(Traduit de l'anglais)
1. La réaction internationale à la tragédie qui s'est jouée dans l'océan Indien le 26 décembre a été immédiate et intense. Selon les dernières estimations, États et particuliers du monde entier ont donné plus de 9 milliards de dollars. Durant les premiers mois, les États touchés et la communauté internationale ont concentré leur action sur la fourniture immédiate d'une aide humanitaire sous la forme de nourriture, d'eau, de médicaments et d'abris. Les créanciers du Club de Paris sont également convenus d'accorder à ces pays un allégement de la dette souveraine éligible jusqu'au 31 décembre 2005. Cette offre a été acceptée par le Sri Lanka et l'Indonésie.
2. Le G8 a étudié les problèmes à plus long terme pour faire suite à la réponse humanitaire d'urgence au tsunami. Il est maintenant nécessaire de rebâtir les villages et de reconstituer les moyens de subsistance, de réduire les risques futurs et de permettre aux populations de mieux résister à des événements similaires à l'avenir.
3. Nous appuyons l'action internationale pour améliorer les capacités mondiales d'alerte rapide, comme l'a demandé le Secrétaire général des Nations Unies. Nous considérons que c'est aux gouvernements et aux parties prenantes au niveau local, national et régional qu'incombe la responsabilité d'agir, avec le soutien d'autres partenaires. Nous estimons que les Nations Unies doivent avoir un rôle de coordination important au niveau international, notamment par le biais des systèmes d'alerte rapide aux tsunamis de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO.
4. Nous estimons que l'objectif de la communauté internationale doit être de réduire la vulnérabilité à la menace de catastrophes naturelles. À cette fin :
5. Nous reconnaissons également le rôle important que jouent la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC), le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement, l'UNICEF, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, le Programme alimentaire mondial, l'Organisation mondiale de la santé, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture et l'Organisation météorologique mondiale. Ces organisations doivent reconnaître que les systèmes d'alerte rapide doivent concerner plusieurs risques à l'échelle mondiale et elles doivent coordonner leurs actions. Nous accueillons favorablement la proposition de l'Allemagne d'accueillir à Bonn, en mars 2006, la troisième conférence internationale sur les systèmes d'alerte rapide, sous l'égide des Nations Unies.
6. Nous reconnaissons que, pour être efficaces, les systèmes d'alerte rapide pour les événements géophysiques mondiaux doivent :
7. Nos pays sont en mesure de mettre en commun en tant que de besoin leur expérience en termes de gestion des catastrophes naturelles et de travail avec les pays exposés à ces catastrophes, ainsi que leur expérience pratique en matière d'alerte rapide des tsunamis, y compris la fourniture d'informations et de conseils préliminaires sur les tsunamis.
8. Les systèmes d'alerte rapide ne suffiront pas à éliminer le risque de catastrophe, ni à réduire l'incidence des catastrophes naturelles qui est particulièrement grave pour les pauvres et néfaste pour les progrès difficilement accomplis en termes de développement. Pour prévenir les catastrophes naturelles, nous travaillerons avec les Nations Unies, la Banque mondiale et d'autres banques multilatérales de développement, ainsi qu'avec les pays en développement afin de les aider à faire face plus efficacement à ce risque. Nous étudierons également comment améliorer les mesures de prévention des catastrophes naturelles au sein de nos ministères du développement et d'autres ministères.
9. Nous avons la conviction que :
10. L'ampleur des effets du tsunami a montré combien il est important de disposer d'un système humanitaire international efficace capable de réagir de manière rapide et
adéquate en temps de crise. Nous saisissons cette occasion pour souligner l'importance que nous attachons au renforcement du système humanitaire et aux principes d'humanité,
d'impartialité, de neutralité et d'indépendance de l'aide humanitaire.
11. Nous appuyons les efforts déployés pour améliorer la coordination et la rapidité de l'intervention humanitaire. Nous reconnaissons le rôle essentiel qu'a joué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) dans la fourniture d'une aide efficace d'urgence après le tsunami. Le G8 s'efforcera de renforcer le BCAH et les coordinateurs humanitaires et résidents de l'ONU et appuiera la coordination et la hiérarchisation de l'affectation des financements aux besoins les plus urgents. Nous reconnaissons cependant que certains donateurs pourraient souhaiter accorder des fonds à titre bilatéral.
12. Nous sommes prêts à étudier des initiatives visant à renforcer le rôle de coordination de l'ONU et sa capacité à réagir plus rapidement et plus efficacement aux situations d'urgence, notamment en améliorant l'accès aux ressources et aux capacités nécessaires telles que le personnel, la logistique, les moyens de transport et les moyens adéquats de distribution de l'aide, fournis à la demande des Nations Unies par des États membres de l'ONU.
13. Nous nous félicitons de l'intention de certains donateurs d'étudier la possibilité d'améliorer les mécanismes de financement existants tels que le Fonds central renouvelable de secours et d'urgence des Nations Unies et nous prenons acte du rôle joué par l'Assemblée générale des Nations Unies à cet égard. L'idée de prévoir des fonds mieux dotés pouvant être utilisés pour des interventions rapides, des crises oubliées et le renforcement de la capacité d'intervention des institutions pourrait être intéressante et devrait être encore discutée. Certains donateurs souhaiteront apporter un soutien financier que les coordinateurs humanitaires décaisseront dans chaque pays concerné.
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