté dès 1997 avec le Livre Blanc de réflexion stratégique.

Mais c'est surtout lors du Conseil des ministres de Victoria en 2003 qu'il a été décidé de mettre en place un " Comité des Sages ", composé d'un représentant par pays, mandaté pour réfléchir à de nouvelles orientations stratégiques.

Lors du Conseil des Ministres de Moroni (26-27 mai 2004), la candidate malgache a été nommée au poste de Secrétaire général. Mandat lui a été donné de préparer pour le 1er octobre 2004 un plan d'action afin de relancer la COI, sur la base des recommandations du Comité des Sages. Des mesures de renforcement du secrétariat général ont été adoptées. L'adoption au dernier Conseil des Ministres (Saint Denis, janvier 2005), de nouvelles orientations stratégiques sur la base de ces études relance la COI : elles recentrent ses priorités et objectifs tout en lui ouvrant de nouvelles perspectives.
L'Union européenne est le premier partenaire de la COI. Le montant total de l'aide de l'UE à la COI s'élève, depuis sa création, à plus de 100 M€. Par ailleurs, la COI bénéficie également de montants importants de la part de la France, de la Banque Mondiale, du GEF, de la BAD, de l'ONUSIDA, de l'UNICEF ou d'organismes privés tels que le WWF dans le cadre de projets plus spécifiques. Le montant total des projets en cours d'instruction ou prévus pour la période 2005-2006 s'élève à 86,7 M€.

Lors du Conseil de Victoria, un accord a été trouvé pour un nouvel appui institutionnel de l'UE à la COI qui est représentée au Comité Inter-Régional de coordination (CIRC). Celui-ci gère le programme indicatif régional du 9ème FED et répartit l'enveloppe régionale de 223 M€ entre le COMESA, l'IGAD, l'EAC et la COI.
La COI a démontré sa capacité à réaliser des projets de coopération concrets, notamment dans les domaines de l'environnement, de la coopération maritime et de la santé :

  • C'est surtout en matière d'environnement et de développement durable que la COI a développé des projets de coopération : projet ARPEGE (1,9 M€) de promotion de l'éducation pour la gestion de l'environnement, programme régional environnement (11 M€, terminé en 2003), programme régional de protection des végétaux dans la région de l'Océan Indien, projet de coopération météorologique concernant les cyclones tropicaux (entre 1989 et 1996, renouvelé et adapté en 2002), réseau régional de suivi de l'état des récifs coralliens (depuis 2001).
  • Signature du plan régional de lutte contre la pollution due aux hydrocarbures lors du Conseil des Ministres extraordinaire de Moroni (octobre 2003).
  • Projet régional Santé financé (SIDA et médecine d'urgence), également entériné lors du Conseil extraordinaire en 2003.


    De nouveaux projets devraient être lancés ces prochaines années :
  • projet de surveillance et de contrôle des grands pélagiques migrateurs (5,4 M€), conservation de la biodiversité marine et réseau d'aires marines protégées (1,73 M€- devrait être lancé en 2005).
  • projet de marquage des thons de l'Océan indien (14 M€, 2004-2009),
  • gestion durable des ressources marines et côtières (demande de financement de 18 M€ à la Commission européenne),
  • étude de faisabilité pour le développement d'une autoroute maritime et prévention de la pollution marine (5,46 MUS$).
  • programme régional 2005-2008 de lutte contre le VIH-SIDA : (8,25 M€)
  • sécurité civile (2002-2005) : projet à hauteur de 1,97 M€.


Bilan et perspectives :

La COI a été conçue comme une enceinte intergouvernementale souple visant principalement à l'intégration économique régionale. Or, le fait que d'autres organisations régionales (COMESA, SADC) auxquelles les Etats de la COI (excepté la France) sont membres connaissent des avancées en matière d'intégration économique amène la COI à repenser sa finalité et ses champs d'action.

Tous les Etats membres sont très attachés à la COI. Les nouvelles orientations stratégiques ont pour objectif de relancer la COI sur des projets plus ciblés. Le rôle de la communication est pris en compte afin de valoriser l'image de la COI dans la zone et au-delà.

Le Conseil des Ministres de Saint Denis, en janvier 2005, sous présidence française) a permis :

  • d'adopter de nouvelles orientations stratégiques, portant sur 4 secteurs : la coopération politique et diplomatique, la coopération économique et commerciale, le développement durable et le renforcement de l'identité culturelle régionale.
  • le développement d'une Stratégie culturelle régionale : la formule du " festival tournant " a été abandonnée et remplacé par un soutien aux manifestations culturelles existantes qui devront être labellisées " Festival de l'Océan Indien " occasionnellement. Le 1er festival national de ce type sera celui de Nosy Bé à Madagascar, en mai 2005. Il a été décidé de transformer l'Université de l'Océan Indien en réseau des universités des Etats membres.
  • une coopération politique et de sécurité devrait être initiée.





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